mardi 2 mai 2017

2017.04.18 VN Baie d'Halong et Nord

2017.04.15 Vietnam du nord
Retour à Hanoï pour fournir un dossier complet pour visa Chinois. Un vrai casse tête pour comprendre ce qui doit être fourni et qui ne figure pas sur la liste des pièces à remettre d'une part et pour ne pas être symboliquement "mordue" par les dogues faisant office de pre-consuls.
Après avoir essuyé la première rafale d'aboiements, demandé la traduction par un officiel à côté, j'ai pu partiellement répondre aux attentes car il m'a été demandé de donner un appel téléphonique sans savoir pour quoi demander....
Le 18, je suis partie sur Haiphong, golfe du Tonkin avec l'espoir de passer à travers les mailles du flot de touristes qui visite la baie d'Halong. Quelques brèves enquêtes auprès d'agences de voyage à Hanoï et sur internet il apparaît qu'il est difficile de faire la part des choses. D'abord la croisière en bateau à voile n'existe pas, les voiles sont de la déco., il s'agit de bateaux à moteur. Il y a au minimum 14 cabines à bord voire plus, les 2 jours de bateau sont au plus 24 h . Petites précisions. 
Finalement je décide de ne pas faire "de croisière à voile" et d'aller à Cat Ba, au large d'Haiphong, longue journée depuis Hanoï avec du bus, du ferry, du bus à nouveau avant d'arriver au sud de l'île de nuit, dans un environnement qui ressemble à des casinos plus qu'à un port de pêche,  des néons partout...La nuit porte conseil sur la suite, je fais un tour pour voir l'offre locale pour les jours qui suivent. Il y a pas mal de Russes, des Chinois et des Vietnamiens plus des occidentaux. Et un front de mer tapissé d'hôtels appuyés sur la paroi rocheuse. L'urbanisation est pour le moins sauvage, en hauteur, et alignée sur les axes routiers ou à peu prés...
Bonne nuit de repos, et me voilà décidée à donner ma communication téléphonique à Hanoï: le numéro, à l'ambassade, ne correspond en rien au manager de la personne vue au guichet, celle ci me renvoie sur un tuyau percé. La boucle est bouclée. Il me reste à revenir le plus tôt à Hanoï, mais je ne peux plus rien faire ici, c'est clair. Je vais donc faire du bateau! Une journée entière de farniente à bord avec un repas, un pont pour s'étendre dans des rocking chairs pendant que d'autres vont dans de grottes en kayak ou font de la plongée et visiter des îles, la baie de Lan Ha, Ha Long, etc. 
Le temps était super.La veille j'avais fait le tour de l'ïle en moto, et lu tranquillement au port, au milieu de pêcheurs qui réparaient leurs filets. Il y a pas mal de fermes aquatiques, les alevins sauvages sont engraissés jusqu'à maturité et c'est une grande activité ici. Des mérous énormes, 50 kg de toutes des couleurs de toutes les tailles...Les restaurants viennent chercher leur poisson ici, vif.
21 avril: je retourne sur terre ferme par une autre voie, en bateau vers Halong et de Halong à Quan Lan. Un long banc de sable, assez désolé, habité et sans touriste. Quel bonheur! Il fait face au golfe du Tonkin et pour y arriver il faut passer devant la ville d'Halong et traverser la baie du même nom.
J'y trouve une petite pension toute propre et une moto pour le lendemain. Un couple de Français m'accompagne pour la journée. Du Périgord, et madame est une Philippine. Ils passent 6 mois en France, 6 mois aux Philippines...bon plan et ils son curieux de tout et bon enfant. 
23.04 De retour à Hanoï, je vais à l'ambassade de Chine et trouve un visa pour 1 mois prêt à l'emploi? Je ne cherche pas à comprendre mais cherche plutôt comment faire coller mes vols vers et hors avec ce visa, quel itinéraire. Par très simple et finalement, au lieu de me prendre la tête, je considère que ces vols sont perdus et que je vais devoir repartir à zéro. Un vrai soulagement!
26.04 en route vers l'ouest et nord: je fais une boucle en bus avec des stops pour la nuit dans des coins improbables. Les paysages sont superbes: du café, du thé, des rizières aussi. Et il ne fait pas froid, mais je me suis enrhumée en moto...c'est ainsi que j'arrive à Son La, Dien Bien Phu, où il n'y a rien sauf une gare de bus qui draine les locaux à travers les villages alentour, très active. Je m'y suis arrêtée comme recommandé et j'ai cherché  quelques traces historiques: un pont en bois, cimetière, mémorial. Le musée non, déjà vu. Lorsqu'on voit l'endroit et que l'on pense à la célébrité acquise par la victoire des vietnamiens anticolonialistes, quelques questions se posent: que faisaient les Français au Vietnam au milieu de 100 ans de guérillas ? Comment se sont ils trompés si lourdement? Pourquoi méconnaître à tel point leurs "protégés"? Bref, sinistre mémoire dans cette petite plaine frontière avec le Laos. Le bus fut un bus tardif...départ à 15:30, plus tour de piste dans la ville pour prendre les retardataires éventuels, arrivée vers 23 :00 à Sinho.
Sinho se révèle bien sympa. L'hôtesse qui m'héberge est bien aimable et je m'endors sans demander mon reste. Toute la matinée suivante, je traine au marché et autour. Aucun visiteur à part moi, on est un peu hors piste ici; pour en partir, j'ai du courir après le bus en moto....sinon, il fallait attendre un jour de plus.
Tout s'est enchaîné et finalement, les transports semblent avoir gagné en vélocité car je suis allée bien au delà de mes espoirs: Lai Chau, Sapa, Lao Cai et arrivée à 20h à  Bat Ha. 
Véritablement de très beaux paysages, du beau temps, le pass de Fansipan.
C'est le coeur du sujet ici. Avec le soleil, les couleurs des champs sont magiques. Dans la brume, la magie est différente, éthérée. 
Sinon, les "villages" sont assez horribles, chacun pour soi et Dieu pour tous. Le règne individualiste où le béton, l'inox bon marché et les couleurs sont roi. Les immeubles montent le plus près du ciel possible. Les villages traditionnels sont largement perdus, restent quelques maisons bois, sur pilotis et ils sont rares.
Le marché de Bat Ha a commencé comme un feu d'artifice: marché des buffalos d'eau, des cochons, chèvres, des poulets, lapins, canards et quelques chiens, hommes et femmes, tous intéressés par la bête, mais les plus remarquables sont les femmes et leurs jambes recouvertes de bandelettes bleues ou rouges, leurs jupes en viscose de couleur et parfois leurs coiffes habiles. Mais j'ai regretté l'artisanat, rien de bien joli, pas de broderies faites main. Finalement, de loin, c'est bien mieux!
Je suis restée à plusieurs postes d'observation pendant la matinée. Pas vue et tranquille. J'ai pu avoir quelques photos sur le vif parmi les locaux harcelés par les touristes beaucoup moins délicats....qui matraquaient carrément les passants. Au milieu de l'après midi, le village a regagné son calme: les touristes étaient partis, les femmes de la campagne reparties avec les trésors pour les enfants, surtout de la canne à sucre, et autres nécessités quotidiennes et les mobylettes ont repris le haut du pavé!
Le premier mai, bus pour Ha Giang, un peu plus loin dans la province, près de la frontière chinoise, dans la montagne.
Certes c'est la montagne, mais chaude. Les routes ont perdu l'aspect lisse depuis un bon moment, depuis Dien Bien Phu. Donc, les transports sont encore plus longs, inconfortables, parfumés et entassés. C'est le privilège des zones reculées...Je pensais faire de la moto, mais ma toux ne s'arrange pas du tout et la fièvre est juste stabilisée avec force paracétamol...Je décide de rester tranquille, de récupérer du sommeil et de mettre de l'ordre dans les photos. Demain, je rentre sur Hanoi.
J'ai finalement pu modifier mon vol de départ Hanoï/Chine, je serai sur place au Barrage des 3 Gorges le 5 dans la soirée et le lendemain je pourrai le visiter. Puis,  étape suivante, tenter une extension de visa. Si c'est positif, je penserai à aller au Tibet. Nous verrons bien à ce moment là.




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