lundi 24 décembre 2012

Cotes bresiliennes

Après avoir bien goûté les bus, qui par ailleurs sont bons, j'ai voyagé en avion de Brasilia a Recife en avion. Quelques jours a Recife le temps d'aller voir Olinda, la perle coloniale de Pernambuco et  je suis descendue vers le sud. Recife est truffée de gratte-ciels, le quartier ou je me trouvait était moderne, pas de risque de se faire trucider. Mais le quartier ancien colonial, je n'y ai pas mis les pieds. Carrefour et Leroy Merlin sont très dynamiques ici, comme a Brasilia d'ailleurs, on se croit chez nous.
Je suis passée dans de petits Etats, charmants, Alagoas, Sergipe, dont les cotes sont magiques et peu de stations balnéaires. Ces états sont "riches" car reçoivent de bons revenus de l'état fédéral a cause du pétrole off shore. Le revenu est important et ces états petits...où passent les sous? Mais ceci mis a part, c'était très agréable de visiter quelques petits villages, restes des richesses du temps des portugais, comme Larangeiras ou Sao Sevastao.
L'Etat de Bahia, grand est beaucoup plus contrasté: l'intérieur est hypersec, quelques 10 mois de sécheresse, le bétail est en très mauvais état...c'est le moins qui puisse être dit. Dans les poches de montagnes, tout y est vert, mais les poches sont aussi victimes du manque le pluie et les plans d'eau s'assèchent. Les paysages y sont superbes, la vie s'écoule lentement ici. C'est l'état le plus touristique, adoré par les brésiliens qui aiment a y venir passer une semaine, au soleil. En ce moment, c'est la "pic-saison", un peu dificile pour moi de trouver un hébergement, du moins sur la cote.
Il me reste encore quelques 700 km a faire sur la cote, que je vais entamer demain. Plusieurs stop sont prévus: j'ai trouvé un transport en van, plus rapide que le bus, plus petit et en l'occurence, rempli de joyeux fetards irlandais, americains et australiens. Histoire a suivre. Depart soi-disant demain 14h (lendemain du reveillon de Noel, j'ai quelques doutes...)
Je viens de passer 2 jours sur la plage, marches quotidiennes de 15 a 20 km sur le littoral, trés sauvage, un régal. A présent. je vais préparer le réveillon: au menu crevettes bouquet fraiches a l'ail et persil accompagnées de vin blanc du Chili, potage de légumes frais, recette portugaise avec beaucoup de choux vert finement cisellé (acheté tout pret).
Bonnes fetes

jeudi 13 décembre 2012

La terre ferme

La terre ferme s'avère plus consistante ,voire plus fatiguante. Et pour cause, l'espace est indéfini.
Je souhaitais avoir une idée de ce qui va être le prochain plus grand ouvrage de production hydroélectrique du monde: Bello Monte, Les engagements politiques ont été signes par la présidente du Brasil. Il va se situer sur le rio Madeira sur lequel j'ai parcouru 1300km jusqu'aux rapides, pres de Porto Velho, qui ne permettent pas d'aller plus loin mais qui vont donner lieu a l'ouvrage avec qq 400 000 ha de foret ennoyés et plusieurs communautés indigènes "déplacées", plus l'incidence écologique a venir. Le tout dans l'Etat de Rondonia bien connu pour avoir fait l'objet de déforestation dans les années 1970 et suivantes pour planter du soja et élever du bétail. Aujourd'hui, le coût de production de ce soja, avec le transport, est supérieur a celui du Paraguay voisin...
J'ai donc quitte ce domaine des eaux pour aller jusqu'à la frontière bolivienne, en bus, la campagne en ranchs de surfaces énormes. Visiblement, la terre n'appartient pas aux petits propriétaires: il n'y en a pas et pas de cultures vivrières non plus. De temps en temps, des abattoirs et les odeurs qui accompagnent les lieux dans ces températures.
Les lieux sont a l'ouest du Brésil et j'ai l'intention de connaître aussi la cote en passant par le centre.
L'Etat du Mato Grosso est l'étape suivante. On peut un peu schématiser en disant qu'il s'agit du far-west brésilien, on n'est pas très loin de la vérité. Très gros ranchs, fazendas, des clôtures a perte de vue, des champs de soja, de sorgho (pour nourrir le bétail), du mais, de la canne a sucre. Dans ce secteur est aussi un lieu très particulier, Le Pantanal. Savane humide, altitude de 100m env. au dessus du niveau de la mer mais a plusieurs milliers de km de cette dernière. Elle est  alimentée par les eaux de pluie des zones plus élevées environnantes. C'est une réserve en voie de disparition, appropriation pour y faire de l'élevage ce qui engendre la disparition des bestioles comme jaguars, pumas qui sont dérangeants pour le bétail, on peut aisément le comprendre....Les gens y sont très suffisants: belle bedaine, chapeau ranchero, gros 4 x4 rutilants, chaîne en or, poilus et couillus . Ma visite y a été de trois jours pour aller dans une réserve, mais elles sont privées et j'ai laisse tomber; je me suis tournée vers les mines d'or: ils m'ont vue venir aussi: pas possible d'approcher.
Je suis donc partie voir la savane sèche: Chapada et Cerrado. Les fameux plateaux dont les eaux alimentent le Pantanal. Le relief est somptueux avec de tres belles couleurs et la température y est agréable en soirée, il faut attendre le soir, c'est vrai! La aussi, les sites intéressants sont des propriétés privées. Les parcs nationaux ont beaucoup de personnel, de tickets gratuits, de sentiers condamnes et d'interdiction d'accès ce qui rend la visite très brève après plusieurs heures de transport...on apprend tous les jours et désormais je demande par anticipation si je trouve qqu'1 qui sait, ce qui est une autre paire de manches.
J'ai donc continue mon chemin vers l'Est et Brasilia. Les km traverses n'ont pas démenti ce que j'avais déjà vu: soja et soja et canne et mais....
Bien que la ville de Brasilia soit une ville nouvelle, il m'a semble utile d'aller voir. Coïncidence: Neimeyer est décédé durant mon séjour dans cette ville qui a été pour lui une expérience extraordinaire et pour nous une source d'inspiration de nos zonages dans les POS. Pour la première fois de ma vie, j'ai utilise un bus "city tour", pour faire le tour de la ville ou plus exactement voir les points essentiels. En conclusion, a mon point de vue, tout est bien emboîte et fonctionne bien. En revanche, le piéton a été oublie et le système de bus est très lourd, et sans grand rendement.
Mon long parcours en bus s'est arrête la et j'ai rejoint la cote, a Recife, en avion.
L'expérience depuis le frontière avec la Colombie, depuis un mois et demi déjà, bien que fatiguante bien des fois m'a beaucoup intéressée, le Brésil est réellement multifacette, non seulement les populations, mais les Etats, la nourriture, l'économie, les paysages. Les étendues y sont comme aux Etats Unis très importantes. Sur bien des points, j'ai trouve des ressemblances avec les USA; je vais amorcer la cote et d'autre sortilèges...