jeudi 18 février 2016

Prendre soin de soi


Nous sommes le 18 février, près d'un mois depuis mon dernier masque de beauté. J'avais déjà remarqué que les asiatiques prennent grand soin de leur peau, de leur visage. Pour ce faire, elles utilisent, notamment des masques, sur un support de tissu non tissé. Le masque peut être au collagène, nettoyant, raffermissant, hydratant et j'en passe.
Sachiko était arrivée du Japon avec une 20taine de masques. Bien sûr, je les ai essayés et décidé de les utiliser au lieu de transporter un tube de crème ou 2...car on les trouve partout en Thailande.
Ce soir, en revenant de Sukhothai, j'avais de l'avance dans mon planning et compte tenu de mes projets à court terme, j'ai décidé de me faire un soin!
Masque d'argile blanche. J'ai utilisé le sachet entier. Ce n'était pas sur un tissu non tissé. Il fallait étaler le produit largement. C'est ce que je me suis appliquée à faire.
Lorsque c'est sec, 15 mn ou plus après application, il faut faire un "stripping", un pelage d'une seule pièce en commençant par le bas du visage.
Quelle aventure! Je n'ai plus ni duvet ni sourcils...
Quant au teint, il s'est éclairci. Très efficace: les impuretés sont arrachées, les rides atténuées, plus besoin d'épiler. 
J'avais pris soin d'éviter les yeux mais je m'étais bien approchée des paupières pour profiter à fond du traitement! C'est parfaitement réussi. 
Je suis en Thailande pour au moins 3 semaines de plus, n'hésitez pas à passer commande: les sachets sont légers, extra plats, ils recommande t un soin par semaine, il me semble que un par mois est suffisant ( il faut attendre que les soies et sourcils repoussent). 
Votre feedback serait très apprécié! N'hésitez pas.
A bientôt, sur un autre chemin.

lundi 15 février 2016

De Bangkok à Chiang Mai et Bon Dieu



22.01: Nous devons, Sachico et moi suivre des cours de massage! J'arrive la premiere à Bangkok. Je me dirige d'abord vers l'école. Le logement peut être trouvé sur place donc, pas de tracas en perspective.
Sauf que la foule, le bruit, la chaleur font la différence! L'école est au bord du fleuve, près du temple What Pho, le plus ancien de la ville. Tout le monde connait. Facile. Trouver l'école fut une autre paire de manche car, dans la zone, tout est école de massage, de boxe, de cuisine, de tout ce que l'on peut imaginer...une horreur à nouveau.
Avant le désespoir, je pense au GPS! Et au téléphone. Je ne suis pas loin mais dans un dédale de ruelles qui aboutissent au fleuve. Lorsque je trouve, je prends en grippe tout, tout de suite. Tout est business, les sourires, les regards tout! Je demande à voir les logements disponibles: chambres sans fenêtres, avec ventilo., 3 ét., chères, juste propres, et 3 lits...L'école a plusieurs immeubles ainsi, entièrement loués aux touristes qui suivent les cours de l'école. Vaste usine. Je ne le sens pas bien. 
Je pars en quête de quelque chose pour crécher avec Sachiko. Je trouve bien sûr et avant de m'engager j'attends le point de vue de Sachiko. Le prix est très élevé selon les standards thai, mais ce ne sont que 50 € par personne dans une chambre double.
Il est tard lorsque Sachiko arrive, elle est fatiguée et nous restons à cet hotel avec plaisir, un bon petit dej. le lendemain prés de la rivière. Nous n'avons pas le même rythme Sachiko et moi. Nous allons à l'école voir, puis elle décide de recevoir un massage avec les soignants de l'école. Le RV ne sera que le soir, en attendant, nous allons visiter le temple de Wat Pho, dégoulinant de dorures et peintures diverses. C'est un ensemble énorme et il y a aussi des massages dans l'enceinte. Très rapidement, Sachiko demande un massage des pieds, une heure pendant laquelle je fais ma visite et prépare le plan 2 et plan 3. 
La sortie du massage n'est pas satisfaisante: ce n'est pas top bien que le massage soit dispensé par les pros de l'école...mauvais points.
Nous prenons le moyen de transport classique pour la zone hyper touristique: le tuk-tuk, nous faisons un tour de tuk-tuk et nous terminons le tour au musée de Tim Thompson, superbe demeure faite de ré-assemblages d'anciennes maisons traditionnelles en teck et décorée avec goût de pièces d'art du Sud- Est asiatique. Un régal. Nous avons déjeuné sur place aussi pour le plaisir. 
Nous avons utilisé le métro aérien de Bangkok pour étre à l'heure au massage, que nous prenions toutes les 2. Déterminant: pas bons, pas d'école à Bangkok!
Et nous revoilà à faire des plans et des simulations sachant que Sachiko a 14 jours devant elle!
24.01 Comme elle veut voir Phuket et moi aussi, ce mirage, nous décidons que nous y consacrons trois jours, la gérante de l'hotel a été super, elle nous a rendu notre paiement de la semaine de cours, elle nous a arrangé à la dernière minute un vol pour Phuket, appelé un taxi et nous a mises dans le taxi pour l'aéroport. Le tout en 1/2 heure! Génial. Nous avons enchainé et sommes arrivées à Phuket en début d'après midi, dans une chambre, vers 17 h. ! Les embouteillages sont monstrueux. Les infrastructures discontinues. Un casse tête thai. Je leur laisse, sauf que toute initiative de sortie est reliée au temps de déplacement. A part ça, c'est un tourisme de masse, la plage de Pa Thong est relativement petite. Je n'aurais jamais imaginé que cet espace a été détruit par un tsunami il y a 10 ans.
La vie continue, la fête aussi. Il n'y a pas un mur de béton genre Benidorm, loin de là, mais tout y est laid, grouillant de touristes, à 15km de la ville de Phuket. Il faut plus d´1.30 pour atteindre la plage...
Il y a vraisemblablement de petits coins idylliques, mais que de servitudes pour y atteindre et encore faut il les connaître..! Le seul interêt que j'aie trouvé a été la découverte de maisons " coloniales" dont l'architecture est mâtinée de Portuguais . Les anciennes maisons marchandes se transforment, dans le village de Phuket, en guesthouses pour le bonheur des touristes comme moi. Lorsque les guesthouses conservent quelque caractère ça va...mais souvent l'immeuble est entièrement refait, éclairé pourvu de toutes les aménités. Et là, ça manque de charme. Nous sommes allées dîner dans une superbe maison coloniale, dans un parc, "Eléphant Bleu", nous étions très contentes.
Sachiko ne souhaitait pas faire du bateau pour aller sur une petite ile tranquille. J'y suis allée seule, le port de départ était charmant, mais la mer était trop violente pour la traversée: tous les bateaux étaient sur la "plage" mais j'ai eu quelques jolies photos. Je suis rentrée tranquillement, une bonne partis du chemin, à pieds... Nous avons quitté sans regret.

28.01/07.02 Chiang Mai : aussitôt arrivées, nous crêchons dans une superbe guesthouse en plein centre de Chiang Mai. Maison traditionnelle en teck. Superbe et beaucoup de charme. Je retrouve là un couple déjà rencontré à Phanom Rung.  Nous y restons une nuit, le temps de nous retourner et dînons dans un super resto végétarien. 
Nous nous mettons en quête de l'école et nous allons nous installer assez près de celle ci, dans un hotel de chinois. C'est neuf, pas tout à fait huilé pour le fonctionnement mais nous avons une terrasse au 5 eme étage pour boire une bière de temps en temps et la chambre est très spacieuse.
Le lendemain, mes chaussures sont volées, sur le pas de porte. Personne ne surveille...chez les chinois. Je dois aussi aller en cours, et avec quoi aux pieds? Sachiko a décidé de ne plus aller au cours du week end mais de se faire masser....dans un institut qui fonctionne avec des prisonnières en ré-insertion. Les massages y sont paraît il super. Elle y est restée 3 h la veille et à nouveau 2 ou 3 h le lendemain! Finalement, cette première partie est zappée!
Je lui raconte mes mésaventures, mais elle plane, les massages des méninges peut être.
Pendant que je suis en cours, elle se repose pour le lundi. Le lundi arrive, je suis déjà sur les rotules et j'ai finalement trouvé une paire de sandales bonnes pour la marche! Tout ça me stresse car Sachiko ne se préoccupe de pas grand chose, ou bien change de piste au dernier moment. De plus elle n'a aucun sens de l'orientation et se perd, alors elle appelle et reste plantée à un endroit reconnaissable pour que je vienne la chercher...Parfois c'est drôle, pas toujours! Je suis donc toujours sur le qui vive. Elle a des cours en japonais, nous n'avons pas toujours les mêmes horaires. Se retrouver relève parfois du grand mystère. Nous y sommes arrivées et avons pratiqué tous les restos végétariens du centre-ville. Les cours n'ont pas été une partie de plaisir:essayer de comprendre l'anglais/thai, le vocabulaire, les postures du masseur, celles du patient. Nous étions un groupe de 12, une heure de démonstration le matin, une autre l'aprés midi et application avec bien sûr toutes les fautes possibles, corrections, encadrement des élèves de niveau 5
Pour nous reprendre et recommencer. Beaucoup plus difficile que je ne pensais, surtout à cause de la langue d'une part et cette concentration était intense. Au total, beaucoup de stress et de fatigue. Je ne me fais pas d'illusions sur mes capacités, mais si je peux faire quelques massages des mains ou des pieds....C'est si agréable que les gens en redemandent! Et mon objectif serait atteint, pour le fun, dans des randos etc...
Lorsque Sachiko est repartie, j'ai terminé les cours un jour et demi aprés son départ, passé le contrôle et pendant 2 jours pas grand chose au programme! Je suis arrivée à me détendre et à vider mon corps, pas une mince affaire après ces tensions!
Finalement pourquoi étais-je tendue? Des contretemps, des virevoltes, tout indéfini, pas de paramètres pour choisir une école etc ,plus les facteurs locaux de chaleur, de foule, de culture, de nourriture. Je ne suis pas encore zen...!

08.02 2016 Mae Hong son à Pai :1 Trek dans la montagne, dans la région de Lisu , avec divers hameaux. Le tout très sympa., bon petit groupe cosmopolite de canadiens, américain, suisse, espagnol, français.
Nous étions 9 pendant 3 jours, par monts et par vaux thai proche de la frontière birmane. Superbe expérience tant humaine que de paysages. Après la rando, nous sommes restés ensemble un jour de plus en scooter! Extra! Avons dîné, bu, ri, ensemble avec plaisir et délectation! Le temps du départ a sonné et chacun est parti sur son chemin avec la bénédiction des autres....
12.02: Chemin de croix à Mao Hong son avec Luis, Colombia après être allés au village des longs cous....en réalité, je me demande encore comment nous avons fait pour nous trouver ainsi coincées. Arrivées en bus à Mae Hong, à la gare routière, nous nous apercevons que nous sommes hors du noyau urbain...rien de réservé et modestement chargées, nous ne sommes pas en difficulté et pourtant nous acceptons qu'une paire de garçons 35/40 ans, parlant espagnol, nous amène à une guesthouse. Ce sont 2 prêtres, catholiques, colombiens. Ils exercent là. L'un s'en va à Bangkok ce jour, l'autre est là depuis 9 ans...il connait tout le monde, il n'est pas volubile et il sourit bcp. Il nous dirige vers une des ses paroissiennes, sans obligation de rester. Mais nous restons. Il nous dit qu'il est occupé jusqu'à 16h mais ensuite a du temps jusqu'à 18h pour nous amener voir un village avec des femmes qui ont des cous de girafe, et d'autres de longues oreilles. Pourquoi pas. Nous avons 5 h devant nous et plusieurs options. Nous prenons nos jambes et commençons à faire un tour de la ville...puis nous escaladons les promontoires avec point de vue et nous rentrons enchantées à la guesthouse. Nous pouvons louer des scooters aussi pour aller dans les villages si le curé n'est pas dispo. Ce n'est pas le cas, le voilà qui arrive, nous lui proposons une bière et nous dit qu'il ne peut pas la boire au motif que c'est vendredi de Carème, il fait le jêune et ne boit pas d'alcool pour ce faire. Ok. Nous voilà parties toutes les 2 avec Luis, nous visitons, il nous explique, nous montre la petite chapelle du village, ses projets ici et ailleurs et de fil en aiguille nous embarque dans l'église, les péchés, Isabelle n'est pas plus sanctifiée que moi, plutôt deux mécréantes....nous nous taisons, et écoutons l'invitation au chemin de croix etc et nous y voilà. Il nous ramène dans sa voiture à la ville, nous montre l'église, les extension, les petites soeurs de la charité, leurs oeuvres et les prières et nous sommes dans la galère pendant une heure et demie de plus dans une église perdue au fond de la ruralité thailandaise, avec une petite trentaine d'autres pèlerins....je n'ai pas fait de signe de croix à la fin, ça ne signifie rien pour moi, il l'a vu et m'entreprend, un quart d'heure de plus et il est 8 h lorsque nous nous mettons à table... En rigolant de notre aventure...Luis ne s'est certainement pas rendu compte que nous avons été polies à son égard, et que son discours sonnait plus que creux pour nous.

Le lendemain, balade en scooter à nouveau dans la campagne, les rizières, avec Isabelle. Super, belle communion avec les paysages. Nous avons rendu les scooters et regagné la gare de bus pour nos prochaines destinations respectives.
Me voilà à Mae Sarient, il fait bon. Nous sommes près de la frontière birmane, il y a des camps de réfugiés birmans disséminés. Au moins 5 dans le coin. Le curé de la paroisse catholique est entouré de qq 4 religieuses qui travaillent en civil avec des ONG dans les camps de réfugiés.
La ville est bien tranquille, c'est bien agréable. Demain retour à Chiang Mai où je récupère ma valise pour aller dans le nord vers le Laos, sans franchir la frontière.

samedi 13 février 2016

Immersion en Thailande

9.01 Bangkok
Quel challenge! L'arrivée à Bangkok dans une température étouffante, aéroport anonyme, grouillant. Il est près de 21h. J'ai réservé une chambre à l'hotel et demandé un pick up. Mauvaise idée en ce sens que le pick up ne prend pas que moi...j'arrive à l'hotel 2 heures après alors que je suis à 5 minute de là.
L'hotel est parfaitement médiocre, j'ai un vol à 8h30 le lendemain matin pour Kho Phangan où se trouve Gérard et sa femme, de Sarlat. 
C'est vraiment un quadruple bain: de chaleur, de foule, de bruit, d'odeur! Ouf! Et je ne suis pas aux premières loges, Gerard et sa femme font un peu écran! Le premier jour est passé à rien, écouter, regarder, dormir, être mangée par les moustiques. Ensuite, tous les jours à la plage, en marchant, en scooter..c'est très trafiqué, bcp de français partout, toute la journée! 
Gerard et Pierrette me font découvrir les coins préférés, nous fêtons nos anniversaires respectifs avec le crabe russe et le vin russe aussi, de Crimée et Géorgie! Excellent bien que la chaleur rende le breuvage lourd à boire. Néanmoins , je préfère ça à leur mélange alcoolisé et sucré.
Au bout de quelques jours, bien que j'aie pas mal marché, l'île me semble connue, j'ai besoin de bouger. 
16.01 retour sur le continent en bateau et avion, j'arrive tôt à Bangkok et je prends le train pour Ayutthaya. Tout est regroupé au même endroit: je suis descendue d'avion et j'ai pris le train à 200 m! 
Découverte de ce nouveau moyen de transport, fenêtres largement ouvertes, lent et agrémenté de vendeurs divers qui proposent des aliments frais, joliment présentés, du chaud, du froid, des boissons etc...des serviettes de toilette, tout est possible. Il fait tellement chaud dans ces plaines centrales! 4 h de train.
Stop à Ayutthaya. Je m'attendais à une petite ville de campagne. Il n'en est rien. Ce fut une capitale au 12 ° s jusqu'au 16/17°s. ,elle est enchâssée dans un réseau de canaux où se trouve la vieille ville et c'est immense. Plein de touristes. Je suis dans une guesthouse au milieu d'un parc, ça me donne un  peu d'air chaque fois que j'y reviens, sinon j'étouffe au milieu de tout ce monde.  
Finalement je loue une  byciclette, c'est plus commode pensais-je. Vu le trafic, un leurre car c'est dangereux. Hors les ruines, elles mêmes disséminées dans un lacis de canaux très étendu ou les temples dorés que j'ai visités en barque, je suis suis en manque de campagne. Le vélo est un bon moyen une fois passé le rush urbain. J'avais avisé un ancien village où vivaient les ambassadeurs portuguais... comme destination. Je pensais y trouver quelque élément intéressant. Après un long pédalage sous un soleil brutal, je me suis retrouvée devant ....une petite église et un cimetière dont les tombes étaient ouvertes à la contemplation, le tout en bordure d'un bras de rivière, sans pont, car le matin je me trouvais exactement à 200 m de là, de l'autre coté de la rivière. Un petit circuit de qq 30 km à vélo avec 2 des 4 ponts de ville à franchir dans une ruche de motos, vélos et voitures intriqués....Pas forcément le bon choix! Je me suis récompensée avec une bonne bière fraiche après une douche à l'hotel. Je pense que je l'avais bien méritée. 
Bien sûr, les temples n'ont plus de secret pour moi, mais pour le cas où il y en aurait, je décide de poursuivre vers l'Est de Thailande. Direction du Cambodge. Je suis toujours en une sensation de vivre sur plusieurs étages. J'ai du mal à être présente où je suis.
19.01 train pour Buriram direction Est.
La région Est de Thailande est sèche une seule récolte annuelle de riz. Les gens sont pauvres.
On est dans la sphère d'influence du Cambodge dit on. Les temples sont à l'état de ruines. 
Je rencontre une française dans le train et nous faisons un bout de route ensemble à Phanom Rung. Location d'un taxi, visites, hotel. Nous passons de bons moments dans la forêt où se trouvent les temples et nous reprenons nos chemins. Je vais sur le prochain temple, Phimai. 
J'y vais avec le même taxi finalement, le même jour que les 2 précédents temples car ils sont de dimensions très modestes.
La ville de Phimai est toute petite, le temple en plein milieu. Je finis par recevoir un bol d'air au travers de ces visites même si je ne me sens pas très concernée par cette architecture. Il y a dans ces temples de briquettes, pas mal d'éléments d'astrologie dans leur orientation, dans l'alignement des entrées etc, mais tant les matériaux, que le travail de sculpture ne me séduisent. Cependant je me relaxe un peu à Phimai avant de partir à Bangkok pour retrouver Sachiko
22.02 Bangkok: chaleur, foule, embouteillages....