vendredi 24 novembre 2017

2017.18 novembre Hills country, Kandy.

 Kandy: Changement de décors: jusqu’alors, pas de foule, plutôt tranquille. Arrivée au milieu d’un bric à brac et des embouteillages indiens, guère plus propre aussi! Désappointement complet! Le site est assez agréable mais la ville est infernale, bruyante, poussiéreuse! Pour un voyageur comme moi, sans véhicule, le centre est ma meilleure option. Mais ici, pas de centre et la ville est un ensemble de hautes collines peuplées de maisons coloniales ( brits et hollandais), les pentes sont raides. J’ai perdu la trace de mon hotel, j’ai fini mes errements ailleurs, haut dans une allée en cul de sac, et j’y suis restée! Il n’y a aucun magasin autour, que des hotels. ...
J’ai eu la mauvaise idée d’aller dans un Musée du thé! La visite se termine par une tasse de thé et commence par un charabia de 10mn pendant lesquelles il faut monter 4 étages, passer devant des machines dont je ne sais rien ni à quoi ça sert. En revanche la halte “achats”n’est pas contingentée.... bref cela ne contribue pas à ma faire apprécier les lieux. Les marchands sont assez agressifs et collants. Je dois réfléchir à la suite de mes pérégrinations et j’ai besoin de tranquillité. Je pense que demain je change d’hôtel et je passe une journée à ne rien faire sinon organiser la suite.

19 nov. au lieu de cela, la nuit ayant été très mauvaise en compagnie de punaises de lit, dans un hôtel standard, j’ai évacué les lieux de bonne heure et j’ai marché jusqu’à la gare de bus bien contrariée. Il faisait bon le long du réservoir central de Kandy et il n’y avait pas de circulation. Sinon, c’est un cauchemar!!! C’est le centre, là où se trouvent les points historiques ou touristiques et de convergence pour TOUT LE MONDE, mais il n’y a pas un commerce. Une fois que l’on est là. on est en quelque sorte prisonnier!
Je vais me diriger vers la zone de plantations de the, «  Hill country » où je devrais être plus à mon aise. En revanche, il y a 3 ruptures de charge et les routes sont étroites et très sinueuses. Arrivée à Hatton et Dalhousie 4 h plus tard.... L’endroit est magnifique! Comme le sont les zones cafetières! Ici, le café a été planté, mais les plantes n’ont pas résisté à l’humidité et ça a mal tourné. Le théier a réussi parfaitement depuis 1876....encore une fois, bien que séduisant à l’oeil, on est loin du soin des plantations japonaises. C’est comme ça; les rizières aussi.
Je suis là pour grimper à un autre temple en haut du mont Adam. Mais il pleut et il  y a du tonnerre. Je ne pense pas donner suite á mon projet. L’hotel où je m’arrête me semble bien, et première des choses, je vais dormir. Je verrai ensuite.
Il pleut des cordes lorsque je me réveille et il n’y a pas de punaises! Quel soulagement! Néanmoins je vais faire un tour pour voir un peu... la topographie est très significative: des canyons plantés de thé dans toutes les directions, à flanc. Bonjour la cueillette! Des escaliers de toute part. En dépit de ce travail dur, c’est très agréable à l’oeil. Décidément, la main qui fait ces paysages est laborieuse et artiste tout à la fois. A cela s’ajoutent la brume d’évaporation après la pluie, celle qui arrive au petit matin sans pluie, les rayons de soleil qui caressent le tout et on a des couleurs changeantes, du vert acide au noir velouté. C’est magique. Je reste le lendemain à lire, tranquille, à voir ceux qui sont montés au Temple et ceux qui vont y aller. Ca fait du transit et ce n’est rien semble-t-il par comparaison à la saison de pèlerinages. J’organise une nuit dans une plantation « héritage », pas très loin pour demain soir.

21 nov Castleraegh: maison de planteur ou de manager de plantation revue et corrigée pour en faire un « Relais et châteaux ».
C’est charmant et moelleux. L’environnement compte pour beaucoup: un océan de verdure , des jardins de thé à perte de vue, domestiqué depuis près de 140 ans! J’avais la sensation de me trouver dans nos vignobles! Tout autour de belles ballades dont je ne me suis pas privée. 
La cuisine m’a paru en dessous de mes attentes: certes il y avait toute cette mise en scene mais les saveurs de cuisine européenne, au menu du premier jour ainsi que la mayo répandue sur toute l’assiette.... m’ont laissée en retrait, le thon blanc était congelé et avait une couleur beige peu attractive. J’ai modifié mon repas du soir et demandé des crevettes au lieu de poisson...
Globalement, ce petit confort, dans ce cadre m’a fait du bien même si je n’ai dormi que 4 h.
Je vais traverser le lac de retenue en barque et continuer à pieds vers la gare routière à 6 km pour rejoindre Nuwara Eliya , toujours dans cette région dite des “Hills Country.”
C’est gavé de touristes et j’ai un peu de mal à me loger. Mais finalement, l’hôtel que j’ai pressenti me trouve une place bien dans leur second hotel. Je vais faire un tour en ville pompeusement appellée “petite Angleterre”, oú il semble qu’il y a plus de touristes que de résidents..  Les seuls avantages que je trouve, c’est la baisse des températures, ces champs de thé tout autour.

Je ne reste qu’une nuit et je vais aller dans un nouveau PN: Horton Plains. Site protégé superbe à 1h de là. Départ à 5 h du mat; sur place à 6:30 et là, on peut faire des randos sans quitter les sentiers. De la “savanne” d’altitude, hautes herbes de zone humide sur un socle rocheux. Dès que le terrain est drainé, on a des forêts. L’alternance et superbe, paysages variés qui se terminent par une falaise de + de 800m d’aplomb. Vertigineux! Appelé joliment: World’s end!!! C’est l’attraction principale du parc qui se découvre en un parcours de 10 km.
Lorsque j’ai terminé, je demande à mon chauffeur de me déposer à la gare de Pattipola et j’attrape le train à la volée, sans préméditation. Un spectacle ce trajn. Bien sûr construit par les Brits , on roule sans fenêtre bien qu’il fasse bien frais à 2000 m d’altitude. Mais les paysages sont saisissants: quelques lambeaux de jungle et des océans de thé. On n’avance pas vite, personne n’est pressé et on peut admirer les paysages.

23 nov.  Haputale: Toujours dans ce territoire de Hills Country autour de 1500 m d’alt., la journée est belle et le train a été un joli limaçon ! L’hôtel me donne une chambre avec une vue super, le patron est sympa. Toujours peu de femmes devant la scène à l’exception des travaux de piquage du thé.
Il fait seulement 19*C. Ce n’est pas mal mais c’est si humide! Le lendemain, un vent puissant a duré toute la journée, on ressen-
tait comme 15 voire moins.
Les paysages sont toujours aussi séduisants; j’ai visité ce qui a été l’usine Lipton avec explication du process. 
Lors de l’Indépendance, les biens des Brits ont été remis au gouvernement locaux. Actuellement, ce sont des propriétés privées et elles ont conservé les noms britanniques.
Le thé de cette fabrique est emballé en sacs de 50kg et vendu  à la bourse à Colombo. Plus de la moitié est achetée par Lipton and Co. Il semble qu’il en va de même pour les autres producteurs ( process et acheminement)

J’ai bien aimé ce secteur, pour ses paysages et aussi pour les températures. Du soulagement après ou avant mes pérégrinations autour de l’île.

2017 Nov. Villes anciennes

12/13  nov. Polonnaruwa. Super, des éléphants se baladent, tranquilles, en groupe, seuls, comme ça leur chante. Les Parcs Naturels sont là et on comprend là comment l’espace vital de ces animaux est extensif par nécessité! Ils sont confrontés aux routes, clôtures de cultures, de jardins et autres...chacun convaincu de son bon droit! Il ne semble pas qu’il y ait beaucoup de restriction d’usage du sol..??
A part cet aspect que je trouve troublant, en faveur des éléphants, le territoire est aussi très riche en histoire depuis 2500 ans environ. Le bouddhisme est très présent et les rois successifs pour la plus part favorables au bouddhisme ou le contraire: les bouddhistes étendant leur pouvoir sur les politiques les vestiges de cette dualité sont omniprésents dans la région et les aspects varient selon les périodes. A Polonnaruwa, le site se parcourt en un journée. J’étais à vélo et sous le soleil. Quel plaisir et quelle chaleur!!
Des stuppas aux formes arrondies gigantesques et très harmonieuses, des sculptures du bouddha. L’ensemble réalisé entre le 9* et 13*s avec des périodes d’age d’or et déclin bien sûr.  
Les ensembles consacrés à bouddha occupent plus de place que le palais royal...
J’étais logée dans une guesthouse où sont arrivés 3 espagnols qui couraient pour faire le tour du Sri Lanka en 14 jours. Les 3 se retrouvent parfois sur une courte période étant chacun hors d’Espagne: Koweit, Norvège, Angleterre. Amusants et sympas.
Je les ai laissés pour Sigiriya qu’eux allaient visiter en un après midi. 

14/15 nov. Sigiriya Je suis bien dans le centre culturel ancien de Sri Lanka. Ici , c’est une autre approche du phénoménal! Sigiriya est un petit village dans la jungle. Des singes et des éléphants vont et viennent, pas tous pour les touristes. Il y en a des libres.
Ici, je suis dans une guesthouse charmante avec le couvert. Recommandée par mon amie Annie dont la maison a brûlé près de Cadillac il y a 3 ans! Super.
Je prends le temps, à pieds ou à vélo. Les distances sont faibles, à 25 km de Polonnaruwa et à 24 km de Dambulla, prochaine destination.
La découverte ici consiste en des temples datant d’avant JC situés sur des promontoires rocheux, comme des nids d’aigles!  Il faut grimper! Des escaliers, les uns créés au  XXeme s., car le site a été re-découvert au XX! Le roi et sa cour et les moines bouddhistes escaladaient grace en partie à des pas sculptés dans le rocher ou à des nacelles ou des cordes!!!! C’est difficile de grimper des escaliers mais plus accessible que la corde lisse ou à noeuds dans le vide....
Le second site, 2 siècles avant JC, bouddhiste exclusivement, avait des escaliers
plus rustiques, marches hautes, inégales et à la fin, absentes: escalade des rochers. Mais j’y suis arrivée et ça me sert d’entraînement piur le Pic Adam dans quelques jours...

  1. Nov.  Dambulla: Rock Caves.
Après les marches, les grottes de bouddhas... un paquet! Mais réellement belles. Des cavités importantes aménagées en sanctuaires. Moins hautes que celles de Lourdes et bcp plus belles. Entièrement tapissées de fresques en très bon état; directement peintrs sur la voute- rocher. Probablement même obligation morale de maintenir les lieux “saints’ en bon état qu’en Chine, sauf guerres ou oubli des lieux...dans tous les cas, ces fresques sont recluses mais non fermées. Une galerie maçonnée les accompagne comme dans un cloître. C’est un lieu de culte fréquenté et actif. En plus de ces belles fresques, des statues dorées et harmonieuses, non pas agglutinées. Et un environnement extérieur superbe qui incite à la sérénité. 
Ces 3 derniers jours ont été sportifs et interessants par la façon de leur aménagement. Le bémol, la fatigue que j’accumule: je ne dors pas bien, des cauchemars qui me réveillent la nuit. La fatigue engendre une mauvaise digestion etc. Plus les yeux qui brûlent pour une raison que j’ignore comme à Delhi. Plus mal au pied droit comme au chemin de St Jacques; ce n’est pas le syndrome de Horton mais ça ne me dit pas pour autant ce que c’est. 
Il fait beau ces jours prochains et je vais modifier mon emploi du temps et revenir à Anuradhapura et visiter les sites anciens de cette ville.

17 nov. Anuradhapura : même hotel French Garden. Et je loue une bicy pour me promener dans l’immense complexe. Je sélectionne les places que je souhaite voir, ainsi je ne divaguerai pas. Il fait chaud de bonne heure même en partant à 8 h! Il y a 1 ticket, valable pour tout le site en une seule journée! Autant vaut sélectionner!!! Mais l’ensemble du site est large, très large. Sans cesse des contrôles... et des conseils dont je me demande sur quels critères ils sont délivrés.

J’attendais quelque chose de plus magique. Il est vrai que les derniers sites visités ont été à la fois sollicitants et hors normes, au moins par rapport à mon expérience. À 14h j’avais fini, j’avais fait des tours hors plan et contente de rentrer à l’ombre!

mardi 14 novembre 2017

Perte de texte

Je m’aperçois que j’ai perdu du texte. Erreur de manip de ma part . Il manque Penjab jusqu’à mon retour à Delhi!
Je ne vais pas le re-écrire. Je peux dire que les paysages étaient fantastiques! Les photos aussi! Le retour en bus sur Manali a été épique et sensationnel au sens propre!
Le Penjab a été une découverte des Sikhs et de leur culture, leur éthique. Très intérêssant ! 

2017.10.29 Sri Lanka



29/10 arrivée à la nuit tombée à Negombo et contente d’arriver et de dormir là car je craignais la ressemblance entre Inde et Sri Lanka....et notamment Delhi/Colombo .
Crainte inutile mais qui a duré quelque temps néanmoins.

J’étais dans un hôtel aéré, récent et déco en quelque sorte. Et j’ai eu une journée sans pluie ce qui m’a permis de marcher et explorer tranquillement les lieux. Pas très riche mais tranquille et des locaux réellement amicaux, normaux, n’espérant rien en retour d’un sourire de ma part. Très différent de mon expérience en Inde.
On sent un mouvement de modernisation un peu partout sauf peut être dans la campagne où les pratiques restent archaïques et les constructions très simples, dans le nord notamment.
Je ne suis pas allée à la plage, le sable était grossier et je n’étais pas en confiance pour la propreté. Cela ne faisait pas partie de mon programme et la chaleur telle que seule l’idée de m’assoir au soleil me tournait l’estomac et la tête! J’ai essayé d’aller au resto, pour le poisson. Pas de chance, loin d’être délicieux! Je suis revenue à un menu fruits , qui abondent ici et sont délicieux. Je me détox des lentilles, haricots, pois chiches indiens bons mais épais et quotidiens.
Je me suis occupée de l’extension de visa à Colombo et en 2:30 dans les bureaux l’affaire a été emballée, net et sans embrouille. Très bien organisé et locaux modernes et climatisés.

1 novembre 2017: cap sur Willpatu Parc Nat.. en bus local. Ca s’est très bien passé, facile, direct, pas cher en plus. Il m’a déposée à 3km de l’hotel en plein midi!!! Retour sur mes pas en plein soleil mais en m’arrêtant pour goûter des noix de coco ou des ananas etc. Pas pressée, pas chargée. 
J’ai atteint l’hotel, seule cliente et le gars m’a organisé le safari pour le lendemain 5h du mat.
Je suis allée faire un tour autour, plein de macaques plutôt coquins, attention à ce que l’on porte ou à nos mouvements, ils sont rapides...!!
Sans wifi, je me couche à 20h , la nuit est tombée depuis 18h, mais je dors, cette chaleur m’épuise.

Lever de bonne heure et départ en jeep avec mes affaires. Je ne reviens pas là.
J’ai la jeep et un guide pour moi seule! Il fait presque froid sur la « jeep », c’est un Toyota pick-up aménagé local: il y a 6 sièges surélevés,  en gradins et couverts. Le parc est notoire pour les léopards. Mais on ne gagne pas à tous les coups! Et j’en ai vu deux! + d’autres animaux plus familiers comme des sangliers énormes, des daims, des chevreuils, mangoustes,beaucoup de reptiles, sauriens, tortues et volatiles divers et variés. Là aussi, très fatiguée ensuite. 
Jai continué ma route vers le nord en bus et me suis retrouvée dans le berceau du bouddhisme du Sri Lanka: Anuradhapura. Il faut prendre son souffle!
Changement de décors, d’ambiance. La ville est sise près du champ archéologique, pas aussi grand  qu’Ayuthaya ou Bagan mais tout aussi fameux. 
Pour ce premier contact, je ne me suis pas sentie d’attaque pour jouer les touristes: la pluie, la chaleur. En revanche, l’hotel était super.  Plus une somme sur le Sri Lanka! Bien sûr très documentée. Le lendemain, j’ai lu un peu quelques bases physiques et sociales. Ouvrage de 2006 et parfois les données datent de 1946!!!
Les hotels, c’est au petit bonheur la chance: celui ci est coquet, propre, et comfortable et moins cher que près du Parc Nat.!
J’ai opté pour aller à pieds, au temple le plus proche, un arbre qui aurait plus de 2000 ans! A ma grande surprise le site est sacré, tenue de rigueur, pantalons et manches longues, blancs de préférence. J’avais marché jusque là, je n’étais pas prête à repartir sans être entrée...Un groupe de pèlerins est arrivé, ce sont les dames qui m’ont prévenues et qui m’ont tirée d’affaire avec deux grands foulards , utilisés l’un en jupe longue et l’autre sur les épaules. Elles avaient des plateaux d’offrandes sous forme de boutons de lotus blanc et rose. C’était superbe. J’ai donc pu entrer et sortir avec elles!!!

Après  cette ville, début de la zone nord, berceau, au Sri Lanka , des Tamouls. Installés là depuis plus de 2000 ans!!! Ce n’est pas neutre. 
Il y a une autre population Tamoul, arrivée plus récemment avec les anglais, pour travailler dans les plantations de thé; ceux là habitent plus au sud, autour des plantations ; ils sont plus généralement pauvres et moins instruits ( “ esclaves” des anglais jusqu’en 1948)
Depuis le retrait des Anglais, qui privilégiaient les Tamouls minoritaires au S.Lanka, parait il, des rivalités se sont dessinées, qui ont conduit à cette guerre de 25 ans. Les Tamouls sont réputés hindouistes, cultivés, fiers de leur culture, de ce point de vue assez proche des Indiens. Étant minoritaires, ça exacerbe les passions...?? Il semble assez clair que l’armée cingalaise a tout fait pour écraser au sens propre les leaders, la culture, la population. Les autres ne se sont pas laissés faire et la réciprocité a joué....
C’est aussi affaire d’hommes: les protagonistes de chaque côté sont morts ou ne sont plus au pouvoir.
Dans la province, beaucoup est à rebâtir, ou à ré-occuper, la population est très active. Bcp de bâtiments publics sont restaurés depuis 2002, dont la Bibliothèque, icône de la culture Tamoul ici..., mais aussi temples, voie ferrée, écoles, partout, avec des financements d’Etat. Ça paraît aller dans le bon sens! Les gens sont dans le mouvement: écoles, hôpitaux, cliniques, pharmacies, grosses supérettes, cliniques dentaires etc... C’est moins propre que ce que j’ai vu jusque là, peut être le hasard?

Presqu’île de Mannar: pour y arriver, je traverse un genre se savane, mais verte. Cette année la mousson a commencé très tôt et les pluies sont abondantes. En dehors des hauts cocotiers, c’est peu riche...la pêche traditionnelle reste active. Mais il y a du chômage et ce qui va avec. Quant
aux perles fameuses de Ceylan célébrées par Ibn Batuta ou avant par Marco Polo, il ne reste rien. Du moins sur place. 
Mon hotelier était vraiment sympa; j’étais, comme souvent, la seule cliente. Il m’a donné une bonne chambre et des suggestions pour aller plus loin. Ce que j’ai fait volontiers. Mais l’espace est petit, pas grand chose à faire ou à vaquer. Certes des temples et des temples.  

5 nov. 2017 en route pour Jaffna, capitale du nord et du pays Tamoul. Transport public qui fonctionne parfait, les bus sont du genre des bus scolaires anglais. Route le long de la côte, c’est désertique et vert grâce à la pluie.
La ville est sur une péninsule avec  3  centres d’intérêt divers. Bien sûr, le dénominateur commun: les temples hindus. Les couleurs, les dorures. La plus part ont reçu un relooking récent ou sont en cours. Certains sont très fameux et font l’objet de pèlerinages importants. Et j’ai trouvé le plus important d’entre eux, très beau. 
J’ai trouvé des points communs dans tous ces systèmes religieux: les figures hindus ou bouddhiques ont les mêmes postures des mains, les yeux, les cheveux et les dorures; le lotus et la position de lotus entre autres. On trouve le paon comme animal sacré chez les Iraniens, le Kashmir, et les hindus. Les bougies partout: bouddhistes, hindus, chrétiens. Les vaches sacrées chez les hindus et les descriptions de l’ Ancien Testament avec le Veau d’or. Lavement des pieds avant d’entrer dans les temples hindu, sihk, musulman; encens....Tout ça se mêle.
Hors les temples, le fort de Jaffna et beaucoup d’autres sur l’île. Rénové et recherches archéologiques toujours en cours donnant aux constructions portugaises plus d’importance que supputé. Ils sont arrivés à la fin du XVI *s. et ont été évincés par les hollandais qui sont restés à peu près autant de temps avant de céder la place aux Brits à la toute fin du XVII*, eux mêmes restés 150 ans, comme en Inde...
Après tout ça, ou avec, les locaux, aimables, vifs. Le centre de Jaffna grouille comme en Inde et un peu partout des reconstructions en cours. Je suis dans une guesthouse dont les propriétaires sont sympas. Anciens profs dans un collège pas loin, ils se sont reconvertis dans l’hébergement d’élèves, enseignants ou touristes comme moi. Tout se visite à pieds et tous les axes convergent vers le fort en bord de mer. De là j’ai sauté dans un bus vers les îles, les ferries inter îles, re-bus ou tuk tuk
et ainsi de suite. Tout est très plat, et pauvre et vit à rythme lent ici. La ville est un autre monde. J’ai passé la journée ainsi, entre les averses et les bus ou autres. Les gens sont avenants et parlent facilement. C’est ça le plus sympa, sinon il n’y a pas grand chose pour s’esbaudir.
J’ai pratiquement couvert le 1/3 supérieur de l’île, sans courir. 3 nuits à Jaffna et demain je prends le train pour Vavuniya. 
8.11. 2017 Vavuniya: le train est bien lent. Bien que les nuits soient longues et que je dépasse allègrement les 8h de sommeil, je me suis endormie dans le train. Un peu monotone. Le tour de ville est rapidement fait. Je suis dans un hôtel “de luxe” en apparence. Tout est grand, la chambre aussi et c’est confortable.

Trincomalee, côte Est, toujours en pays Tamoul. Pas mal de musulmans et mosquées aussi.
J’ai trouvé la ville agréable et facile. Généralement plate et petites rues, petites maisons équipée de puits, comme dans les champs pour arroser..  les gens pompent et envoient l’eau sur le toit dans des citernes pour boire et autres usages. Il y a aussi l’eau courante, chère... Il y a des cimetières partout et des puits partout.... je ne sais pas s’il y a bcp de prélèvements sanitaires?
C’est propre majoritairement. Au milieu de ça, parfois surgissent des bâtiments comme l’hôtel ou je suis. Il occupe pratiquement toute la parcelle avec des fenêtres sur toutes les façades. Si le voisin fait pareil, je ne sais pas trop comment ça se passe. Ou plutôt, je sais, chambres bien et noires pour tout le monde, c’était à 90 % le cas à Hanoï, Delhi... une horreur!
Mais on n’en est pas là encore. Port qui a connu des heures de gloire depuis au moins 2000 ans.  Remanié souvent avec des hauts et des bas. 
Il en reste des forts, des temples.
J’ai trouvé très sympa et j’y ai passé du temps, marché pour atteindre les plages noyées sous la pluie, faire les « magasins », sans être bousculée entre 2 averses sévères. J’ai rencontré des hommes bavards et aimables. L’un est devenu mon tuk tuk taxi pendant 2 jours. Nous avons remonté la côte vers le nord sur 60 km en traversant des hameaux de pêcheurs, des champs de papaye, des rizières, palmeraies, des marais salants. La plupart sur des terres militaires, redistribuées? Je n’ai pas très bien compris la nature du contrat... dans tous les cas très pauvre, l’habitat des pêcheurs sont des cases de palmier, sur la plage par exemple. Contrairement à l’espace près de Trincomalee, le littoral a été très touché par le fameux tsunami de 2004. Les ponts ont été tous emportés et sont flambant neuf désormais. Il y a beaucoup de bases militaires tout le long de ce littoral. Lorsque la vue est libre, les paysages sont superbes. Le cordon de sable est très étroit par endroit et on voyait l’océan bleu - vert- gris magnifique et agité! Il n’y a aucun équipement touristique par là et peu de facilités et c’est très joli. Comme il y a pas mal de lagons d’eau douce, bcp d’oiseaux et des mangroves.
Celui qui veut du rustique peut louer une maisonette et se prélasser pour rien du tout pendant des mois !






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2017 à New Delhi

2017.10 Inde New Delhi
La 2ème partie de mon séjour en Inde s’est achevé en capilotade:
Je partais vers Agra, attente du bus réservé, lorsque j’ai été agressée et soulagée de mon sac contenant identité, c. de credit IPhone et IPad notamment. Pas de dommage physique, c’est déjà beaucoup.
Je suis restée à Delhi pour tout remettre en route. 27 jours depuis le vol jusqu’à l’achèvement de tout le process! Une gageure!
Les 15 premiers jours, attente normale. Passé ce délai , j’ai commencé â m’inquiéter passablement. Pas d’argent et pas d’identité, j’étais obligée de rester à l’hôtel qui m’avait précédemment hébergée, bien propre, selon les standards indiens, mais dans un quartier épouvantable! Et ils me faisaient « crédit »... situation extrêmement pénible normalement et qui finissait par susciter des inquiétudes chez les hôteliers...
Chaque jour après la première quinzaine venait avec une nouvelle contrariété...et un nouveau challenge.
Le 27 j’ai pu acheter un billet d’avion; le 29 j’ai atterri au Sri Lanka. Tout va bien.
J’ai un téléphone mais plus d’IPad. C’est moins facile pour proser...