vendredi 30 juin 2017

2017.06 CN Xinjiang Province: des attentes non satisfaites

2017.06.12 Xinjiang. Un peu un rêve.. de nombreuses lectures ayant pour objet la route de la soie, les caravanes, les marchands, les déserts. 
Les écrits ont vieilli: les plus récents datent de 80 ans....Ella Maillard, Alexandra David Neel et autres Jacques Lanzmann..
L'eau a coulé sous les ponts et dans les veines du désert désormais habité et domestiqué à grande échelle! Energie solaire, éolienne, gaz, pétrole et métaux rares.
Je ne sais pas trop pourquoi mais ça me brise le coeur de voir l'empreinte de roues de camion dans le sable le long de la voie ferrée, puisque c'est avec le train que je traverse ces régions pour le moment. Longues lignes droites et rapides, en surélévation presque partout.
Ai-je dit que les Chinois sont fâchés avec les vitres propres? Que ce soit dans les trains, bus, buildings,(bureaux ou habitations) c'est une gageure. Les voitures individuelles, elles , sont reluisantes! Ce qui veut dire que dans les déplacements, les paysages sont mâtinés de la couche de poussière; je suis en train d'écrire devant la fenêtre de ma chambre et ce que l'on voit c'est ça! Et les couches de peinture écaillée sur et autour du verre...

12 juin Hami: pour y arriver, superbes paysages. Des couleurs sombres aux ocres multiples, quelle palette! Une fois sur place, les couleurs changent! Plutôt sombre entrée en matières en arrivant à la gare. Il est environ 15:30 et j'ai, dans l'enceinte de la gare, pour sortir, 3 check points de Police. Les chaussures sont passées au scan aussi....bonjour la réception. Le dernier check point, je dois attendre le " manager" qui est par là. Il arrive.. au total une heure et demie.
À l'hôtel, de même, portique de sécurité et chaussures et fouille. Pas d'auberge à Hami, c'est de l'hôtellerie chinoise standard: superbe devant, crasseux juste derrière, mais comme à l'habitude, je crois que celui ci est au dessus du lot. 
La seule chambre dispo. est une suite à 118,40 €! l'info que j'ai indique des prix autour de 35€... il n'y a rien d'autre. La réceptionniste ne semble pas prête à négocier, je demande le manager, c'est elle. À la fin, j'obtiens "la suite" pour 23€. Bien sûr je ne sais pas que c'est la suite parce que je ne comprends rien. Je suis conduite à la chambre: une suite, antichambre, chambre, sdb.. Sur le plan des services, ça s'arrête là. Pas de frigo, il fait très chaud, la clim est dans l'antichambre suffisamment loin pour
ne pas rafraîchir, pas de papier Wc, pas de produits de toilette habituels non plus. 
Je n'ai pas besoin de tout ça en vérité, mais c'est pour faire un petit état des lieux. En suivant, le sol: la grosse moquette qui marque les égarements des uns et des autres. Dans les couloirs, c'est la même et mêmes égarements. Le tout comme en Russie, même culture collective: un aspirateur, en panne, pour tous les étages. Quant aux escaliers, il est préférable de les éviter et de ne jamais tenir le garde corps....
Donc, j'ai hautement apprécié ma suite, sans petit dej .
Aucun interêt à pousser plus loin les investigations. Je pose mes bagages et je file vers d'autres attractions, en bus. L'hôtesse se présente sous un jour nouveau et me donne un tas de renseignements très utiles sur les bus, restos et supermarchés. 
Il se trouve que les sites à voir en ville sont peu nombreux, pas vraiment superbes et nivelés par le bas comme trop souvent. Musée de la culture musicale Ouigoure, Mausolée des derniers seigneurs locaux, en 3 h, j'ai fait le tour et revenue à pieds. 
Les locaux sont amènes, souriants, et je me sens un peu mieux qu'à la gare. J'ai rempli mon programme car finalement, les quartiers anciens en pisé sont murés, délabrés et sont prêts pour les bulldozers, peut être dans les mois qui viennent...comme partout! Je retrouve toujours et partout, à grande échelle ce nivellement, ça me fait de la peine et me met en rage en même temps.
Demain je continue ma route vers Turpan, Tulufan le plus souvent. La voie ferrée traverse le désert, à toute vitesse, de temps en temps des oasis, de l'eau à profusion, de larges aires densément plantées de peupliers blancs. Des travaux sur le sol pour limiter le travail du vent et peut être aussi fixer de la végétation..

13 juin: Turpan, la gare des trains GV est à 12 km de la ville. La ville de Turpan actuelle est à 45 km environ du point le plus bas de la dépression. Entre les deux, les anciens sites urbains, consumés par le temps et l'érosion..
Rien à voir avec une oasis que l'on imagine réduite et d'autant plus précieuse; non, la ville est chinoise, très larges avenues, 2 fois 3/4 voies pour de rares véhicules; les distances sont longues, les transports publics peu fréquents. La gare ferroviaire "tout venant" est , elle à 46 km de Turpan. On a interêt à faire attention! C'est plus cher d'aller à la gare que de prendre le train!
L'hostel où je vais est bien hors de la ville récente, que des allées non revêtues et poussiéreuses, on mange la poussière par tous les orifices! Il y a du vent en permanence. C'est tranquille, oriental, et, comme j'ai besoin de me dégourdir, je finis le chemin à pieds pour me donner la mesure des lieux en quelque sorte. L'hostel est très accueillant, tonnelle soutenue par des pieds de vigne dons les raisins sont fameux par leur absence de pépins...et il y a bien d'autre variétés! Dans la rue, on fait et on vend le pain: énormes galettes (qui pourraient parfaitement faire l'affaire pour des fonds de pizza!) pâte très fine à souhait.
Mes recherches sont vaines pour trouver quelque chose à mon goût pour dîner: galettes, excellentes d'ailleurs, bière, yaourt, ce sera tout pour ce soir. Il y a des montagnes de melons partout, mais ils sont si gros et si lourds....et que faire avec tout ça sinon du gaz dans mes trippettes?!!!
Le lendemain, j'ai trouvé, après une visite torride des anciens villages de Turpan, Jiaohé et Goachang, une jeune femme de Canton. Nous sommes allées dîner: une gourmande! Super, elle avait un carnet d'adresses bien fourni. Nous avons bien dîné et ça réconforte! Un repas par jour et jeûne plus qu'à mon tour, j'apprécie un bon repas vers 6 PM!
Retour à l'auberge pour planifier la suite. La vie coule lentement. J'apprécie bien les lieux et je convainc une Galloise de venir avec moi à Tuyok village, et de là dans la grande dépression de Turpan. Lac Aydingkui:-150 m, la  3eme grande dépression après la Mer Morte (-400m) et Death Valley (-240m)
 Bonne ballade, en taxi. Sous une chaleur terrible, 45 C., mais l'effort est récompensé. Le village est encore vierge de l'intervention de mise en valeur tellement invalidante...., la depression: personne n'y va, le site était pour nous! Il n'y a pratiquement plus d'eau et elle est fraîche autour, salée au milieu. Nous sommes restées là un bon moment et le taxi driver était bien sympa. Au retour, nous sommes allées au Musée et super marché: objectif : grosse salade de tomates+ oignons,ail, piments verts ( qui se sont avérés piquants) vinaigre et huile de sésame! Que du bonheur!!!et nous avons tout mangé!
Un jour de plus: Grappe Valley. J'ai voulu y aller pensant me promener dans un "village viticole". Je me suis rendue sur le site: du tourisme chinois. Grand parking de bus, de voitures. La fouille, les billets d'entrée à acheter, suivre la foule...J'ai rendu mon tablier et suis revenue à la case départ. Toujours intéressant l'impromptu: j'ai traversé, par hasard,  un "chantier" : canalisations percées et tampons dissimulés sous un mètre de goudron...à faire rêver... et tout ainsi.

Bon, il est temps pour moi de passer à autre chose: je vais faire le tour du Taklamakan par l'ouest et le traverser à l 'est. 
En train au début et en bus pour finir. Je pense souvent à Lanzmann. En quoi consiste son exploit lorsqu'il traverse le Taklamakan en 1990?
Probablement n'y avait il pas les routes actuelles....et les check points...
Je vais retrouver son bouquin.
J'ai les billets de train pour Kuqa et Kashgar. Voyage de nuit en couchette. La première nuit, 6h30 de train. 
 17 juin: Kuqa mal réveillée et il va falloir que j'attende le train de nuit...Je dois donc m'occuper!
Premièrement, à l'arrivée, il n'y a pas moyen d'aller aux toilettes de la gare. Pas de communication possible. Deuxième surprise, pas de casier garde bagage! La seule aide, si une, la Police! Un seul signe: le doigt pointé vers...l'inconnu. Je joue sans mal la parfaite idiote car je suis fatiguée, il fait chaud même à 6h du matin et je n'ai pas bien dormi avec le ronfleur! 
Comme je ne bouge pas, en regardant la direction indiquée, un agent se décide à  m'accompagner....et je laisse ma valise en garde chez un particulier. 
L'attente du seul bus qui va au centre, ou du moins je l'espère, est longue, mais j'ai toute la journée....Objectif : trouver des toilettes et deuxièmement déjeuner. Le parc public fait mon affaire pour le premier: il est tôt, personne dans les rues et tous les commerces sont fermés. De plus, le Xinjiang a son heure: il est 4:30 du matin ici...et c'est aussi Ramadan . Les conditions d'exercice du culte étant limitées, par de Muezzin  pour la prière...pas de rassemblement à la Mosquée non plus. Je vais devoir attendre pour déjeuner et je flâne dans les ruelles de la vieille ville.
La journée est un peu décevante car il y a peu à voir, à l'exception du palais du dernier roi local. Récemment rebâti, le parc seul est attractif avec des fruitiers, mûriers en pleine production, abricot à peau lisse, délicieux; pomme-grenade en plein épanouissement. Ils font une boisson légèrement alcoolisée avec les grains de grenade, 1 ou 2 degrés. Très agréable. Puis vient le moment où tout s'ouvre, multiples étals divers, tous alléchants avec des montagnes de sucreries, patisseries pour le soir, après le jeûne. J'y trouve des yaourts locaux délicieux, non sucrés et entiers. Des genre de nouilles savamment agencées pour faire des turbans  ou des pelotes de laine énormes une fois trempées dans l'huile bouillante et davantage. Un regal. Ca valait le coup d'attendre! Puis je somnole dans le parc du palais et lorsque vient midi je prends des bus urbains pour visiter la cité.  Rien de plus ni de moins. 
Lorsqu'il est temps de retourner à la gare, je fais quelques emplettes pour dîner et je déguste, après la fouille en gare...Le bilan de la journée n'est pas vraiment satisfaisant mais par ailleurs, c'est le quartier Ouigour dans lequel je suis restée, avec ses maisons basses, en pisé, tapies derrière les murs de briquettes, pas de fenêtre sur ruelle. Les antennes TV dépassent des toits trahissant ceux collés à l'écran plat... seule la façade sur la rue principale est décorée: de jolies portes peintes avec des fleurs, des pots, jarres aux couleurs vives ainsi que le préau qui longe la façade et qui sert aux bavardages , au repos . 

18.06 Kashgar . Il est tôt encore lorsque j'arrive à Kashgar. Le taxi ,que j'ai partagé avec un autre voyageur nous dépose pas trop loin de nos hôtels respectifs, sauf que pour moi, l'adresse est un genre d'adresse chinoise où le lieu n'a plus rien à voir avec l'adresse: un jeu subtil de petits signes à trouver et à déchiffrer... l'hotel se révèle correct, mais je me sens enfermée et sans air. Après un bref repos, je me mets en quête d'un autre hôtel et d'un emploi du temps ici. Chose faite, dans l'auberge, je trouve 3 autres voyageurs et nous affrétons un véhicule particulier pour faire la route du Karakoram et différents lacs en route. Sur 2 jours. Je m'organise pour amener ma valise dans cet hôtel et demain j'ai un pick up devant la porte...En rentrant, je serai prête pour la nuit, sans changement.
19/20.06 Karakoram. Nous avons passé 2 bonnes journées dans ces paysages fascinants. Le col se situe à 4050m, il fait très beau et nous arrivons à l'étape vers 16h. J'ai été secouée par l'altitude, partis de 1200m environ, je me sens plutôt mal: mal partout, aux os surtout et très fatiguée. Première expérience de ce genre. Je dois dire que depuis quelques temps, avec la chaleur, je ne trotte pas comme un lapin. De plus les distances sont grandes et les vitesses alourdies par tous les contrôles policiers:  bilan, grande passivité et immobilité...
Nous faisons un bon repas auquel je touche peu et je me couche vite. Pas d'eau chaude, ni de serviette de toilette, le compte est vite fait. De toutes les façons nous sommes tous logés à la même enseigne, pas de toilette. Les auberges, même internationales ne sont pas toutes de qualité équivalente. C'est la loterie.
Je dors comme un loir et suis bien en forme le lendemain où il fait un froid inattendu. Nous petit déjeunons correctement et nous partons accompagnés par de la neige fondue et très vite par une belle poudreuse. J'ai sur la peau une robe légère et au pieds , j'ai les chaussures de rando.! Je ne pouvais pas faire mieux et je n'étais pas la moins équipée...
Là aussi, les barrages de Police partout, à chaque petit croisement de route secondaire, la Police. Des garnisons aussi. Nous sommes près des frontières Tajike, Afghane, Pakistanaise, Cashemiri, Tibetaine; on dirait que tout le monde est sur les dents! A part ça, ce sont des vues sublimes. La route est en parfait état le plus souvent et elle est parcourue dans les 2 sens par des colonnes de camions militaIres et des troupeaux de yachs ou de chèvres et moutons. Il y a des accidents et des morts... bien que la vitesse soit respectée et limitée à 40/h le plus souvent.
Les jours suivants me permettent de déambuler à Kashgar, la partie de ville reconstruite façon ancienne, rien de très attachant, sauf les gens. Le bazar est très touristique pour les Chinois, que des babioles à 1€! Le plus sympa a sûrement été le marché aux bestiaux avec les acheteurs qui tatent les fourrures d'un air entendu et les vendeurs qui peignent les moutons comme des caniches, ils les tondent! C'est trop mignon. Puis tout à coup une camionnette arrive, je n'avais pas compris mais l'affaire était déjà dans le sac. La brochette de moutons est vendue, ils partent..
C'est long, silencieux, les yeux sont brillants, ils laissent, reviennent et voilà une autre camionnette!
L'hôtel où se retrouvent les voyageurs, genre de caravansérail pas très reluisant, n'est pas particulièrement sympa, mais c'est là que se dénouent pas mal d'itinéraires. Il y avait beaucoup de Chinois à moto. De sacrés engins BMW, certains arrivaient du Tibet, d'autres y allaient, 10h de moto/ jour à 40kmh....il faut du temps et une bonne condition physique....les motos sont les chameaux d'autrefois, moins odorants et plus bruyants: le matin, la pétarade de 3 ou 4 motos, rien de tel pour nous tirer du sommeil. De même les histoires sans fin des uns et des autres avec forces bières devant les chambres jusqu'au lever du soleil...
Peu de repos et parfois des rencontres fortuites.

23 juin: Hotan (Khota) il y a souvent 2 ou 3 noms pour le même lieu, ça prête souvent à confusion il vaut mieux avoir une carte...ce sera le dernier tronçon en train sur la route de la soie, au sud. On longe les contreforts des Himalayas dans le lointain. C'est également le bassin du Tarim. Altitude moyenne 1400m tout le long de la route et voie ferrée. 6 h de train. Rien de spécial. Je passe la nuit dans un hôtel chinois standard et je loue les services d'un taxi pour aller voir un peu hors la ville. C'était compter sans la police! Des barrages, arrêt, papiers, fouilles. J'avais 3 h devant moi, j'ai roulé 30 km, vu un atelier de tissage artisanal de soie, caractéristique de la région,et...c'est tout! J'ai laissé tomber les tapis à noeuds, je croyais que c'étaient des Kilims, et je pensais aller au musée, il ne me restaIt que 10mn. Je me suis fait déposer et j'ai terminé à pieds pour me dégourdir et faire tomber la pression des barrages de Police. Un peu dépitant.
24 juin : Qiemo. (Chenchen) 85000 hts. Un petit village, il a été....il n'est plus une étape de la route de la soie, avec ses rois...12 h de bus. Il fait nuit lorsque j'arrive. Le taxi me dépose à l'hôtel. Très convenable et ce ne sont pas des chinois....Je reste là deux jours car il me reste de la route à faire pour boucler mon périple....au total plus de 4000 km! C'est calme, et c'est bientôt la fin de Ramadan. Les femmes font des emplettes pour ce jour de fête. Des agneaux, du mouton cuit, cru, partout. Les bêtes arrivent en mobylette tri-porteur. Très populaires ici. Le guidon est très large et il y a 3 sièges à l'avant. Ca donne une façon de diriger l'engin assez cocasse et pénible: une seule personne, et on dirait qu'il ou elle a les bras en croix: 2 personnes et c'est l'un ou l'autre qui conduit complètement tordu; 3 personnes et chacun des bords tient un coté du guidon....Les enfants conduisent l'engin aussi ou des personnes très âgées.  
On transporte tout avec l'outil et même il sert de plateforme pour le repos, sous les mûriers...!
Que dire du désert? Ça n'en est pas un! C'est habité tout le long de l'artère nourricière que représente la route.... c'est irrigué presque tout le long, planté de peupliers en rangs sérrés. Et c'est fertile.
Je suis interpelée par une jeune fille de 15 ans, elle se débrouille bien en anglais et elle veut parler. Son rêve: partir à l'étranger, pour ça tous les moyens sont bons pour pratiquer. Elle veut parler très bien car elle veut aller à Stanford, Californie. Et elle adore les mathématiques. Elle me fait visiter, m'amène au restaurant, veut m'amener chez elle. Mais je suis fatiguée et je regrette, car c'est LE moment, celui des préparatifs de fin de Ramadan. Elle habite dans un bloc, tout près de l'hôtel, sécurisé, au milieu d'un parc...Il fait très chaud et demain j'ai encore 10 h de bus qui vont devenir 14...

 26.06 Qiemo to Korla: ( Bayingolin)
Le vent s'est levé cette nuit. On n'y voit plus rien à 7:00 am. Tout est poudré et la marche est difficile pour atteindre la gare routière. J'ai la sensation d'étouffer. Si je veux mâcher, les dents crissent sous la poussière...on ne voit pas le soleil, les particules sont tellement fines..elles restent en suspension.
Toute la journée en bus alors que le temps indiqué était de 6h.. où est l'erreur? Le bus est un bus couchette, c'est confortable. Il faut se déchausser pour monter ans le bus et il y a latérale.ent, les étagères pour mettre les chaussures et un tapis le long du bus pour monter pieds nus...
Tout est parfait sauf que lorsqu'il faut descendre pour les check points ou l'essence, il faut se déchausser et recommencer tout le ballet!
Je suis particulièrement déçue par les paysages. J'attendais des dunes de sable bien sûr mais plus le désert de pierres . Le seul désert parcouru partiellement par des  amoncellements de pierres que j'aie vu est celui de Baja Californie, et c'étaient des granites pour partie. 
Ici, j'avais lu que je trouverais en route ces pierres... et je suis restée sur ma faim. 
Tout le long, de part et d'autre de la route, des travaux pour ralentir l'érosion des dunes. La voie est belle, une ligne haute tension la longe de bout en bout. Certes il y a beaucoup de panneaux solaires, des champs...mais aussi des cimenteries , des postes de police, de postes d'essence. C'est tout un process pour s'approvisionner en essence: toujours près d'un poste de police, ensuite des grilles métalliques de 2.50m de haut, des herses métalliques au sol, des chevaux d'arçon pour le cas ou un blindé se pointerait et tout le monde descend avant les herses. Et là on re-attend, parce que on a déjà attendu au post de police...sous le soleil de plomb ou le vent ou la pluie. On peut en profiter pour se soulager, dans la nature comme tout le monde. C'est normal. Mais tous les bus, toutes les voitures, tous les camions tous les jours, toute l'année font pareil au même endroit..si il pleut, comme le sol est peu perméable, c'est la patinoire...
Le sol est riche en pétrole, gaz et autres ingrédients de valeur. Ceci explique cela...
C'est la fameuse traversée du Taklamakan, celle sur laquelle je comptais pour voir un désert de pierres. D'abord l'itinéraire n'est pas celui que je comptais suivre, c'est probablement la raison pour laquelle je n'ai pas vu les pierres. 2 jours plus tôt je comptais déjà les voir....un mirage dans le désert!

Au bout de la route, Korla ( Bayingolin) territoire oú vivent des mongols, env 700 000 hts. Riche en promesse, en emplois. La ville se présente agréablement. Il y a longtemps que les chinois en sont maîtres.
L'hotel que j'avais sélectionné est à l'opposé de mes espérences: pas d'anglophones, hotel chinois des plus classiques: dégoûtant lorsque on atteint les sanitaires. Plus que dégoûtant. Mais j'y suis. Je ne me lave pas et j'essaie d'aller aux toilettes dans un resto., mais je renonce. Demain je change.
Les gens ont la sale manie de tourner les pages de mon passeport pour étudier mes visas, qu'ils ne comprennent pas puisque ce n'est pas en Chinois et rigoler. C'est tellement drôle! En revanche, comme ils ont les mains sales et grasses, mes feuillets commencent à prendre une tournure que je n'aime pas...pareil à la police ou les hôtels. Ca m'agace copieusement. De plus ils ne savent pas ce qui leur est utile. Toutes les pages y passent... 

Je change pour un hôtel confortable....qui a été refait il y a 2 ans. Je ne sais pas ce qui a été refait. Le premier coup d'oeil sur la moquette me laisse songeuse, la chambre emporte ma décision: avec fenêtre, la taille d'un hublot à 2 m de haut sur la cage d'escalier. En plus la réceptionniste me court après avec son scanner, (celui de la porte d'entrée ne marche pas) et veut voir ma valise. Je refuse, descends, et demande mon remboursement. 
Je prends un taxi pour la gare en direction d'Urumqi, dernière étape de mon"rêve" du Xinjiang. Ils m'ont vaincue. 

28 juin Urumqi. J'ai eu le temps de me calmer avant d'arriver à Urumqi...le train était confortable et j'étais correctement entourée: pas de gloutons, de cracheurs et autres. Donc c'était propice à la relaxation.. respirer par le ventre...laisser passer les pensées sans s'arrêter sur une en particulier, les séances de relaxations me sont utiles.
Je suis arrivée à l'auberge, en bus depuis la gare, sans y croire et facilement. Et j'ai un dortoir pour moi! Un seul ennui: connexions wifi quasi inexistantes...dur d'aller dans un cyber café, tout est en Chinois.J'ai accumulé un gros retard pour les photos n pensant que la capitale de province aurait du haut débit. Tout le contraire, tout est sous contrôle! C'est d'autant plus ennuyeux que je dois réserver des vols et préparer des e-visas...Les vols, je peux aller dans une compagnie aérienne mais je ne peux pas naviguer...pour les prix ou de meilleures connexions, du temps et de l'argent, mais j'ai un billet pour partir, je verrai à Astana.
La ville est étalée sur plus de 20 km, le TGV chinois passe là vers Istanbul, autant dire que la ville est assez internationale, mais aussi très populaire, pas mal d'exode rural, des chantiers comme partout, toujours le même process débilitant sans savoir si c'est du neuf ou de l'ancien!
Finalement, en dehors d'un parc kitsch mais Ui a coûté la vie de pas mal d'honnêtes chinois dans les années du grand bond en avant et du bazaar, je ne fais pas grand chose. J'ai bcp de mal à dormir aussi. Sinon la santé est bonne, je trouve de bons croissants et du café latté, seuls écarts à la cuisine chinoise. Ils sont rares! Je ne me plains pas, je mange toujours la même chose et des fruits: pêches, plates ou non, brugnons, lychees, tout est très sucré, mûr à point, délicieux. Le moral remonte un peu avec la perspective de voir autre chose.
Bye bye la Chine, pour un bon moment.....

La boucle Taklamakan fait 4050 km train et bus

Mois de mai et juin : 14060 km dont avion 1795km, train: 7230 km, 5035 en bus.....

mardi 27 juin 2017

2017.06.04 CN Province de Gansu


3 Juin 2017. Lanzhou, province de Gansu. Cette province est comme un corridor, étroit, dans lequel Lanzhou, la Capitale, se trouve dans une des parties les plus étranglées. De part et d'autre, des montagnes enneigées et des préludes de désert. Il y a de l'eau partout et les sols sont moyennement  perméables. Le peuplier blanc règne partout. Je suis accueillie par un froid inattendu pour moi et l'aéroport est à 70km de la ville de Lanzhou....
L'hôtel , réservé par internet, est un appartement, au 25 eme étage,plutôt très sale mais il est 23h lorsque j'arrive à destination et mon périple vers l'ouest ne démarre pas trop sous de bons auspices. Je fais le dos rond, il fera jour demain.
En effet, la nuit porte conseil. Je décide d'aller à Xiahé, sud, voir un monastère. J'oublie la pluie et l'altitude et c'est un fiasco. Il fait 6°et je suis en short. Pas trop adapté. Là, l'hôtellerie reçoit surtout des moines: il y a un énorme monastère bouddhiste qui donne lieu à des pèlerinages très importants de Chinois venant de partout. Je l'ai choisi car il ont un restaurant végétarien...et des toilettes collectives...à la Chinoise. Attention de ne pas tomber malencontreusement dans le trou d'aisance ou à ne pas laisser tomber le moindre objet! Pas question de douche bien sûr. Je partage le dortoir de 12 lits....avec Will, un anglais historien qui vient de terminer ses études à Oxford! Quel prestige! Nous sommes 2 étrangers en tout et pour tout. Quel soulagement! Sous la pluie, nous visitons le monastère et nous finissons imbibés jusqu'aux os! 
Rien de nouveau par rapport à ce que j'ai vu au Sishuan, dans les contreforts du Tibet. Après un bon diner, là pas d'erreur: superbe repas d'aubergines et piments divers et nous être un peu réchauffés, nous sommes ressortis et il apparaît que Will fait la même route que moi et dans le même temps. Nous risquons de nous retrouver en route. Pour ma part, demain je retourne à Lanzhou que je vais visiter un peu, elle est traversée par le Fleuve Jaune. Ici, nous ne sommes pas très loin de l'une de ses nombreuses sources.
Retour à Lanzhou après une excellente nuit mais sans se laver et avec un petit dej., certes végétarien mais loin de mes souhaits: deux litres de jus dans lequel baignent un oeuf poché battu en fils et des morceaux de tomate. J'aurais dû m'abstenir! 
Les paysages sont superbes tout le long de la route.
A Lanzhou, je suis retournée au même hôtel car les établissements que j'ai trouvés et ressemblant à des hotels ne sont pas ouverts aux étrangers...
Aujourd'hui, " l'hôtel" est plein. Des jeunes chinois, des garçons. Ils fument tant et plus. Plusieurs sont des sportifs, ils reviennent du Tibet, en vélo! En 
passant par le Sishuan.., et ils sont sympas. Ça fait aussi passer la pilule de la saleté et du dortoir mixte et de la fume et du bruit. Il pleut ici aussi...
Je vais donc me promener le long du Fleuve Jaune et des ouvrages alentour sous la pluie, mais là, je suis équipée. Et je n'ai pas de problème si je suis bien équipée.
Parmi les garçons, un jeune de Hong Kong, Wesley. Apparemment il découvre ce type d'hotel. Il a 22 ans, premier voyage seul et hors de HK. Il est surpris de tout, entassement, propreté et il me demande si ça c'est une auberge de jeunesse...ça n'en est pas vraiment une! Il va aussi au Xinjiang. Et nous allons faire un bout de route ensemble. Il parle mandarin en plus du cantonnais et de l'anglais.

5 Juin 2017. Wesley a réservé une nuit à Zhangye. Le coin est superbe et nous faisons route ensemble, "bullet train". En 3 heures nous sommes rendus.  Il pleut toujours et il fait froid. Nous allons faire un tour en ville, mêmes portes de tambour, de l'horloge, comme partout: neuves et déjà vieilles, c'est pratique. 
L'auberge de jeunesse est super, une jeune fille de Chengdu y travaille en tant que volontaire et elle est très aidante. Géoparc de Danxia. Magnifique. Neuf et déjà dégradé avant d'être fini. Je ne me lasse pas de dire que le travail est bâclé pour tout, vite et mal fait, on dirait que c'est le mot d'ordre en Chine. Mais ça paraît beau! Paraître c'est le mot de passe!
Néanmoins j'ai beaucoup aimé les paysages. Sur 50 km2!

7 Juin. En route pour Dunhuang et là ce n'est pas le bullet train...la récompense, ce sont les paysages: un couloir désertique encadré de hautes montagnes enneigées! 7h de train, confortables. Wesley est toujours là mais ça ne va pas durer: il mange comme un petit goret, avec force bruits; il a peur de son ombre, il ne comprend pas les locaux non plus. 
J'ai programmé plusieurs visites ici, vaste oasis au milieu du Gobi, habitée bien avant les Hans et poste militaire très avancé des Hans dès 100 avant JC...De plus, il y a des formes de relief superbes tout autour.
Un très bon arrêt. Peu de touristes cependant. Je suis dans de vraies auberges de jeunesse, confortables, propres, accueillantes, amicales. Ca aide à se sentir confortable. Il y a des voyageurs, surtout individuels et peu; ça donne lieu à des contacts riches. Probablement seront ils plus nombreux les 2 prochains mois. J'ai aussi déniché un resto qui me traite bien à proximité de l'auberge, ce qui contribue aussi à mon bien être. 
Les étals des marchands sont pleins de fruits secs: jujubes, raisins, abricots, melon d'eau frais et des yaourts. Je ne sais pas d'où ils arrivent mais pour sûr ils arrivent par les autoroutes.., et il y en a en plein désert, comme des TGV ( bullet). C'est impressionnant!

11 juin Jiayuguan. 5h de train sur siège dur....cette zone est riche ..en énergies naturelles comme vent et soleil. L'objectif chinois est de forcer ces productions et celle de fourniture de capteurs solaires. Leur production dépasse largement la conso. nationale et les Chinois inondent le marché mondial.... Nous sommes ici au coeur de leur production, en plein désert mais avec des villes oasis récentes de 200 000 hts et plus! Altitude moyenne de la "steppe" : 1500m. Avantage: modération des températures.
Sur place, assez peu de choses originales: constructions en pisé qui faute de soins ont depuis longtemps rendu l'âme et sont refaites à neuf. Ça permet de se faire une idée et de drainer les touristes Chinois. 
Une forteresse a été reconstituée avec des tronçons de Grande Muraille. Pour ma part, je n'ai pas été séduite, je suis plutôt agacée par les photos et postures qui durent trois heures des Chinois et Chinoises, sans fin. Les bâtiments sont là pour attester qu'ils se sont bien rendus sur place....c'est un peu pénible. 
En revanche il y avait de bonnes explications historiques,  c'est le plus important. Et le cadre aussi. Je suis allée voir un canyon taillé dans le loess, durant une période beaucoup plus humide. Superbes vues grâce au franchissement du canyon sur un pont de singe...Attention le vertige!
Je perçois auprès de la population quelques changements: des calottes blanches pour les hommes, des femmes à foulards. Les gens sirotent leur breuvage dans la rue, en terrasse et dînent dehors aussi: des brochettes partout...de viande surtout.

J'ai passé seulement une nuit ici, car il y a peu à voir. C'est mon dernier arrêt au Gansu. Demain, j'entre au Xinjiang.

samedi 3 juin 2017

2017.06.03 CN Shaansi et Pekin

2017.05.17 En direction de Pingyao, Shanxi.  La nuit est tombée lorsque le train arrive à Pingyao, le train est lent et nous nous arrêtons à presque toutes les gares. Pour passer le temps, je vais dans la voiture restaurant: elle est vide, à l'exception d'une bonne dizaine d'agents des Chemins de fer Chinois. Vu la classe du wagon, les tables mises et décorées donnaient à penser que les repas y étaient savoureux. Illusion: même petit charriot qu'en Russie avec des la viande séchée etc... donc je suis revenue à ma place a travers ballots, valises et autres. En chemin, j'ai fait la connaissance des WC: à la turque. Il vaut mieux ne pas trop en avoir besoin.
Un taxi me dépose à l'entrée de la ville, la circulation automobile y est interdite. Le prix convenu ne prévoyait pas ça. J'ai donc fait une rupture de charge et engagé l'une des voiturettes électriques. J'ai trouvé tout à coup que les petits événements de cet ordre se multiplient. 
À l'hotel, l'anglais est hésitant, mais je trouve ma place et sors pour aller dîner. Il est près de 21h. La ville est ceinte de ramparts (6
km). Et je suis dans l'enceinte. Ce serait un peu comme Carcassonne. C'est habité par des gens qui ont les magasins, et c'est gavé, et des hôtels, le long des axes principaux, derrière, la rénovation va bon train . C'est très propre partout, les maisons sont pour la plus part de plus de 2 siècles, le nombre de cours dans l'enceinte de la maison varie avec l'aisance de son propriétaire.. 
La ville de Pingyao ville a abrité les premieres banques chinoises, il s'en suit que cette place concentrait une élite de personnes sachantes et compétente que l'on venait consulter pour payer, acheter, emprunter etc...Beaucoup des édifices sont transformés en musées organisés autour de petites cours Ui ont beaucoup de charme, mais il faut toujours regarder le sol car les marches sont nombreuses, ou soubassement de porte à enjamber sont là pour nous le rappeler.....suivez les points...
J'ai passé une journée superbe, juste à me balader; pas beaucoup de touristes étrangers, mais beaucoup de Chinois, en groupe ou en famille aussi, qui n'hésitent pas à interpeller bruyamment. 
Il faut très bon tard le soir, j'ai pu diner dehors et rentrer à l'hôtel

18 mai: objectif Lijiashan, village troglodyte le long du Fleuve Jaune. La destination n'est pas très commode à atteindre il faut que je me donne du mou. A la gare routière où je suis de bonne heure un billet m'est vendu et j'ai un chaperon qui supervise mes allées et venues. A l'heure dite je suis informée que c'est le moment. Arrivée à Lishi, personne ne parle anglais et les choses se compliquent un peu. Je finis par trouver un gars qui me transporte je ne sais où pour une somme astronomique. Ce n'est que de l'argent! Et il me conduit 500 m plus loin à la "gare des microbus " ....qui partent pour ma destination.

La route que nous prenons est splendide. Très beaux paysages de terrasses dans le loess.
Le voyage de Lishi à Qikou dure environ 2h. La route est en mauvais état, utilisée par les camions de charbon et aussi à cause de glissements de terrain. 
Entre la pluie, rare de nos jours, (c'est une des régions les plus sèches de Chine),  le vent, les travaux, l'agriculture et bien d'autres, tout est prêt pour des éboulements. Certes les consequences humaines peuvent être lourdes, mais ça donne des paysages fantastiques! Arrivée là, je suis allée par paresse au plus près des hotels, ancienne maison de marchands le long du Fleuve Jaune. Les vues sont très belles. 
Qikou est un petit village, qui a eu ses heures de gloire dans le passé. Il en reste quelques vestiges.  Les autorités le montent en épingle et commencent des infrastructures de taille pour développer le tourisme en autre.le soir j'ai dîné sous les étoiles avec des legumes barbecués: délicieux! Tranches d'aubergine, champignons, oignons nouveaux, piments longs, et des graines de soja cuites à la vapeur. Un régal.
A côté se trouve un autre village de Lijiashan qui, lui, est adossé à la falaise de loess- argile-grès. Habitat troglodyte. Organisé comme notre St Emilion girondin. En fond de canyon, en fer à cheval, les maisons ont des façades de grés, avec des ouvertures en hauteur, pour faire des courants d'air..? Derrière c'est la falaise, creusée et aménagée. Les locaux ont leur idiome propre, ils ne parlent pas Chinois, et mon Google translate ne connait pas leur language. Je suis arrivée tout de même à louer les services d'un taxi!  Beaucoup de ces villages tombent en ruine, mais quand la décision est prise de remettre en valeur, tout va dans la même direction: du faux ancien, mais ça donne une idée de ces communautés. Le site est remarquable. 

19 May. Taiyuan. La capitale de province. 5000000hts. Ville très ancienne qui a eu un lifting pratiquement complet. Certes, il reste de la démolition en cours et de futurs chantiers, mais ici aussi, la passé à terre. Et j'ai pu voir les prochains à démolir, ce sont d'horribles appartements. Un peu le même style que les soviétiques: utilitaires. Les routes urbaines sont des 2 x 5 files! Des bâtiments neufs et d'autres qui arrivent. Le centre est refait autour de quelques temples et édifices anciens qu'ils ont sauvegardés.
Je suis dans une guesthouse bien sympa finalement, mais ils ne parlent pas anglais. Ça n'arrange pas mes affaires. Je ne tire pas beaucoup de profit de la ville: il faut marcher beaucoup pour peu de choses. La voiture y est reine, le stationnement chaotique. Le musée de Taiyuan qui est parait il une merveille en Chine, je l'ai raté. Il n'y a pas de métro, il faut prendre des bus et j'ai dû me tromper.  De là j'ai cherché sans grande conviction, ce qu'il y avait de spécial à voir. J'ai trouvé des Pagodes Jumelles et un Temple de Confucius puis j'ai regagné l'hôtel en taxi. Facile. 

2017.05.21 Datong. Super hostel, grand luxe. Je suis la seule cliente et je profite de la gentillesse de Tina et son chien chinois Obama! La ville de Daton est une caricature de la" restauration " urbaine Chinoise: on démolit ce qui gêne et on refait à neuf, vite fait mal fait. L'avantage c'est que ça paraît très vieux très vite....donc des immeuble d'une trentaine d'années sont démolis, les habitants "relocalisés" et en avant la musique. C'est assez triste. En dehors de ça, il fait beau, je me promène et j'observe. C'est édifiant et désormais, j'ai compris, j'en ai vu assez, pas la peine de continuer. J'ai fait le tour des cités anciennes....Les grottes fameuses de Datong, des bouddhas par milliers, sculptés dans le grès, ne m'ont pas trop convaincue. Mais il faisait bon et il n'y avait pas trop de monde. Petra en Jordanie ou Persépolis en Iran sont loin devant en terme de beauté. Mais maintenant je sais que Bouddha a inspiré ses admirateurs.

25.05 Mongolie intérieure. Hohhot. Je suis là pour demander l'extension de mon visa. Après de longs et pénibles A/R entre divers postes de Police,mon dossier est complet et je peux revenir sous 8 jours. La ville n'a pas grand intérêt, c'est une région industrielle à base de charbon et industrie métallurgique. Les racines mongoles sont loin déjà, la population est plutôt chinoise et ils connaissent aussi les punaises de lit . Ces dernières ne se sont pas privées de goûter mon sang....Je rentre à Beijing, je vais expédier les "affaires courantes" , prendre congé de mon contact à Beijing, revenir prendre mon passeport à Hohhot le 2 juin et filer à l'Ouest.

28.05 Beijing. Tina, copropriétaire de plusieurs hôtels avec des amis à Beijing, Datong et Pingyao m'a trouvé une place pour voyager Datong-Beijing  en van plutôt qu'en bus. Nous ne sommes que 6 passagers, et 4:30 au lieu de 7h pour le trajet sur autoroute. La contre partie: l'expérience en live de la conduite chinoise! Ils ne connaissent pas la ligne droite. Ils sont toujours à chercher un bon compromis pour doubler: droite ou gauche cela n'a pas d'importance! C'est vrai en ville, ils changent de file sans cesse, c'est vrai sur route. Ils roulent de préférence sur la file de gauche et doublent à droite.
Les paysages sont des plaines de loess ponctuées de quelques peupliers, il y a de l'eau dans le sous sol. De part et d'autre, au loin,de hautes collines et parfois des pans de Grande Muraille.
Il y a une manifestation de je ne sais quoi à Beijing et ce sont les vacances Chinoises, durant 3 jours. Les hotels sont pleins et j'ai du mal à trouver de quoi dormir...j'ai dû prendre ce qui est disponible. La clientèle est surtout Chinoise, bruyante dès 6 h du matin, voire avant...
Au programme, Musée National que je n'ai pas visité lors de ma précédente visite et promenades dans Pékin sud.
Le programme doit être flexible: les queues pour la sécurité autour de la place Tien Anmen sont telles en longueur et en densité que j'ai laissé tomber car en plus il fait 38°C . Après la sécurité il faut ensuite passer 2 autres étapes: les rayons et la fouille dans le Musée, très peu pour moi.
Finalement, j'ai visité le musée de l'architecture Chinoise ancienne: très peu de commentaires en anglais, donc visite rapide et repos dans le parc où j'ai fait la sieste sur un banc car la chaleur était telle que je ne tenais pas debout. En fin d'après midi, je suis retournée à l'hôtel, en marchant; au total quelques 15 km quand même. J'ai trouvé un restaurant répondant à mes besoins et j'y ai élu domicile tous les soirs où je suis restée dans le quartier, lequel est très animé toute la journée et le soir, surtout des touristes chinois.
Le temple du ciel m'a révélé quelques uns de ses secrets: près de 300 ha à découvrir avec 12 degrés de moins! Ça fait du bien.
XiaoLin doit venir me chercher demain matin et je passerai le reste de mes jours à Pékin chez elle. Il y a de quoi faire: ouvrir les paquets laissés là il y a 5 mois, ouvrir ceux que j'y ai envoyé, faire les arbitrages nécessaires et dispatcher en fonction des attributions. Faire les paquets et aller à la poste. Une demi journée! 
Puis nous avons visité le Palais des arts de la scène: opéras, concerts, ballets et plus. Superbe énorme bâtiment, décoré de marbres et granites tous plus beaux les uns que les autres.
1er Juin: je tairai les péripéties liées à l'obtention du visa. Je dirai seulement que ce fut une très mauvaise expérience. Elle participe à ma décision de ne pas revenir dans le coin.

Maintenant que j'ai cette extension, je vais vers l'ouest et sortirai du pays le 4 juillet au plus tard en direction du Kirghizstan ou Kazakstan.