29/10 arrivée à la nuit tombée à Negombo et contente d’arriver et de dormir là car je craignais la ressemblance entre Inde et Sri Lanka....et notamment Delhi/Colombo .
Crainte inutile mais qui a duré quelque temps néanmoins.
J’étais dans un hôtel aéré, récent et déco en quelque sorte. Et j’ai eu une journée sans pluie ce qui m’a permis de marcher et explorer tranquillement les lieux. Pas très riche mais tranquille et des locaux réellement amicaux, normaux, n’espérant rien en retour d’un sourire de ma part. Très différent de mon expérience en Inde.
On sent un mouvement de modernisation un peu partout sauf peut être dans la campagne où les pratiques restent archaïques et les constructions très simples, dans le nord notamment.
Je ne suis pas allée à la plage, le sable était grossier et je n’étais pas en confiance pour la propreté. Cela ne faisait pas partie de mon programme et la chaleur telle que seule l’idée de m’assoir au soleil me tournait l’estomac et la tête! J’ai essayé d’aller au resto, pour le poisson. Pas de chance, loin d’être délicieux! Je suis revenue à un menu fruits , qui abondent ici et sont délicieux. Je me détox des lentilles, haricots, pois chiches indiens bons mais épais et quotidiens.
Je me suis occupée de l’extension de visa à Colombo et en 2:30 dans les bureaux l’affaire a été emballée, net et sans embrouille. Très bien organisé et locaux modernes et climatisés.
1 novembre 2017: cap sur Willpatu Parc Nat.. en bus local. Ca s’est très bien passé, facile, direct, pas cher en plus. Il m’a déposée à 3km de l’hotel en plein midi!!! Retour sur mes pas en plein soleil mais en m’arrêtant pour goûter des noix de coco ou des ananas etc. Pas pressée, pas chargée.
J’ai atteint l’hotel, seule cliente et le gars m’a organisé le safari pour le lendemain 5h du mat.
Je suis allée faire un tour autour, plein de macaques plutôt coquins, attention à ce que l’on porte ou à nos mouvements, ils sont rapides...!!
Sans wifi, je me couche à 20h , la nuit est tombée depuis 18h, mais je dors, cette chaleur m’épuise.
Lever de bonne heure et départ en jeep avec mes affaires. Je ne reviens pas là.
J’ai la jeep et un guide pour moi seule! Il fait presque froid sur la « jeep », c’est un Toyota pick-up aménagé local: il y a 6 sièges surélevés, en gradins et couverts. Le parc est notoire pour les léopards. Mais on ne gagne pas à tous les coups! Et j’en ai vu deux! + d’autres animaux plus familiers comme des sangliers énormes, des daims, des chevreuils, mangoustes,beaucoup de reptiles, sauriens, tortues et volatiles divers et variés. Là aussi, très fatiguée ensuite.
Jai continué ma route vers le nord en bus et me suis retrouvée dans le berceau du bouddhisme du Sri Lanka: Anuradhapura. Il faut prendre son souffle!
Changement de décors, d’ambiance. La ville est sise près du champ archéologique, pas aussi grand qu’Ayuthaya ou Bagan mais tout aussi fameux.
Pour ce premier contact, je ne me suis pas sentie d’attaque pour jouer les touristes: la pluie, la chaleur. En revanche, l’hotel était super. Plus une somme sur le Sri Lanka! Bien sûr très documentée. Le lendemain, j’ai lu un peu quelques bases physiques et sociales. Ouvrage de 2006 et parfois les données datent de 1946!!!
Les hotels, c’est au petit bonheur la chance: celui ci est coquet, propre, et comfortable et moins cher que près du Parc Nat.!
J’ai opté pour aller à pieds, au temple le plus proche, un arbre qui aurait plus de 2000 ans! A ma grande surprise le site est sacré, tenue de rigueur, pantalons et manches longues, blancs de préférence. J’avais marché jusque là, je n’étais pas prête à repartir sans être entrée...Un groupe de pèlerins est arrivé, ce sont les dames qui m’ont prévenues et qui m’ont tirée d’affaire avec deux grands foulards , utilisés l’un en jupe longue et l’autre sur les épaules. Elles avaient des plateaux d’offrandes sous forme de boutons de lotus blanc et rose. C’était superbe. J’ai donc pu entrer et sortir avec elles!!!
Après cette ville, début de la zone nord, berceau, au Sri Lanka , des Tamouls. Installés là depuis plus de 2000 ans!!! Ce n’est pas neutre.
Il y a une autre population Tamoul, arrivée plus récemment avec les anglais, pour travailler dans les plantations de thé; ceux là habitent plus au sud, autour des plantations ; ils sont plus généralement pauvres et moins instruits ( “ esclaves” des anglais jusqu’en 1948)
Depuis le retrait des Anglais, qui privilégiaient les Tamouls minoritaires au S.Lanka, parait il, des rivalités se sont dessinées, qui ont conduit à cette guerre de 25 ans. Les Tamouls sont réputés hindouistes, cultivés, fiers de leur culture, de ce point de vue assez proche des Indiens. Étant minoritaires, ça exacerbe les passions...?? Il semble assez clair que l’armée cingalaise a tout fait pour écraser au sens propre les leaders, la culture, la population. Les autres ne se sont pas laissés faire et la réciprocité a joué....
C’est aussi affaire d’hommes: les protagonistes de chaque côté sont morts ou ne sont plus au pouvoir.
Dans la province, beaucoup est à rebâtir, ou à ré-occuper, la population est très active. Bcp de bâtiments publics sont restaurés depuis 2002, dont la Bibliothèque, icône de la culture Tamoul ici..., mais aussi temples, voie ferrée, écoles, partout, avec des financements d’Etat. Ça paraît aller dans le bon sens! Les gens sont dans le mouvement: écoles, hôpitaux, cliniques, pharmacies, grosses supérettes, cliniques dentaires etc... C’est moins propre que ce que j’ai vu jusque là, peut être le hasard?
Presqu’île de Mannar: pour y arriver, je traverse un genre se savane, mais verte. Cette année la mousson a commencé très tôt et les pluies sont abondantes. En dehors des hauts cocotiers, c’est peu riche...la pêche traditionnelle reste active. Mais il y a du chômage et ce qui va avec. Quant
aux perles fameuses de Ceylan célébrées par Ibn Batuta ou avant par Marco Polo, il ne reste rien. Du moins sur place.
Mon hotelier était vraiment sympa; j’étais, comme souvent, la seule cliente. Il m’a donné une bonne chambre et des suggestions pour aller plus loin. Ce que j’ai fait volontiers. Mais l’espace est petit, pas grand chose à faire ou à vaquer. Certes des temples et des temples.
5 nov. 2017 en route pour Jaffna, capitale du nord et du pays Tamoul. Transport public qui fonctionne parfait, les bus sont du genre des bus scolaires anglais. Route le long de la côte, c’est désertique et vert grâce à la pluie.
La ville est sur une péninsule avec 3 centres d’intérêt divers. Bien sûr, le dénominateur commun: les temples hindus. Les couleurs, les dorures. La plus part ont reçu un relooking récent ou sont en cours. Certains sont très fameux et font l’objet de pèlerinages importants. Et j’ai trouvé le plus important d’entre eux, très beau.
J’ai trouvé des points communs dans tous ces systèmes religieux: les figures hindus ou bouddhiques ont les mêmes postures des mains, les yeux, les cheveux et les dorures; le lotus et la position de lotus entre autres. On trouve le paon comme animal sacré chez les Iraniens, le Kashmir, et les hindus. Les bougies partout: bouddhistes, hindus, chrétiens. Les vaches sacrées chez les hindus et les descriptions de l’ Ancien Testament avec le Veau d’or. Lavement des pieds avant d’entrer dans les temples hindu, sihk, musulman; encens....Tout ça se mêle.
Hors les temples, le fort de Jaffna et beaucoup d’autres sur l’île. Rénové et recherches archéologiques toujours en cours donnant aux constructions portugaises plus d’importance que supputé. Ils sont arrivés à la fin du XVI *s. et ont été évincés par les hollandais qui sont restés à peu près autant de temps avant de céder la place aux Brits à la toute fin du XVII*, eux mêmes restés 150 ans, comme en Inde...
Après tout ça, ou avec, les locaux, aimables, vifs. Le centre de Jaffna grouille comme en Inde et un peu partout des reconstructions en cours. Je suis dans une guesthouse dont les propriétaires sont sympas. Anciens profs dans un collège pas loin, ils se sont reconvertis dans l’hébergement d’élèves, enseignants ou touristes comme moi. Tout se visite à pieds et tous les axes convergent vers le fort en bord de mer. De là j’ai sauté dans un bus vers les îles, les ferries inter îles, re-bus ou tuk tuk
et ainsi de suite. Tout est très plat, et pauvre et vit à rythme lent ici. La ville est un autre monde. J’ai passé la journée ainsi, entre les averses et les bus ou autres. Les gens sont avenants et parlent facilement. C’est ça le plus sympa, sinon il n’y a pas grand chose pour s’esbaudir.
J’ai pratiquement couvert le 1/3 supérieur de l’île, sans courir. 3 nuits à Jaffna et demain je prends le train pour Vavuniya.
8.11. 2017 Vavuniya: le train est bien lent. Bien que les nuits soient longues et que je dépasse allègrement les 8h de sommeil, je me suis endormie dans le train. Un peu monotone. Le tour de ville est rapidement fait. Je suis dans un hôtel “de luxe” en apparence. Tout est grand, la chambre aussi et c’est confortable.
Trincomalee, côte Est, toujours en pays Tamoul. Pas mal de musulmans et mosquées aussi.
J’ai trouvé la ville agréable et facile. Généralement plate et petites rues, petites maisons équipée de puits, comme dans les champs pour arroser.. les gens pompent et envoient l’eau sur le toit dans des citernes pour boire et autres usages. Il y a aussi l’eau courante, chère... Il y a des cimetières partout et des puits partout.... je ne sais pas s’il y a bcp de prélèvements sanitaires?
C’est propre majoritairement. Au milieu de ça, parfois surgissent des bâtiments comme l’hôtel ou je suis. Il occupe pratiquement toute la parcelle avec des fenêtres sur toutes les façades. Si le voisin fait pareil, je ne sais pas trop comment ça se passe. Ou plutôt, je sais, chambres bien et noires pour tout le monde, c’était à 90 % le cas à Hanoï, Delhi... une horreur!
Mais on n’en est pas là encore. Port qui a connu des heures de gloire depuis au moins 2000 ans. Remanié souvent avec des hauts et des bas.
Il en reste des forts, des temples.
J’ai trouvé très sympa et j’y ai passé du temps, marché pour atteindre les plages noyées sous la pluie, faire les « magasins », sans être bousculée entre 2 averses sévères. J’ai rencontré des hommes bavards et aimables. L’un est devenu mon tuk tuk taxi pendant 2 jours. Nous avons remonté la côte vers le nord sur 60 km en traversant des hameaux de pêcheurs, des champs de papaye, des rizières, palmeraies, des marais salants. La plupart sur des terres militaires, redistribuées? Je n’ai pas très bien compris la nature du contrat... dans tous les cas très pauvre, l’habitat des pêcheurs sont des cases de palmier, sur la plage par exemple. Contrairement à l’espace près de Trincomalee, le littoral a été très touché par le fameux tsunami de 2004. Les ponts ont été tous emportés et sont flambant neuf désormais. Il y a beaucoup de bases militaires tout le long de ce littoral. Lorsque la vue est libre, les paysages sont superbes. Le cordon de sable est très étroit par endroit et on voyait l’océan bleu - vert- gris magnifique et agité! Il n’y a aucun équipement touristique par là et peu de facilités et c’est très joli. Comme il y a pas mal de lagons d’eau douce, bcp d’oiseaux et des mangroves.
Celui qui veut du rustique peut louer une maisonette et se prélasser pour rien du tout pendant des mois !
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