lundi 15 mai 2017

2017.05.05 Deuxième visa en Chine provinces Hubei, Chongqing et Shaanxi

5 mai entrée en Chine. Vol Hanoï/ Yichang, province de Hubei
C'est là que se trouve le principal barrage des 3 Gorges...à quelques 40 km en amont. On peut aussi remonter le Yang Tsé depuis Yichang, 4nuits  5 jours, mais la premiere nuit élimine d'office le barrage et on passe les écluses ( 5) de nuit. Les deux gorges en suivant se passent de nuit aussi. Dommage. J'ai donc opté pour le barrage, de jour, aller en bus et retour en bateau au travers des gorges.  C'est impressionnant....Si le barrage craque, supposé résister à un séisme de 7/ Richter..., dans les 30 mn qui suivent,  la ville de Yichang, à 40 km disparait sous les eaux, sans avoir rien demandé!
Difficile de me faire une opinion. Il y a plusieurs barrages sur les émissaires du Yang Tsé, autour, dans des défilés saisissants. Des travaux pharaoniques. Toute la longueur et la hauteur des écluses est taillée dans le rocher ( grès ou calcaires durs) ...Avant l'intervention, la vallée du Yang tsé était encore plus profonde d'au moins 150 m. L'eau atteint 175 de haut au barrage au pic saisonnier...Le temps était assez maussade mais j'ai bien aimé cette journée. Toute en chinois, même de la part de la guide qui ne connaissait pas un mot d'anglais...

 7 May: 
 En train de Yichang à  ChongqIng. Pas loin du 1/3 du voyage, long, se fait par des tunnels, sur 600km, ça fait pas mal...sur le plan des vues, c'est autre chose..!autre chose de notable: mon billet ne montrait pas que je serais debout durant 6 h.....cerise sur le gateau! Comme le vol suivant Chongqing à  Xi'an: vol low cost, il y avait un siege mais pas de buffet, payant ou gratuit! Comme les connections internet sont mauvaises et que je ne me souviens pas de quel serveur je me "servais" pour me connecter en wifi, l'hotel avait fait le booking pour moi par son téléphone et j'ai simplement payé....Que de choses à apprendre, encore et toujours... sur le métier,  remettre l'ouvrage! Ici nous pouvons payer tout par téléphone...  je n'y suis pas encore car il faut utiliser we chat et je ne suis pas au point....
Bref, des attentes non satisfaites, mais ça va quand même.
Arrivée à Chongqing, la ville est en ébullition; le site est superbe: le Yang Tsé s'est taillé une place dans le rocher et fait un coude de 30°. La ville s'est installée là, il y a des siècles et des siècles. Les coolies de Chongqing se sont taillé une réputation du diable: ce sont eux qui transbordaient l'eau dans des bacquets avec des dénivelés de p,us de 100m...!
Tout ceci à disparu, ou est en cours de disparition: j'étais en centre ville, ma fenêtre donnait sur le dernier chantier de démolition en cours, des immeubles des années 40/50 voire plus pour certains au bord de l'eau. Impressionnant! Les bords de fleuve sont inaccessibles: on ne compte pas les niveaux des routes, autoroutes, voies de chemin de fer, de tramway les uns au dessus des autres...un genre de Hong Kong, sur le rocher...très très stressant. Pour pallier tant de stress, j'ai filé à la campagne..
Ma destination ne partait pas de l'endroit recommandé. J'ai chandé de destination, à la campagne toujours, mais plus facile d'accès: Songji. Je n'ai pas regretté! Trajet un peu p,us long en bus, des arrêts locaux tout le long du parcours et zu bout, me voilà le long du Yang Tsé encore! Super! J'ai trouvé de quoi me loger grâce à des jeunes filles en goguette qui m'ont aidée. Mon bagage était hyper léger, ce qui rend beaucoup de services....
J'ai pu flâner dans ce village, habité, situé à côté d'un noyau urbain beaucoup plus récent, sans intérêt, mais qui loge les ouvriers de diverses activités industrielles: charbon transporté sur le Yang Tsé, navigable jusqu'à Shanghai..  usines thermiques et autres. Très bon moment. Je pense que les touristes n'arrivent pas jusque là: j'étais l'attraction du jour. J'ai fait du Tai shi avec les groupes féminins locaux, bu une bière dans la rue où chacun s'arrêtait pour commenter ou questionner, j'ai pris quelques photos. Les gens étaient absolument ravis et fort aimables. Il y a encore quelques trésors comme ça, mais c'était bien aménagé, assainissement, eau courante, compteurs d'électricité. Des maisons simples: atelier en bord de rue, on magasin ou la piece principale, ouverte largement ou seulement une petite porte où un vieillard prend le soleil ou observe la ruelle..
J'avais un vol pour Xi'an, de nuit, plutôt que le train, lent de 10h, pour 1100 km quand même... Je suis arrivée à Xi'an, de nuit, avec un pick up à l'aéroport par un taxi. Beaucoup plus facile pour moi.

10 May. Xi'an.
C'est une belle histoire pour moi.  Enfin, je retrouve des liens! Des liens avec l'Asie Centrale, la route de la soie et plus.
Arrivée très tard, je me suis glissée comme une voleuse dans mon lit. J'étais supposée être dans un dortoir feminin, j'ai eu une chambre individuelle, pour le même prix, deux nuits de rang. Parfait. J'ai donc pu m'organiser tranquillement et j'ai pris mon temps: il fait très chaud, 33° et plus, baisse légère la nuit....
La ville est clôturée dans une enceinte, 4 portes pour 4 points cardinaux, 14 km de remparts, environ 12 à 15 d'épaisseur et même hauteur. On peut faire le tour de la ville en vélo sur les remparts, je ne m'en suis pas privée, sauf que les vélos avaient l'air de tout terrain mais avec de petites roues...ça change tout! 1h20 pour en faire le tour au coucher du soleil!
Il y a de quoi satisfaire beaucoup de curiosité à Xi'an et c'est vrai aussi que ça  sent un peu l'Asie Centrale: certains sourires en or des Kasaks ou Ouzbeks, des musulmans, la plus ancienne mosquée de Chine. Un peu plus loin, des temples boudhistes, les premiers en Chine. Celà témoigne d'une grande ouverture religieuse aux 7 et 8 ° s. Mais la ville est beaucoup plus ancienne: 600 ans avant JC et des mausolées "pharaoniques" dont l'armée de soldats en terre cuite, ensevelie. Cette destination mérite sûrement beaucoup plus d'attention; tout n'a toujours pas été mis à jour; le sol est une épaisseur de loess sur plusieurs mètres sur lequel l'agriculture a pris sa place dans un espace qui dépasse largement la province proprement dite!!! Mais, je ne me sens pas capable de faire plus et sous cette chaleur! Les sites sont énormes et ça laisse rêveur. Beaucoup des vestiges ont trait aux rites funéraires des personnages très importants, le but étant de donner à leur disparition l'image d'une vie aussi riche voire plus riche que la vraie...
J'ai vraiment apprécié beaucoup, complètement nouveau pour moi. Peut être y a-t-il des liens avec les rites Egyptiens? Je l'ignore et je découvre.
Le quartier musulman autour de la mosquée est une expérience aussi. Du plaisir pour les yeux, pour le nez, les oreilles.
Après avoir arpenté 3 bonnes journées, la fatigue pointe car la chaleur est difficile à conjuguer avec la marche...

14 May: Hancheng. Ville ancienne, entourée de remparts aussi. Pas de touristes étrangers, des Chinois uniquement. Beaucoup a été restauré en ménageant des espaces creux pour en faire des atriums; c'est très plaisant. Certes la ville ancienne reçoit des visiteurs, mais elle est habitée et est doublée de la ville moderne sur le plateau de loess en hauteur, a 3:5km. Je demandais ma route pour m'y rendre, à l'hôtel. L'hôtesse m'a fait conduire à son fils ou je ne sais qui, et me voilà partie avec 4 jeunes garçons qui m'ont déposée devant les murs de la vieille ville! 
Il y avait des "hutongs". comme à Pékin, briquettes peintes en gris sombre et toitures de terre cuite de la même couleur sombre, seul le rouge donne quelque chaleur...
C'est charmant et j'ai flâné tout l'après midi ; rentrée en bus, au pif et ça a marché!
Pour arriver jusqu'à Hancheng, depuis Xi'an, on graverse " une plaine" de loess. Epaisseur: probablement plus de 100m, de couleur pâle jaune/ rose qui donne son nom au "Fleuve Jaune". Ca n'est pas si plat, il y a des canyons creusés par des affluents, et des champs cultivés bien sûr, du blé, des arbres fruitiers ( peut être des noyers) il y a de grosses noix partout sur les marchés! Et aussi des plantations d'arbres. Des eucalyptus, des peupliers et autres non identifiés, mais d'une dizaine d'années seulement. Apparemment des programmes de reforestation à grande échelle pour éviter l'érosion et barrer le passage des vents de sabl ou en limiter les effets.
Par ailleurs, c'est dans ce loess qu'ont été ensevelis tous ces sites mortuaires dont le Shaanxi est riche. Le long de l'autoroute, on voyait par ci par là des tours du genre de celles vues au musée de Xi'an ou des tumuli. Ces 3:30h de route sont rapidement passées, j'ai été déposée au péage de l'autoroute, à moi de me débrouiller ensuite.... Finalement j'ai hélé un taxi qui m'a déposée à proximité de la gare ferroviaire et routière. Il y a toujours des hôtels dans ces coins et je me trouve proche d'un moyen de transport pour la suite...
L'hôtel parait super, porte automatique tournante...comme on n'en fait plus depuis longtemps et le hall ressemble à un hall d'hôtel soviétique des années 60/70.  Voilà pour le décor. Le reste est assorti, des couloirs interminables, moquetés d'époque à poils hauts qui ne se sont pas relevés depuis longtemps....Mais j'ai déjà payé la nuit et les recherches rapides que je fais ne sont pas brillantes car les hôtels ne sont pas ouverts aux étrangers...
Je resterai là, la nuit est rafraîchissante j'apprécie bien un peu de répit et le personnel n'est pas efficace mais très sympa et aidant.

15 May: Village de Dangjia. Pas trop loin. Les filles de l'hôtel, après avoir organisé, avec des dessins, mon petit dej., ont aussi organisé mon transfer à Dongjia, pour la journée, en taxi. J'ai pu voir où c'était et prévoir le retour....Le premier coup d'oeil, avant d'être dans le village laisse penser au pire: un voie de 2x3 voies si ce n'est 4....  des plantations récentes alignées, des enrobés tout neufs, et qui se terminent devant des guichets pour payer l'entrée, sous une porte de village du XIV°s. ! A partir de là, c'est la découverte. Je prends un petit chemin de pierres, à droite: devant moi se tapit le village de Dangjia, à 100m plus bas; on ne voit que les toitures, sombres, imbriquées. Je continue, il a plu et le sol est "lourd". Les travaux de mise en forme sont en cours pour tenir la falaise: plantations, escaliers, zones de détente, etcet je finis sur des culs de sacs qui m'obligent à tout remonter.
La vue est superbe mais il y a un genre d'usine qui est accolée au village et il faut faire un peu de gymnastique pour en éviter mes contours sur les photos...et en remontant sont mises à nu des habitations troglodytes, quelques unes.
Ensuite, le village a beaucoup de charme mais il est vide à 75%, beaucoup de maisons fermées, les autres sont des musées d'art décoratifs tous aussi intéressants les uns que les autres; ce sont des constructions spécifiques: collecte des impôts, répartition des recettes, temples des ancêtres et plus. Le village était dominé ou habité majoritairement par la communauté ou famille Dang. Ils travaillaient en commun à la terre, commerce, artisanat et partageaient les profits et ce jusqu'à la première république chinoise....
puis le village a décliné pour devenir aujourd'hui une ville musée et je pense que nous ne sommes pas encore au stade final: la prétendue usine électrique que je voyais est un chantier de salle polyvalente pour des manifestations de tout genre incluant de l'opéra, des shows et pourquoi pas des corridas....le tout en structure métallique.
Toutes les maisons, du moins celles accessibles, présentaient les mêmes caractéristiques: sculpté dans le bois, un fronton pour la porte d'entrée, le nom de la famille et plus parfois, des cours rectangulaires flanquées de petits bâtiments latéraux, au fond le bâtiment principal, lui faisant face, un bâtiment peu profond laissant une entrée latérale plus ou moins ouvragés avec un petit autel incorporé dans un des murs. C'était un moment exquis, personne, sol en dalles de pierres disjointes, laissant passer un charriot étroit guère mieux, mais  avec l'assainissement, eau potable, électricité. Tout under control pour touristes futurs. Lorsqu'il s'est mis à pleuvoir, j'ai pensé que mon retour en ville serait compliqué car j'étais la seule curieuse avec un un imper en plastique chinois, qui sert une fois seulement....
Finalement, après la pluie...tout est redevenu brillant et j'ai même trouvé un Néerlandais pour faire la route de retour à pieds. Un fondu de Chine qui y est pour la 8 ieme fois depuis 2000! Fort documenté et intéressant.
Très bonne ballade encadrée par 2 gros orages l'un durant la nuit et le second en ce moment. J'en profite pour me mettre à jour si possible.



mardi 2 mai 2017

2017.04.18 VN Baie d'Halong et Nord

2017.04.15 Vietnam du nord
Retour à Hanoï pour fournir un dossier complet pour visa Chinois. Un vrai casse tête pour comprendre ce qui doit être fourni et qui ne figure pas sur la liste des pièces à remettre d'une part et pour ne pas être symboliquement "mordue" par les dogues faisant office de pre-consuls.
Après avoir essuyé la première rafale d'aboiements, demandé la traduction par un officiel à côté, j'ai pu partiellement répondre aux attentes car il m'a été demandé de donner un appel téléphonique sans savoir pour quoi demander....
Le 18, je suis partie sur Haiphong, golfe du Tonkin avec l'espoir de passer à travers les mailles du flot de touristes qui visite la baie d'Halong. Quelques brèves enquêtes auprès d'agences de voyage à Hanoï et sur internet il apparaît qu'il est difficile de faire la part des choses. D'abord la croisière en bateau à voile n'existe pas, les voiles sont de la déco., il s'agit de bateaux à moteur. Il y a au minimum 14 cabines à bord voire plus, les 2 jours de bateau sont au plus 24 h . Petites précisions. 
Finalement je décide de ne pas faire "de croisière à voile" et d'aller à Cat Ba, au large d'Haiphong, longue journée depuis Hanoï avec du bus, du ferry, du bus à nouveau avant d'arriver au sud de l'île de nuit, dans un environnement qui ressemble à des casinos plus qu'à un port de pêche,  des néons partout...La nuit porte conseil sur la suite, je fais un tour pour voir l'offre locale pour les jours qui suivent. Il y a pas mal de Russes, des Chinois et des Vietnamiens plus des occidentaux. Et un front de mer tapissé d'hôtels appuyés sur la paroi rocheuse. L'urbanisation est pour le moins sauvage, en hauteur, et alignée sur les axes routiers ou à peu prés...
Bonne nuit de repos, et me voilà décidée à donner ma communication téléphonique à Hanoï: le numéro, à l'ambassade, ne correspond en rien au manager de la personne vue au guichet, celle ci me renvoie sur un tuyau percé. La boucle est bouclée. Il me reste à revenir le plus tôt à Hanoï, mais je ne peux plus rien faire ici, c'est clair. Je vais donc faire du bateau! Une journée entière de farniente à bord avec un repas, un pont pour s'étendre dans des rocking chairs pendant que d'autres vont dans de grottes en kayak ou font de la plongée et visiter des îles, la baie de Lan Ha, Ha Long, etc. 
Le temps était super.La veille j'avais fait le tour de l'ïle en moto, et lu tranquillement au port, au milieu de pêcheurs qui réparaient leurs filets. Il y a pas mal de fermes aquatiques, les alevins sauvages sont engraissés jusqu'à maturité et c'est une grande activité ici. Des mérous énormes, 50 kg de toutes des couleurs de toutes les tailles...Les restaurants viennent chercher leur poisson ici, vif.
21 avril: je retourne sur terre ferme par une autre voie, en bateau vers Halong et de Halong à Quan Lan. Un long banc de sable, assez désolé, habité et sans touriste. Quel bonheur! Il fait face au golfe du Tonkin et pour y arriver il faut passer devant la ville d'Halong et traverser la baie du même nom.
J'y trouve une petite pension toute propre et une moto pour le lendemain. Un couple de Français m'accompagne pour la journée. Du Périgord, et madame est une Philippine. Ils passent 6 mois en France, 6 mois aux Philippines...bon plan et ils son curieux de tout et bon enfant. 
23.04 De retour à Hanoï, je vais à l'ambassade de Chine et trouve un visa pour 1 mois prêt à l'emploi? Je ne cherche pas à comprendre mais cherche plutôt comment faire coller mes vols vers et hors avec ce visa, quel itinéraire. Par très simple et finalement, au lieu de me prendre la tête, je considère que ces vols sont perdus et que je vais devoir repartir à zéro. Un vrai soulagement!
26.04 en route vers l'ouest et nord: je fais une boucle en bus avec des stops pour la nuit dans des coins improbables. Les paysages sont superbes: du café, du thé, des rizières aussi. Et il ne fait pas froid, mais je me suis enrhumée en moto...c'est ainsi que j'arrive à Son La, Dien Bien Phu, où il n'y a rien sauf une gare de bus qui draine les locaux à travers les villages alentour, très active. Je m'y suis arrêtée comme recommandé et j'ai cherché  quelques traces historiques: un pont en bois, cimetière, mémorial. Le musée non, déjà vu. Lorsqu'on voit l'endroit et que l'on pense à la célébrité acquise par la victoire des vietnamiens anticolonialistes, quelques questions se posent: que faisaient les Français au Vietnam au milieu de 100 ans de guérillas ? Comment se sont ils trompés si lourdement? Pourquoi méconnaître à tel point leurs "protégés"? Bref, sinistre mémoire dans cette petite plaine frontière avec le Laos. Le bus fut un bus tardif...départ à 15:30, plus tour de piste dans la ville pour prendre les retardataires éventuels, arrivée vers 23 :00 à Sinho.
Sinho se révèle bien sympa. L'hôtesse qui m'héberge est bien aimable et je m'endors sans demander mon reste. Toute la matinée suivante, je traine au marché et autour. Aucun visiteur à part moi, on est un peu hors piste ici; pour en partir, j'ai du courir après le bus en moto....sinon, il fallait attendre un jour de plus.
Tout s'est enchaîné et finalement, les transports semblent avoir gagné en vélocité car je suis allée bien au delà de mes espoirs: Lai Chau, Sapa, Lao Cai et arrivée à 20h à  Bat Ha. 
Véritablement de très beaux paysages, du beau temps, le pass de Fansipan.
C'est le coeur du sujet ici. Avec le soleil, les couleurs des champs sont magiques. Dans la brume, la magie est différente, éthérée. 
Sinon, les "villages" sont assez horribles, chacun pour soi et Dieu pour tous. Le règne individualiste où le béton, l'inox bon marché et les couleurs sont roi. Les immeubles montent le plus près du ciel possible. Les villages traditionnels sont largement perdus, restent quelques maisons bois, sur pilotis et ils sont rares.
Le marché de Bat Ha a commencé comme un feu d'artifice: marché des buffalos d'eau, des cochons, chèvres, des poulets, lapins, canards et quelques chiens, hommes et femmes, tous intéressés par la bête, mais les plus remarquables sont les femmes et leurs jambes recouvertes de bandelettes bleues ou rouges, leurs jupes en viscose de couleur et parfois leurs coiffes habiles. Mais j'ai regretté l'artisanat, rien de bien joli, pas de broderies faites main. Finalement, de loin, c'est bien mieux!
Je suis restée à plusieurs postes d'observation pendant la matinée. Pas vue et tranquille. J'ai pu avoir quelques photos sur le vif parmi les locaux harcelés par les touristes beaucoup moins délicats....qui matraquaient carrément les passants. Au milieu de l'après midi, le village a regagné son calme: les touristes étaient partis, les femmes de la campagne reparties avec les trésors pour les enfants, surtout de la canne à sucre, et autres nécessités quotidiennes et les mobylettes ont repris le haut du pavé!
Le premier mai, bus pour Ha Giang, un peu plus loin dans la province, près de la frontière chinoise, dans la montagne.
Certes c'est la montagne, mais chaude. Les routes ont perdu l'aspect lisse depuis un bon moment, depuis Dien Bien Phu. Donc, les transports sont encore plus longs, inconfortables, parfumés et entassés. C'est le privilège des zones reculées...Je pensais faire de la moto, mais ma toux ne s'arrange pas du tout et la fièvre est juste stabilisée avec force paracétamol...Je décide de rester tranquille, de récupérer du sommeil et de mettre de l'ordre dans les photos. Demain, je rentre sur Hanoi.
J'ai finalement pu modifier mon vol de départ Hanoï/Chine, je serai sur place au Barrage des 3 Gorges le 5 dans la soirée et le lendemain je pourrai le visiter. Puis,  étape suivante, tenter une extension de visa. Si c'est positif, je penserai à aller au Tibet. Nous verrons bien à ce moment là.