mercredi 23 septembre 2015

Mongolia East

Eastern Mongolia.
Pas de chance, je suis dans un super hotel, mais le mercredi il n'y a pas d'eau chaude pour la douche par exemple. Il n'y a pas de chauffage non plus...pas avant octobre semble-t-il. Les températures ont chuté dramatiquement. L'automne semble ne durer que quelques jours...les températures sont déjà négatives la nuit.  
Hier en arrivant dans " la" ville de Gengis Khan, l'hotel recommandé était archi nul. Lorsque je suis arrivée, une nuée de " moineaux" est arrivée en gesticulant, riant, tout était -yes- ou - ok-. Lorsque j'ai demandé à voir les chambres, la salle d'eau puait l'eau croupie, il n'y avait pas d'eau, encore moins chaude si on peut dire, les plafonds semblaient en cours de démontage , les tapisseries aussi , les prises électriques hors les mur, la bouilloire et le frigo, non branchés depuis plusieurs mois mais fermés. Bonjour la fraicheur. Je me faisais une raison, mais au moment de partir, on ne trouvait pas la clef pour fermer la porte. Le cinéma a duré environ 1.30h pour pallier les prises électriques, le frigo, etc..et j'ai fini par leur dire de me remettre mon dépôt pour chercher ailleurs.
Et je suis dans un genre 5 étoiles. Sauf qu'hier arrivaient de Russie et de la capitale des gradés de la police. Ils dormaient à cet hotel et y dînaient. Je ne pouvais donc pas utiliser la salle à manger hier. Aujourd'hui, c'est le courant électrique pour l'eau chaude...amusant.
Je suis allée voir les 2 musées du district, et j'ai marché jusqu'à l'entrée de la ville, 14 km AR, dans la steppe. C'est là que serait né Gengis Khan, la ville a été rebaptisée en 2013 en son honneur. Il y a peu de choses à voir et cela semble surtout un gros centre de contrôle policier . N'ayant pas mon passeport, je n'ai pas pu aller plus loin au nord, est ou sud. Il y a des contrôles sur les routes à partir de là.
Compte tenu de la relative ressemblance dans les paysages, ce n'est pas trop un problème. Mais j'aurais bien aimé rester avec des  shamanes un jour ou 2. Je verrai ça plus au nord, en Russie j'espère.
Je rentre donc à Ulan Bator demain en stop.
En fait de stop, ce n'est pas tout à fait ça: c'est du co-voiturage. A un endroit précis, un chauffeur offre ses services, il peut aussi être un "taxi". Le problème: la surcharge et l'inconfort qui en découle. Et ça, on ne le sait jamais à l'avance. Pour ce trajet nous étions 5 adultes et 2 enfants. Avec la crainte que les enfants vomissent sur moi....plus l'odeur etc. Je n'étais pas très en forme pour ça! Il n'y a pas eu de probléme. Tant mieux. Le prix est un peu supérieur à celui du bus, mais c'est plus rapide et offre la souplesse de l'horaire...eleastique.
Tout était enneigé ce matin autour de la ville. Il y faisait un froid glacial et venté. En arrivant à Ulan Bator, le ciel bas de neige faisait rester la pollution très bas.et tout semblait comme dans du coton.

mardi 22 septembre 2015

Mongolie. Sud. Le Gobi

South Mongolia: Gobi
La décision d'aller dans le Gobi, bien que ferme m'a posé quelques soucis. De mon expérience dans le Nord et Centre de Mongolie, j'ai conclu que je devais choisir une agence pour éviter des déboires et rendre les choses plus faciles pour moi aussi.
Mais l'exercice me semblait difficile. Après avoir récupéré la santé: 6 jours au lit à jeun, intestins pleins, envie de vomir permanente, tout est rentré dans l'ordre après avoir pensé à prendre du Primpéran ( molécule sur internet et j'ai pu la demander en pharmacie ). Mais j'étais comme qui dirait chancelante, sans force. Il m'a fallu 2 autres jours pour me sentir capable de marcher un peu dans la rue..
Je ne voyais pas trop comment aller dans le Gobi; j'ai visité plusieurs agences, plusieurs guesthouses, voir ce qu'elles proposaient pour me faire une idée sur les moyens de partir en groupe ou seule et voir sur place ensuite.
Ces démarches m'ont été assez pénibles au motif que quel que soit le   partenaire, je n'ai pas trouvé tous ces gens très fiables. La seule chose qui les intéresse est la conclusion d'un contrat. Pas trop d'explications, et surtout pas ce certitudes.
J'ai néanmoins conclu un accord pour un tour à 5 personnes qui sont devenues 8 le jour du départ; nous sommes partis à 2 voitures dont l'une a rapidement cassé un des pistons....puis une crevaison est intervenue. Les chauffeurs conduisent, réparent, cuisinent parfois aussi....Les crevaisons sont monnaie courante ici, le changement de pneu prend moins de 12 mn. et on repart avec les pneus un peu plus lisses...un pneu prêt à servir. Un joir, nous avons crevé 3 fois....sans problème!
A ce sujet, de véhicules et aléas, je remarque que en plus d'être cinglés au volant, lors d'un problème sur la route, personne ne s'arrête. Nous avons été témoins d'un violent accident, grace â des animaux qui traversent à tout moment. Le camion s'est retourné roues en l'air sur la chaussée, le chauffeur a partiellement traversé le parebrise, les passagères l'ont tiré, démantelé inerte par le parebrise, posé par terre dégoulinant. Personne ne s'est arrêté. Ni fait mine de.. et j'ai demandé si on pouvait appeler des secours, apparemment cela était malvenu, le guide est intervenu sans plus de succès....le sujet est devenu tabou lorsque j'ai demandé si l'attitude était usuelle..
J'étais assise devant, j'avais donc une bonne visibilité. Le nombre d'animaux dans les bas côtés est assez étonnant: des vaches, des chevaux, parfois en paire. Je n'ose pas imaginer l'état des véhicules et des conducteurs avec les passagers soigneusement compactés à bord.... Ce doit être saignant!

Ces observations faites, la promenade organisée s'est passée au mieux. C'est à dire que sans une agence, on ne peut rien faire. Il faut lâcher prise et suivre. Les guides, ceux que j'ai approchés, se montrent toujours très satisfaits, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les informations sont très ponctuelles, probablement parce que leur niveau de formation est très léger. J'ai rencontré deux fois des personnes qui venaient travailler dans des ONG, à Ulan Bator et qui visitaient un peu autour avant de commencer leur travail. Elles avaient traité, chacune, avec des "guides", prof de français à l'université . Leur voyage était court, 6 jours, le prix assez élevé, 120€/ jour pour le guide plus son logement et sa nourriture, auxquelles dépenses il fallait ajouter leurs dépenses personnelles et le transport. Ces personnes étaient satisfaites. Je l'ai été moins, mais sans guide perso bien sûr.
Le désert a quelque chose de magique. L'impression que j'ai reçue diffère beaucoup de celle du Maroc, Mauritanie ou Altiplano bolivien ou même du Khirguizstan. Je ne sais pas dire si c'est à cause de tous les animaux, des gens, de l'habitat, de l'odeur de lait et de mouton qui imprègne tout ici.. 
J'ai vu que pour tous, même ceux qui mangeaient de tout, après 8 jours de cette alimentation, ils n'en pouvaient plus et aspiraient à autre chose, même la plus mauvaise pizza mongole..
Ensuite, au niveau des sites visités, pour moi, à l'exception des paysages, il reste peu de choses: les ruines des temples détruits par l'armée rouge dans les années 30...., et il y en avait pas mal, et les moines nombreux et les moines ont été pour la plus part abattus de sang froid si on peut dire...

De retour à Ulan Bator, je suis frappée par le volume d'immeubles en construction. Construction de "condominiums" de luxe, en grand nombre dans des ensembles sécurisés, mais vides. La réponse obtenue est: c'est pour loger les jeunes....avec quoi paient-ils? Le gouvernement leur donne 30% du prix!
La ville est un vaste campement. En 1960, il y avait environ 500 000 hts. Les gens arrivent de la "campagne" pour différentes raisons. Les mêmes que chez nous en ajoutant tout de même qu'ici, c'est pire qu'en Argentine. C'est le désert, la steppe; la capacité qu'offre la terre à vivre du bétail est la même depuis toujours. La steppe ne peut pas faire plus. Il faut faire autre chose, la ville par exemple si on peut dire, donc l'éducation.
Les gens mutent, dans des yourtes, à Ulan Bator. Dans des enclos. La ville s'étale sur 34 km d'est en ouest! C'est le foutoir le plus complet mais ça pourrait être pire: il y a l'assainissement des eaux usées de façon très généralisée et des canalisations d'eau potable...à peu près potables sauf dans la steppe bien sûr. Il faut y aller avec son eau, cette dernière est rare et réservée aux locaux.
Pour les eaux de pluie: rien de prévu hormis les bains de pieds...il faut dire qu'apparemment, les orages sont terriblement violents violents, peu fréquents...et les ouvrages terriblement coûteux..!
De retour à la ville, j'ai la chance de rencontrer une japonaise qui m'invite à rencontrer son correspondant mongol. Elle travaille dans une banque japonaise qui finance de gros investissements en Mongolie et ce correspondant est en charge de projets de voies ferrées en Mongolie .
La Mongolie se développe. Son réseau ferré est obsolète, créé en partenariat avec la Russie qui détient qq 50% du capital. Pour évacuer les produits miniers actuels et à venir et les passagers, il est question d'abandonner les normes russes et passer aux normes "standard"1435 mmm...rien de simple mais très intéressant. Et dans la conversation revient le thème du logement et la "bulle" immobilière à UB: trop de logements en cours, chantiers en stand by et rien ne se vend, trop cher, l'état ne peut pas participer à plus de 10% dans la plus part des financements....la boucle est bouclée, les réponses arrivent, même de façon inattendue. 

Il me reste quelques jours avant d'aller dans l'ouest de la Mongolie. Je pense voyager en bus seule, dans l'est.

dimanche 6 septembre 2015

Central Mongolia

Central Mongolia
To get to Central Mongolia, from Mörön, it was about 300 km. I hired a taxi to get there. There is no road, dirt and dirt. Sometimes the grass is good and allows you to drive fast up to 50km/ h. But it was 9 h long stopping for a quick  lunch ( 25 mn) the driver was a good one, the car, a Mitsubichi, even old, was in excellent conditions, and well preserved. The scenery was beautifull all along the way. We saw, in the wild, several "balbal", stone grave markers, animals as eagles, vultures, marmots. Of course yaks.
It was a tiring trip but the driver drove back, same way as soon as arrived...he said he is used to do that. We left at 8 am instead of 7 as said. It is a Mongolian trick to give an appointment. Never on time. A little bit like in Bolivia, 30 years ago. Still not getting used to....
I guess it is part of why I will try to make up a tour on my own from UB. It is hard to plan something, it can be impossible sometimes also. About prices, i suppose it goes the same, as being alone, I have to hire a car at last moment because there is not public transport. Have to say also i feel lonely not talking to any one. 
Arriving to UB, i will look for that.
The place I arrived at Terkiin Nat. Park is excellent comfort, menus can be vegetarian, so I have a good treat. I hiked an extinct volcano, with wonderful weather . I do appreciate all.

After 2 nights there at Maitkan Tolgoi, i left to Tariat, Tsetserleg, where I had good treat too and Old Karakorum. I will stay 2 days here to prepare myself for UB..

And I deed it. I met a lady she helped me to hire a car to go to Orkhon Valley and the Tövkhön Monastery. And I shared the car with June, from Taiwan. We had good experience and the landscapes were so beautiful! But the way to go was all on tracks again and my back is getting sore...also about the food: i had kind of pure natural organic butter on mongolian pankakes with jam..... I was supposed to stop at "mini Gobi" to have look at how it will be in the "major Gobi" but I felt so tired, I canceled the reservation and went back to UB in bad state: my back was sore and all digestive stuff out of order...
I guess the trip was too hard for me meaning tracks are hard, drivers fast, local food too meatty and fatty, altitude is between 1300 to 2000 making hiking bit harder for me.
So i have to rest first to recover good shape and as I am not in any speed, i will try to see how to travel to Gobi and East...