mardi 31 juillet 2018

Lituanie

21 juillet 2018.
Me voici déjà en Lituanie. Transports un peu difficiles à cause de la frontière, mais finalement l’auto-stop a bien fonctionné et non seulement j’ai bien marché mais j’étais rendue à l’hôtel à 18h. Vu la longueur des journées, c’était parfait.
Je suis dans une auberge, près du lagon et c’est très joli. Le lagoon n’a pas toujours été un lieu de plaisir; la pêche était l’unique ressource et les conditions de vie n’étaient pas roses...Aujourd’hui tout a changé avec le tourisme et les maisons de pêcheurs ont été reloockées. 
Charmant, vélos accessibles, ça me fait penser à Maubuisson; à partir de 18h il n’y a plus de touristes, ils sont rentrés sur Klaipeda. Les dunes ne sont pas hautes, faciles à franchir. J’étais bien récompensée de mes aventures de la journée et de tous ces changements de moyens de transport.
Après avoir bien marché pendant mon séjour, je suis allée à Klaipeda. L’hôtel est à côté de la gare routière, c’est bien pratique. De plus souvent les gares routières sont attenantes à un supermarché Maxima, bien achalandé ce qui ne gâche rien. La jf qui tient l’auberge est très efficace et bien sympa, tout va dans le bon sens. Il n’y a pas vraiment grand chose à visiter à Klaipeda à l’exception du débouché de la rivière sur le lagon et de la vieille ville dont j’ai fait rapidement le tour,  car de petite dimension. Malheureusement, le musée ouvert ce lundi, le seul, n’offrait aucune explication en anglais. C’est un peu dommage bien sûr pour un musée d’histoire....
Mais il faisait très beau et c’est bien agréable de traîner par ci par là. La place principale de Klaipeda, où se trouve le théâtre, était gavée de touristes descendus de ces immenses bateaux à je ne sais combien de ponts. Je ne suis pas restée longtemps dans le coin.
En revanche, je me suis organisée pour aller faire un tour à Palanga. Et j’étais agréablement surprise. Fut un temps où le coin, sur des km2 appartenait à une famille  de la haute bourgeoisie polonaise. Leur fortune a duré jusqu’à la confiscation de leurs biens par les soviétiques. Mais ce sont eux qui ont entre autres, contribué à lancer la station de Palanga en  vendant du terrain ou des villas à des nobles locaux. C’est ainsi que, comme à Arcachon, on trouve de superbes villas de la fin du XIX et début du XXº. Elles sont souvent bien conservées et partiellement propriétés de la ville. L’ensemble est agréable à parcourir. 
C’est ainsi que je suis arrivée jusqu’à un ensemble, assez peu beau, dont on m’avait dit grand bien en tant qu’hôtel que Mr Brejnev avait fait construire pour lui même. A l’exception du cadre qui était très agréable, rien ne valait le déplacement.
Je suis donc revenue à mon point de départ après une brève station sur la plage de la mer Baltique où, là aussi, l’eau n’était que très peu salée. J’avais fait une bonne promenade!
J’ai trouvé à l’hôtel Suzan, de Chicago et le jour suivant nous sommes parties ensemble à Siouliai .
Départ en train à 6:40.... un peu tôt mais Suzan se rendait à Vilnius en suivant. Nous sommes allées ensemble à cette fameuse collines des croix! Et nous étions les premières. Nous n’avions pas pensé à ça mais c’est plus agréable de profiter des sites lorsqu’il n’y a pas trop de monde autour.
Je suis restée à Siouliai, dans un hôtel genre Soviet, propre et sans âme, tranquille et bien équipé en cuisine, frigo etc. Ici aussi, les travaux vont bon train pour présenter une ville attractive aux touristes. J’ai l’impression que c’est la seule ressource. Les industries ont disparu avec les Soviets et avec les russes.... Il y a un fort ressenti anti russe. Et il est e core plus fort à Vilnius.
En revanche, les lacs sont là, source de récréation, détente, et il y a de quoi se promener, voir ces anciennes maisons de bois, un peu de guingois.
Birzai,  vieille ville autour d’un château, qui n’a résisté, ni au temps, ni aux assaults. Mais là encore, des plans d’eau, liés à la géologie locale, des dolines et j’ai pris l’air, humé les jardins et suis rentrée contente à Siouliai.

Kaunas, un joli site, à la confluence de 2 rivières et tout autour, des collines. Le centre est un noyau serré de  couvents ou ce qu´il en reste, églises, du XVIIºs. C’est un vendredi, partout où je passe, ce sont des mariages qui se succedent à l’hôtel de ville et dans les églises. Un vrai festival. 
Des travaux en cours partout également. Je ne suis pas restée, une nuit m’a suffi. Le lendemain j’étais à Vilnius.

2018.07.19 départ Pays Baltes

19 juillet 2018
Ne voici dans les Pays Baltes. Je n’ai reçu aucune nouvelle de la part de mes frères et soeur. Je n’ai aucune idée du sens à donner à cet état de fait.
Pour ma part, j’attends des nouvelles de Marie José et de Jean; de la part d’André, je n’ ai pas eu d’écho à ma tentative de remise en ordre sur l’interprétation de 
« l’environnement toxique » qu’il a ressentie comme personnelle.

Arrivée à Riga, LA capitale des Pays Baltes. C’est bien vivant...de touristes! Il y a plein de cafés, de terrasses occupées par les touristes de partout, y compris Chinois. C’est propre partout. Balayé, poubelles propres et pas mal de pavés encore dans les rues. Des trams en site propre, des bus, il est commode de se diriger et, il faut le dire aussi, les attractions sont centrales. Beaucoup d’argent a été consacré à la rénovation depuis une 50 taine d’années. Le résultat est là.Il est donc agréable et facile de se promener dans la vieille ville, moyenâgeuse, il reste bien encore de quoi faire, mais vu l’importance des dégâts consécutifs à la guerre, j’ai trouvé agréable. J’avais oublié que les musées et églises étaient fermés les lundis...j’ai donc zappé pas mal de musées. 
J’en ai visité d’autres, très instructifs, tels le Musée de la Guerre avec la naissance de la Lettonie au 13ºs.; le musée du Ghetto de Riga, où j’ai eu pour la première fois un aperçu de ce qu’avait été le génocide Arménien; le musée de la Guilde des Têtes Noires, partie du groupe de la Hanse, fondatrice de la richesse de Riga dès le 13ºs.
Au total, des visites enrichissantes, des rénovations, des formes artistiques locales, en sculptures surtout, des saveurs largement de charcuteries, et de poissons; des bières locales, plein de baies diverses et variées, des girolles déjà! Bien sûr de l’alcool.
Les gens ne sont pas très gracieux, hommes et femmes sont corpulents sauf les jeunes. 
J’ai retrouvé des formes russes, et ils sont nombreux ici. Ils occupent de bons postes  aussi, de bonnes situations. Le frère d’Irena, Oleg et son épouse, Ludmila sont russes et habitent Riga depuis 1991. Ils ont tous les 2 des diplômes russes d’ingénieurs et Ludmila me disait qu’ils ont du mal à recruter du personnel technique de qualité: ici aussi il y a des phénomènes migratoires, comme du temps de l’URSS. Les Lettons partent en Russie et les Russes arrivent.....Les deux communautés vivent côte à côte, tout le monde parle russe, ou peut le parler; de plus en plus les jeunes ne parlent pas le russe et les Russes apprennent le Letton( pas tous) Oleg parle russe, Ludmila le Letton et le reste...
La campagne est légèrement vallonnée et le paysage se partage entre les champs de blés en tous genres et la forêt. Chaque maisonnée a aussi son jardin et sa serre, plus l’eau partout sous forme de ruisseaux, lacs, rivières. Ça a du charme et c’est tranquille.

Les distances sont assez courtes et les transports en commun fonctionnent bien dans la mesure où, au bout, il y du monde. Si c’est une frontière, le service est plus que modeste, donc il fait se rabattre sue le stop....
Sortie de la capitale, l’avantage: la foule diminue promptement. Vintspils: 2º ville du pays, pas un chat, mais tout brille. C’est propre, j’étais chez l’habitant et j’ai passé là 2 car je m’en suis servi de base pour aller à Kurdiga, joli village en fête. Finalement je marche beaucoup, mais il fait bien chaud. Plus que je ne pensais.
Pour manger, ça va aussi. Il y a ce pain noir que je trouve délicieux, je me fais des sandwiches avec du fromage, du persil, de la tomate. C’est bon, sain et facile. Pour dîner, je vais parfois au resto si je ne peux pas me préparer un repas. C’est souvent assez gras, même pour des légumes: pâtes feuilletées pour faire les peroshskis.... et les portions sont généralement très copieuses. Ils ont aussi des raviolis géants, aux légumes ou à la viande; ils sont si gros Ue ça me décourage un peu. A côté des petits momos du  Cachemire, il y a un monde!
La bière coule à flots.

lundi 2 juillet 2018

2018.04.17. Retour à Brdeaux

Séjour à Bordeaux.
Quel accueil! 
Autant à Paris j’ai trouvé Jean impénétrable, polissé et ne posant de question ni sur ce qui m’était arrivé en Inde, ni sur les modalités de traitement de notre différend et ne cherchant visiblement pas à aborder le sujet en dépit d’une opportunité que je lui donnais de s’exprimer dessus. 
Autant André est rapidement rentré dans le lard alors que je ne soupçonnais pas qu’il y avait un pb entre nous!
J’ai eu bcp de mal à avaler cet éclat. Au bout de 15 jours, j’ai demandé un RV pour dire ce que personne ne m’a demandé: j’ai été agressée et volée alors que j’étais à terre. Je me suis retrouvée sans identité, sans argent ni carte de crédit, sans contact avec quiconque.
Choquée.
Qu’en pensent-ils?
Je demande de l’aide à Jean et je me fais agresser verbalement! Double choc pour moi.
Les psychologues existent et peuvent aider à renouer des liens, mais nul doute que pour moi, ça laisse des traces. Je marche sur des oeufs... le terrain est miné.
Que vais je faire? 
Avec André, je pense que l’orage est passé, pas purgé.
Avec Jean, si pas de contact, pas de 
purge. Je reste dans l’attitude: il choisit de s’adresser à moi sur ce mode, ça le regarde, c’est lui, ce n’est pas moi. C’est sa personnalité, c’est son droit, je lui laisse.
Avec Marie José, elle a envie de renouer, elle a des mots aimables


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2018 22 Juin , nous essayons des mises à plat.


22 juin: Je reprends l’écriture, en crise.

En effet, l’abcès chez le jeune frère n’est pas nettoyé: c’un cratère qui se lâche, se répand. Sur le passage, ça brule. Voilà ce que je vis. Décidément, je me sens comme en « zone empoisonnée, nocive, toxique»; mon environnement familial explose, de partout et simultanément. J’ai l’impression d’avoir appuyé sur un détonateur.
Est-ce accidentel, fortuit, prémédité?
Je ne sais pas; en revanche, ça me trouble, me fait mal. Je me sens comme la proie au milieu de carnassiers. 
Je suis en bonne santé, ma tête va bien, je suis fragilisée émotionnellement depuis l’Inde et mon retour en France, mais je garde mon sang froid.
Je vais donc prendre congé de cet environnement hostile en gardant une grande distance. Je ne me sens pas capable de remonter le temps sur 70 ans et de le re-tricoter à la guise de mes frères et soeur. Si j’ai un peu d’avenir, je vais plutôt regarder de l’avant. Mais il n’est pas question pour moi de bâtir avec eux l’avenir sur des braises.




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