lundi 25 mars 2019

Allemagne, les anciennes provinces de l’Est

6.03 Saxe-Anhalt: Magdeburg: C’est partie de l’ex All. de l’Est. On le note surtout, visuellement, à l’architecture, en arrivant à la gare ou dès que l’on sort du centre. Baignée par l’Elbe, tjs navigable (  on est à 340 km de son embouchure et  840 km de sa source en Tchékie)
Cours de l’Elbe doublé de canaux.
J’y ai découvert l’initiateur du baromètre qui a défini la pression atmosphérique et matérialisée par des exemples simples qui ont médusé ses contemporains. 
J’étais hébergée dans une auberge de jeunesse très centrale et j’y ai eu au moins une des raisons pour lesquelles on ne cuisine pas dans les auberges en Allemagne: les règles d’hygiène en collectivité. Les cuisines sont sous haute surveillance: entrées,  sorties, gants, chapeaux et +.... incompatibles avec une cuisine ouverte à tous. L’établissement prépare les petits dej. (compris dans la nuitée) et les repas sur commande.
Je me suis promenée le long de l’Elbe et retour par le « centre ville » peu attractif. Et je me suis reposée, l’angine restant la principale source de cette fatigue, du moins c’est ce que j’espère.  

19.03 Saxe-Anhalt: Halle: très proche de Leipzig et c’est de là que je viens aujourd’hui. Il grêle des grêlons mais du froid aussi...et ça ne me décide pas beaucoup à avancer. Il y avait plein de salines à Halle et exploitées depuis le 12 eme s. Elles produisent encore, pour le folklore surtout ou pour LE sel, la gloire du Musée et quelques restaurants en Ville.
La fabrique est fermée mais le site est assez joli. 
La ville a vu naître Haendel aussi, et vu mourir Luther en février 1546 qui a oeuvré beaucoup et a eu fort à faire face au Cardinal Albrecht!! catho à qui la ville doit les plus belles pièces d’architecture.Luther  a eu gain de cause largement non seulement en Europe mais aussi en Amérique. 
Finalement, je ne suis pas restée à Halle; un petit tour et rentrée à Leipzig.

07 mars Brandeburg: Berlin: après quelques tours de force avec mon app. pour les trains en Allemagne, je crois être à peu près OK . 
Je suis à Generator hotel, au centre, dans l’ancien quartier juif de Berlin, Oranienbourg St. C’est bien placé pour tous les déplacements et j’ai un pass complet pour tous transports dans un rayon de 50 km autour de Berlin et remise de 25 /100 sur les musées nationaux, opéras, ballets. J’ai le temps et une bonne marge de manoeuvre. Je partage la chambre avec 5 jeunes américains de la côte Est, la plus part de NYC. Ils sont jeunes, super sympas et très curieux. De fil en aiguilles, l’un dont la famille est originaire de Colombie est homosexuel et ravi de chitchater avec moi, 3 filles sont strait et du NJersey, et le dernier membre, le plus grand mais tjs 20ans, Lian d’origine irlandaise et du Massachuset. Ils sont à l’école de langues de Grenade pour 5 mois et en vacances pour 5 jours à Berlin avec un vol AR de 50€! Qui dit mieux? Ils sortent le soir mais rentrent tôt et sans bruit et dorment le jour... ils préparent leur « starter » avant d’aller en boite pour s’amuser plus tout en restant très sérieux. Ils sont trop mignons! 
De mon côté, les 2 premiers jours à Berlin sont pour me familiariser avec les lieux, directions, ce qui m’intéresse le plus et ensuite y aller !
Il y a de quoi faire vu le nombre de musées qu’il faut trier, leur dispersion, leur intérêt etc, la ville elle même. .
J’ai trouvé peu attachante et comme un verre fractionné mais pas brisé. Il nous appartient de connecter ou non les pièces. La ville est froide, elle se montre sans se donner. C’est particulièrement vrai dans le secteur neuf, refait à neuf de façon très monumentale. Certes c’est attractif pour l’oeil et l’esprit: tant de créativité à nouveau pour revitaliser une zone de  non accès, non liberté. L’histoire est là.
J’ai ressenti aussi une certaine gentillesse, que je rattache à ce que j’ai souvent expérimenté en Russie. Les gens sont prêts à l’accueil. Dans les quartiers moins vus, au nord du Mitte ou Shoenberg. 
Etant donné que je ne passe pas ma vie dans les bars, ou dans les quartiers dits chauds, et si je compare à d’autres villes, Berlin ne m’a pas convaincue.
Côté musées, certes il y a de quoi faire. J’ai donc choisi Nefertiti et de l’art très contemporain dans l’ancienne gare d’Haubahnorf.... j’ai eu du mal à entrer dans la plus part des oeuvres exposées. Très intellectualisé, j’avais la sensation de revenir sur les cours de philosophie des années 1968......Pas vraiment impressionnée si ce n’est par la virtuosité des critiques d’art qui illustrent et « éclairent » les oeuvres.

11.03 Brandeburg  Sachsenhausen : un camp de concentration. Le premier construit des 1933 pour les « inclassables » allemands ( tout, issus de dénonciations de voisinage, de famille, loin d’être vérifié mais bon prétexte pour le débarras....) puis siège central du pays pour l’organisation systématique des camps en vue de détruire tout le « hors norme » ou aussi pour organiser le travail « de guerre forcé », l’expérimentation médicale et autres originalités....! Il y avait non seulement l’organisation centrale mais l’expérience in vitro des mesures à prendre en matière d’organisation. Mais ce n’était pas LE camp organisé pour l’extermination de masse, mais y avait bien sûr sur place le nécéssaire pour exterminer. 
Le camp a atteint 400ha à la fin de la guerre y compris une usine de  briques, de quoi fabriquer de l’armement où travaillaient les prisonniers etc.
Le temps était pluvieux à souhait, j’étais bien couverte avec une cape de pluie en sus, les conditions idéales pour ce type de visite. 
Le premier camp que j’ai visité était celui de Gurs, Pyrénées Atlantiques, oú papa avait été prisonnier. Très émouvant aussi. Le projet que j’avais eu de visiter le camp russe de Perm, était tombé à l’eau si on peut dire car les visites venaient d’être interrompues pour une durée indéterminée. J’avais donc abandonné l’idée. Je n’ai aucune affection pour ces situations, mais ce sont des piqûres de rappel de la cruauté humaine et de l’insanité de penser que c’est fini...
Autre chose que j’ai apprise  aussi est la sensibilité à fleur de peau de beaucoup d’Allemands sur le sujet. J’ai rencontré dans le train une fille de 24 ans, elle parlait bien l’anglais et nous étions les 2 seules dans le compartiment; elle me racontait comment elle avait rencontré un jeune gars dans une boîte et ils s’étaient présentés, elle, « allemande », et il l’avait gratifiée en riant de «  Hi Hitler ». Profondément choquée...
J’ai beaucoup marché ce jour là durant la visite, tout étant en plein air. Et il y avait aussi beaucoup de documentation, les recherches se poursuivent toujours. 
Autre chose notable est que de tout le personnel actif dans ces camps, volontaires allemands, professionnels de l’armée, des hôpitaux et autres, rares sont ceux qui ont été poursuivis, punis. A l’exception de ceux que les russes ont chassés dès leur arrivée et tués sans procès.Volonté de fermer le bouquin? Pardon de la population civile? Passons à autre chose?

12.03  Brandeburg Potsdam: évidemment sémillante. C’est aussi un musée à ciel ouvert. A 30 mn de Berlin. Finalement, chacun des « roitelets »de Brandeburg, Saxe, et d’autres aussi, ont établi leur gloire, successivement: Frédérick Auguste de Saxe  , relayé, mais pas par la même famille et pas au même endroit, par Frédérick le Grand de Brandebourg et ainsi de suite jusqu’à l’unification de l’Allemagne. Ça me fait penser aux sultans malais, leur cour, leur apparat, leurs élections à 13 tous les 5 ans pour élire un nouveau roi pour 5 années nouvelles...
Néanmoins, la visite de Sans souci se fait rapidement  si on ne rentre pas dans les musées. Là aussi, un paquet d’art, trésors, palais meublés et dans la ville même de Potsdam, des galeries et des musées. Une attention toute particulière était apportée à Berlin, au moins dans 2 musées sur la provenance des oeuvres exposées, pour plusieurs raisons dont au moins 2 étaient développées: la connaissance de leur « voyage » renseigne sur leur vie auprès de personnes qui les ont eu en possession et sur leur provenance leur dernier propriétaire, comme t les musées en sont devenus propriétaires de façon à éviter de produire des pièces indûment saisies ou confisquées.
Sur Potsdam, la famille a bâti nombre de palaces pour des membres divers. Le dernier en date sur lequel je me suis rendue, se nomme Cecilienhof, de la famille Hohenzollern, 1917. Il a été utilisé pour la signature du traité de Versailles entre les 3 puissances alors Alliées USA, Royaume Uni, URSS sur une table spécialement réalisée à Moscou pour la circonstance. Le palais inspiré des Tudor, a conservé la table et l’étoile dans un parterre de fleurs à la mémoire de Staline....Aujourd’hui c’est au moins partiellement un hôtel. 
Le parc, Neuer Garten, s’étire le long de Helliger See, parsemé d’autres palais de moindre dimensions mais tout aussi luxueux: celui de Marbre, l’Orangerie, (on en retrouve partout des orangeries...) . Ca a été une bonne promenade, paisible et ensoleillée.
Côté opposé de la rivière, l’aristocratie venue s’installer près de la famille royale, a édifié des palais que l’on aperçoit. C’est amusant: pareil sur le Bosphore, à Biarritz, à Arcachon, en Lithuanie . Rien de nouveau sous ces cieux.

13.03 Saxe: Dresden: opera Smetana Die verkaufte Braut, » La mariée troquée » ( The bartered bride) . Les 2 villes de Dresde: le musée et la vie quotidienne. C’est fastueux et amusant. Il y a un mélange non désagréable de constructions » staliniennes », des logements surtout et plus récemment des centres commerciaux, et ceux à venir dans les vides non touchés suite à la guerre et le centre ancien, reconstruit ou réhabilité après guerre. Et lorsque on y est, c’est époustouflant! Ce roi de Saxe F.Auguste avait un super ego et tout est à son image, il mettait son nez partout, un très long nez, ville nouvelle de l’autre côté de l’Elbe, le prolongement de l’existant, baroque aussi et d’un peuplement différent ou plutôt colonisée de façon différente bien que baroque également.
J’ai trouvé les 2 très attractives. 
Beaucoup de jardins « ouvriers » autour des villes, datent ils de l’époque des Soviets? Ils sont actifs dans tous les cas.

16.03 Saxe: Meissen et Saxonie Bohémienne. Je suis dans le train pour Leipzig et le temps est superbement ensoleillé! 
Les paysages se sont aplanis depuis Dresde, c’est devenu légèrement vallonné,  cultures en plein champs. Les méandres de l’Elbe se sont agrandis. C’est très bucolique, verdoyant. Comme Pâques approche c’est un festival d’oeufs, en chocolat ou en déco. Partout ils sont à l’honneur. Particulièrement à Meissen, à la manufacture de porcelaine. J’ai simplement trouvé la production «  ringarde » pour le moins: les couleurs, les thèmes dessinés, des mignardises à la Mignard, bref,  rien qui me satisfasse. Un tour pour rien, mais maintenant je sais. Mais j’ai goûté une spécialité pâtissière de Saxe, au Musée de la manufacture.
La ville est bâtie autour d’un rocher sur lequel se trouve....la cathédrale, le « Dom » . Comme partout dans le nord de l’Europe, les cathos se sont avancés loin, ont conforté les royaumes jusqu’au jour où ils ont tout perdu au profit des luthériens ou des calvinistes plus au sud, dans une grande simplicité. Les monastères ont été souvent démolis, les églises, cathédrales, sont restées et il faut le dire, sont magnifiques! La plupart du temps. Autour du Dom, la ville médiévale est un bijou!

Le matin, belle randonnée dans la « Suisse » Saxo- Bohémienne. Une 20-taine de km en balcon ou au bord de l’Elbe. Sous une pluie fine...Journée riche 


17.03 Saxe:Leipzig: St Thomas, LA capitale de JSB qui y a composé, y est mort et enterré. Il y a donné au choeur créé en 1212, une renommée qui est toujours justifiée.  Des mâles de 9 à 18 ans, qui suivent une scolarité spécifique dans une école spécifique et ils s’appellent les « Thomaners », plus d’une centaine. En 2012 ils ont fêté les 800 ans d’existence de l’institution mondialement connue.
La ville de Liepzig est de taille comparable à Dresde; entièrement différente. La monumentalité vient ici de l’époque des soviets. L’Opéra 1960, la Philharmonie 1980, pur jus. Ils se font face à 400 m de distance sur la même esplanade avec une façade d’Université en forme d’Eglise en camaïeu de bleus sur un côté suivie d’un bâtiment dédié au travail, également brutal mais différent, plus années 50.
Elle est juxtaposée au coeur du vieux Leipzig , Renaissance. 
Comme c’est tout resserré dans une périmètre étroit le tour est rapidement fait. Cependant c’est agréable. Des immeubles de 4 à 5 étages, neufs ou anciens et bien intégrés, il y a de quoi flâner. C’est très plaisant et plein de Musées aussi, de Bach avec des Archives, de Mendelssohn qui est mort à Leipzig aussi ( 38 ans), la musique est à l’honneur à Leipzig mais je n’ai pas la chance de trouver quelque concert pour moi..! Je suis allée à l’Opéra pour la Tosca dont j’ai trouvé la fin un peu longuette...La Tosca était donnée à Dresde aussi, et à Weimar. Serait-ce comme Casse-noisettes ou le Lac des Cygnes, chez nous pour la Noël?
Les Soviets ont laissé leurs empreintes caractéristiques, notamment dans la place Augustus dans laquellese trouvent rassemblés autour d’un grand rectangle l’Opéra qui fait le pendant de la Philarmonie, l’un néoclassique monumental et sans chaleur, l’autre qui ressemble à un rocher érodé marron, carrément pas beau, flanqué de l’Université qui ressemble à une église gris- bleu....Tout est réuni au même endroit, le quartier peut s’éviter et surtout ces grands espaçes vides.v

20.03 Thuringe Weimar. La route Leipzig à Weimer est très jolie. On suit la rivière encadrée par des collines.
Concert de la famille Bach: JS,Michael,Ludwig. Des choeurs et des orgues. J’y suis arrivée! Mais pas beaucoup d’émotion...
Je me suis promenée, il faisait très beau et je ne suis allée que dans le musée de Weimar. La République. Instructif lorsque comme moi, tout est découverte. J’y ai passé 4 h. Et je me suis aérée dans parcs, rues pavées et parcs en attendant le concert à l’église st Pierre et St Paul. Rococo quant aux décos, peintures ...

22.03 Thuringe Iéna. Ce n’est pas rien! À 4 km se trouve le champ de bataille de Napoléon. Cospeda. Une partie du champ de bataille où se trouve le musée consacré à Napoléon. Et le coeur du «  je t’aime, moi non plus » des allemands face aux français. Des déculottées nécessaires dont ils ont pris le positif, pour sortir les meilleurs à la fin. C’est du moins mon point de vue!C’est peut être la différence de base entre nous : ils sont pragmatiques,  nous sommes intellos et polémistes (?) pas forcément mieux...
C’était intéressant. Je me suis rapprochée un peu , légèrement, de Schiller et de Goethe qui sont très à l’honneur dans les parages y ayant travaillé, enseigné et reposé aussi. J’ai fait la connaissance de Zeiss aussi, entreprise créée à Iéna, et qui existe toujours dans des sphères de recherche très élevées: laser, médecine, et beaucoup plus... 
Je me suis rendue au jardin botanique auquel a contribué Goethe et qui est partie de l’université de sciences de Iéna, réputée. Là, j’ai réchauffé mes os au soleil. Il faisait au moins 20 degrés abritée. Un vrai plaisir!

23.03 Thuringe Erfurt: mêmes températures! J’ai laissé ma valise à Weimar. Je  vais faire une boucle. Erfurt, je suis en plein centre, jusqu’à 16:30 les rues étaient pleines, Puis les terrasses se sont vidées, les rues aussi et les magasins ont fermé leurs portes...adieu mon petit marché pour le petit dej..... A 17:00 j’ai trouvé un choeur encore ,mais comme je ne comprends pas tout, je ne sais pas ce que je vais avoir..c’est un office avec des choeurs. C’est mon premier office protestant je pense.1h au total dont la plus grande partie en chorale. Moyen...Et pendant ce temps les épiceries fermaient... vers 18:30, les restos se sont remplis et plus que ça. Et ça fume beaucoup je trouve, depuis un bon moment en Allemagne, je trouve qu’ils fument plus que chez nous, peut être simplement une impression?
Et je suis toujours moins tolérante sur le sujet, le bruit, la foule...A Weimar, il y avait dans l’auberge plusieurs écoles, avec des jeunes de 15/17 ans. Claquer les portes, musique à tue tête jusque dans les toilettes, parler en criant, rire à gorge déployée, ajouté à une mauvaise isolation phonique: je me sentais mal. Lorsque les groupes sont partis, je me suis sentie mieux! La fumée de cigarette me fait pareil.
Je me suis promenée à Erfurt.  C´est la capitale de Thuringe, ce n’est pas une grosse ville, mais elle est en bon état, beaucoup de chantiers en cours ici aussi. L’industrie du bâtiment est une affaire qui marche ici... C’est impressionnant! Et agréable d’en profiter. C’est aussi le premier week end dont je fais l’expérience avec des températures si élevées.
 Il me semble que les gens sont bronzés aussi, les salles d’UV marchent à fond en dépit des recommandations .

24.03 Eisenach: petite ville de l’Ouest de la Thuringe. Je loge dans un hostel ouvert depuis 2 jours..tout est neuf! C’est dimanche, la ville est morte. Là aussi, Luther est passé. Où n’est il pas allé? Des maisons à colombage, garnis soit de briquettes, soit d’adobe de paille et terre argileuse, soit un mélange des deux. J’ai vu aussi des crépis sur grillage. Il y a des rêves de seigneurs devenus réalité, su4 les hauteurs bien sûr et je suis allée voir de plus près. Sauf erreur de vallée...j’ai eu un point de vue, sans le château. Mais j’ai pu apercevoir des échafaudages sur le dit château, et je n’ai pas cherché à l’atteindre. .un peu mort tout de même. Même la maison où a vécu Luther ne m’a pas fait exulter de joie! Le palais, face à l’Eglise, aménagé en  Musée était intéressant, mais tt en allemand. Un peu restrictif.
Encore une fois, le protestantisme s’est couché dans le lit des cathos, comme le coucou...les monastères des Ursulines, Dominicains, Augustiniens entre autres sont devenus les centres universitaires du protestantisme dés la Réforme dans les années 1550.

25.03 Schmalkalden: 20000 hts. Des colombages, c’est vraiment très joli. Je pense avoir fait le plein des colombages pour un certain temps...Niché au milieu de collines boisées, tout a beaucoup de charme, Le temps brouillé gâche un peu les randos; certes je suis bien couverte, mais lorsque le soleil arrive c’est l’horreur! Pour monter aussi, mais les courants d’air nécessitent la prudence: bref, il faut tout en 1....
Les km défilent en marchant et c’est charmant.

jeudi 21 mars 2019

25.02.2019 Allemagne

25.02.2019 Allemagne Schleisvig Holstein Hamburg. Le train pour commencer mon entrée en Allemagne, avec un ticket qui a été raté dès le début. Je suis montée dans le bon train mais pas descendue au bon endroit, trop loin. À partir de là, des misères car je n’étais plus en règle pour revenir sur mes pas et pas de personnel à bord pour des amorces de solutions... Lorsque j’ai été contrôlée, j’étais déjà sur les bons rails, pas dans les temps mais la préposée n’a rien objecté, tout allait bien sur territoire danois. Pour le territoire allemand, le contrôle est arrivé à 40 km de Hambourg et à nouveau la préposée a été très constructive. Elle a annulé le parcours effectué, a facturé à partir de là où nous étions jusqu’à 5 km de Hamburg où il n’y a plus de contrôle. Bilan: 12,5€  et pas de reproches, et elle ne parlait pas l’anglais. En revanche, ma jeune voisine qui parlait anglais et à qui je m’étais ouverte, m’a aidée dans mes tribulations.
Ouf, j’ai bien transpiré et passé plus du double de temps en train et attente de...

Hotel Generator à nouveau à Hamburg. C’est l’usine vraiment. Mes partenaires de chambre, des canadiennes ont été parfaitement désagréables et se sont comportées comme si elles étaient dans leur bulle. Ca arrive. Je suis restée 5 j à Hamburg, et les 2 dernières nuits ont été meilleures dès leur départ.
C’est un port très important sur l’Estuaire de l’Elbe, au fond. C’est très à l’abri. Mais pas par air: durant la guerre, la ville a été TRÈS arrosée par les air, bombes incendiaires. J’y ai eu mon premier contact in situ avec la guerre, sans les chercher mais on ne peut pas les rater, il y en a tant, laissés en l´état, pour la mémoire. Plusieurs fois, des bombardements contestés quant à leur utilité, à 4 mois de l’armistice, et sur des sites sans importance stratégique. Le savons nous? Les états majors alliés l’ont reconnu ultérieurement. Le problème  c’est la population civile, un nombre impressionnant de morts pour rien.

La ville est superbe. C’est le seul point positif. On refait du neuf, intensivement et non sans caractère. C’était un port de la Hanse, architecture spécifique du travail alliée à une opulence protestante. Des maisons à façade en espalier, poulie pour alimenter les entrepôts tout en haut, du bateau au dépôt, direct. Et des constructions très modernes, très peu protestantes, comme la Philharmonie , gouffre financier, plus de 10 fois le budget initial.... même en Allemagne ça existe, comme les trains en retard..
Je me trouvais dans un quartier rempli de restos turc, (mais sans aubergine), des marchés turcs aussi, plein de légumes mais je ne pouvais pas cuisiner..  en revanche des fruits en abondance et de délicieux avocats et tous types de fruits secs, graines et noix. J’avais donc droit à un muesli musclé par mes soins. 
J’ai pu arpenter la ville et ses quartiers, quelques musées aussi mais plutôt hors les murs avec le beau temps. Très facile à marcher et à s’orienter ou divaguer.

01.03 Schleisvig Lübeck: arrivée le soir après la visite de Wismar, dans un hotel de jeunesse traditionnel, maison dont la façade est en espalier. Je suis contente d’accéder à « mon étage » privatif, au 3 eme. J’ai de jolies vues. 
La ville est dans un écrin constitué de plusieurs bras de la Talle. Du Moyen âge, brillante, riche, pas dégradée par la guerre car son rôle marchand a été pris par Hamburg. Néanmoins, c’est un petit joyau. Quelqu’un m’avait dit qu’il n’y avait rien a voir dans le nord de l’Allemagne...! C’est bourgeois, 2 tailles au dessus de Wismar au moins. La ville était LE point de mire au 15/16 s.. Un régal, plein de photos, quelques touristes, Allemands surtout et un patrimoine très bien préservé. J’étais très contente. La sensation est « confort ». Les rues sont assez étroites pour donner de la proximité sans étouffement. 


02.03 Basse Saxe: Lüneburg: ravissante et animée. Un jour de marché actif et où il y avait bcp de touristes allemands en goguette. Très agréable, le centre ancien, comme bcp de ces villes Hanséatiques, est entouré de canaux. J’ai voulu visiter le musée du sel mais tt en allemand; j’ai voulu visiter une brasserie, idem. 
Les restos sont pleins, les portions énormes, comme dans les pâtisseries et les gens se régalent. Mais apparemment, nous n’avons pas les mêmes horaires pour manger.

03.03 B.Saxe: Brème. Train encore. J’ai acheté un billet pour 1 transport. Pas d’heure, pas de numéro de train, un droit de circuler que seuls les contrôleurs savent lire. Mais je n’en sais rien. Le gars de l’info en gare me dit que c’est le même train qui fait Lüneburg -Brème, il s’arrête à Hamburg qq minutes et repart. Donc tout baigne. En arrivant le matin, je laisse la valise en consigne et quand j’ai fini ma visite, je prends le prochain train.
Là, ça commence à se compliquer et j’ai failli manquer le train, pas sur le bon quai et aussi, changement à Hamburg. Il y a eu des contrôles et tout allait bien pour eux. Mais finalement, je ne sais pas ce qui a cloché et donc pour la prochaine fois, comment faire? De plus les horaires des trains que j’ai pris ne correspondaient pas à ceux des tableaux. Finalement, je suis arrivée en retard par rapport aux prévisions. Il semble qu’eux mêmes naviguent et pas toujours simplement; le tout lié aux accords entre prestataires, ouverture des marchés oblige.
Pareil pour l’hôtel à Brème, je me suis aperçue le jour même que je n’avais pas réservé, j’ai fait ça vite et quand je suis arrivée, l’hôtesse m’a dit que j’arrivais avec un mois d’avance...sans problème en cette saison. Tout s’arrange mais quels stress. En plus j’ai une angine hébergée entre 2 changements de température... facile..et je dois m’en débarrasser au plus vite.
Je vais rester 2 nuits ici pour ça. Le gîte est bon, l’auberge aussi et je peux me reposer. Pour ne pas rouiller, après la matinée au lit je suis allée visiter Brême sous la pluie. Il y a plus d’1 million d’habitants, le centre ville est dense, petit et a été bombardé. Les immeubles les plus remarquables ont été préservés et  restaurés après la guerre; la ville a été beaucoup plus touchée que les dernières petites villes de Lüneburg, Lübeck ou Wismar.
La caractéristique des églises de Brème est qu’elles sont terriblement sombres, voilà ce j’en ai retenu et je n’y suis pas restée. 
La ville semble plus bigarrée, un peu upside- down et sympa, branchée, plein de petits créateurs de tout et n’importe quoi, pourquoi pas?
Un Hôtel de ville impressionnant, de même la maison du célèbre marchant, Rosélius, qui a fait fortune en trouvant le process du café décafeiné au début du 20°s. (50% du café importé en Allemagne passe par Brème)Il a financé la reconstruction de ce bloc de rue avec un édifice consacré à Robinson Crusoe, l’actuel syndicat d’initiative avec un musée. Au total, en 3 heures j’avais fait le tour et je suis revenue à l’hôtel.
J’ai comme un grand temps de solitude. Pas de voyageurs, peu de contacts, fatiguée; et peu de chose qui me captivent. 
Je suis contente néanmoins de cette succession de villes Hanséatiques et leur architecture.

05 mars:  Basse Saxe: Hanovre. Une halte pour me reposer et faire suivre photos et bla-bla. Hôtel en centre ville et arrivée à 11:30, j’ai commencé par me reposer et suis sortie pendant 2:30 sans avoir de pluie...rien de très rigolo à voir et tout touché par la guerre. Bien sûr tout a été réaménagé, le centre ancien est tout petit et refait en partie.



28 .02 Meklemburg- Poméranie: Wismar: All de l’Est
Impressionnante cathédrale St Nicolas. Un resto végétarien pour m’accueillir en arrivant avec une grosse soupe épaisse de lentilles et autres secretes saveurs. Ouf, ça fait du bien . En réalité, il y a beaucoup de restos végétariens, vegans,; le problème est que quand je tombe dessus, je n’ai pas faim ou bien ce n’est pas le moment.Je ne sais pas manger si je n’ai pas faim.
Là, c’était une bonne introduction avant la visite. La ville est restée très médiévale, avec des canaux étroits, des maisons à colombages, et est très bien préservé car elle n’était pas un enjeu pendant la guerre. À l’écart de l’action. Son rôle Hanséatique était depuis longtemps sur la touche, derrière Hamburg ou Brème avec d’autres moyens. Néanmoins, une petite ville plein de cachet et  charmante que j’ai pu parcourir à l’aise, sans valise; toute la journée.