13.04 il est temps de quitter Mandalay pour moi. Je vais au nord chercher la fraîcheur, en avion. Un peu plus d'1h pour atteindre Myitkyina. Les informations que j'ai eues à l'Immigration à Mandalay sont parfaitement erronées: la route que je pensais prendre est fermée aux étrangers. Il faut changer les plans. Bien sûr, je ne suis pas seule dans le cas. Donc, je profite du Festival, c'est national, personne n'est exclu! C'est très bon enfant. Je me suis trouvée "imprégnée dès l'arrivée à Myitkyina, en mototaxi...et plus tard aussi! A fond!
La ville n'a rien de surprenant, mais il y a des fruits et légumes partout. Je me suis promenée dans les villages agglutinés autour du "centre", le long de l'Irrawadi. Ca a bcp de charme en dépit des décharges PARTOUT! Elles font partie du paysage. Une fois encore, le charme vient des gens. J'en fais partie car je me suis armée d'une bouteille d'eau: je participe aux libations! Et je la remplis de nouveau lorsqu'elle est vide. Ce que trouve intéressant c'est que les gens acceptent l'arrosage. Ils le reçoivent comme un bienfait. Si on demande à ne pas être arrosé, il faut apprendre le geste "non" et ils le respectent. C'est sympathique. Les auberges dans lesquelles je suis restée étaient très simples et bien propres. L'une d'entr'elle était tenue par des chrétiens baptistes, relativement nombreux chez les "Kachin". La températures est parfaite: 31° le jour et qui descend bas dans les 20 la nuit! Tout ce qu'il faut pour récupérer sans être assommé par la chaleur!
15.04 Hopin et Lon Ton, lac Indawgyi. Le plan B est donc direction Ouest, en train. Ce sont 3h30 de train et arrivée à Hipon, pas de truck, pas de bus pour aller à Lon Ton mais du racket, qui ne va pas bien loin avec les burmans. Tant mieux. J'ai trouvé Valentine( Suisse ) et Andres ( Argentine) et nous avons trouvé un pick up pour Lon Ton, 1h30. Les temps de voyage sont bcp plus courts que ceux des guides ou des locaux...tant mieux.
Ici aussi, températures super et averses de fin d'après midi. Les "nats", esprits animistes, ont répondu aux libations!
C'est très tranquille, paisible. Nous sommes dans une maison de bois, autour de maisons de bois, sur pilotis. Le charme, c'est le bruit des conversations tard dans la nuit et tôt le matin. Tamisé pas les "murs"de bambou et l'espacement des bungalows, 1,5 m!
C'est un vrai régal! Toujours la fête de l'eau et donc les douches abondantes. Je suis équipée d'un sachet waterproof pour le téléphone et les devises. Il faut bien ça. Ce qui résiste le moins, ce sont les chaussures. Des Birkenstock, elles n'aiment pas l'eau et je pense qu'elles vont finir par me lâcher; de plus, marcher avec les pieds mouillés sur de longues distances me donne des ampoules...pas bon pour les pagodes!
Néanmoins j'ai repris la marche, le long du lac, pour éviter le plus possible les douches. Mais c'est un peu le parcours du combattant car plein de petits ruisseaux y arrivent, les sols sont spongieux et j'ai dû abandonner cette zone et utiliser la route. Il n'y a que des motos, conducteurs plus ou moins fiables après plusieurs jours de libations et pas seulement à l'eau! Leur must: passer et repasser en mobylette, à 3 personnes ou plus et recevoir la douche au jet! Tout l'après midi. Ce sont les vacances scolaires. Vers 18h, l'arrosage s'arrête..jusqu'au lendemain vers midi. Fort heureusement, car lorsque j'ai quitté Lon Ton, il n'y avait pas de bus, que des mototaxis...alors que j'étais supposée monter dans un pick up comme pour arriver...(ça préserve un peu des douches) et le matin, pas de douche.
J'ai passé un très bon séjour à profiter de la maison coquette, de l'hotesse, de la nature et de la température: le soir il pleuvait à verse sur la tôle ondulée, comme au concert! Comme il fait nuit tôt à 20 h je suis au lit et je dors! Jusqu'a 5h et les psalmodies du moine bouddhiste!
17.04 objectif Katha. Le trajet fait en mototaxi a été très bien. Les chauffeurs étaient sobres, choisis par la guesthouse. Ils nous ont amenés à Hopin. Nous, car, nois étions 3 à quitter Lon Ton par ce jour de nouvel an Birman. Et nous avons pris le train pour Naba présumé être à 12h30. Il est parti à 12h 10.. Tant pis pour les retardataires...j'étais avec une anglaise un peu plus jeune que moi, prof. volontaire, et une jeune allemande Nora, aussi volontaire dans une NGO à Yangon. A Naba, nous avions un autre transfert en triporteur motorisé...Pour faire bref, je me suis couchée sans demander mon reste, mais avec des blattes et des vers longs de 15cm env. dans la sdbains...bien décidée à ne pas rester là plus que nécessaire!
Katha est le berceau du roman de l'anglais George Orwell, "Burmese days" dans les années précédant la 2 WW. Le site s'est avéré sympa, " las ramblas" mais pas jusqu'à me faire grignoter par les cafards.
J'ai donc poussé plus haut, à Bahmo, où j'avais prévu d'aller, mais par un autre chemin. 7h30 en bateau sur l'Irrawadi upstream. Un poème.
Beaucoup plus plaisant que je ne pensais: arrivés prés de la jettée où nous devons accoster, 2 petits bateaux nous accostent, avec des marchandes d'"en cas". Tout est possible, elles ont tout! Et font leur business avec dextérité, aidées par des petites mains qui sont des enfants habiles. C'était très agréable. Comme le bateau était présumé un rapide, je m'attendais à un genre de Jet avec les secousses plus on va vite. Rien de cela. Tant mieux. Un peu long pour les fessiers, car si on est assis sur une banquette, ce qui est un plus, une fois assis on ne peut plus bouger sauf à faire l'équilibriste sur le minuscule pont tout le long du bateau. Je n'ai pas tenté....ma chance!
18.04 me voici donc à Bahmo.
Super hotel, confort et aménités! La ville vit au rythme de la rivière Tarpein, bras de l'Irrawadi et du commerce chinois. La frontière est à une 40 taine de km seulement. C'est amusant car pour la première fois depuis longtemps à Myanmar, je vois un commerce genre occidental, avec des étagères les unes sur les autres, des prix affichés etc et de tout depuis la bassine plastic à la nourriture coréenne en passant par les draps et serviettes. Ces magasins sont légion et ..chinois. Les restos aussi, tout. C'est animé, ils y a des marchés du matin, de l'après midi et du soir, marchandise fraîche garantie tant en fleurs qu'en poissons et légumes. Bref on peut manger toute la journée si tel est le souhait! Il y a des églises catho, protestantes, anglicanes plus les traditionnelles pagodes bouddhiste hindoues, chinoises et birmanes avec les monastères qui vont avec et les cohortes de moines et nones. Je n'ai pas vu de mosquée mais j'ai vu des musulmans, chaque confrérie y allant de ses cloches, muezin, et psaumes....
En conséquence, grande diversité de populations, de cultes et grands sourires partout, même si édentés parfois.
J'ai passé trois jours à croiser à droite et à gauche. Rencontré une anglaise retraitée et volontaire pour enseigner l'anglais à Mandalay. Nous avons passé une journée entière ensemble. Précédemment rencontrée à Myitkyina et Lon-ton ensuite. Puis nous sommes allées dans un village oú nous avons vu la fin d'un mariage et avons été invitées à partager leur nourriture. Chanceuses! La campagne était belle tout autour et nous avons traîné à travers les rizières. Nois envisagions d'aller dans un village oú on travaille la pierre, mais après avoir consulté la police, nous n'étions pas autorisées à y aller à cause de possibles contrebandiers d'or, de bois ou drogue qui transitent par là en provenance de Chine et Myanmar.
Le voyage retour à Mandalay a été torride: une famille de 5 était près de moi dans le bus. 16 de bus. Ils ont mangé et vomi tout le long du parcours
excepté le papa qui, stoïque, jettait les sacs de vomi par la fenêtre au fur et à mesure...la route était engravée, poussiéreuse, chaude et je suis restée stoïque aussi. Arrivée une heure avant l'heure présumée, à 5h, j'ai quand même eu une chambre à l'hotel sans probléme. 455 km en 15h avec les courroies de refroidissement qui ont cédé à 3 reprises dont une fois dans la nuit, et les 2 autres fois, au démarrage!
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