mercredi 29 juillet 2015

Yekaterinburg Ural


Les km passent, les paysages restent similaires. Excepté l'Ural, il y a peu de mouvements de sols: c'est plat, et poussiéreux. Poussière noire partout. Le vent, la circulation urbaine contribuent pour bcp. Je ne crois pas que les mines de charbon soient toujours en activité et contribuent à la poussière.
En bref, l'air est poussiéreux et les gouttes pour les yeux sont indispensables en ville et à la campagne, pour moi au moins.
Yekaterinburg est toujours en Ural. La ville est loin d'être plate mais on dirait plutôt que la ville est plissée comme un synclinal, ondulée comme une tôle. Les rues sont comme ça en longueur et largeur. Elle est traversée par la rivière Ilet, très modeste, mais qui a été le point de départ de la colonisation de la région, toujours selon les directives de Pierre le Grand dit on, dans le but d'approvisionner l'Ouest de la Russie et ses grandes réalisations au début du 18° s. Ce sont des villes qui ont plus ou moins 300 ans jusqu'en Ural et Tobolsk, avant-poste en Sibérie.
La ville est jolie, et s'étale parallèle à la rivière: depuis l'église sous laquelle la famille impériale a été assassinée, on a une bonne vue, en escalier de la ville.
J'avais l'hôtel face à la gare de trains et de bus, genre soviétique, grand, impersonnel, mais très bien tenu, moderne et très bon marché ce qui ne gâche rien. Un peu excentré toutefois. Donc j'ai arpenté la ville nord-sud, plus d'une fois par jour....ça ne fait pas de mal.
L'Histoire a fait de Yekaterinburg la ville où le dernier Tzar et sa famille ont été exécutés; la ville d'où Boris Yeltsin a émergé politiquement jusqu'à devenir le 1r Président de la Fédération russe entre autres sûrement.
En dehors de cela, peu de monuments historiques. Mais la ville est dotée d'un grand musée géologique, malheureusement tt en russe. On est en Ural, région ô combien riche en toute sorte de gemmes et minerais. Il y a aussi un institut de géologie fameux.
Je suis allée un peu en campagne tout autour et j'ai eu la chance de rencontrer Elena.
Ce jour là a été fameux! Nous nous dirigions vers Nevyansk pour la tour éponyme, qui penche...et pour la fonderie Demidov...nous avons cela et plus: l'hospitalité de Elena, Dmitri son ami et Galina. Dmitri est diplômé en histoire russe et travaille en tant que pâtissier dans un "café", Elena est étudiante en architecture, sa grand mère Galina habite un village plus loin, à un jet de voiture...dans une nature épanouie et du beau temps. 
Après une visite circonstanciée de la tour qui penche depuis sa construction au début du 18° s., dans l'usine Démidov qui couvre plusieurs ha, la terre n'est pas chère ici, Dmitri nous a amené dans ses endroits préférés, les points les plus hauts pour une vue d'ensemble et les points les plus bas, le long de la rivière... Puis Elena a concocté une invitation à déjeuner chez sa grand mère, à Byngi, village où se sont retrouvés, dans le temps, les Old Believers, genre local d'intégristes orthodoxes. Nous avons fait qq courses avant de nous présenter chez elle..accueil inoubliable, 62 ans, bavarde comme pas une, et en russe, bien sûr....
Le matin même elle avait fait la cueillette de champignons qu'elle a préparés avec des p.d.t : un régal! Plus tout le reste, savoir ce que produit leur minuscule jardin! Et la cueillette de baies en forêt, sport national russe! Si délicieux et surtout si spontané. J'ai adoré cette journée qui s'est poursuivie par une mise en disponibilité des bons services de nos hôtes qui avaient leur emploi du temps avant notre arrivée....J'en ai profité pour faire des photos, bien sûr et pour marcher, et 2 h après, Dmitri et Elena nous ont repris en charge afin d'aller à  Kumara et nous reconduire ensuite à la gare de Nyviansk
Quelques heures de bus pour revenir a Yekaterinburg mais quelle journée! Fatiguée mais ravie!
Le jour suivant, objectif, 5 h de bus pour voir un village de maisons bois. Personnellement, j'en ai vu plusieurs, mais Tommy non et cela me paraît important à voir pour se faire une idée de la vie russe...De plus, perspective éventuelle de voir une maison où avait séjourné Tchaikovsky durant son enfance; son père était partie prenante dans l'industrie locale en son temps..
Nous avons la chance, le temps nous sourit et nous passons entre les averses...un employé de banque nous frette un taxi dès que nous sommes arrivés à Alapaevsk et il nous attendra toute la durée de notre visite pour nous ramener à la gare de bus. Le musée de plein air est plutôt limité, en revanche j'ai trouvé un petit musée bien achalandé en arts décoratifs locaux. Un plaisir ces peintures sur bois dans ces intérieurs. Parmi les musées de ce type déjà visités, celui-ci est certainement le plus près de la vie de tous les jours des russes au début du XX°s., donc intéressant aussi. Un jeune homme, Slava, a passé les 3 heures à pratiquer son anglais avec Tommy, ravi de rester tranquille...Salva a 21 ans, professeur d'anglais. Il n'a jamais quitté la Russie, son directeur l'a envoyé vers nous pour savoir ce qui nous amenait là, nous dit il..
De retour à Alapaevsk, le bus sur lequel nous comptions, ne roule pas ce jour là. 2 heures d'attente, mises à profit pour déjeuner dans un café coquet et pour se promener dans la ville sans grand interêt à dire vrai. Mais finalement, ça nous a permis d'éviter les encombrements de Yekaterinburg en arrivant vers 21h et toujours plein jour.
Le bilan local est super satisfaisant, je suis très contente.

vendredi 24 juillet 2015

Perm, l'Ural

Perm
Après avoir quitté Nizhni sous des abats d'eau frénétiques, 11h. de train, 2 h de décalage horaire avec Moscou, j'arrive à Perm.
Aux pieds de l'Oural certes mais toujours reliefs plats. Il fait loin de faire chaud. J'ai réservé un hotel par internet, ce n'est pas sur mon plan et n'ai pas idée de la distance par rapport à la gare. 
Comme il m'arrive lorsque j'arrive qq part, je cherche a limiter le stress. Un capuchino fera l'affaire sauf qu'il n'y a pas de café autour de la gare, sauf des baraques, ce qui me donne à penser que la gare est assez excentrée de la ville et je ne désire pas boire un vague ersatz de café dans une de ces  boîtes à savon branlantes. J'avise un taxi et lui montre l'adresse de l'hotel, il me demande 500 roubles, je sais que le prix est surfait,je le ramène a 300 sachant que c'est aussi beaucoup mais je ne sais pas où nous sommes, finalement le gars aura 150...et je suis énervée!
L'hotel, à première vue, est un peu minable, comme le chauffeur de taxi....le gars de l'accueil qui met trois heures à arriver ne sait pas quoi faire de moi bien que je lui montre la résa internet et je finis par sortir voir si je suis au bon endroit...on y arrive mais il y a très souvent un moment plus ou moins long de flottement.
Finalement, l'endroit est assez simple, plutôt pour hommes, mais ils sont sympas et se mettent en 4 si je demande. Ils me font penser à l'hôtel que j'ai eu à Caracas...
Arthur, rencontré au Mac Do du coin, nous a balladés à pieds dans ses coins favoris. Il vit a Moscou et visite sa parentèle ici à Perm pour 15 jours, jusqu'à demain. Il a eu 15 j de pluie et en a marre...il est principal de lycées à Moscou. Il est content de son salaire, il est numismate, il aime voyager et il est curieux. Il me dit avoir fait quelques bonnes affaires ici chez les numismates. Nous passons ainsi, sous la pluie, 3 h à droite et à gauche et cela me fait présager qq bons moments ici à Perm.
Au bout de 3 jours j'ai changé d'hôtel, pour plus "international" en ce sens que je ne pouvais parler à personne. Dans le nouvel hotel, un allemand de 70 ans. Il est aussi arbitre de football et il semble bien aimer cette activité qui lui permet de changer sa routine de représentant de produits pharmaceutiques. Il est très bavard... Tommy est bon public et lui sert d'auditoire. Il sponsorise une fille qui finit ses études de pharmacie et apparemment il s'occupe de lui trouver le moyen de valider ses diplômes de pharmacie en Allemagne etc...et il raconte sa vie.
En visitant la ville, grâce aux lignes vertes ou rouges figurant les points d'intérêt, mais tout en russe, j'ai trouvé Alexander qui s'est proposé de me montrer qq points dignes d'attention. C'est ainsi que j'ai pu voir quelques galeries d'art contemporain, dans des hangars, plus ou moins intéressantes mais toujours sympas. De plus, très gentiment, il me donne des infos pour des restos, où  prendre un verre..et aussi pour organiser un trail au nord de Perm, dans les rivières de pierres. Mais ce sont 10 h de conduite AR pour 3 h de marche, ça fait long pour tous et cher aussi si j'y vais seule. Je vais y réfléchir et le tenir au courant. Finalement, nous ne ferons pas l'excursion, Tommy est fatigué du rythme que nous avons et en plus il a attrapé un rhume!
Donc je ferai une excursion à Kulgur où se trouvent  des grottes de glace....???? qui finalement se révèlent être des grottes karstiques comme nos avens du Massif Central avec stalagtites et stalagmites...j'ai fait autre chose sur place et j'ai visité de petits musées dans d'anciennes belles demeures....
On rencontre des jeunes sympas, des vieux aussi. Mais il y a comme un troupeau qui est très mal léché. Donc, notre chance de faire de bonnes journées est aléatoire mais ça fait partie du jeu.

Nizhni Novgorod

Nizhny Novgorod 
Les gens sont définitivement un peu grossiers. Pas finis. C'est plus que "la bonne franquette" . Dans le bus, une personne agée est assise du côté allée, un gars lui tape l'épaule et lui fait signe de se pousser vers la fenêtre...c'est courant. Les portes sont ouvertes pour celui qui passe, le suivant la reçoit sur la figure et si on a l'idée de la tenir, on est là pour une heure...
Les usages sont de plonger la tête sur l'assiette pour manger et d'utiliser, en pince, l'index et le pouce...
J'en passe bien sûr. C'est plus facile à accepter en dehors des villes car les gens sont plus relax ou plus simples, je ne sais pas. 
Aujourd'hui, le mieux que j'aie vu: un crâne rasé se sécher le crâne avec le séchoir électrique.

Néanmoins, la ville de Nizhny est belle. La mise en scène est assez spectaculaire, à la confluence de 2 rivières importantes, Volga et Oka, sur la hauteur. Il y a des ponts, mais pas sur la Volga. Pourquoi?  Je ne sais pas. Seul le train semble traverser la Volga à Nizhni Novgorod. Il y a des bateliers qui traversent sans arrêt et qui transbordent les véhicules. 
Il y a aussi un téléphérique, 80 m au dessus de la Volga! Très utilisé par les locaux, à peine plus cher que le prix d'un ticket de bus. Et les bateaux qui vont et viennent, dont des bateaux de croisière. J'ai essayé de faire un mini transport pour la journée dans la ville de Gorodets, toujours pas compris comment procéder pour y parvenir...les personnes du guichet étaient comme des chiens, prêtes à mordre. J'ai lâché et je me suis rabattue sur une promenade de 2 h sur la Volga...je ferai peut être mieux ailleurs ou sur la glace, qui sait? La promenade valait la peine, j'ai eu la chance d'une grande et chaude éclaircie et j'ai pu voir mieux que par le téléphérique certaines parties du trajet.
Le Kremlin de Nizhni est grand et superbe. Je pense avoir préféré celui ci à celui de Kazan, par la couleur d'une part, par les diverses animations aussi et peut être parceque la topographie permettait de belles vue lorsque on arrive par l'eau à Nizhni. L'hôtel se trouvait dans la ville haute en partie basse. Bien entouré de belles maisons de maitres des temps riches...le drame, comme partout je crois ici, c'est que ce patrimoine est souvent très délaissé, voire démoli et remplacé par des promotions Immobilières qui n'en finissent pas de s'achever....Il se passe des choses quand même, intéressantes, de l'artisanat assez créatif, contemporain à coté du reste bien sûr et de belles restaurations comme l'Arsenal, où se trouve le Musée d'Art Contemporain.

Chercher à aller au restaurant relève d'une véritable aventure, pas d'alternative. Aucune chance de comprendre quoi que ce soit et en plus, les tables se trouvent assez souvent protégées comme des alcôves. Pas moyen de savoir ce qui se trouve sur les assiettes des voisins...histoire de montrer du doigt. Passer aux boissons n'est pas mieux, quant au dessert je suis déjà épuisée avant d'y atteindre... Finalement le mieux pour moi sont les "cafés", en fait ce sont des délicatessen où ont peut voir et sélectionner parmi l'offre disponible. L'offre varie bcp en fonction des lieux: du plus élémentaire au plus sophistiqué.
La pluie s'est mise de la partie et il est vite devenu difficile de se promener en vill, surtout en partie basse où les rues se transforment en rivières....la pluie et la température ont fait que j'ai quitté Niehni par le train de nuit à Perm, aux pieds de l'Ural.

samedi 11 juillet 2015

KAZAN, capitale de Tatars

Kazan: Lola, Yen, Sophia, Daur
A Moscou, a l 'hotel, se trouvait une russe de Kazan qui m'a invitée à Kazan, le mieux, selon elle, étant d'y aller en suivant au lieu de m'arrêter à Nijni Novgorod comme je pensais.
Bonne opportunité pour moi de rencontrer une famille russe.
Elle s'est occuppée de me trouver une place dans le mēme train. J'ai payé par internet pour la 1re fois et tt à bien marché.
Me voilà à Kazan. Son mari, américain, vient nous chercher à la gare à 8 h. Ils habitent la banlieue mais ont les bus, les tramways et trolleys à proximité. 
Ce sont d'étranges personnes: la maison est un amoncellement de désordre, tout est par terre à l'entrée de la porte... Il faut enjamber...je vais dormir à l'étage sur un matelas dans le grenier. Ils sont sympas mais il est insupportablement bavard, sans arrêt et très négatif sur tout excepté sur la France et de Gaulle. 55 ans, natif de Californie et ex-Navy Army durant 20 ans. Impossible de le stopper et il sait tout sur tout...
Lola , avocat, spécialisée dans les problèmes d'immigration, a tout à faire à la maison. Travailler, s'occuper de 2 enfants qui sont perturbés, anxieux, 16 et 7 ans, Yen les impressionne et seule Sophie est sa fille. Ils sont tous les 4 dysfonctionnels....le premier jour ils m'ont amenés en ville, et je suis rentrée en taxi le soir. Les autres jours j'ai pris les bus et j'ai navigué seule. Le soir était assez compliqué car outre il parlait sans considérer que ce n'est pas mon idiome mais il introduisait les sujets qui l'intéressaient et le voilà parti non stop, excepté pour commander aux uns ou aux autres de faire ceci ou cela sur un ton comminatoire...c'est devenu vite insupportable pour moi et le laissai divaguer en faisant la vaisselle de plusieurs jours. Pour lui, trop dur de venir dans la cuisine debout....Ils ont une vie qui consiste à courir après l'idée qu'ils vont aller vivre aux USA bien que lui n'y soit pas le bienvenu pour une raison qui m'a échappé; elle, devrait refaire tous ses diplômes et faire vivre la famille dans le même temps; les enfants commencer l'école en anglais alors qu'ils sont déjà en difficulté...tout à l'avenant. 
L'expérience aurait pu être pire, le résultat est celui d'avoir été une charge pour elle car son mari fait en donnant des ordres, par voie oblique.....elle était probablement plus interessante, m'a trouvé un moyen d'éviter le train par un co-voiturage qu'elle a organisé. Ca a été super. J'ai apprécié, mis une valeur, sur la façon russe de conduire. Un peu comme en Colombie....400 km, 6 h de conduite, 2 arrêts pour fumer une cigarette rapidement, et ensuite des km en doublant.... à droite...dans les cotes, double lignes etc....la totale. J'ai eu la maladresse de lui dire qu'il se débrouillait bien au volant et ça n'a rien arrangé...il a appuyé un peu plus. Tout s'est bien passé, il ne buvait pas, travaillait pour le gouvernement selon l'avocate etc...Il nous a déposé devant l'hotel. Parfait.
Les routes ne sont pas excellentes, encombrées de camions, accidentées...inondées mais on arrive.
La ville de Kazan est à 50/70% musulmane. Origine Tatars, Horde d'Or et Gengis Khan... Toute une longue histoire autour de la Volga. Et ils ont conservé une forme d'autonomie culturelle, cultuelle et conviviale jusqu'à nos jours.

vendredi 3 juillet 2015

Moscow: Golden ring

Moscou: Golden Ring
Le train est a 7.30 et j'ai un e-ticket...pour la première fois. Mieux vaut être en avance, rien n'est sous titré en écriture romaIne.
Bien m'en a pris, pas de pb de métro, il n'y a personne à 6h du mat., il pleut.
Arrivée en gare, je demande la plateforme, le tableau n'affiche rien 1/2 h à l'avance, puis je suis envoyée au n°1, les hotesses me disent ne pas être concernées par le wagon, je remonte tout le train jusqu'au 1 qui n'existe pas, ce serait la loco....ça commence a sentir le roussi!
L'hôtesse me dit que ce n'est pas le bon train.
Je retourne à la case départ, 15 wagons et traverser la gare, je demande à l'assistant du 1/2 chef de gare, il m'indique la plateforme 5, à moi de faire le reste et les minutes sont comptées à présent....
A force de montrer mon billet, un gars me fait signe de préparer la monnaie, mais mon billet est payé? et nous commençons la course dans les couloirs suivis par d'autres paumés aussi et russes, pour atteindre le train. J'ai cru que j'allais y laisser la peau et tomber. Heureusement, je n'étais pas chargée. Je ne suis pas tombée sur le quai, j'ai eu juste le temps de tomber dans le train. Derrière moi, ils sont restés sur le quai....il m'a fallu une heure au moins pour retrouver mon calme, pas de crise d'angor, et il me restait à remonter 15 wagons....pour trouver mon siège.
Je suis donc en bonne position pour visiter le Golden Ring, un ensemble de monastères et de kremlins qui datent des 13°,14°s., 16° et plus.
Que du bonheur! Le temps s'est assez bien combiné, je suis tombée sur des hôtels sympas, faciles à trouver, accessibles aisément, et vides. Pas bon pour les propriétaires mais parfait pour moi, car calmes, neufs et propres. 6 jours ainsi et je finis par du beau temps chaud. Je repars demain sur Moscou.

Au bilan, pas de répétition. Ces villes qui sont aujourd'hui satellites de Moscou, la plus importante étant Yaroslav sur la Volga, se sont livré, au cours de  leur histoire, des guerres fratricides et ont finalement fait le jeu de Moscou qui n'était qu'un avant poste. Globalement, tout de passe dans un cercle d'environ 250 km de diamètre y compris Moscou. C'est le berceau de la Russie à l'aube du 12 eme siècle, avant les Mongols. Les Kremlins ont été construits plus tard, après que le bois ait brulé partout...et ils ont des couleurs, formes, matériaux, différents. Les monastères, toujours présents dans ou à proximité sont assez étonnants aussi, bien vivants et actifs, auprès d'une population qui en redemande....il faut se couvrir, la tête, les jambes, les bras etc, je trouve un peu pénible et peu naturel, mais il y a de jeunes nones en quantité.
Je suis impressionnée aussi par la richesse des biens de l'église orthodoxe, pas seulement les outils, pourquoi pas, mais les mitres, les habits brodés d'or, encore et toujours. Les pupitres, les reliures d'or, etc. Il me semble que le culte est beaucoup plus ostentatoire que par chez nous. Par ailleurs, compte tenu de leur passé récent, je m'attendais sûrement à quelque manifestation beaucoup plus discrète, ce qui n'est pas du tout le cas. Les couvents dans lesquels je suis allée font montre de revenus ou de fonds arrivés je ne sais d'où, mais en quantité. Par exemple à Tolga, les fresques ont été restaurées par les meilleurs artistes au monde, ce n'est pas classé à l'Unesco...d'oú viennent les fonds? C'est colossal.
Ceci dit, tout le monde est d'accord apparemment: celui qui donne et ceux qui reçoivent. Les particuliers donnent personnellement, les régions et l'Etat...
C'est un peu difficile d'apprécier tout car je ne parle pas la langue. Il semble qu'il y ait, nous dirons une grande tolérance à l'égard des divergences de pt de vue.
En ce qui me concerne, je me suis promenée sur la Volga pendant 2 h,avec du beau temps. J'ai rencontré des gens qui ont vécu en France, se sont mariées avec des français, puis divorcé, en groupe. Toutes n'étaient pas folles, s'agissait il d'organisations "commerciales"de mariages?..

St Petersburg

St Petersbourg et autour.
 Venant de la " campagne", un dimanche après midi, j'ai trouvé St petersburg particulièrement agitée. En bus, depuis 2 h nous étions dans les embouteillages: les gens vont dans leur dacha et sont stressés au volant. On a déjà vu ça qq part....
C'est ainsi.
Dans la ville même, plate comme une crêpe, les voitures sont reines avec les bus de tourisme, omniprésents. Même sensation qu'à Florence il y a qq années. Les musées avalent les cars de touristes, de même les endroits stars. Les haut- parleurs se mettent en route, les foules deviennent plus compactes pour ne pas perdre le guide et le tour est joué. Impossible de d'aller contre le flux, de le traverser, toute la place laissée est aussitôt avalée, un ruisseau, une rivière, un fleuve...mieux vaut se tenir à l'écart, mais il y a les autres bras du fleuve dont les eaux ne se mélangent pas. En bref, un peu schysophrenique...
En revanche, le russe est souvent sous titré en écriture romaine. Ça aide. Voilà mes premières sensations.
Je crèche tt près de l'Hermitage, c'est commode et j'ai un supermarché en face, dans les caves d'un immeuble. Il faut savoir que c'est un supermarché. En revanche, les cuisines sont souvent réduites: pour une famille, ça va, pour plus, c'est plus dur. Comme à Moscou, ce sont des appts, spacieux et réaménagés en hostels, c'est pas mal et même bien.
J'avais rencontré à Tver, un jeune couple de St Petersburg qui m'avait fait des suggestions heureuses et avec lequel je restais en contact pour des conseils et autres. Je les ai rencontrés à Petersburg: Peter et Darya. Nous avons visité Petersburg by night et avons bu plusieurs fois, hors vodka, des boissons locales, différents kvas. C'était bon et je continue à en boire. Les fermentations sont très faibles et pas sucrées ou peu. Ils sont aussi plus friands de kefir de lait que de yaourts.

J'ai arpenté la ville, très étendue, peu de densité à part les touristes et les bus. Les îles sont nombreuses, friches industrielles mais pas que. 
Le centre est très harmonieux par les hauteurs, les couleurs pastel, les stucs.
Toutefois j'ai trouvé très superficiel. C'est peut être normal. Il y a pas mal de gens qui habitent sur place tout de même; ils disent vivre à partir de 20 h ou plus le soir, et le matin à 5h. J'étais dehors à 5 h du mat., il n'y a personne dans les rues. Il me semble d'ailleurs, un peu partout que les gens sont assez peu matinaux. Même les touristes russes....
On ne paie pas pour stationner à St Petersburg. Et on stationne partout, celà durera-t-il? Les projets de taxer le stationnement arrivent...
 J'ai été contente de sortir de Petersburg et de repartir à la cqmpagne. Les sites sympas ne manquent pas autour de St Petersburg comme autour de Moscou. L'histoire de la Russie s'est bâtie au 12 eme s. et consolidée aux 16 eme et 18 eme siècles. J'ai touvé ces villes charmantes, intéressantes et diversifiées en dépit de similitudes quant à leur fonction, leur orgnisation et autres. C'est ainsi que je me suis trouvée à Velikiy Novgorod, Pskov 
Je suis retournée à St Petersburg où je suis arrivée à me motiver pour aller à l'Hermitage et les palais de la famille impériale. Biens sûr beaucoup de choses sont admirables et je ne regrette pas mes visites. Mais les conditions d'icelles sont horribles....






Péninsule de Kola, Murmansk
Arrivée à Murmansk avec mes 2 Babouchkas, Natalya et Larissa, ilest entendu que cette dernière veut me faire visiter les points importants de sa ville. Ok.je laisse la valise à l'hotel Méridien où elle tenait absolument à m'amener et là nous avons laissé les valises. 
Elle était enseignante, sens pratique aussi, nous voilà parties à la dè ouverte de Murmansk. Je laisse mon hotel sur la touche, je comprends que ce n'est pas à coté et pas facile d'accès... On verra + tard.
De ce pas, elle m'amène au musée régional, moi aussi je l'avais coché, nous n'avons rien payé, visité tout le musée, reçu les encouragements de plein de babouchkas qui la connaissaient et sommes restées là 2 h environ. 
Puis nous sommes allées casser une petite graine à la russe, avec des tartelettes aux épinards etc..puis nous avons poursuivi nos pérégrinations en bus ou en marchant. C'est là que je vois que je vais un peu plus vite que la moyenne. Ainsi avons nous passé la journée et le moment est venu de partir à l'hotel. Je pensais au taxi, elle pensait au bus. Et nous avons fini ainsi moi en taxi et elle en bus vers chez elle. Pas un mot d'anglais et moi rien en russe, pas d'email pour elle pour que je lui envoie des photos... Dommage mais jolie journée.
A l'hotel, idem, pas un mot en anglai mais les dames bien dodues et très gentilles. Tout était néanmoins compliqué pour la moindre question. J'ai donc d'abord, mais il était déjà 20h, "nuits blanches" ici, assuré mes besoins de base, un peu de nourriture, et suis allée me coucher. La visite du brise glace Lenine sera pour demain sans trop savoir comment et j'essaierai de trouver des réponses à mes questions aussi.
Un super petit dej. m'attends le matin, de quoi voir venir la suite.
Le bus est trés facile, dès lors que l'on sait où on va. Je suis retournée à la gare, de trains et autobus. J'ai fait mon  planing  pour pour les jours suivants et suis partie pour le Lenine....
RV pris pour une visite guidée début d'après midi, le gars, Yaroslav, va me rappeler. Je visite les magasins de fourrure, incroyables manteaux, un peu de tout il est vrai, mais particulièrement saisissante était l'allure des robes décolletées en fourrure....Puis j'ai trainé dans la ville resto, pâtisseries, j'ai cramé les calories aussitôt car il faisait froid et j'ai dû repartir en sens inverse vers le port, à 1/2 h en marchant pour la visite du 1er brise glace nucléaire.
Super visite et finalement le gars m'a arrangé une nuit dans un "hotel" à Teriberca où j'avais le bus à 18h30 et retour le lendemain à 7h mais rien entre les 2....les pièces du puzzle se mettaient en place.. Je 
Cette toundra a quelque chose de fascinant, les couleurs, la neige qui restait par endroit, les ruines dans les rares villages, les lacs tout fait un ensemble parfois hallucinant. Que font les gens la bas, de quoi vivent ils?
Je me suis promenée une bonne partie de la nuit dans cette ville fantôme.Le chauffeur de bus dormait au même endroit, donc il ne partait pas sans moi. Pas de problème de panne d'oreiller...
De retour à Murmansk, j'ai envie chaîné avec le centre de la péninsule de Kola, Russie profonde s'il en est.
Il m'a fallu une journée pour atteindre ma destination...3 ruptures de charge avec  des haltes invraisemblables au milieu de nulle part pour le nouveau bus. Heureusement, je ne suis jamais restée plantée seule...Hormis les bâtiments complètement moches et beaucoup de personnes desoeuvrées, ce qui fait beaucoup déjà pour le moral, on se croit un peu à l'écart de la vie réelle où les gens font durer leurs ressources le plus longtemps...Il y avait à Lovozero un superbe musée sur les lapons, leurs usages, leur vie nomade, dont il ne reste plus grand chose. Il n'y avait personne au musée, j'y suis retournée dans les mêmes conditions. Toujours vide. Mon expérience dans le logement chez l'habitant paissait un peu acrobatique au départ et finalement, la propriétaire était sympa, les lieux accueillants, et nous avons fait une mini rando ensemble.