vendredi 8 décembre 2017

2017. 12 . Galle et Colombo

28 Nov. Galle: encore la tête 
comme un ballon....mais l’auberge me convient parfaitement! A l’écart des grands courants, sans être loin du Fort; propre , tranquille. Ouf et pas de bêtes! Je trouve là des “volontaires”, des personnes qui travaillent pour être nourries et logées durant une période définie. C’étaient des rencontres intéressantes et pourquoi ne pas essayer? C’est du voyage différent et ces personnes ces trouvaient satisfaites.
Le Fort de Galle a du charme, maisons coloniales des Hollandais parfois reprofilées par les  Brits. Ce qui l’est moins c’est la disparité de la qualité des rénovations, la répétition des mêmes échoppes, des mêmes produits...des mêmes gens un peu racoleurs. Pour des produits sans trop d’originalité à mon goût. De plus, sous la pluie battante, ce n’était pas pour améliorer l’opinion. En 4 heures j’avais fait le tour des remparts et rues intra muros, j’avais eu le temps de prendre plusieurs saucées et de “sécher”.
J’avais, la veille, déambulé dans la ville “neuve”, marchés divers, gare et plus. Ce n’est pas très grand, le “Fort” comporte les - must see- donc le tour est vite fait , en dehors, personnellement, je goûte peu.
En plus le temps est vraiment à la tempête avec vents violents, trombes d’eau,arbres arrachés, usines électriques touchées, sans electricité durant plus de 24h...
J’ai acheté mon billet pour les Philippines, paiement difficile avec rupture de courant mais nous y sommes arrivés! En plus, mon problème d’oeil semble amplifier. Il faut que je consulte à Colombo. Les pieds, mouillés dans les chaussures mouillées, commencent à “pourrir”, une odeur horrible. Rien ne sèche.

30.11.17  J’ai choisi le train pour Colombo. Mais avec les tempêtes, arbres arrachés et autres, 2 trains ont été supprimés, les autres sont bondés. Grande improvisation!  Je suis en 1ere, 22 places, juste derrière la loco au diesel. Après les retards, annulations et autres il fait nuit lorsque j’arrive à Colombo. Pour la 1ere fois, je vais loger dans un YWCA ( jeunes femmes catho....) supposé être super. Le bâtiment est super, une maison coloniale avec un joli mobilier. Les chambres, sans bêtes, sont monacales et l’hôtesse revêche. Comme je dois aller à l’hôpital le lendemain, je profite des lieux, bien placés aussi. Je verrai si je reste ou je change après la visite à l’hôpital.
Je passe un bonne nuit et le lendemain je me rends dans l’hôpital que m’a recommandé l’optométriste rencontré dans le train. C’est jour de fête islamique au Sri Lanka....je trouve une secrétaire qui est là pour prendre les RV....et j’en ai un pour le 2 dec.à 9h. Toujours sous des pluies fortes! Trempée comme je suis, un peu plus ou moins, ça ne change pas la situation. Toujours en marchant, je décide de visiter et de chercher un bouquin sur les Philippines....je fais ce jour là 18 km en ville! Je dois dire sans grand intérêt et infructueux pour les bouquins. Demain je visiterai le côté ouest. Je suis un peu dépitée, toujours seule, pas de visiteurs là oú je me trouve et locaux à peine aimables.
 2 Dec. l’ophtalmo diagnostique une kératite aigue sur l’oeil droit et un peu moindre à gauche. La prescription est pour quelques jours, je dois à nouveau consulter avant de partir.  Vraisemblablement due à la pollution terrible à Delhi. Toujours sous de fortes pluies, je visite et je finis par avoir des ampoules partout aux pieds, cette fois ils sont hydratés!!!!....et je change d’hôtel, idée lumineuse car je rencontre des gens sympas bien sûr, des étrangers et aussi les jeunes de l’hostel, locaux, astucieux et très aidants. Ca fait du bien. Hormis à Galle, j’ai peu eu l’occasion de rencontrer des voyageurs. Je me rattrape ici avec Corrie( Canada/Philippines), Elizabeth (England) et une Québécoise. Le logement étant en chambre d’hôtes ou hotel et hors saison, souvent je me retrouvais seule.
Le ciel semble vouloir rester serein et après avoir laissé mes pieds au sec et à l’air une journée entière les ampoules me laissent tranquille.
La visite des marais au nord de Colombo s’est aussi révélée décevante, un martin pêcheur, un varang, un cormoran/ serpent, ça a été peu, mais en bateau, dans la mangrove, 1 heure durant et avec le soleil, c’était agréable.
5 dec. Negombo: je suis de retour à mon point de départ, il fait beau, je n’ai rien à faire et je n’ai pas de wifi. Je suis dans un hôtel, propre, tranquille, près de l’océan indien: 3 jours pour organiser le RV chez un ophtalmo., envoyer un colis, donner à laver tout ce que j’ai utilisé, soigner mains et pieds, aller faire un peu de bronzette et lire un polar ou deux.
 sur la plage. Ce sera mon ambition ultime au Sri Lanka.
N’ayant trouvé aucun guide au sujet des Philippines, sans wifi, je ne peux pas anticiper.

Au total, je ne peux pas dire que j’ai été séduite. Pour partie car je suis encore empreinte de mon aventure en Inde; les gens sont assez similaires surtout dans les sites touristiques. Pour partie aussi, parce que plus de la moitié des hébergements, sur un même créneau de prix sont de peu d’interêt, et la nourriture avec. Certes, j’ai eu de très bonnes surprises et je suis restée plus longtemps sur place dans ces cas là mais pas plus de 2/3  nuits, le temps de me faire un petit repos. Les plages ne m’ont pas impressionnée non plus. Seule la zone du thé m’a séduite.

2017.11 S.Lanka Côte est


 Je rappelle pour ceux qui lisent le blog et correspondent avec moi par mail, que mon adresse mail est: 
  • 11atol01@gmail.com  
  • -que j’ai perdu leur adresse mail lorsque mon portable a été volé. Je ne peux donc pas leur envoyer de message.

25 nov Badulla: je quitte cette charmante région fraîche avec ces lits douillets. Quel plaisir de se coucher avec une bonne couverture et de se regarder dormir le matin quand le jour se lève!!!
Toute la journée en bus, changement 4 fois, au total près de 190 km et 10 heures de transport, mais pas seule: avec une musique tonitruante! Au départ, les routes sont étroites: il faut sortir de la zone de thé, les virages se suivent et la conduite est un tantinet folle. Mon estomac est au bord des lèvres, ma poche est prête... mais non, tout se passe pour le mieux pendant toute cette traversée de plantations embrumées.
Puis il a plu depuis, sans cesse, jusqu’à Puttovil et Arugan Bay.
La plaine dans laquelle nous arrivons est une vaste rizière. Un vert comme irréel, fluo.

Dim 26 nov: Arugam Bay Ca me semble drôle de noter que nous sommes dimanche! Tous les jours sont pareils ici. A Delhi, il y avait un semblant de WE: le samedi avait, près des centres commerciaux, à Connaught en particulier, un air de frénésie, fièvre acheteuse dans l’air bouillant. Rempli de jeunes, certains argentés, les autres non. Seule une partie entrait dans les Starbuck, les autres regardaient depuis dehors. Pareil pour les restos. Dans les magasins, il y a toujours un portier. Il ouvre ou pas la porte.... Le dimanche, ces coins sont pratiquement déserts. Si on peut dire. 
Ici au Sri Lanka, il y a des églises chrétiennes en plus des temples divers. Je n’ai pas vu foule jusqu’à présent, ni cérémonie particulière.
En ce moment, il est 7h du mat. et j’entend au loin un prêtre quelconque qui chante au micro, ce n’est pas in muezzin, il interprète librement des mélodies, de gros canards passent sur les notes....Chacun fait de son mieux!
Et il pleut. Il a plu toute la nuit, tout est gluant d’humidité et de moustiques, à nouveau il fait 27/28* C.
La guesthouse est agréable, à 50 m de la mer. Pas étonnant que le tsunami de 2004 les ai touchés: ils ont les pieds dans l’eau. La plage, réputée excellente pour le surf, est très étroite et pentue.
Il n’y a pas grand chose à faire sous la pluie. Je préfère me mouiller que servir de proie aux moustiques. Et je rencontre les pêcheurs: des musulmans pour la plus part. Pas une seule femme sur la plage. Ici, partout est écrit:” no bikini on street”. La rue est réduite à la plus simple expression: un ruban le long du rivage, bâti tout du long ....des constructions de tout genre, de la cabane en planche métallique au “resort” à 3 étages, le 3 eme prévu par le propriétaire, pour des temps à venir. C’est très classique, économique (pas besoin de toiture et utilisé en terrace en attendant la suite) . Les tropiques!
La cuisinière est non seulement aimable, elle est excellente. La nourriture est bien meilleure qu’au 5 étoiles de Relais et Châteaux.
Je ne m’attarde pas ici car je n’ai pas grand chose à faire. Mousson oblige, mais j’ai bien aimé le coin, très calme puisque ce  n’est pas la bonne saison pour le surf.

27/28 Tangalla: toujours sur cette côte Est. Pour y arriver, je refais la moitié du chemin en arrière : 2 parcs nat. séparent Arugan et Tangalla! La musique à fond les ballons à nouveau et à Tangalla, halte minimale pour me reposer. Ce n’est pas trop ma tasse de thé. C’est sale, touristique, gavé d’”hôtels” de tous calibres. L’hôtel que j’ai pressenti se révèle sans accueil, personne. En revanche, placardés sur tous les murs, plusieurs fois sur le même mur, les interdits. Un paquet! Ne pas ceci et cela, ne pas autre chose et plus etc
Je suis partie et j’ai fini dans une homestay, dont l’enseigne, je l’ai vu après, “Nature Holiday” était pour le moins, pompeuse. Mais c’était dans un jardin bien tenu. La chambre était propre et silencieuse; les propriétaires aimables et un peu pompeux aussi. La nourriture offerte par la homestay, que j’ai acceptée, a été horrible. Compte tenu que nous sommes dans un village de pêcheurs, je comptais sur du poisson frais...j’ai eu un maquereau  noir et pour curry du ketchup sur la bête... le riz qui venait avec ainsi que la salade étaient dans les mêmes standards. Les cuisinières n’ont pas toutes les mêmes capacités....J’étais plus gênée qu’autre chose car je ne pouvais rien avaler et les tenanciers restaient autour de moi...

Le petit dej a été pareil après une bonne nuit. Je suis partie après avoir trouvé une adresse où aller à Galle, à 3h au sud

vendredi 24 novembre 2017

2017.18 novembre Hills country, Kandy.

 Kandy: Changement de décors: jusqu’alors, pas de foule, plutôt tranquille. Arrivée au milieu d’un bric à brac et des embouteillages indiens, guère plus propre aussi! Désappointement complet! Le site est assez agréable mais la ville est infernale, bruyante, poussiéreuse! Pour un voyageur comme moi, sans véhicule, le centre est ma meilleure option. Mais ici, pas de centre et la ville est un ensemble de hautes collines peuplées de maisons coloniales ( brits et hollandais), les pentes sont raides. J’ai perdu la trace de mon hotel, j’ai fini mes errements ailleurs, haut dans une allée en cul de sac, et j’y suis restée! Il n’y a aucun magasin autour, que des hotels. ...
J’ai eu la mauvaise idée d’aller dans un Musée du thé! La visite se termine par une tasse de thé et commence par un charabia de 10mn pendant lesquelles il faut monter 4 étages, passer devant des machines dont je ne sais rien ni à quoi ça sert. En revanche la halte “achats”n’est pas contingentée.... bref cela ne contribue pas à ma faire apprécier les lieux. Les marchands sont assez agressifs et collants. Je dois réfléchir à la suite de mes pérégrinations et j’ai besoin de tranquillité. Je pense que demain je change d’hôtel et je passe une journée à ne rien faire sinon organiser la suite.

19 nov. au lieu de cela, la nuit ayant été très mauvaise en compagnie de punaises de lit, dans un hôtel standard, j’ai évacué les lieux de bonne heure et j’ai marché jusqu’à la gare de bus bien contrariée. Il faisait bon le long du réservoir central de Kandy et il n’y avait pas de circulation. Sinon, c’est un cauchemar!!! C’est le centre, là où se trouvent les points historiques ou touristiques et de convergence pour TOUT LE MONDE, mais il n’y a pas un commerce. Une fois que l’on est là. on est en quelque sorte prisonnier!
Je vais me diriger vers la zone de plantations de the, «  Hill country » où je devrais être plus à mon aise. En revanche, il y a 3 ruptures de charge et les routes sont étroites et très sinueuses. Arrivée à Hatton et Dalhousie 4 h plus tard.... L’endroit est magnifique! Comme le sont les zones cafetières! Ici, le café a été planté, mais les plantes n’ont pas résisté à l’humidité et ça a mal tourné. Le théier a réussi parfaitement depuis 1876....encore une fois, bien que séduisant à l’oeil, on est loin du soin des plantations japonaises. C’est comme ça; les rizières aussi.
Je suis là pour grimper à un autre temple en haut du mont Adam. Mais il pleut et il  y a du tonnerre. Je ne pense pas donner suite á mon projet. L’hotel où je m’arrête me semble bien, et première des choses, je vais dormir. Je verrai ensuite.
Il pleut des cordes lorsque je me réveille et il n’y a pas de punaises! Quel soulagement! Néanmoins je vais faire un tour pour voir un peu... la topographie est très significative: des canyons plantés de thé dans toutes les directions, à flanc. Bonjour la cueillette! Des escaliers de toute part. En dépit de ce travail dur, c’est très agréable à l’oeil. Décidément, la main qui fait ces paysages est laborieuse et artiste tout à la fois. A cela s’ajoutent la brume d’évaporation après la pluie, celle qui arrive au petit matin sans pluie, les rayons de soleil qui caressent le tout et on a des couleurs changeantes, du vert acide au noir velouté. C’est magique. Je reste le lendemain à lire, tranquille, à voir ceux qui sont montés au Temple et ceux qui vont y aller. Ca fait du transit et ce n’est rien semble-t-il par comparaison à la saison de pèlerinages. J’organise une nuit dans une plantation « héritage », pas très loin pour demain soir.

21 nov Castleraegh: maison de planteur ou de manager de plantation revue et corrigée pour en faire un « Relais et châteaux ».
C’est charmant et moelleux. L’environnement compte pour beaucoup: un océan de verdure , des jardins de thé à perte de vue, domestiqué depuis près de 140 ans! J’avais la sensation de me trouver dans nos vignobles! Tout autour de belles ballades dont je ne me suis pas privée. 
La cuisine m’a paru en dessous de mes attentes: certes il y avait toute cette mise en scene mais les saveurs de cuisine européenne, au menu du premier jour ainsi que la mayo répandue sur toute l’assiette.... m’ont laissée en retrait, le thon blanc était congelé et avait une couleur beige peu attractive. J’ai modifié mon repas du soir et demandé des crevettes au lieu de poisson...
Globalement, ce petit confort, dans ce cadre m’a fait du bien même si je n’ai dormi que 4 h.
Je vais traverser le lac de retenue en barque et continuer à pieds vers la gare routière à 6 km pour rejoindre Nuwara Eliya , toujours dans cette région dite des “Hills Country.”
C’est gavé de touristes et j’ai un peu de mal à me loger. Mais finalement, l’hôtel que j’ai pressenti me trouve une place bien dans leur second hotel. Je vais faire un tour en ville pompeusement appellée “petite Angleterre”, oú il semble qu’il y a plus de touristes que de résidents..  Les seuls avantages que je trouve, c’est la baisse des températures, ces champs de thé tout autour.

Je ne reste qu’une nuit et je vais aller dans un nouveau PN: Horton Plains. Site protégé superbe à 1h de là. Départ à 5 h du mat; sur place à 6:30 et là, on peut faire des randos sans quitter les sentiers. De la “savanne” d’altitude, hautes herbes de zone humide sur un socle rocheux. Dès que le terrain est drainé, on a des forêts. L’alternance et superbe, paysages variés qui se terminent par une falaise de + de 800m d’aplomb. Vertigineux! Appelé joliment: World’s end!!! C’est l’attraction principale du parc qui se découvre en un parcours de 10 km.
Lorsque j’ai terminé, je demande à mon chauffeur de me déposer à la gare de Pattipola et j’attrape le train à la volée, sans préméditation. Un spectacle ce trajn. Bien sûr construit par les Brits , on roule sans fenêtre bien qu’il fasse bien frais à 2000 m d’altitude. Mais les paysages sont saisissants: quelques lambeaux de jungle et des océans de thé. On n’avance pas vite, personne n’est pressé et on peut admirer les paysages.

23 nov.  Haputale: Toujours dans ce territoire de Hills Country autour de 1500 m d’alt., la journée est belle et le train a été un joli limaçon ! L’hôtel me donne une chambre avec une vue super, le patron est sympa. Toujours peu de femmes devant la scène à l’exception des travaux de piquage du thé.
Il fait seulement 19*C. Ce n’est pas mal mais c’est si humide! Le lendemain, un vent puissant a duré toute la journée, on ressen-
tait comme 15 voire moins.
Les paysages sont toujours aussi séduisants; j’ai visité ce qui a été l’usine Lipton avec explication du process. 
Lors de l’Indépendance, les biens des Brits ont été remis au gouvernement locaux. Actuellement, ce sont des propriétés privées et elles ont conservé les noms britanniques.
Le thé de cette fabrique est emballé en sacs de 50kg et vendu  à la bourse à Colombo. Plus de la moitié est achetée par Lipton and Co. Il semble qu’il en va de même pour les autres producteurs ( process et acheminement)

J’ai bien aimé ce secteur, pour ses paysages et aussi pour les températures. Du soulagement après ou avant mes pérégrinations autour de l’île.

2017 Nov. Villes anciennes

12/13  nov. Polonnaruwa. Super, des éléphants se baladent, tranquilles, en groupe, seuls, comme ça leur chante. Les Parcs Naturels sont là et on comprend là comment l’espace vital de ces animaux est extensif par nécessité! Ils sont confrontés aux routes, clôtures de cultures, de jardins et autres...chacun convaincu de son bon droit! Il ne semble pas qu’il y ait beaucoup de restriction d’usage du sol..??
A part cet aspect que je trouve troublant, en faveur des éléphants, le territoire est aussi très riche en histoire depuis 2500 ans environ. Le bouddhisme est très présent et les rois successifs pour la plus part favorables au bouddhisme ou le contraire: les bouddhistes étendant leur pouvoir sur les politiques les vestiges de cette dualité sont omniprésents dans la région et les aspects varient selon les périodes. A Polonnaruwa, le site se parcourt en un journée. J’étais à vélo et sous le soleil. Quel plaisir et quelle chaleur!!
Des stuppas aux formes arrondies gigantesques et très harmonieuses, des sculptures du bouddha. L’ensemble réalisé entre le 9* et 13*s avec des périodes d’age d’or et déclin bien sûr.  
Les ensembles consacrés à bouddha occupent plus de place que le palais royal...
J’étais logée dans une guesthouse où sont arrivés 3 espagnols qui couraient pour faire le tour du Sri Lanka en 14 jours. Les 3 se retrouvent parfois sur une courte période étant chacun hors d’Espagne: Koweit, Norvège, Angleterre. Amusants et sympas.
Je les ai laissés pour Sigiriya qu’eux allaient visiter en un après midi. 

14/15 nov. Sigiriya Je suis bien dans le centre culturel ancien de Sri Lanka. Ici , c’est une autre approche du phénoménal! Sigiriya est un petit village dans la jungle. Des singes et des éléphants vont et viennent, pas tous pour les touristes. Il y en a des libres.
Ici, je suis dans une guesthouse charmante avec le couvert. Recommandée par mon amie Annie dont la maison a brûlé près de Cadillac il y a 3 ans! Super.
Je prends le temps, à pieds ou à vélo. Les distances sont faibles, à 25 km de Polonnaruwa et à 24 km de Dambulla, prochaine destination.
La découverte ici consiste en des temples datant d’avant JC situés sur des promontoires rocheux, comme des nids d’aigles!  Il faut grimper! Des escaliers, les uns créés au  XXeme s., car le site a été re-découvert au XX! Le roi et sa cour et les moines bouddhistes escaladaient grace en partie à des pas sculptés dans le rocher ou à des nacelles ou des cordes!!!! C’est difficile de grimper des escaliers mais plus accessible que la corde lisse ou à noeuds dans le vide....
Le second site, 2 siècles avant JC, bouddhiste exclusivement, avait des escaliers
plus rustiques, marches hautes, inégales et à la fin, absentes: escalade des rochers. Mais j’y suis arrivée et ça me sert d’entraînement piur le Pic Adam dans quelques jours...

  1. Nov.  Dambulla: Rock Caves.
Après les marches, les grottes de bouddhas... un paquet! Mais réellement belles. Des cavités importantes aménagées en sanctuaires. Moins hautes que celles de Lourdes et bcp plus belles. Entièrement tapissées de fresques en très bon état; directement peintrs sur la voute- rocher. Probablement même obligation morale de maintenir les lieux “saints’ en bon état qu’en Chine, sauf guerres ou oubli des lieux...dans tous les cas, ces fresques sont recluses mais non fermées. Une galerie maçonnée les accompagne comme dans un cloître. C’est un lieu de culte fréquenté et actif. En plus de ces belles fresques, des statues dorées et harmonieuses, non pas agglutinées. Et un environnement extérieur superbe qui incite à la sérénité. 
Ces 3 derniers jours ont été sportifs et interessants par la façon de leur aménagement. Le bémol, la fatigue que j’accumule: je ne dors pas bien, des cauchemars qui me réveillent la nuit. La fatigue engendre une mauvaise digestion etc. Plus les yeux qui brûlent pour une raison que j’ignore comme à Delhi. Plus mal au pied droit comme au chemin de St Jacques; ce n’est pas le syndrome de Horton mais ça ne me dit pas pour autant ce que c’est. 
Il fait beau ces jours prochains et je vais modifier mon emploi du temps et revenir à Anuradhapura et visiter les sites anciens de cette ville.

17 nov. Anuradhapura : même hotel French Garden. Et je loue une bicy pour me promener dans l’immense complexe. Je sélectionne les places que je souhaite voir, ainsi je ne divaguerai pas. Il fait chaud de bonne heure même en partant à 8 h! Il y a 1 ticket, valable pour tout le site en une seule journée! Autant vaut sélectionner!!! Mais l’ensemble du site est large, très large. Sans cesse des contrôles... et des conseils dont je me demande sur quels critères ils sont délivrés.

J’attendais quelque chose de plus magique. Il est vrai que les derniers sites visités ont été à la fois sollicitants et hors normes, au moins par rapport à mon expérience. À 14h j’avais fini, j’avais fait des tours hors plan et contente de rentrer à l’ombre!

mardi 14 novembre 2017

Perte de texte

Je m’aperçois que j’ai perdu du texte. Erreur de manip de ma part . Il manque Penjab jusqu’à mon retour à Delhi!
Je ne vais pas le re-écrire. Je peux dire que les paysages étaient fantastiques! Les photos aussi! Le retour en bus sur Manali a été épique et sensationnel au sens propre!
Le Penjab a été une découverte des Sikhs et de leur culture, leur éthique. Très intérêssant ! 

2017.10.29 Sri Lanka



29/10 arrivée à la nuit tombée à Negombo et contente d’arriver et de dormir là car je craignais la ressemblance entre Inde et Sri Lanka....et notamment Delhi/Colombo .
Crainte inutile mais qui a duré quelque temps néanmoins.

J’étais dans un hôtel aéré, récent et déco en quelque sorte. Et j’ai eu une journée sans pluie ce qui m’a permis de marcher et explorer tranquillement les lieux. Pas très riche mais tranquille et des locaux réellement amicaux, normaux, n’espérant rien en retour d’un sourire de ma part. Très différent de mon expérience en Inde.
On sent un mouvement de modernisation un peu partout sauf peut être dans la campagne où les pratiques restent archaïques et les constructions très simples, dans le nord notamment.
Je ne suis pas allée à la plage, le sable était grossier et je n’étais pas en confiance pour la propreté. Cela ne faisait pas partie de mon programme et la chaleur telle que seule l’idée de m’assoir au soleil me tournait l’estomac et la tête! J’ai essayé d’aller au resto, pour le poisson. Pas de chance, loin d’être délicieux! Je suis revenue à un menu fruits , qui abondent ici et sont délicieux. Je me détox des lentilles, haricots, pois chiches indiens bons mais épais et quotidiens.
Je me suis occupée de l’extension de visa à Colombo et en 2:30 dans les bureaux l’affaire a été emballée, net et sans embrouille. Très bien organisé et locaux modernes et climatisés.

1 novembre 2017: cap sur Willpatu Parc Nat.. en bus local. Ca s’est très bien passé, facile, direct, pas cher en plus. Il m’a déposée à 3km de l’hotel en plein midi!!! Retour sur mes pas en plein soleil mais en m’arrêtant pour goûter des noix de coco ou des ananas etc. Pas pressée, pas chargée. 
J’ai atteint l’hotel, seule cliente et le gars m’a organisé le safari pour le lendemain 5h du mat.
Je suis allée faire un tour autour, plein de macaques plutôt coquins, attention à ce que l’on porte ou à nos mouvements, ils sont rapides...!!
Sans wifi, je me couche à 20h , la nuit est tombée depuis 18h, mais je dors, cette chaleur m’épuise.

Lever de bonne heure et départ en jeep avec mes affaires. Je ne reviens pas là.
J’ai la jeep et un guide pour moi seule! Il fait presque froid sur la « jeep », c’est un Toyota pick-up aménagé local: il y a 6 sièges surélevés,  en gradins et couverts. Le parc est notoire pour les léopards. Mais on ne gagne pas à tous les coups! Et j’en ai vu deux! + d’autres animaux plus familiers comme des sangliers énormes, des daims, des chevreuils, mangoustes,beaucoup de reptiles, sauriens, tortues et volatiles divers et variés. Là aussi, très fatiguée ensuite. 
Jai continué ma route vers le nord en bus et me suis retrouvée dans le berceau du bouddhisme du Sri Lanka: Anuradhapura. Il faut prendre son souffle!
Changement de décors, d’ambiance. La ville est sise près du champ archéologique, pas aussi grand  qu’Ayuthaya ou Bagan mais tout aussi fameux. 
Pour ce premier contact, je ne me suis pas sentie d’attaque pour jouer les touristes: la pluie, la chaleur. En revanche, l’hotel était super.  Plus une somme sur le Sri Lanka! Bien sûr très documentée. Le lendemain, j’ai lu un peu quelques bases physiques et sociales. Ouvrage de 2006 et parfois les données datent de 1946!!!
Les hotels, c’est au petit bonheur la chance: celui ci est coquet, propre, et comfortable et moins cher que près du Parc Nat.!
J’ai opté pour aller à pieds, au temple le plus proche, un arbre qui aurait plus de 2000 ans! A ma grande surprise le site est sacré, tenue de rigueur, pantalons et manches longues, blancs de préférence. J’avais marché jusque là, je n’étais pas prête à repartir sans être entrée...Un groupe de pèlerins est arrivé, ce sont les dames qui m’ont prévenues et qui m’ont tirée d’affaire avec deux grands foulards , utilisés l’un en jupe longue et l’autre sur les épaules. Elles avaient des plateaux d’offrandes sous forme de boutons de lotus blanc et rose. C’était superbe. J’ai donc pu entrer et sortir avec elles!!!

Après  cette ville, début de la zone nord, berceau, au Sri Lanka , des Tamouls. Installés là depuis plus de 2000 ans!!! Ce n’est pas neutre. 
Il y a une autre population Tamoul, arrivée plus récemment avec les anglais, pour travailler dans les plantations de thé; ceux là habitent plus au sud, autour des plantations ; ils sont plus généralement pauvres et moins instruits ( “ esclaves” des anglais jusqu’en 1948)
Depuis le retrait des Anglais, qui privilégiaient les Tamouls minoritaires au S.Lanka, parait il, des rivalités se sont dessinées, qui ont conduit à cette guerre de 25 ans. Les Tamouls sont réputés hindouistes, cultivés, fiers de leur culture, de ce point de vue assez proche des Indiens. Étant minoritaires, ça exacerbe les passions...?? Il semble assez clair que l’armée cingalaise a tout fait pour écraser au sens propre les leaders, la culture, la population. Les autres ne se sont pas laissés faire et la réciprocité a joué....
C’est aussi affaire d’hommes: les protagonistes de chaque côté sont morts ou ne sont plus au pouvoir.
Dans la province, beaucoup est à rebâtir, ou à ré-occuper, la population est très active. Bcp de bâtiments publics sont restaurés depuis 2002, dont la Bibliothèque, icône de la culture Tamoul ici..., mais aussi temples, voie ferrée, écoles, partout, avec des financements d’Etat. Ça paraît aller dans le bon sens! Les gens sont dans le mouvement: écoles, hôpitaux, cliniques, pharmacies, grosses supérettes, cliniques dentaires etc... C’est moins propre que ce que j’ai vu jusque là, peut être le hasard?

Presqu’île de Mannar: pour y arriver, je traverse un genre se savane, mais verte. Cette année la mousson a commencé très tôt et les pluies sont abondantes. En dehors des hauts cocotiers, c’est peu riche...la pêche traditionnelle reste active. Mais il y a du chômage et ce qui va avec. Quant
aux perles fameuses de Ceylan célébrées par Ibn Batuta ou avant par Marco Polo, il ne reste rien. Du moins sur place. 
Mon hotelier était vraiment sympa; j’étais, comme souvent, la seule cliente. Il m’a donné une bonne chambre et des suggestions pour aller plus loin. Ce que j’ai fait volontiers. Mais l’espace est petit, pas grand chose à faire ou à vaquer. Certes des temples et des temples.  

5 nov. 2017 en route pour Jaffna, capitale du nord et du pays Tamoul. Transport public qui fonctionne parfait, les bus sont du genre des bus scolaires anglais. Route le long de la côte, c’est désertique et vert grâce à la pluie.
La ville est sur une péninsule avec  3  centres d’intérêt divers. Bien sûr, le dénominateur commun: les temples hindus. Les couleurs, les dorures. La plus part ont reçu un relooking récent ou sont en cours. Certains sont très fameux et font l’objet de pèlerinages importants. Et j’ai trouvé le plus important d’entre eux, très beau. 
J’ai trouvé des points communs dans tous ces systèmes religieux: les figures hindus ou bouddhiques ont les mêmes postures des mains, les yeux, les cheveux et les dorures; le lotus et la position de lotus entre autres. On trouve le paon comme animal sacré chez les Iraniens, le Kashmir, et les hindus. Les bougies partout: bouddhistes, hindus, chrétiens. Les vaches sacrées chez les hindus et les descriptions de l’ Ancien Testament avec le Veau d’or. Lavement des pieds avant d’entrer dans les temples hindu, sihk, musulman; encens....Tout ça se mêle.
Hors les temples, le fort de Jaffna et beaucoup d’autres sur l’île. Rénové et recherches archéologiques toujours en cours donnant aux constructions portugaises plus d’importance que supputé. Ils sont arrivés à la fin du XVI *s. et ont été évincés par les hollandais qui sont restés à peu près autant de temps avant de céder la place aux Brits à la toute fin du XVII*, eux mêmes restés 150 ans, comme en Inde...
Après tout ça, ou avec, les locaux, aimables, vifs. Le centre de Jaffna grouille comme en Inde et un peu partout des reconstructions en cours. Je suis dans une guesthouse dont les propriétaires sont sympas. Anciens profs dans un collège pas loin, ils se sont reconvertis dans l’hébergement d’élèves, enseignants ou touristes comme moi. Tout se visite à pieds et tous les axes convergent vers le fort en bord de mer. De là j’ai sauté dans un bus vers les îles, les ferries inter îles, re-bus ou tuk tuk
et ainsi de suite. Tout est très plat, et pauvre et vit à rythme lent ici. La ville est un autre monde. J’ai passé la journée ainsi, entre les averses et les bus ou autres. Les gens sont avenants et parlent facilement. C’est ça le plus sympa, sinon il n’y a pas grand chose pour s’esbaudir.
J’ai pratiquement couvert le 1/3 supérieur de l’île, sans courir. 3 nuits à Jaffna et demain je prends le train pour Vavuniya. 
8.11. 2017 Vavuniya: le train est bien lent. Bien que les nuits soient longues et que je dépasse allègrement les 8h de sommeil, je me suis endormie dans le train. Un peu monotone. Le tour de ville est rapidement fait. Je suis dans un hôtel “de luxe” en apparence. Tout est grand, la chambre aussi et c’est confortable.

Trincomalee, côte Est, toujours en pays Tamoul. Pas mal de musulmans et mosquées aussi.
J’ai trouvé la ville agréable et facile. Généralement plate et petites rues, petites maisons équipée de puits, comme dans les champs pour arroser..  les gens pompent et envoient l’eau sur le toit dans des citernes pour boire et autres usages. Il y a aussi l’eau courante, chère... Il y a des cimetières partout et des puits partout.... je ne sais pas s’il y a bcp de prélèvements sanitaires?
C’est propre majoritairement. Au milieu de ça, parfois surgissent des bâtiments comme l’hôtel ou je suis. Il occupe pratiquement toute la parcelle avec des fenêtres sur toutes les façades. Si le voisin fait pareil, je ne sais pas trop comment ça se passe. Ou plutôt, je sais, chambres bien et noires pour tout le monde, c’était à 90 % le cas à Hanoï, Delhi... une horreur!
Mais on n’en est pas là encore. Port qui a connu des heures de gloire depuis au moins 2000 ans.  Remanié souvent avec des hauts et des bas. 
Il en reste des forts, des temples.
J’ai trouvé très sympa et j’y ai passé du temps, marché pour atteindre les plages noyées sous la pluie, faire les « magasins », sans être bousculée entre 2 averses sévères. J’ai rencontré des hommes bavards et aimables. L’un est devenu mon tuk tuk taxi pendant 2 jours. Nous avons remonté la côte vers le nord sur 60 km en traversant des hameaux de pêcheurs, des champs de papaye, des rizières, palmeraies, des marais salants. La plupart sur des terres militaires, redistribuées? Je n’ai pas très bien compris la nature du contrat... dans tous les cas très pauvre, l’habitat des pêcheurs sont des cases de palmier, sur la plage par exemple. Contrairement à l’espace près de Trincomalee, le littoral a été très touché par le fameux tsunami de 2004. Les ponts ont été tous emportés et sont flambant neuf désormais. Il y a beaucoup de bases militaires tout le long de ce littoral. Lorsque la vue est libre, les paysages sont superbes. Le cordon de sable est très étroit par endroit et on voyait l’océan bleu - vert- gris magnifique et agité! Il n’y a aucun équipement touristique par là et peu de facilités et c’est très joli. Comme il y a pas mal de lagons d’eau douce, bcp d’oiseaux et des mangroves.
Celui qui veut du rustique peut louer une maisonette et se prélasser pour rien du tout pendant des mois !






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2017 à New Delhi

2017.10 Inde New Delhi
La 2ème partie de mon séjour en Inde s’est achevé en capilotade:
Je partais vers Agra, attente du bus réservé, lorsque j’ai été agressée et soulagée de mon sac contenant identité, c. de credit IPhone et IPad notamment. Pas de dommage physique, c’est déjà beaucoup.
Je suis restée à Delhi pour tout remettre en route. 27 jours depuis le vol jusqu’à l’achèvement de tout le process! Une gageure!
Les 15 premiers jours, attente normale. Passé ce délai , j’ai commencé â m’inquiéter passablement. Pas d’argent et pas d’identité, j’étais obligée de rester à l’hôtel qui m’avait précédemment hébergée, bien propre, selon les standards indiens, mais dans un quartier épouvantable! Et ils me faisaient « crédit »... situation extrêmement pénible normalement et qui finissait par susciter des inquiétudes chez les hôteliers...
Chaque jour après la première quinzaine venait avec une nouvelle contrariété...et un nouveau challenge.
Le 27 j’ai pu acheter un billet d’avion; le 29 j’ai atterri au Sri Lanka. Tout va bien.
J’ai un téléphone mais plus d’IPad. C’est moins facile pour proser...


jeudi 28 septembre 2017

2017.09.13 Inde Laddakh

13 septembre: Leh
La journée a commencé de bonne heure et sur des bases tronquées. Le village d'Alchi étant à 4 km de la route, je pensais devoir marcher pour la rejoindre. Bonne surprise: un bus part d'Alchi tous les matins à 8 h , à 100m de la porte de l'hotel. Sauf que après avoir recoupé les infos, le départ était à 7:30 même endroit. J'y étais et pas de bus.....pas plus à 7:30 qu'à 8:00 ni plus tard. J'ai traversé le village jusqu'à l'entrée, trouvé u e locale qui attendait aussi et je me suis jointe à elle. Undes ses copains est passé,en voiture, qui nous a amenées sur la grand route et jusqu'au premier village en direction de Leh. J'étais là aussi à un arrêt d'autobus. Ne voyant rien venir, j'ai posé des questions et un bus passe tous les jours entre 10:00 et 10:30. Donc j'ai attendu et à 10:00 j'ai vu un bus, qui s'est arrêté et dans lequel je suis montée pour m'appercevoir que c'était un bus militaire à moitié plein et le chauffeur m'a fait signe d'avancer et de m'assoir. J'ai obéi. Il m'a amenée à destination. 
Il se trouve que le bus était presque exclusivement rempli de Sikhs et nous nous nous sommes arrêtés dans LE Lourdes des Sikhs:  Charol Kara, le Waheguru! Arrêt, lavement des pieds, tout le monde se couvre la tête, on fait le tour de la salle sainte et on finit dans la salle des offrandes délivrées par les Sikhs à chaque personne présente: ça peut être un repas, ça peut être un petit dej., une tasse de thé. Les Sikhs sont réputés pour leur générosité et leur cohésion. Ils ont une fête spécifique, "brother's hood" pour leur rappeler le besoin de cette cohésion entre Sikhs. Ils ont parfois été la cible du gouvernement sous Indira Gandhi par exemple.
Arrivée à Leh: c'est une ville importante; 70% des maisons sont des guesthouses et magasins. Sinon ce sont des agences de voyage. Probablement 80% de çes agences attendent le client. Seuls les conducteurs de taxis, individuels ou partagés, les conducteurs de bus privés ou du gouvernement sont organisés en genre de corporation avec un bureau pour chaque. Le reste, c'est du grand n'importe quoi. Et il y a environ 1 ou 2%  des agences qui sont des pros, travaillent, organisent et dans quelconque secteur. Le problème c'est où et comment les découvrir. Ceci dit, il vaut mieux créer un groupe de personnes intéressées par la même chose et traiter directement avec les taxis. Au premier abord c'est plutôt déprimant et inefficace. 
Il y a même à Leh, 2 rues piétonnes. Peut être les 2 seules en Inde, qui sait? Tout est commerce. J'ai rencontré un anglaise dont la spécialité est la rénovation et conservation des piéces d'art, qui à ce titre est en Inde, autour de Leh, pour la troisième fois et travaille sur des projets de conservation de peintures murales, elle termine ses études cette année et elle me disait que de 3 ans en 3 ans, la ville double en superficie. Nous étions dans la même guesthouse qui était une ferme il y a 3 ans. La propriétaire me confirmait que le jardin avait rétréci de plus de la moitié pour construire plus grand. Son mari est un scientifique, spécialisé dans l'astronomie et travaille dans le seul observatoire du Laddakh et partage son temps avec le laboratoire de Bombay. Ils sont aisés et éduqués. Je suis restée chez eux chaque fois que je revenais d'une excursion seule ou en groupe. Jardin fleuri, terrasse, eau chaude pour soupe, douche, lessive et des personnes aimables et sans folklore faux.

Tout autour, des vallées, des rivières, des cols en hautes altitudes et tout s'est bien passé grâce à une préparation méthodique qui a porté ses fruits. J'ai tout supporté sans être malade mais en étant fatiguée quand même. Je pensais avoir beaucoup plus froid. Tout les cols ferment vers la fin du mois de septembre et les touristes se font plus rares car le seul accès reste l'avion. Je prends demain le bus du gouvernement.... vers Manali, lieux fréquentés par nos chers Beatles et par les addicts à la "chara" autrement dit la marijuana. Je n'en fais pas encore partie et je doute fort faire partie un jour. Il y a environ 14 h de bus pour la première étape de 360 km, il me restera 110km pour atteindre Manali en ...4 h peut être. Au total, 4 cols à plus de 5000m. Cette année, j'aurai battu mes records d'altitude, sans problème, car mes scores étaient très bas!

2017.08.29 Inde Kashmir

29.08.2017 arrivée à New Delhi. J'ai réservé un hôtel classique, 3 stars et non pas hostel genre backpacker. Je ne sais pas trop ce que je vais trouver. Les notes sont excellentes mais je ne connais pas les paramètres constituants... parfois on tombe de haut!
L'avion avait une heure de retard au décollage et la même heure à l'arrivée, p,us le e-visa à l'immigration, plus les bagages, environ 2:30 h entre l'heure prévue et la sortie de l'aéroport. J'ai été mise en garde par l'hôtel au sujet du pick up à l'aéroport : la plus extrême prudence avec plusieurs codes secrets avant de monter dans LE taxi...ce qui fait monter la tension et la méfiance, pas trop bon pour le démarrage.
Tout se passe très bien, je suis dans une voiture standard et nous traversons tout New Delhi, la ville coloniale où abondent parc et jardins, musées, belles maisons, et tout ce qu'il y a de notable. Puis nous arrivons dans le Old Delhi, gare et tout ce qui n'est pas ci-dessus désigné. La musique n'est plus la même! Non seulement ça, mais un peu étrangement, c'est là que se concentrent, à part à l'aéroport, les hôtels. Je suis dans un 3 étoiles, l'accès à travers des venelles horribles m'a fait peur et finalement, hors l'accès, l'hôtel est très propre, silencieux et j'ai une fenêtre... Un peu comme en arrivant à Hanoï: tout est beau sauf les chambres noires ou qui donnent sur la cage d'escalier, bruyante, noire....
Le temps de m'accoutumer aux lieux, odeurs ( puanteurs) de la rue, documenter l'ambassade pour un nouveau passeport que j'aurai fin septembre et me voilà libre pour visiter. La ville s'étale à l'infini, 30 millions d'habitants....la température est de 30°C, plus l'humidité ambiante, plus les rickshaw, tuk-tuk pressants pour que l'on utilise leurs services, plus regarder où on met les pieds et on est  dedans! On peut marcher sur des km et voir un musée humain tout le long: quartier des rails d'aluminium, celui des tuyaux, celui des films plastique, tout. Mais pour acheter un pantalon de coton léger et une écharpe longue, il faut aller au bazaar; le bazaar, c'est Marrakech, seulement y rentrer me donne l'envie de sortir immanquablement car les vendeurs sont comme les mouches.....
Je ne suis pas fana de shopping, il s'en faut et en3 jours à Delhi, je ne suis pas arrivée à acheter ce dont j'avais besoin: le châle et le pantalon! Ensuite, la pluie s'est alliée aux vendeurs en ce sens que pour éviter d'être éclaboussée de m.....  manoeuvre impossible, à un moment ou l'autre, soit on dérape sur un pied soit un rickshaw passe avec son chargement et nous gicle le liquide sur les jambes si on a de la chance, soit au visage si on a le mauvais oeil dessus....Reste à retourner à l'hôtel pour se laver et ne plus sortir. Après la pluie, reste la m....boueuse! Même combat!
Avant l'épisode de pluie j'ai eu 1.5 jours de secs! Heureusement, j'ai pu marcher et j'ai découvert la ville anglaise, parcs, fleurs, larges avenues, emplacements célèbres ( là où Gandhi a été assassiné, incinéré; la où vivait Indira Gandhi, son père, où elle a été assassinée etc....On parcourt ainsi de longues distances. Puis j'ai arpenté le Vieux Delhi, fin du Moyen âge, avec détermination...c'était sinon facile du moins très intéressant. J'ai trouvé bcp de liens avec l'Iran et avec l'Orient Islamique dans une grande finesse et harmonie de formes, élégance. Les forts des 15 et 16°s. sont toujours debout et donnent une idée de la splendeur que c'était! Ils sont en grès rouge, mêlé à la verdure, c'est très agréable. Les accès sont inévitablement au travers de la confusion, la saleté et les odeurs puissantes d'urine...à vomir.
Que faire? Je suis comme ça, je ne sais pas éviter, passer au dessus. Je suis dedans.
C'est dans ces conditions que j'ai été attrapée par la pluie  torrentielle... abritée sous le pont de la voie ferrée, je n'étais pas la seule: rickshaws, tuk-tuk, voitures, piétons, motos, chiens, vaches, tout ce petit mo nde était abrité là dans un grand concert de klaxons car c'était aussi une voie "rapide" de circulation automobile. Tout le monde s'en fichait à l'exception des ...conducteurs.
C'es là que j'ai pris le premier bain de pieds car, sans exutoire, le niveau de l'eau montait dans notre "abri". L'horreur.
Arrivée à l'hôtel, j'ai mis pieds et chaussures à tremper pendant une demi heure et j'ai fini avec un spray d'eau oxygénée.....je ne savais pas quoi faire pour me sentir propre....et je ne suis pas ressortie de l'hôtel. 
Manger n'a pas été mince affaire non plus: le temps de connaître les noms de base des plats, les différents thés; un dîner par jour et seule n'offre pas une large palette rapidement. Je n'ai pas trouvé bcp de voyageurs dans les parages et si oui, ils mangeaient dans la rue...les pieds dans....
Il me faut un peu plus de temps pour être à l'aise!
Ma candidature pour les cours de méditation ne peut pas être retenue, à la date dite, c'est plein. Heureusement que je suis prévenue rapidement car je vais aller tout de suite au Laddak avant la neige et le froid. Je pars pour Srinagar d'abord avec un stop à 1500 m d'alt. 2 à 3 nuits et ainsi de suite à peu près tous les 1000 m d'élévation jusqu'à 4000m.

2 septembre:  Vol vers Srinagar, capitale de l'état Jammu/Kashmir. Contigu au Pakistan et au Tibet. Réputé être l'un des derniers bastions originel des Tibétains hors du Tibet actuel dans sa partie du Zanskar et Laddak
L'état est composé de musulmans (sunnites, chiites, Ismailis) et hindous. Parfois sous tension ethnique ou politique.... Dans l'avion, ma voisine me dit qu'aujourd'hui est un jour très important pour les musulmans: chacun tue 1/2 ou 3 mouton ou chèvre pour régaler ses familiers et amis en souvenance d'Abraham prêt à sacrifier son fils aux Dieux...
En effet, j'ai bien aperçu des têtes de bestioles ( comme en Bolivie pour le Carnaval....), des appareils digestifs complets flottants dans le Lac Dal, très instructif pour un cours de sciences nat. et pour suivre la décomposition des chairs en milieu aquatique etc.. et aussi des gondoles avec des hommes qui livraient leurs offrandes à la parentèle et aux amis: un morceau de viande crue, sur un plateau recouvert d'un tissu ou d'un chiffon, parfois dans un panier. La cérémonie est rapide, et c'est un échange de bons procédé car en retour, il part avec un morceau de viande.
Durant les 2 jours suivants, le cérémonial se poursuit jusqu'à épuisement des ressources ou des récipiendaires...
J'observais le tout depuis mon bateau, dont le propriétaire recevait et donnait. Le lendemain, je l'observais en ville en me promenant. Il y avait une importante présence militaire, partout. Mais je ne la trouvais pas invasive comme en Chine où il y avait de nombreux check points. Considérant les frottements entre Inde et Pakistan dans cette zone là, ça me paraissait acceptable. En revanche, la présence militaire est répandue jusqu'au Laddack où je me trouve aujourd'hui, à Alchi à 380 km de Srinagar... Il y a d'importantes bases militaires au moins tout le long de cette seule route de Srinagar à Leh; elle est en parfait état si je la compare à ce que j'ai connu au Tajikistan, où il y avait seulement des pistes en piteux état très souvent.
J'avais une demi pension prévue sur le bateau, pas besoin de sortir pour déjeuner ou pour dîner et la cuisine était acceptable bien que répétitive avec des nuances dans le curry lequel était toujours gras. En revanche, pas besoin de se casser la tête pour chercher...
J'ai rencontré là 2 Canadiens charmants, David et Loic, musicien pianiste professionnel et informaticien. Ils avaient acheté des packages depuis Montréal, tout organisé sans savoir précisément ce qu'ils faisaient mais bien bouclé. Par exemple, ils allaient à ma prochaine étape, sans le savoir et bien que je sois dûment invitée à les joindre, le manager du bateau s'y opposait formellement. Bien sûr les tours comprennent les arrêts dans des boutiques sélectionnées où il est difficile de refuser d'acheter; tant et si bien qu'ils ont annulé leur 3 eme jour de tour. Cependant, c'était sympa de se retrouver le soir et au petit déjeuner autour d'un repas. Puis chacun partait à ses occupations. Cela m'a permis de visiter la ville de Srinagar. Elle a dû connaître des beaux jours. Il y a toujours de beaux restes ou des restes de quelque chose de beau et harmonieux. C'était très plaisant.

Sonamarg était mon étape suivante afin de monter tranquillement en altitude. C'est tombé être le jour de grève des transports publics: le gouvernement indien veut retirer au syndicat des conducteurs de bus le parking dont ils jouissent. Ils ne sont pas d'accord. Arrivée à cet endroit, parmi tant d'autres, après avoir essayé de comprendre comment ça fonctionne, j'ai été un peu refroidie par les circonstances. En effet, je ne savais rien de la grève. J'ai trouvé un jeune qui m'a amenée vers une jeep qui allait à Sonamarg. Quelle chance! Il n'a rien accepté de ma part. Et je suis arrivée à Sonamarg sans encombres ainsi qu'au glacier. La spécificité du contact avec un Indien est qu'il veut tout arranger pour vous. Ainsi vous connaissez l'addition sans connaitre le contenu. Nous appelons cela "un chat dans un sac". C'est très difficile de sortir de ces griffes et ils se sentent offensés si l'on essaie de se soustraire. Mais si on négocie seul, ça peut être pire. Mais je préfère la seconde option.
C'est ainsi que je me suis retrouvée un peu embarrassée à Srinagar pour partir à Sonamarg et en arrivant à Sonamarg: je demandais la direction pour aller à l'endroit que j'avais sélectionné. Bien sûr, selon la personne interrogée, il était fermé et hors de la ville; je connaissais ce dernier point et finalement j'ai privilégié un départ plus  facile le jour suivant et je suis restée dans cet hôtel en question, au centre. Seule cliente. Un problème pour avoir de l'eau chaude pour du thé: selon le prix , on peut prétendre à une bouilloire..ce n'était pas le cas...et la livraison du courant laissait à désirer en plus....
J'ai expérimenté que si je demande de l'eau chaude pour du thé, j'ai l'eau du robinet bouillie et qui a un goût amer; le thé est donc bizarre... je préfère avoir une bouilloire, j'achète l'eau et je la chauffe ou la fais bouillir. Petits désagréments qui m'obligent parfois à boire du thé au lait très parfumé á la cardamome et surtout très sucré. Quant au café, il vaut mieux l'oublier. C'est un Nescafé atroce.
J'ai fait de belles ballades vers le glacier et ses doigts suspendus au dessus de Sonamarg. Les locaux étaient vraiment pressants pour que je monte sur un de leurs chevaux que je jugeais en piètre état et je n'aurais pas aimé monter l'un d'entre eux.

Kargil  Je n'ai eu aucun problème pour trouver un "lift" vers Kargil. Taxi partagé qui arrivait de Srinagar et incomplet. Ravi de me prendre en charge. Certes il y a des bus, mais les personnes de l'hôtel n'étaient pas très coopérantes pour me donner les informations. Tout ce qui est "Centre d'info. touristiques" est une agence de voyage. A ce titre, les infos ne sont délivrées que dans le cas d'un achat, et encore, c'est le chat dans le sac à nouveau. En conclusion,quand on a compris, on essaie  de faire au mieux sachant que cette route est la colonne vertébrale nord de l'état J&K ( Jammu et Kashmir) le Kasmir comprenant plusieurs régions dont le Kashmir, le Laddak et d'autres. C'est le LIEN est-ouest ou le contraire. Il y a des transports en commun publics, environ deux par 
jour en saison et dont les horaires ne sont pas fixes...; il y a en plus des taxis privés nombreux, partagés ou non, dont les prix pour touristes sont souvent fantaisistes. Il vaut mieux être avec un local qui demande pour lui et qui va m'informer.. le point final étant Leh (dans le sens où je vais), le prix demandé du taxi partagé va être, même si je m'arrête à mi chemin, de la totalité du prix...à débattre âprement. Il faut tout débattre.
Arrivée à Kargil, 2 options d'hôtel, mais je n'en trouve qu'une que je prends. Ça paraît bien. Lorsque je reviens, après dîner et avoir parcouru la ville de Kargil, je trouve la chambre moins magique: les draps ont vu plusieurs clients.. ils sont sales. Mais il est déjà tard. Je les tourne, c'est mieux, mais il s'en faut pour que je me sente à l'aise! La serviette de toilette semble propre et j'ai vu dehors des taies d'oreiller sécher....j'en prends 2. Je ne peux pas dormir, pour la seconde fois. Je lis jusqu'à 3h du matin et ensuite, je tombe de sommeil...A 8 h je suis dehors en quête sérieuse de l'autre option que je trouve sans chercher, sous les yeux, à la sortie du premier hôtel: c'est propre et sans reproche. Ils me donnent la chambre aussitôt et je me couche. Quel soulagement!
C'est une bonne base pour aller dans la vallée du Zanskar, et je peux faire l'aller et retour dans la journée. Là aussi bonne journée, dans le bus local, confortable  à mon point de vue et sur une route asphaltée. J'arrive jusqu'à Panikhar. Ensuite il faut continuer à pieds. Dans le bus se trouve un français, qui randonne. Il aime beaucoup le coin et revient. Il randonne seul et a tout pour ce faire, autonome. Nous faisons un bout de chemin ensemble sacha t que je vais revenir sur mes pas et lui va continuer plus au sud sur 5 jours. C'est son autonomie maximale, ensuite il doit se recharger en combustible et nourriture... 
Je reviens sur mes pas et fais le tour du village, en plein boom de fauche à la main et de ramassage à dos d'homme, de femme, avant que n'arrive le mauvais temps: de l'orge, du millet je crois, du fourrage pour les animaux en hiver, des bouses de bovins à sécher pour le combustible...Du travail qui occupe tout le monde, sans énervement dirait on. Ça me rappelle lorsque nous étions petits dans les Pyrénées où le ramassage du foin se faisait en groupe mais déjà plus mécanisé il y a 55 ans qu'au Laddak ou au Tajikistan aujourd'hui...
Ce fut une bonne journée encore, chaleureuse et animée. Pas de problème de sommeil!
Je me suis promenée dans les bazaars mais je n'ai rien découvert d'attractif en tant qu'artisanat local. Je suis allée chez les artisans en argent ou cuivre ou or, mais peut être faut il être introduit et avoir l'intention d'acheter. Isabelle Iglessias de Porto faisait du commerce de bijoux indiens. Ils étaient superbes. Ce que j'ai vu au musée de Delhi bien que précieux ne suscitait pas chez moi une admiration illimitée. Peut être aurai- je l'occasion de voir mieux..
Néanmoins, sans voir de la belle oeuvre, je profite des gens aimables, d'une cuisine que je trouve un peu répétitive, et aussi d'un mode de vie spécial: je vais dans des hôtels de bonne tenue où vaque une palanquée de serviteurs. Le frustrant c'est qu'ils ne font rien, ce n'est pas vraiment propre selon nos standards bien sûr mais objectivement non plus... D'abord l'eau pour se laver est riche en sédiments, elle laisse un dépôt au fond des récipients qui paraissent pas nets à leur tour. Les lavabos, idem et sans bonde et sans col 
de cygne, bonjour les odeurs, sans parler des bâtiments eux mêmes, les salles de bains ni finies ni à finir   Peintures ou moquettes .....quand tout est propre, on peut remercier Bouddha qui s'en fout car il est lui même entouré
de cierges et d'encens fumants, de présents qui pourrissent sur place et de nombreuses offrandes de dévotion sous la forme de foulards, pièces de tissus pas catholiques du tout...!

Départ pour Lamayuru, de bonne heure car il faut que je trouve LE taxi partagé qui va aller dans ce village ou qui va à Leh. Mes premières enquêtes conduisent toutes à la nécessité de louer un taxi pour moi, aller et retour! Bien sûr. Mais je sais où se trouve le départ des véhicules quels qu'ils soient et l'heure approximative à laquelle il est préférable de se trouver sur place: 7 h du matin. La chance sourit à ceux qui s'aident et à 7:15 je suis hors de Kargil dans un taxi qui a à Leh et qui va me déposer devant l'hôtel.
Je suis seule au 3 eme rang de la jeep Toyota! Super.
Toujours des paysages de scories, argiles, des pentes qui ne demandent qu'à aller plus loin, des équipes des Ponts et Chaussées Indiens prêts à intervenir si il y a des pierres qui descendent trop vite ou glissement de terrain, ( ils vivent dans des campements de tentes circulaires) des précipices vertigineux, des virages en épingle  terribles....Tout se passe bien et j'arrive à Lamayuru. Une oasis charmante environnée de très hautes collines d'argiles, ruinées par l'érosion et qui portent le monastère de Lamayuru. D'en bas, il est très facile d'imaginer  que une "dent mitée" s'écroule. Pas encore...lorsqu'on est en haut, 150m de plus, les vues sont superbes. Le monastère date du 11eme siècle, le plus somptueux est la salle de prière, petite, marqueterie de bois au sol et tapissée d'armoires murales contenant, outre une grande quantité de bouddhas, des manuscrits sur bois, dûment protégés dans des chiffons plus ou moins gras et des instruments de musique en forme de cor de 50cm environ. Le monastère comprend aussi des bâtiments de.....méditation pour les candidats à l'enrichissement personnel!
J'ai essayé d'aller hors de Lamayuru, au sud, en taxi, mais les prix demandés étaient ridiculement élevés. Je suis allée à pieds, pendant 4 heures sans me presser, altitude 3500m. Ces argiles étaient impressionnantes! 
Un groupe de motards est arrivé, pour une nuit. Ça fait diversion, 5 touristes dont 4 de UK et un fantasque gars d'Australie. Un tour de 3 semaines. Dans le package est comprise la moto 500CC. , le clos et le couvert. Et ils roulent. Les routes les plus mauvaises sont goudronnées, ce sont des voies stratégiques j'imagine, maillées,  tout le long,  d'énormes camps militaires. Rien à voir avec les routes du Tajikistan ou du Kyrgyzstan...où, là, les cyclistes ou les motards ont vraiment "le contact" avec le pays!!!
Cependant, c'est sympa aussi et je souhaite que Raphaël puisse faire, s'il s'attache à la moto, ce type d'expérience, c'est assez fascinant! En plus à 2 motos, on peut se friser les moustaches et être on peut dépenser très peu hormis l'essence. Il faut dépenser avant pour avoir du très bon matériel et un excellent équipement!
Ces Motards avaient des envies de Vodka... allez chercher pourquoi la Vodka! C'est l'australien qui faisait des pieds et des mains pour en avoir. À Kargil, ville plus importante, c'était un petit groupe d'hommes Indiens, dans le même hotel que moi, qui voulaient à tout prix du Whisky. Les hoteliers cherchaient auprès du poste de Police ou du camp de l'armée, les 2 réputés pour avoir ce genre de camelote et de bonne qualité!
Je ne connais pas la fin de l'histoire à Kargil, je pense qu'ils n'ont rien eu; à Lamayuru ils ont obtenu de la bière à 12°.

Au lieu de filer sur Leh, j'ai décidé de faire durer le plaisir dans les villages traversés: Katchi, Alchi et ses 4 temples.  Deux nuits à Alchi. J'y suis arrivée en bus local, sans voir le paysage et je suis descendue le long de l'Indus, à 4 km du village après avoir traversé le pont. J'ai eu tout le temps d'apprécier en route. Vraiment tranquille. C'est là que j'ai vu les premiers "hippies", hommes ou femmes déguisés genre " c'est moi, je suis bouddhiste, voyez!"
Les 4 temples sont adéquats pour la taille du village; petits, une seule piece mais avec des peintures murales bien conservées depuis le 11°s.  des bouddhas et encore d'autres bouddhas, 15 cm de haut, tous différents, peints sur toute la surface des murs. Je ne sais pas si, comme en Chine, la communauté avait le devoir d'entretenir les temples et monastères...donc ici, si les peintures murales se sont bien conservées ou si elles ont été restaurées. Peut être la première hypothèse est meilleure car un des temples, bien petit et bien enfumé avait les murals les plus noircis, les moins lisibles, mais ils étaient entiers ( les bouddhas).
La visite était courte compte tenu de la petitesse du complexe, mais elle était agréable. Le temple est entouré de pommiers, abricotiers et des champs d'orge, le long de l'Indus. Ravissant. Plus des marchands du temple pour les touristes " bouddhistes"....c'était moins ravissant.

3 eme nuit en compagnie des punaises de lit. Cette fois je les ai vues, examinées, rassasiées de sang et je les ai tuées, écrasées, vidées de mon sang! Au total 9 assassinats justifiés, même si un bon bouddhiste ne doit pas ôter la vie à un quelconque être vivant. D'abord je ne suis pas bouddhiste et ensuite je dois dire que j'ai eu la satisfaction de prendre ma revanche; elle n'a servi en rien à changer la situation,mais au moins celles cci ne reviendront pas sur scène après digestion! J'ai changé de lit. Je n'ai pas eu d'autre assault, mais je n'ai pas dormi non plus. J'ai une nouvelle nuit à passer ici à Alchi...en compagnie de mes copines qui ont traversé la chambre et sont arrivées au second lit.