Finalement, je n'ai pas vu le vignoble brésilien; j'ai gouté plusieurs fois, sans trop de succès il est vrai.
Après avoir vu les villages réputés trés beaux, Gramado et Canela, j'ai changé d'avis, je suis restée sur place: Nova Petropolis. Village rue, dans une auberge de jeunesse qui se dédie a l'enseignement de la culture bio, etc...Trés tranquille et jolies promenades au frais.
Je me suis préparée a quitter le Brésil, entrer en Uruguay, sortir et entrer en Argentine.
Le sud de l'etat de Rio Grande se consacre a la culture du soja pour nourrir le betail, au betail et a la riziculture, du moins sur le litoral ou le sol est plutot pauvre, irrigué et engraissé. A la réflexion, le nombre d'ha consacrés a la nourriture du bétail est considérable....un peu moins semble-t-il a la nourriture humaine...
Je n'ai fait que traverser l'Uruguay, sur la cote, le plus facile pour moi. Le pays est le 1/3 de la France, 3,5 M d'habitants ( Rio Grande: env. 1/2 de la France, 20M d'hbts). On se demande, moi du mois , pourquoi ils sont autonomes et de quoi ils vivent. Agriculture dont élevage, bien sur, et beaucoup de tertiaire. Ils ne fabriquent pratiquement rien, mais il y a de l'argent; leurs plages, fraiches attirent les touristes d'Argentine et du Brésil et bien sur les autochtones bien dotés: il suffit de voir Punta de l'Este ou plus au nord. Les repas que j'ai pris y ont été délicieux et savoureux.
J'ai bien sur fait l'expérience des attentions uruguaiennes, chose que je ne rencontrais plus depuis longtemps: boire un petit expresso a la fin du repas! J'ai commandé et comme a mon habitude, j'ai ajouté un peu d'eau foide, servi dans un verre, bien joli s'il vous plait. Mon café a rapidement pris un gout "espécial" mais je l'ai terminé en ajoutant un peu plus d'eau pour diluer...Je suis allée demander quel était le type de café utilisé et a mon grand étonnement, le serveur m'a indiqué que la maison offrait a titre de "coutoisie" un verre d'eau gazeuse, pour se rincer du café a boire a la fin...
J'ai poussé la visite vers Colonia del Sacramento, un port endormi,d'origine coloniale porto/espagnole face a Buenos Aires. C'etait charmant et j'ai loué une bicyclette pour voir plus loin. Que du plaisir! et des vestiges de périodes élégantes et sportives: corridas, fronton, champ de course, l'ensemble en décomposition avancée.
J'avais envie de voir Buenos Aires tout en étant un peu en doute sur mes capacités a accepter la foule encore. Finalement, l'arrivée au port et la frontière ont été d'une facilité inégalée: aucune attente, aucune fouille, tout trés rapide.
J'ai goutté Buenos Aires comme on boit du bon vin: une journée juste a flaner et a boire et manger au port, je ferai autre chose en revenant en Juillet puisque j'y reviens pour prendre l'avion.
Le temps passe a une allure terrible, je suis dans un autre español a nouveau, un accent un peu déconcertant et tout le monde avec son attirail a maté, la boisson de base pour beaucoup. Y aurait-il un peu de snobisme la dedans? Je ne sais pas.Mais, c'est amusant de les voir avec le thermos d'eau chaude et leur gobelet, plus ou moins riche et rafiné.
Le départ pour Ushuaia, de trés bonne heure, a ete un peu dur.Et en plus je m'attendais au pire avec les températures....en fait rien de tout cela. Je suis en shorts, sandales et manches...longues, a cause du vent seulement. Les températures sont supérieures a celles de Bordeaux...c'est l'été ici!
La ville est assez horrible, un petit plan en damiers et en escaliers et autour, n'importe quoi. Des chiens plus ou moins sympas partout, leur poil est en lambeau car c'est l'été et ils changent leur fourrure...En revanche et en dépit de tout, c'est hyper gavé de touristes: de partout dans le monde. Ushuaia est a l'Argentine ce que Les Galapagos sont a l'Equateur. Je n'en dirai pas plus.
Heureusement, la nature est généreuse et j'ai de bonnes jambes. J'ai plusieurs jours a passer a Uschuaia et alentours car j'attends Natty de Colombie. Elle arrive le 12 et le 13 nous partons en croisière, rien de moins pour "croiser" le Cap Horn.
En attendant, je cuisine un peu (pas plus mais bon), en anticipant pour les soirs suivants car je rentre le soir exténuée aprés de bonnes ballades, tant que le temps est beau, je suis en extérieurs.