jeudi 13 avril 2017

222017.03.29 Vietnam plateaux intérieurs

29 mars: Parc Nat. de Cat Tien.
Excellente idée de m'arrêter là pour limiter le temps de bus au quotidien. Première fois que je rentre dans un bus couchette: il y a 3 travées dans le bus, sur 2 niveaux. Les sièges sont déjà inclinés et on peut augmenter l'inclinaison jusqu'à 70 %! La couverture est fournie, on se déchausse pour monter dans le bus et s'assoir dans sa couchette, cette dernière est individuelle. Cool!les 4 h sont passées sans m'en rendre compte. À la halte, j'avais organisé un pick up par taxi qui m'a amenée au lodge. Ce dernier est au bord de la rivière qui longe le PN et à l'entrée de celui-ci. Toit baigne! J'ai un bungalow de bamboo, sur pilotis, au-dessus de la rivière, très bien aménagé tout en étant fort simple. Que du plaisir. A 14h j'étais prête pour n'importe quoi. J'ai loué une byci. 10 mn après j'ai essuyé ma première averse depuis 5mois! Un déluge! Plus de 30mn! Et tout est redevenu comme avant. Je suis remontée sur mon vélo pour chercher des fermes de poivriers: j'avais les grains dans mon répertoire, avNt et après séchage, il ne me manquait que la liane. Je l'ai en photo. Je pense avoir déjà eu un contact avec le poivrier en Réunion. 
Il y a village traditionnel à l'entrée du Parc, maisons de bois, différentes de celles des Mnong et Eké à Buon Ma Thuot. Les fondations des maisons anciennes sont souvent faites en basalte, sur pilotis et un peu plus décorées, avec du teck; aujourd'hui, ces maisons ne sont plus construites ainsi, pour des raisons économiques surtout, le teck est devenu bcp trop cher. Le béton plait beaucoup, peint de couleur pastel, jaune/orange surtout.
Tout s'est bien déroulé. Un bus super, 4 h de route, un pick up qui m'attend pour m'amener au lodge, des arrêts en route pour prendre des photos de poivriers, et le Parc Nat.. le lodge et donne un bungalow au dessus de la rivière, à l'entrée du Parc, en bamboo, super bien. Il ne me reste qu'à décider de ce que je fais de mon temps..
Ce n'est pas difficile, la rivière en bateau en fin d'après midi et rando dans le parc demain matin. Entre les 2 : du vélo. Sitôt sur le vélo la pluie commence à tomber. La vraie pluie depuis 5 mois!!! Une petite heure qui donne le temps aux crapauds et grenouilles de sortir et d'apprécier! Et pour moi, j'étais hébergée dans une échoppe, je n'ai pas pu identifier ce qui s'y vendait...mais le marchand était très sympa.
Entre les gouttes j'ai acheté quelques fruits et une bière. L'après midi est passé très vite, deux heures le long du parc, en bateau, à la recherche de gibbons ou autres singes, nous avons eu des macaques! Des hérons bleus, des martin-pêcheurs, de cailles, des cigognes, des paons. Personne sur l'eau, très tranquille, quel plaisir. 

Demain, je randonne dans le parc, et ensuite, direction Saïgon. 
Une longue promenade et des rapides. En fait la zone est classée pour protéger les zones humides. Mais elle a été très touchée, contaminée par les "arrosages répétés de défoliants.... les populations animales aussi, comme humaines....
Les distances sur les cartes étant erronées, plus courtes qu'indiquées, 2 h après mon départ j'étais de retour et j'ai pu prendre le bus pour Saïgon plus tôt et arriver avant la nuit. 
Premier contact avec les sangsues ...une à la cheville, une à l'aine. Bien que j'évite de marcher pieds nus ou dans l'herbe car je suis très sensible aux fourmis, ces 2 bestioles que je n'avais jamais regardées auparavant ont trouvé le moyen de me piquer le sang. Non seulement je n'ai rien vu ni rien senti mais en plus je ne sais même pas comment c'est fichu! Á la cheville j'ai comme balayé une herbe sèche d'1 cm de long et je suis passée à autre chose; mais 30 mm après ou plus quelqu'un m'a pointé mon pied et la chaussure ensanglantés. Et ça coulait toujours mais je n'ai pas vu la bête. Celle de l'aine à été plus bizarre: j'ai trouvé plus tard dans l'après midi mon short tâché au bas de la poche; je n'avais pas de stylo à bille et je n'ai pas identifié du sang. Lorsque je suis allée aux toilettes j'ai trouvé la même tâche mais diluée avec la transpiration et plus large sur mon sous vêtement, et là j'ai regardé mon ventre: pas de bête nulle part, aucune sensation, mais une piqure entourée d'1 cercle parfait, le tout bleui... rien de tel à la cheville! Je n'ai pas demandé de quoi il s'agissait, j'ai nettoyé. Une semaine après j'ai toujours ce cercle qui est devenu rouge...
Les différents chauffeurs qui m'ont amenée et ramenée du bus au parc parlaient un peu anglais, sans l'écrire toutefois. Ce sont eux qui m'ont montré les plants de poivre, les anacardiers dont la région est prospère en temps normal. Actuellement, les paysans du coin sont réduits à moins de 150 $ par mois par famille. Les arbres meurent les uns après les autres, après avoir vu les feuilles devenir noires et tomber et les pommes se déformer et donner une noix ridiculement petite et tordue. Seul produit à gagner: la vente du bois! Tout le sud du Vietnam où prospérait l'arbre est touché. C'est la première indication de revenus que je récolte et que j'ai pu re-couper....les gens vivent avec très peu.

Ce qui me frappe depuis un bon moment et que j'ai oublié de signaler c'est la façon dont les hommes se soulagent: j'ai vu plusieurs zizis en l'air et à l'air, sans problème,  comme à Haïti, et c'est une référence! Partout, en ville comme à la campagne et ça pue copieusement en plus de la pourriture dans les marchés, voies d'eau avec les déchets etc...

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