29.08.2017 arrivée à New Delhi. J'ai réservé un hôtel classique, 3 stars et non pas hostel genre backpacker. Je ne sais pas trop ce que je vais trouver. Les notes sont excellentes mais je ne connais pas les paramètres constituants... parfois on tombe de haut!
L'avion avait une heure de retard au décollage et la même heure à l'arrivée, p,us le e-visa à l'immigration, plus les bagages, environ 2:30 h entre l'heure prévue et la sortie de l'aéroport. J'ai été mise en garde par l'hôtel au sujet du pick up à l'aéroport : la plus extrême prudence avec plusieurs codes secrets avant de monter dans LE taxi...ce qui fait monter la tension et la méfiance, pas trop bon pour le démarrage.
Tout se passe très bien, je suis dans une voiture standard et nous traversons tout New Delhi, la ville coloniale où abondent parc et jardins, musées, belles maisons, et tout ce qu'il y a de notable. Puis nous arrivons dans le Old Delhi, gare et tout ce qui n'est pas ci-dessus désigné. La musique n'est plus la même! Non seulement ça, mais un peu étrangement, c'est là que se concentrent, à part à l'aéroport, les hôtels. Je suis dans un 3 étoiles, l'accès à travers des venelles horribles m'a fait peur et finalement, hors l'accès, l'hôtel est très propre, silencieux et j'ai une fenêtre... Un peu comme en arrivant à Hanoï: tout est beau sauf les chambres noires ou qui donnent sur la cage d'escalier, bruyante, noire....
Le temps de m'accoutumer aux lieux, odeurs ( puanteurs) de la rue, documenter l'ambassade pour un nouveau passeport que j'aurai fin septembre et me voilà libre pour visiter. La ville s'étale à l'infini, 30 millions d'habitants....la température est de 30°C, plus l'humidité ambiante, plus les rickshaw, tuk-tuk pressants pour que l'on utilise leurs services, plus regarder où on met les pieds et on est dedans! On peut marcher sur des km et voir un musée humain tout le long: quartier des rails d'aluminium, celui des tuyaux, celui des films plastique, tout. Mais pour acheter un pantalon de coton léger et une écharpe longue, il faut aller au bazaar; le bazaar, c'est Marrakech, seulement y rentrer me donne l'envie de sortir immanquablement car les vendeurs sont comme les mouches.....
Je ne suis pas fana de shopping, il s'en faut et en3 jours à Delhi, je ne suis pas arrivée à acheter ce dont j'avais besoin: le châle et le pantalon! Ensuite, la pluie s'est alliée aux vendeurs en ce sens que pour éviter d'être éclaboussée de m..... manoeuvre impossible, à un moment ou l'autre, soit on dérape sur un pied soit un rickshaw passe avec son chargement et nous gicle le liquide sur les jambes si on a de la chance, soit au visage si on a le mauvais oeil dessus....Reste à retourner à l'hôtel pour se laver et ne plus sortir. Après la pluie, reste la m....boueuse! Même combat!
Avant l'épisode de pluie j'ai eu 1.5 jours de secs! Heureusement, j'ai pu marcher et j'ai découvert la ville anglaise, parcs, fleurs, larges avenues, emplacements célèbres ( là où Gandhi a été assassiné, incinéré; la où vivait Indira Gandhi, son père, où elle a été assassinée etc....On parcourt ainsi de longues distances. Puis j'ai arpenté le Vieux Delhi, fin du Moyen âge, avec détermination...c'était sinon facile du moins très intéressant. J'ai trouvé bcp de liens avec l'Iran et avec l'Orient Islamique dans une grande finesse et harmonie de formes, élégance. Les forts des 15 et 16°s. sont toujours debout et donnent une idée de la splendeur que c'était! Ils sont en grès rouge, mêlé à la verdure, c'est très agréable. Les accès sont inévitablement au travers de la confusion, la saleté et les odeurs puissantes d'urine...à vomir.
Que faire? Je suis comme ça, je ne sais pas éviter, passer au dessus. Je suis dedans.
C'est dans ces conditions que j'ai été attrapée par la pluie torrentielle... abritée sous le pont de la voie ferrée, je n'étais pas la seule: rickshaws, tuk-tuk, voitures, piétons, motos, chiens, vaches, tout ce petit mo nde était abrité là dans un grand concert de klaxons car c'était aussi une voie "rapide" de circulation automobile. Tout le monde s'en fichait à l'exception des ...conducteurs.
C'es là que j'ai pris le premier bain de pieds car, sans exutoire, le niveau de l'eau montait dans notre "abri". L'horreur.
Arrivée à l'hôtel, j'ai mis pieds et chaussures à tremper pendant une demi heure et j'ai fini avec un spray d'eau oxygénée.....je ne savais pas quoi faire pour me sentir propre....et je ne suis pas ressortie de l'hôtel.
Manger n'a pas été mince affaire non plus: le temps de connaître les noms de base des plats, les différents thés; un dîner par jour et seule n'offre pas une large palette rapidement. Je n'ai pas trouvé bcp de voyageurs dans les parages et si oui, ils mangeaient dans la rue...les pieds dans....
Il me faut un peu plus de temps pour être à l'aise!
Ma candidature pour les cours de méditation ne peut pas être retenue, à la date dite, c'est plein. Heureusement que je suis prévenue rapidement car je vais aller tout de suite au Laddak avant la neige et le froid. Je pars pour Srinagar d'abord avec un stop à 1500 m d'alt. 2 à 3 nuits et ainsi de suite à peu près tous les 1000 m d'élévation jusqu'à 4000m.
2 septembre: Vol vers Srinagar, capitale de l'état Jammu/Kashmir. Contigu au Pakistan et au Tibet. Réputé être l'un des derniers bastions originel des Tibétains hors du Tibet actuel dans sa partie du Zanskar et Laddak.
L'état est composé de musulmans (sunnites, chiites, Ismailis) et hindous. Parfois sous tension ethnique ou politique.... Dans l'avion, ma voisine me dit qu'aujourd'hui est un jour très important pour les musulmans: chacun tue 1/2 ou 3 mouton ou chèvre pour régaler ses familiers et amis en souvenance d'Abraham prêt à sacrifier son fils aux Dieux...
En effet, j'ai bien aperçu des têtes de bestioles ( comme en Bolivie pour le Carnaval....), des appareils digestifs complets flottants dans le Lac Dal, très instructif pour un cours de sciences nat. et pour suivre la décomposition des chairs en milieu aquatique etc.. et aussi des gondoles avec des hommes qui livraient leurs offrandes à la parentèle et aux amis: un morceau de viande crue, sur un plateau recouvert d'un tissu ou d'un chiffon, parfois dans un panier. La cérémonie est rapide, et c'est un échange de bons procédé car en retour, il part avec un morceau de viande.
Durant les 2 jours suivants, le cérémonial se poursuit jusqu'à épuisement des ressources ou des récipiendaires...
J'observais le tout depuis mon bateau, dont le propriétaire recevait et donnait. Le lendemain, je l'observais en ville en me promenant. Il y avait une importante présence militaire, partout. Mais je ne la trouvais pas invasive comme en Chine où il y avait de nombreux check points. Considérant les frottements entre Inde et Pakistan dans cette zone là, ça me paraissait acceptable. En revanche, la présence militaire est répandue jusqu'au Laddack où je me trouve aujourd'hui, à Alchi à 380 km de Srinagar... Il y a d'importantes bases militaires au moins tout le long de cette seule route de Srinagar à Leh; elle est en parfait état si je la compare à ce que j'ai connu au Tajikistan, où il y avait seulement des pistes en piteux état très souvent.
J'avais une demi pension prévue sur le bateau, pas besoin de sortir pour déjeuner ou pour dîner et la cuisine était acceptable bien que répétitive avec des nuances dans le curry lequel était toujours gras. En revanche, pas besoin de se casser la tête pour chercher...
J'ai rencontré là 2 Canadiens charmants, David et Loic, musicien pianiste professionnel et informaticien. Ils avaient acheté des packages depuis Montréal, tout organisé sans savoir précisément ce qu'ils faisaient mais bien bouclé. Par exemple, ils allaient à ma prochaine étape, sans le savoir et bien que je sois dûment invitée à les joindre, le manager du bateau s'y opposait formellement. Bien sûr les tours comprennent les arrêts dans des boutiques sélectionnées où il est difficile de refuser d'acheter; tant et si bien qu'ils ont annulé leur 3 eme jour de tour. Cependant, c'était sympa de se retrouver le soir et au petit déjeuner autour d'un repas. Puis chacun partait à ses occupations. Cela m'a permis de visiter la ville de Srinagar. Elle a dû connaître des beaux jours. Il y a toujours de beaux restes ou des restes de quelque chose de beau et harmonieux. C'était très plaisant.
Sonamarg était mon étape suivante afin de monter tranquillement en altitude. C'est tombé être le jour de grève des transports publics: le gouvernement indien veut retirer au syndicat des conducteurs de bus le parking dont ils jouissent. Ils ne sont pas d'accord. Arrivée à cet endroit, parmi tant d'autres, après avoir essayé de comprendre comment ça fonctionne, j'ai été un peu refroidie par les circonstances. En effet, je ne savais rien de la grève. J'ai trouvé un jeune qui m'a amenée vers une jeep qui allait à Sonamarg. Quelle chance! Il n'a rien accepté de ma part. Et je suis arrivée à Sonamarg sans encombres ainsi qu'au glacier. La spécificité du contact avec un Indien est qu'il veut tout arranger pour vous. Ainsi vous connaissez l'addition sans connaitre le contenu. Nous appelons cela "un chat dans un sac". C'est très difficile de sortir de ces griffes et ils se sentent offensés si l'on essaie de se soustraire. Mais si on négocie seul, ça peut être pire. Mais je préfère la seconde option.
C'est ainsi que je me suis retrouvée un peu embarrassée à Srinagar pour partir à Sonamarg et en arrivant à Sonamarg: je demandais la direction pour aller à l'endroit que j'avais sélectionné. Bien sûr, selon la personne interrogée, il était fermé et hors de la ville; je connaissais ce dernier point et finalement j'ai privilégié un départ plus facile le jour suivant et je suis restée dans cet hôtel en question, au centre. Seule cliente. Un problème pour avoir de l'eau chaude pour du thé: selon le prix , on peut prétendre à une bouilloire..ce n'était pas le cas...et la livraison du courant laissait à désirer en plus....
J'ai expérimenté que si je demande de l'eau chaude pour du thé, j'ai l'eau du robinet bouillie et qui a un goût amer; le thé est donc bizarre... je préfère avoir une bouilloire, j'achète l'eau et je la chauffe ou la fais bouillir. Petits désagréments qui m'obligent parfois à boire du thé au lait très parfumé á la cardamome et surtout très sucré. Quant au café, il vaut mieux l'oublier. C'est un Nescafé atroce.
J'ai fait de belles ballades vers le glacier et ses doigts suspendus au dessus de Sonamarg. Les locaux étaient vraiment pressants pour que je monte sur un de leurs chevaux que je jugeais en piètre état et je n'aurais pas aimé monter l'un d'entre eux.
Kargil Je n'ai eu aucun problème pour trouver un "lift" vers Kargil. Taxi partagé qui arrivait de Srinagar et incomplet. Ravi de me prendre en charge. Certes il y a des bus, mais les personnes de l'hôtel n'étaient pas très coopérantes pour me donner les informations. Tout ce qui est "Centre d'info. touristiques" est une agence de voyage. A ce titre, les infos ne sont délivrées que dans le cas d'un achat, et encore, c'est le chat dans le sac à nouveau. En conclusion,quand on a compris, on essaie de faire au mieux sachant que cette route est la colonne vertébrale nord de l'état J&K ( Jammu et Kashmir) le Kasmir comprenant plusieurs régions dont le Kashmir, le Laddak et d'autres. C'est le LIEN est-ouest ou le contraire. Il y a des transports en commun publics, environ deux par
jour en saison et dont les horaires ne sont pas fixes...; il y a en plus des taxis privés nombreux, partagés ou non, dont les prix pour touristes sont souvent fantaisistes. Il vaut mieux être avec un local qui demande pour lui et qui va m'informer.. le point final étant Leh (dans le sens où je vais), le prix demandé du taxi partagé va être, même si je m'arrête à mi chemin, de la totalité du prix...à débattre âprement. Il faut tout débattre.
Arrivée à Kargil, 2 options d'hôtel, mais je n'en trouve qu'une que je prends. Ça paraît bien. Lorsque je reviens, après dîner et avoir parcouru la ville de Kargil, je trouve la chambre moins magique: les draps ont vu plusieurs clients.. ils sont sales. Mais il est déjà tard. Je les tourne, c'est mieux, mais il s'en faut pour que je me sente à l'aise! La serviette de toilette semble propre et j'ai vu dehors des taies d'oreiller sécher....j'en prends 2. Je ne peux pas dormir, pour la seconde fois. Je lis jusqu'à 3h du matin et ensuite, je tombe de sommeil...A 8 h je suis dehors en quête sérieuse de l'autre option que je trouve sans chercher, sous les yeux, à la sortie du premier hôtel: c'est propre et sans reproche. Ils me donnent la chambre aussitôt et je me couche. Quel soulagement!
C'est une bonne base pour aller dans la vallée du Zanskar, et je peux faire l'aller et retour dans la journée. Là aussi bonne journée, dans le bus local, confortable à mon point de vue et sur une route asphaltée. J'arrive jusqu'à Panikhar. Ensuite il faut continuer à pieds. Dans le bus se trouve un français, qui randonne. Il aime beaucoup le coin et revient. Il randonne seul et a tout pour ce faire, autonome. Nous faisons un bout de chemin ensemble sacha t que je vais revenir sur mes pas et lui va continuer plus au sud sur 5 jours. C'est son autonomie maximale, ensuite il doit se recharger en combustible et nourriture...
Je reviens sur mes pas et fais le tour du village, en plein boom de fauche à la main et de ramassage à dos d'homme, de femme, avant que n'arrive le mauvais temps: de l'orge, du millet je crois, du fourrage pour les animaux en hiver, des bouses de bovins à sécher pour le combustible...Du travail qui occupe tout le monde, sans énervement dirait on. Ça me rappelle lorsque nous étions petits dans les Pyrénées où le ramassage du foin se faisait en groupe mais déjà plus mécanisé il y a 55 ans qu'au Laddak ou au Tajikistan aujourd'hui...
Ce fut une bonne journée encore, chaleureuse et animée. Pas de problème de sommeil!
Je me suis promenée dans les bazaars mais je n'ai rien découvert d'attractif en tant qu'artisanat local. Je suis allée chez les artisans en argent ou cuivre ou or, mais peut être faut il être introduit et avoir l'intention d'acheter. Isabelle Iglessias de Porto faisait du commerce de bijoux indiens. Ils étaient superbes. Ce que j'ai vu au musée de Delhi bien que précieux ne suscitait pas chez moi une admiration illimitée. Peut être aurai- je l'occasion de voir mieux..
Néanmoins, sans voir de la belle oeuvre, je profite des gens aimables, d'une cuisine que je trouve un peu répétitive, et aussi d'un mode de vie spécial: je vais dans des hôtels de bonne tenue où vaque une palanquée de serviteurs. Le frustrant c'est qu'ils ne font rien, ce n'est pas vraiment propre selon nos standards bien sûr mais objectivement non plus... D'abord l'eau pour se laver est riche en sédiments, elle laisse un dépôt au fond des récipients qui paraissent pas nets à leur tour. Les lavabos, idem et sans bonde et sans col
de cygne, bonjour les odeurs, sans parler des bâtiments eux mêmes, les salles de bains ni finies ni à finir Peintures ou moquettes .....quand tout est propre, on peut remercier Bouddha qui s'en fout car il est lui même entouré
de cierges et d'encens fumants, de présents qui pourrissent sur place et de nombreuses offrandes de dévotion sous la forme de foulards, pièces de tissus pas catholiques du tout...!
Départ pour Lamayuru, de bonne heure car il faut que je trouve LE taxi partagé qui va aller dans ce village ou qui va à Leh. Mes premières enquêtes conduisent toutes à la nécessité de louer un taxi pour moi, aller et retour! Bien sûr. Mais je sais où se trouve le départ des véhicules quels qu'ils soient et l'heure approximative à laquelle il est préférable de se trouver sur place: 7 h du matin. La chance sourit à ceux qui s'aident et à 7:15 je suis hors de Kargil dans un taxi qui a à Leh et qui va me déposer devant l'hôtel.
Je suis seule au 3 eme rang de la jeep Toyota! Super.
Toujours des paysages de scories, argiles, des pentes qui ne demandent qu'à aller plus loin, des équipes des Ponts et Chaussées Indiens prêts à intervenir si il y a des pierres qui descendent trop vite ou glissement de terrain, ( ils vivent dans des campements de tentes circulaires) des précipices vertigineux, des virages en épingle terribles....Tout se passe bien et j'arrive à Lamayuru. Une oasis charmante environnée de très hautes collines d'argiles, ruinées par l'érosion et qui portent le monastère de Lamayuru. D'en bas, il est très facile d'imaginer que une "dent mitée" s'écroule. Pas encore...lorsqu'on est en haut, 150m de plus, les vues sont superbes. Le monastère date du 11eme siècle, le plus somptueux est la salle de prière, petite, marqueterie de bois au sol et tapissée d'armoires murales contenant, outre une grande quantité de bouddhas, des manuscrits sur bois, dûment protégés dans des chiffons plus ou moins gras et des instruments de musique en forme de cor de 50cm environ. Le monastère comprend aussi des bâtiments de.....méditation pour les candidats à l'enrichissement personnel!
J'ai essayé d'aller hors de Lamayuru, au sud, en taxi, mais les prix demandés étaient ridiculement élevés. Je suis allée à pieds, pendant 4 heures sans me presser, altitude 3500m. Ces argiles étaient impressionnantes!
Un groupe de motards est arrivé, pour une nuit. Ça fait diversion, 5 touristes dont 4 de UK et un fantasque gars d'Australie. Un tour de 3 semaines. Dans le package est comprise la moto 500CC. , le clos et le couvert. Et ils roulent. Les routes les plus mauvaises sont goudronnées, ce sont des voies stratégiques j'imagine, maillées, tout le long, d'énormes camps militaires. Rien à voir avec les routes du Tajikistan ou du Kyrgyzstan...où, là, les cyclistes ou les motards ont vraiment "le contact" avec le pays!!!
Cependant, c'est sympa aussi et je souhaite que Raphaël puisse faire, s'il s'attache à la moto, ce type d'expérience, c'est assez fascinant! En plus à 2 motos, on peut se friser les moustaches et être on peut dépenser très peu hormis l'essence. Il faut dépenser avant pour avoir du très bon matériel et un excellent équipement!
Ces Motards avaient des envies de Vodka... allez chercher pourquoi la Vodka! C'est l'australien qui faisait des pieds et des mains pour en avoir. À Kargil, ville plus importante, c'était un petit groupe d'hommes Indiens, dans le même hotel que moi, qui voulaient à tout prix du Whisky. Les hoteliers cherchaient auprès du poste de Police ou du camp de l'armée, les 2 réputés pour avoir ce genre de camelote et de bonne qualité!
Je ne connais pas la fin de l'histoire à Kargil, je pense qu'ils n'ont rien eu; à Lamayuru ils ont obtenu de la bière à 12°.
Au lieu de filer sur Leh, j'ai décidé de faire durer le plaisir dans les villages traversés: Katchi, Alchi et ses 4 temples. Deux nuits à Alchi. J'y suis arrivée en bus local, sans voir le paysage et je suis descendue le long de l'Indus, à 4 km du village après avoir traversé le pont. J'ai eu tout le temps d'apprécier en route. Vraiment tranquille. C'est là que j'ai vu les premiers "hippies", hommes ou femmes déguisés genre " c'est moi, je suis bouddhiste, voyez!"
Les 4 temples sont adéquats pour la taille du village; petits, une seule piece mais avec des peintures murales bien conservées depuis le 11°s. des bouddhas et encore d'autres bouddhas, 15 cm de haut, tous différents, peints sur toute la surface des murs. Je ne sais pas si, comme en Chine, la communauté avait le devoir d'entretenir les temples et monastères...donc ici, si les peintures murales se sont bien conservées ou si elles ont été restaurées. Peut être la première hypothèse est meilleure car un des temples, bien petit et bien enfumé avait les murals les plus noircis, les moins lisibles, mais ils étaient entiers ( les bouddhas).
La visite était courte compte tenu de la petitesse du complexe, mais elle était agréable. Le temple est entouré de pommiers, abricotiers et des champs d'orge, le long de l'Indus. Ravissant. Plus des marchands du temple pour les touristes " bouddhistes"....c'était moins ravissant.
3 eme nuit en compagnie des punaises de lit. Cette fois je les ai vues, examinées, rassasiées de sang et je les ai tuées, écrasées, vidées de mon sang! Au total 9 assassinats justifiés, même si un bon bouddhiste ne doit pas ôter la vie à un quelconque être vivant. D'abord je ne suis pas bouddhiste et ensuite je dois dire que j'ai eu la satisfaction de prendre ma revanche; elle n'a servi en rien à changer la situation,mais au moins celles cci ne reviendront pas sur scène après digestion! J'ai changé de lit. Je n'ai pas eu d'autre assault, mais je n'ai pas dormi non plus. J'ai une nouvelle nuit à passer ici à Alchi...en compagnie de mes copines qui ont traversé la chambre et sont arrivées au second lit.