vendredi 29 avril 2016

Shan State Nord-Est vers Lashio

 22.04.2016 
Retour sur Mandalay en bus, pour changer entre avion ou bateau. Avion: c'est rapide et on ne voit pas grand chose; bateau: c'est très lent et après 4 h de route c'est devenu très inconfortable. Cependant, c'est charmant et vivant. Le choix devient donc plus lié aux capacités du corps à supporter .... J'ai misé sur le fait que je n'étais jamais passée par là et que ça valait la peine!
Départ à 12h30 arrivée prévue à 6 h du matin. 
Nous avons eu 3 pannes de courroie de transmission de je ne sais quoi, des arrêts pour aider d'autres dans la même situation.... Et finalement nous avons eu 1 h d'avance sur l'arrivée présumée. Au total 455 km en 17 h! Qui dit mieux? En bateau je devais compter sur 32h!
Ce n'était pas le choix le meilleur, pas d'air conditionné, mes voisins de bus, une famille de 5p., qui mangeaient sans arrêt et vomissaient tout autant. Sauf le père qui balançait les sacs de vomi par la fenêtre sans discontinuer et très calme. Je me demande comment je n'ai pas vomi...il faut dire que j'étais à jeun jusqu'au bout! Il est des choix difficiles, c'en était un.

Je me suis couchée en arrivant à Mandalay, j'ai pris un potage de citrouille en soirée avec un verre d'Entremontes, du Portugal et un poisson local farci d'herbes. Puis j'ai acheté un ticket de train pour changer de région, Nord Est cette fois ci. Départ à 4 h du matin!
12 h de train, sièges en bois

Une expérience encore! Personne ne vomissait, seulement des crachats et la fumée des cigares locaux! Les fenêtres sont des ouvertures sans vitres, facile de cracher et celui qui n'a pas de fenêtre, traverse devant celui qui est assis. Je ne sais pas comment ils font, je n'ai pas vu souvent des "bavures"! Mais j'ai toujours eu peur d'en recevoir!...
Le mieux du genre, en arrivant à destination à Hsipaw, je suis allée acheter de l'eau et un en cas pour la soirée (car mon programme était de me mettre au lit tout de suite), dans un gros magasin. La caissière, genre matronne, avait un problème dans la gorge. Elle a raclé sa gorge alors que je payais, elle a pris sa "raclure" entre pouce et index pour la mettre à la poubelle sous la caisse. Elle a oublié de vérifier ses doigts et je devais prendre la monnaie de la main d'où pendait sa raclure...j'ai crié bêtement, elle a compris et la raclure est partie sur l'autre main. Ca s'appelle un tour de main......! Je suis partie remuée.

Le voyage m'a fait passer sur un viaduc, Gokteik Viaduct. 1901, 100m de haut et 750m de long sur une ravine. De son temps il paraît que c'était le 2 eme pont au monde pour sa hauteur. Vues assez impressionnantes, mais surtout pas parapet sur un côté...

jeudi 21 avril 2016

Nord, Kachin state



13.04 il est temps de quitter Mandalay pour moi. Je vais au nord chercher la fraîcheur, en avion. Un peu plus d'1h pour atteindre Myitkyina. Les informations que j'ai eues à l'Immigration à Mandalay sont parfaitement erronées: la route que je pensais prendre est fermée aux étrangers. Il faut changer les plans. Bien sûr, je ne suis pas seule dans le cas. Donc, je profite du Festival, c'est national, personne n'est exclu! C'est très bon enfant. Je me suis trouvée "imprégnée dès l'arrivée à Myitkyina, en mototaxi...et plus tard aussi! A fond!
La ville n'a rien de surprenant, mais il y a des fruits et légumes partout. Je me suis promenée dans les villages agglutinés autour du "centre", le long de l'Irrawadi. Ca a bcp de charme en dépit des décharges PARTOUT! Elles font partie du paysage. Une fois encore, le charme vient des gens. J'en fais partie car je me suis armée d'une bouteille d'eau: je participe aux libations! Et je la remplis de nouveau lorsqu'elle est vide. Ce que trouve intéressant c'est que les gens acceptent l'arrosage. Ils le reçoivent comme un bienfait. Si on demande à ne pas être arrosé, il faut apprendre le geste "non" et ils le respectent. C'est sympathique. Les auberges dans lesquelles je suis restée étaient très simples et bien propres. L'une d'entr'elle était tenue par des chrétiens baptistes, relativement nombreux chez les "Kachin". La températures est parfaite: 31° le jour et qui descend bas dans les 20 la nuit! Tout ce qu'il faut pour récupérer sans être assommé par la chaleur!

15.04 Hopin et Lon Ton, lac Indawgyi. Le plan B est donc direction Ouest, en train. Ce sont 3h30 de train et arrivée à Hipon, pas de truck, pas de bus pour aller à Lon Ton mais du racket, qui ne va pas bien loin avec les burmans. Tant mieux. J'ai trouvé Valentine( Suisse ) et Andres ( Argentine) et nous avons trouvé un pick up pour Lon Ton, 1h30. Les temps de voyage sont bcp plus courts que ceux des guides ou des locaux...tant mieux. 
Ici aussi, températures super et averses de fin d'après midi. Les "nats", esprits animistes, ont répondu aux libations!
C'est très tranquille, paisible. Nous sommes dans une maison de bois, autour de maisons de bois, sur pilotis. Le charme, c'est le bruit des conversations tard dans la nuit et tôt le matin. Tamisé pas les "murs"de bambou et l'espacement des bungalows, 1,5 m!
C'est un vrai régal! Toujours la fête de l'eau et donc les douches abondantes. Je suis équipée d'un sachet waterproof pour le téléphone et les devises. Il faut bien ça. Ce qui résiste le moins, ce sont les chaussures. Des Birkenstock, elles n'aiment pas l'eau et je pense qu'elles vont finir par me lâcher; de plus, marcher avec les pieds mouillés sur de longues distances me donne des ampoules...pas bon pour les pagodes!
Néanmoins j'ai repris la marche, le long du lac, pour éviter le plus possible les douches. Mais c'est un peu le parcours du combattant car plein de petits ruisseaux y arrivent, les sols sont spongieux et j'ai dû abandonner cette zone et utiliser la route. Il n'y a que des motos, conducteurs plus ou moins fiables après plusieurs jours de libations et pas seulement à l'eau! Leur must: passer et repasser en mobylette, à 3 personnes ou plus et recevoir la douche au jet! Tout l'après midi. Ce sont les vacances scolaires. Vers 18h, l'arrosage s'arrête..jusqu'au lendemain vers midi. Fort heureusement, car lorsque j'ai quitté Lon Ton, il n'y avait pas de bus, que des mototaxis...alors que j'étais supposée monter dans un pick up comme pour arriver...(ça préserve un peu des douches) et le matin, pas de douche.
J'ai passé un très bon séjour à profiter de la maison coquette, de l'hotesse, de la nature et de la température: le soir il pleuvait à verse sur la tôle ondulée, comme au concert! Comme il fait nuit tôt à 20 h je suis au lit et je dors! Jusqu'a 5h et les psalmodies du moine bouddhiste!

17.04 objectif Katha. Le trajet fait en mototaxi a été très bien. Les chauffeurs étaient sobres, choisis par la guesthouse. Ils nous ont amenés à Hopin. Nous, car, nois étions 3 à quitter Lon Ton par ce jour de nouvel an Birman. Et nous avons pris le train pour Naba présumé être à 12h30. Il est parti à 12h 10.. Tant pis pour les retardataires...j'étais avec une anglaise un peu plus jeune que moi, prof. volontaire, et une jeune allemande Nora, aussi volontaire dans une NGO à Yangon. A Naba, nous avions un autre transfert en triporteur motorisé...Pour faire bref, je me suis couchée sans demander mon reste, mais avec des blattes et des vers longs de 15cm env. dans la sdbains...bien décidée à ne pas rester là plus que nécessaire!
Katha est le berceau du roman de l'anglais George Orwell, "Burmese days" dans les années précédant la 2 WW. Le site s'est avéré sympa, " las ramblas" mais pas jusqu'à me faire grignoter par les cafards.
J'ai donc poussé plus haut, à Bahmo, où j'avais prévu d'aller, mais par un autre chemin. 7h30 en bateau sur l'Irrawadi upstream. Un poème. 
Beaucoup plus plaisant que je ne pensais: arrivés prés de la jettée où nous devons accoster, 2 petits bateaux nous accostent, avec des marchandes d'"en cas". Tout est possible, elles ont tout! Et font leur business avec dextérité, aidées par des petites mains qui sont des enfants habiles. C'était très agréable. Comme le bateau était présumé un rapide, je m'attendais à un genre de Jet avec les secousses plus on va vite. Rien de cela. Tant mieux. Un peu long pour les fessiers, car si on est assis sur une banquette, ce qui est un plus, une fois assis on ne peut plus bouger sauf à faire l'équilibriste sur le minuscule pont tout le long du bateau. Je n'ai pas tenté....ma chance!
18.04 me voici donc à Bahmo.
 Super hotel, confort et aménités! La ville vit au rythme de la rivière Tarpein, bras de l'Irrawadi et du commerce chinois. La frontière est à une 40 taine de km seulement. C'est amusant car pour la première fois depuis longtemps à Myanmar, je vois un commerce genre occidental, avec des étagères les unes sur les autres, des prix affichés etc et de tout depuis la bassine plastic à la nourriture coréenne en passant par les draps et serviettes.  Ces magasins sont légion et ..chinois. Les restos aussi, tout. C'est animé, ils y a des marchés du matin, de l'après midi et du soir, marchandise fraîche garantie tant en fleurs qu'en poissons  et légumes. Bref on peut manger toute la journée si tel est le souhait! Il y a des églises catho, protestantes, anglicanes plus les traditionnelles pagodes bouddhiste hindoues, chinoises et birmanes avec les monastères qui vont avec et les cohortes de moines et nones. Je n'ai pas vu de mosquée mais j'ai vu des musulmans, chaque confrérie y allant de ses cloches, muezin, et psaumes....
En conséquence, grande diversité de populations, de cultes et grands sourires partout, même si édentés parfois.
J'ai passé trois jours à croiser à droite et à gauche. Rencontré une anglaise retraitée et volontaire pour enseigner l'anglais à Mandalay. Nous avons passé une journée entière ensemble. Précédemment rencontrée à Myitkyina et Lon-ton ensuite. Puis nous sommes allées dans un village oú nous avons vu la fin d'un mariage et avons été invitées à partager leur nourriture. Chanceuses! La campagne était belle tout autour et nous avons traîné à travers les rizières. Nois envisagions d'aller dans un village oú on travaille la pierre, mais après avoir consulté la police, nous n'étions pas autorisées à y aller à cause de possibles contrebandiers d'or, de bois ou drogue qui transitent par là en provenance de Chine et Myanmar.
Le voyage retour à Mandalay a été torride: une famille de 5 était près de moi dans le bus. 16 de bus. Ils ont mangé et vomi tout le long du parcours
excepté le papa qui, stoïque, jettait les sacs de vomi par la fenêtre au fur et à mesure...la route était engravée, poussiéreuse, chaude et je suis restée stoïque aussi. Arrivée une heure avant l'heure présumée, à 5h, j'ai quand même eu une chambre à l'hotel sans probléme. 455 km en 15h avec les courroies de refroidissement qui ont cédé à 3 reprises dont une fois dans la nuit, et les 2 autres fois, au démarrage!

Plaine Centrale Yangoon à Madalay par l'ouest

De retour sur Yangon, je suis restée près de gare routière. Mon choix d'hôtel n'a pas été brillant: un hotel de passe sale. Sur internet, il semblait parfait. Je n'ai tardé à tout arrêter et je suis allée en face, super chic, grande chzmbre standards auxquels nous sommes habitués. J'étais là pour une nuit et partir vers le nord, Pyay, Magwe et Bagan. Les bus sont si lents que j'ai choisi de faire des étapes, sinon ce sont des 13 h de bus...Ca m'a permis de voir les petites villes le long de l'Irrawadi mais ce n'est pas de tout repos ni un must. L es touristes y sont rares, l'hôtellerie aussi, loin d'être nette et aussi des hotels sinon de passe, du moins des love-hotel. Les jeunes garçons y amènent leur dulcinée du moment. Les lits n'ont pas le temps de refroidir! Ce n'est pas super agréable. Il y a longtemps que je n'avais pas eu à faire à ce type d'hôtels.
Bagan: de la chance dans le choix d'un hotel. Une anglaise de rencontre fait un voyage en remontant le temps, ses grand père et gd mère sont venus travailler à Myanmar pour une compagnie pétrolière. Ils ont fait un journal, elle suit leurs étapes. Nous étions dans le même bus et avons pris le même taxi pour aller à l'hotel qu'elle avait réservé et que j'ai adopté. Super tout simplement. J'y passe 3 nuits, me repose entre 11 et 16h, et je fais du scooter électrique au lever du soleil et avant le coucher! Et de la montgolfière au dessus du champ archéologique de Bagan. Seul bémol, l'extrême chaleur!
Mandalay: après un transport par bus local, long et chaud et bien placée en pôle position, je suis déposée devant l'hotel à Mandalay. Quelque luxe appréciable avec la chaleur de début d'après midi!
J'essaie de mettre au point un programme pour les prochains jours: gagner qq mètres en altitude pour perdre qq degrés de température... Le temps que mes souhaits trouvent une faisabilité, je visite les alentours de la ville. En taxi automobile. Demain, ouverture du "water festival", je serai en taxi-motorbyke pour apprécier complètement le festival. Lorsque j'ai les autorisations administratives pour aller au nord, près la frontière chinoise, au frais, je prends l'avion et je redescendrai vers Mandalay en bateau et bus aprés la fête de l'eau. Durant cette période, pas de transport par bus ou taxi. Peut être le bateau sera ok, je verrai sur place. Je pars avec un petit sac à dos seulement.

12.04.2016 Mandalay: 
Le pb de Myanmar est que les rois ont eu envie de marquer leur "mandat". Etrange n'est ce pas? Il s'ensuit que bcp de sites ont été capitale du pays dont les limites aussi ont été fluctuantes. Mandalay et autour ne fait pas exception. L'avantage est que cela permet de voir des sites différents, dont au moins la mise en scène est différente même si il reste peu de choses de la "capitale". En taxi, cela m'a permis de couvrir les sites en question en dépit des températures. En revanche, en ce qui concerne la magie des lieux, c'est impossible pour moi . J'ai besoin de plus de temps pour m'imprégner! Et les sites valent l'effort. Mais c'est aussi bien de le faire en mobytaxi, même si c'est + dangereux.
En ville, à pied, pour relier les sites c'est plus difficile. Je suis partie en mototaxi et j'ai vu ce que je voulais voir en une matinée. Quelques brocanteurs-anticaires, les ateliers de travail des feuilles d'or, deux superbes monastères en teck par exemple. J'ai passé l'après midi à me faire arroser....et à grignotter quelques gourmandises birmanes.

lundi 4 avril 2016

Pays Kayin, Yangon, et delta del'Irrawady


26.03 : Arrivée à Hpa-an de bonne heure, l'hôtel m'avait été recommandé et je n'ai pas passé de temps à chercher. Excellente journée. J'ai loué un scooter, et allons donc! Chaque fois que je prends qqch. je prends un souvenir corporel avec. Cette fois ci, j'ai failli tomber dans un lac entourant un monastère , rien moins. Avec le scooter! Heureusement, il y avait un banc en ciment, que j'ai renversé et j'ai pu activer le frein.... J'étais arrêtée convenablement et j'ai touché l'accélérateur...la moto est tombée sur ma jambe droite. Tjs la même. Un gros bleu et du sang liquide....c'est bon! Mieux que tomber dans cette eau verte, qui n'est pas sale, juste des sédiments calcaires qui donnent cette couleur ... soit disant.
C'était une journée découverte et j'ai été chanceuse comme souvent. Première "caves" : je pensais surtout à des "aven" et des formations souterraines. En fait, ce sont des blocs calcaires, des chaos ou non et érodés par le vent. Ils sont assez impressionnants et le grottes ne sont pas forcément au niveau du sol, mais en altitude. Les escarpements rocheux eux se trouvent en milieu fluvial plat, sablonneux et même plus fin, des argiles.
Ces sites rocheux ont presque tous donné lieu à des implantations de sanctuaires bouddhiques, des monastères et les mois de mars/avril sont des mois précieux sur le plan des calendriers lunaires bouddhiques, d'où beaucoup de pèlerins, pas trop comme nous l'entendons,avec du recueillement, mais plutôt festif et décontracté. En revanche, il faut escalader et marcher pieds nus dans les galeries souterraines...où les mastiqueurs de bétel crachent tant et plus leur jus rouge-sang.
Je n'ai pas souffert de la chaleur grâce à la brise procurée par la moto.... La campagne était belle et tranquille. Seule, la carte locale n'était pas à l'échelle, tout le reste était parfait. Je suis allée dans un village de Kayin, tous végétariens, les hommes ont les cheveux longs maintenus en chignon sur le haut du crâne, animistes. Il y a toutefois des mélanges qui s'apparentent au bouddhisme: ils ont un sage qui leur donne un enseignement et ils le vénèrent. Ils n'est pas un shamman. Le village est entièrement en bois et feuillage, 50 personnes y vivent encore. Les hommes et les jeunes garçons partent faire " les esclaves" en Thailande....Une petite jeune fille m'avait amenée là, sans lui demander, et sur son scooter. Pour sûr je me serais perdue toute seule. J'étais ravie d'être avec elle, c'était son day off d'une semaine passée à son job à plein temps..avec des handicapés agés, 22 ans et elle parlait bien l'anglais. Elle vivait son day off chez son père qui ne parle pas le Burmese et est bouddhiste. On trouve tous les dosages possibles. Pour sûr, les idiomes locaux reculent, les jeunes le comprennent sans le parler, les anciens ( 45 ans) comprennent en peu le birman mais ne le parlent pas....
Tous les gens que je vois on voté en novembre 2015 pour Aung San Sun ky...
Pourquoi pas?
J'ai fait un peu d'exercice le 27 mars en grimpant, de bonne heure, le cailloux en face de l'hôtel où je crèche, Hpa-an. Mais j'ai eu le vertige avant d'arriver en haut, à quelques 15 ou 20m de la dernière Stuppa! En revanche, j'ai complété l'exercice par la cueillette des petits pois et le tri des cacahuètes! Ce sont les femmes qui s'en occupent, et ce n'est pas de tout repos! Je ne suis pas arrivée à faire sauter les pelures hors du panier comme elles...je me suis contentée de recueillir les graines éjectées par inadvertance par ces professionnelles... 4 heures sans arrêt, je peux dire que c'est fatiguant et je les ai laissées continuant. Mais j'ai passé un bon moment, en méditation, en entendant leur bavardage incessant qui me parvenait comme un gazouillis accompagné par celui des enfants autour.

J'ai continué ma route vers Bago. Il y a longtemps, ce fut une capitale....j'y ai fait halte pour la nuit. Dans un " love hotel". On y passe une heure ou plus si affinités ou la nuit. Rien à dire, ma chambre avait la clim et une entrée directe comme un motel, en retrait de la grand route. 
Comme je suis arrivée à la nuit  tombée, je me suis laissée diriger par un "organisateur", je vais appeler ça comme ça. C'est un "sachant", il devine où diriger les personnes qui descendent du bus. J'ai plusieurs fois utilisé leurs services, sans problème. Il me dit les conditions de l'hôtel et si ok, me trouve la moto-taxi. Ces gens ne sont pas compliqués, je ne sais pas comment ils sont rémunérés. Ils ne demandent rien et n'acceptent rien. La moto-taxi peut être revient avec une com. de l'hôtel? Les prix sont ceux du marché... 

J'ai essayé le wifi, ça semble marcher pour les photos et finalement ça n'enregistre pas les légendes, les photos sont uploadées en vrac... J'ai pris mon temps pour partir sur Yangon et tant mieux. Pas besoin d'aller à la gare routière, les bus passent devant l'allée de l'hôtel; le gars à qui je demande d'arrêter une moto taxi pour aller à la gare, hèle le bus qui pass et hop, en voiture Simone! Tout est convenu, le prix, le siège et gracieusement. Juste pour être agréable! C'est un bus qui s'arrête partout, ouvert partout et le chauffeur fait la course avec un autre jusqu'à Yangon. Des fous! Ils ne savent pas ce qu'est un passage clouté, une priorité à droite, rester sur sa file etc...on attrape des crampes d'estomac, j'étais assise devant..nous n'avons tué ou accroché personne durant le voyage, mais c'était éprouvant.

31.03 Yangon, je n'ai pas pensé à tout et j'ai sélectionné un hotel downtown, de bonne qualité. Prix absorbable, mais la chambre sans fenêtre, non. Je suis descendue de catégorie, mais j'avais une fenêtre et air-con! En revanche. downtown, l'horreur des night market, odeurs, slums pas loin aussi, les égouts bouchés, l'électricité coupée pendant la journée, chacun a son groupe électrogène qui font un bruit d'enfer.. Les transports en communs sont presque innexistants et les rares sont bondés. Restent les taxis! Les gares routières sont très loin du centre ville, plus d'une heure pour les atteindre sans trafic jam!
J'ai donc marché un peu le premier jour, mais je me suis rendue compte que j'avais l'estomac au bord des lèvres. Les gens sont gentils, les gosses des resto aussi, mais finalement, j'ai renoncé à manger dans la rue, sauf exception. Le lendemain, j'ai fait mes salades de fruits et le soir de légumes et je me sens bien mieux! Pourvu que ça dure. La chaleur et les odeurs ajoutent au déséquilibre je crois et je dois ne pas m'écarter de règles simples et faire des priorités. Ce n'est pas la faim qui me pousse, mais j'ai envie de goûter, parfois, pas très souvent.
J'ai pris des taxis pour aller sur plusieurs sites et je suis rentrée à pieds car j'ai pu profiter des lacs, des centres commerciaux avec des cafés genre Starbuck, un peu de "luxe" est agréable parfois. Ces prestations ne se trouvaient pas, jusqu'à présent dans les villes que j'ai traversées.
Je n'ai pas trouvé bcp de charme à Yangon, mais partout des gens aimables et aidants.
02.04 Pathein et Chaung Tha. Il m'a fallu rejoindre une des gares routières à 7h30 et il y avait déjà du traffic!  et après, 4h de route pour environ 150 km dont plus d'une heure pour sortir de la ville.
J'ai bien aimé Pathein et j'y suis restée deux nuits dans deux hôtels différents. Tout se parcourt à pieds: j'ai flané, à gauche et à droite, je pensais aquareller et finalement non! Je suis allée voir des ateliers de fabrication d'ombrelles et j'ai trouvé bcp d'édifices religieux avec leurs écoles attenantes:temples bouddhistes, les plus nombreux et de loin; suivis par les mosquées ,les musulmans qui ont des traits proches de certains indiens et la peau très cuivrée, et les chrétiens, loin derrière mais avec des édifices importants, des protestants surtout. Les bords de fleuves sont des dépotoirs immondes et cependant c'est aussi plaisant d'y flaner. Ça grouille de taxi-vélos, taxi-motos, de charrettes, de colis de camions tout ce qui peut avoir des roues pour transporter. Je suis seule touriste. Les gens me hèlent, m'interpellent en criant. Bien que ce soit amical, je dois faire un effort pour l'accepter car je n'ai pas l'habitude. Si je souris ou dis bonjour ils sont ravis. Dire bonjour en birman est assez facile, c'est proche de Mandela en Afrique du Sud, "minde la baa", mais parfois le temps que j'aligne les syllabes est plus long que prévu, alors ils finissent pour moi .. et ils rient.
En atteignant le golfe du Bengale, je pense au Bangladesh qui n'est pas loin, à la saison des pluies qui n'est plus très loin et aux inondations fatales récurentes. Je ne sais pas si c'est pareil ici en Myanmar. A la campagne toutes les maisons sont sur pilotis, les anciennes. Mais il y a des constructions plus récentes qui n'en ont pas....
Chaung Tha est une station balnéaire de la classe moyenne de Yangon. C'est très simple et sans artifice. En premiere ligne, des hôtels bas, en bordure de plage au sable très fin qui colle. Puis une route, en cours de construction, en béton à ce que je vois. Le chantier est sur plusieurs km, à la main....
En deuxième ligne, la" ville" de Chaung Tha. C'est le village. Très rudimentaire et misérable où habitent les gens qui travaillent dans les hôtels....
C'est un peu triste t très poussiéreux avec ou sans travaux je crois car outre les motos il y a une bonne brise, Ui serait la bienvenue si elle n'était chargée en particules. Néanmoins, la plage est praticable grâce à la brise. La mer est comme l'océan, avec de vraies vagues et l'eau très salée.