lundi 14 décembre 2015

L'extrême Est Russe

Decembre 3 :
La route est longue vers la mer, que je ne vois pas encore....De plus l'arrivée très matinale à Komsomolsk fait que je ne suis pas bien réveillée pour prendre des décisions...et j'ai choisi, pour rester à Komsomolsk, un hotel près de la gare de bus. C'est très facile grâce à un système comme Google map mais russe, de me diriger. Toutes les villes russes ne sont pas répertoriées, dommage.
Pour des raisons indépendantes de ma volonté, la météo ne joue pas pour moi. Il n'y a pas de bus pour qq jours compte tenu d'une grosse dépression cyclonique riche en neige...et je vais changer mes plans et reprendre le train. En attendant, j'arpente la ville, plate, enneigée, ventée mais dont les habitants sont plaisants, pas mal de troquets, genre salon de thé avec du sucré/ salé, des jeunes. Que font ils là? Il y a qq usines notamment de construction aéronautique, armement...et des stations de sky à proximité.
Les bätiments ont des couleurs pastel, tourettes aux angles de rue...amusant pour une création des annés 30! Parfois, les allures sont grecques...
Hormis attendre la fin de la depression, pas grand chose à faire. Je vais partir à Khabarovsk demain et voir.
Decembre 5:
Encore 10 h de train pour 400 km! Il est encore 7 h du mat. lors de l'entrée en gare. Ici, l'expression ne veut rien dire car les quais ne sont jamais couverts.
J'attends donc un peu avant de décider où je vais dormir et comment je m'y rends. Il vaut mieux appeler un taxi que prendre ceux qui attendent devant la gare.  Une jeune femme qui arrive va le faire pour moi avec mon tel., la compagnie rappelle pour indiquer le n° du véhicule et l'affaire est dans le sac à condition de trouver le taxi en question...
Ici à Khabarovsk on pourrait pour un peu imaginer que l'on est à San Francisco, plan en damier sur une topo agitée = il faut un peu de souffle! Mais ça vaut le coup. Même temps que Komsomolsk, mais la ville est bien plus grande, au bord du même fleuve avec des perspectives et un beau river side. Dommage pour le soleil..

Décembre 6 : 
Toujours surprise par les températures! Il fait -12 et j'ai chaud!  Je vais à Sakhaline Island, manger du poisson frais, peut être déjà du king crabe et des coquilles St Jacques...et je suis gratifiée par un rapide rayon de soleil, ça change tout!
J'ai tout réservé et le taxi m'amène à l'hotel sitôt arrivée. Je commence la visite ce soir peut être...au resto!
Non pas de resto, mais j'ai eu le temps avant la tombée de la nuit de voir de quoi il retourne. Je suis en dehors de la ville dans laquelle il n'y a pas grand chose de vraiment intéressant. 
Un  tour du marché d'abord, qu'y a-t-il a vendre? Des king crabes et des coquilles. La taille est énOOOrme....! Une seule coquille fait un repas! Elles sont vendues sans le corail, le pied fait prés de 8 cm de diamètre!
Décembre 8:
Un tour à la "plage", Kostacov, il fait très beau, les couleurs sont magnifiques et j'ai marché par monts et par vaux un peu partout. L'eau est un peu difficile d'accès, prétendument parce que beaucoup de bases militaires...j'ai surtout vu des bâtiments de pêche quasi à l'abandon, d'autres superbes et surtout des cargos. Tout arrive du continent. Et tout part sur le continent: minerais, gaz, pétrole etc... 

Aller sur les iles Kuriles est un challenge administratif, bcp d'autorisations, et technique à cause de leur situation: loin du continent, dans région très ventée,  aéroports sommaires. Pour les bateaux c'est pareil. Il ne faut pas avoir de timing car les itinéraires changent, ne parlons pas des horaires. C'est l'une des explications du prix demandé par les agences de voyage: 20 000 à 30 000 euros pour 10 jours...une rente! Je ne pleurerai pas mais si l'aventure m'est proposée hors agence, je fonce aussitôt. Ce sont les îles qui prolongent le Kamtchatka, arc de feu du Pacifique et se prolongent par le Japon auquel elles appartenaient et qu'il a perdues lors de la 2 de world war.
Je pense qu'une bonne partie de ma curiosité sera satisfaite au Kamtchatka.
Décembre 9: 
Retour au continent, contente, fatiguée et accompagnée d'un joli rhume, le nez...homéopatie et pain toasté aillé à forte dose pour ses vertus antibiotiques.
Decembre 10 à 13:
Je me suis bien promenée à Khabarovsk, dès lors que la neige s'est arrêtée de tomber et que les engins ont déblayé des accès un peu partout. L'hôtel dans lequel je me trouve est en travaux et j'ai eu un haut le coeur en arrivant car j'ai vu un chantier et pensé que l'hotel était condamné et moi sur le carreau!
Tout s'est arrangé avec le n° de tel.! Des jeunes, m'ont accueillie ci ce n'est recueillie et adoptée. Les uns prennent soin de me faire visiter ceci ou cela, les autres vont me prendre en charge au Kamchatka pour visiter, et le dernier, Kosta, me prendra en charge à mon retour à Vladivostok le 3 janvier. 
Les fêtes sont programmées, je ne sais pas comment, mais on verra bien. Ces jeunes sont des étudiants, plus ou moins habiles en anglais, mais ils veulent faire mieux. Un régal pour moi, c'est plaisant, instructif et Kosta est un ingénieur en  bâtiment qui se spécialise dans le droit des affaires internationales, l'anglais lui est indispensable. A Khabarovsk, il ne fait que ça, il est de Vladivostok. Fin Décembre, il revient à Vladi... Ses copains de chambrée à l'hotel sont des sportifs, pareil, ils sont là pour un but bien défini et retournent au Kamtchatka le 17 dec., le même jour que moi....
Il a fait très beau, marcher avec mes bottes n'est pas top, mais je n'en ai plus pour longtemps.. Il me tarde de mettre mes pieds à l'air!

mercredi 2 décembre 2015

Yakoutia et les diamants

Novembre 20: il est 15 h lorsque j'arrive à Tynda, il fait déjà sombre. Pour la première fois je vais utiliser les services hôteliers de la gare. Et ce n'est pas mal. Pas besoin de chercher à la tombée de la nuit quand tous les chats sont gris!
Une fois débarrassée de mes bagages, il fait ici -32.., je vais chercher ce qui se passe en ville...! Pas grand monde dehors. Le temps de me dégourdir les jambes pendant 2 heures et je retourne à la gare. Elle est " comme un oiseau qui prend son vol" paraît il, est excentrée du noyau urbain. Lequel, né en 1974 n'offre pas grande attraction. 
J'ai envie de boire. J'avise un magasin comme il y en a bcp: petit, tout est sous verre, la marchande se trouve derrière la talanquère et attend la commande. Pas très facile pour choisir quelque chose qui se trouve à l'arrière!!! Je vois des bouteilles de bière et j'en demande une. Je comprends que ce n'est pas possible mais je ne sais pas pourquoi. J'insiste un peu et tout le monde m'explique que non. Avec force gestes la marchande me dit qu'en faisant le tour du magasin je vais trouver de quoi boire...  En effet, il y a un bar à bière et j'entre. Pas grand monde, 3 filles bien mises boivent de la bière et cela me donne confiance. Pas de petite bouteille, on boit au verre, et de 500ccl s'il vous plait! D'accord. Je crains l'overdose et je demande des cacahuètes ou qqchose similaire: il n'y a que de petits poissons secs, crus, ou  de la viande sèche et crue aussi, niet pour moi. Pendant ce temps, les filles rassemble les 3 mots d'anglais qu'elles connaissent et m'invitent à leur table. Elle n'en sont pas à leur premier verre, la table est un cimetière de têtes de poisson et de verres vides. Pas de problème. Elles travaillent à la gare, nous sommes à 400 m, ont entre 31 et 35 ans, ont 1 ou 2 enfants, vivent seules sans mari, aiment à se réunir plusieurs fois par semaine ici. Elle rêvent d'aller travailler à Vladivostok. Elles viennent d'une célébration quelconque et ont reçu des cadeaux qu'elles me refilent: boites de chocolats, de biscuits, de gâteaux à la crème, un peu renversée, des fruits. Il est 21h lorsque je rentre à l'hôtel où elles me raccompagnent. A l'hôtel, les "administratives" me font la fête aussi...jusqu'à 1h du mat. et je prends le train pour Neryungri à 10h. Tout va bien.
Novembre 21: en route pour Yakoutsk. Presque 6 h de train à nouveau, de jour cette fois. Taïga tout le long. Il est 16 h en arrivant à Neryungri. Je ne sais pas trop comment aller à Yakoutsk. Il y a un train, mais pour les marchandises seulement. Restent l'avion et le taxi collectif sans horaire, il part quand il est plein. 
Je commence à poser des questions et j'ai le sentiment de déranger. Une petite voix vient à mon secours sous la forme de "Yakoutsk"  répété doucement, comme en catimini dans l'enceinte de la gare. Je me dirige vers le gars qui me répète le même mot. Je cherche à voir le véhicule, de quoi il s'agit, c'est un super Toyota 4x4 avec 2 dames à l'intérieur, nous convenons du prix et pas le temps de respirer que je suis en voiture pour 10 à 12 h de route! Je suis assise à l'avant, super mais il fait nuit pour les photos. Je comprends que le chauffeur roule tout d'un trait. En fait, il est le seul conducteur, ce qui me fait un peu trembler, mais il s'arrête un peu en route pour les toilettes et se restaurer un peu. Le couple de dames, sont la mère et sa fille. Tout va bien encore. Le gars conduit vite et bien, nous ne sommes pas nombreux sur la route et il la connait bien. La route elle même a à peu près la largeur d'une voie rapide, voire autoroute, le revêtement est 50/50: super et engravé seulement. Moyenne sur le parcours 70km/h.
Novembre 21:
Nous arrivons à Yakoutsk à 3 h du mat. , l'hotel que j'ai réservé n'existe pas....Le chauffeur de taxi passe  des coups de téléphone et me conduit à un hotel, le moins cher de la ville à 50€ la nuit, et je lui suis très reconnaissante de ne pas m'avoir laissée sur le carreau! C'est un chinois qui dit quelques mots d'anglais.
Les adresses ici sont un peu difficiles à comprendre et la recherche, comme au Japon, se termine la plus part du temps par un appel tél. à la personne de l'adresse...
Je suis à Yakoutsk, je me couche et ne demande pas mon reste, la nuit sera courte.

Nov. 22, dimanche: premières impressions:
Comme si je revenais en Mongolie: les gens sont aussi sympa qu'à Oulan Bator. Langage du visage, très similaire. Aussi gracieux! Tous ont les yeux bridés, dur à lire. On voit surtout des femmes. Grands manteaux de vison, renard et autres. Des chapeaux et bottes en fourrure aussi. Peau de renne pour les bottes, semelle de feutre, surmontées de broderies. Presque toutes les femmes ont ça aux pieds. Ma découverte commence, lentement pour ne pas glisser, mais ça ne glisse pas trop car l'air est très sec et la neige reste poudreuse au sol. Les chaussées sont à peu près dégagées.
Pas très sympa la ville. Pas grand chose non plus. Sauf beaucoup de buildings très récents, design, sur pilotis à cause du permafrost. Le centre ancien est ridiculement petit. Les bâtiments d'origine, en bois ont succombé aux incendies ou s'engloutissent dans le sol. Dans la "banlieue", des maisons bois que j'aperçois en bus de ville, un tour de ville tous azimuts.
Je cherche une connexion internet. L'hotel est en panne. Premier tip est un tuyau percé. Second tip: un café, marche mais comme mes clignotants. 
J'y passe 3 h pour transférer seulement 30 photos. Mais j'y ai un repas complet et bon. J'y ai le temps d'apprécier les consommateurs du dimanche et de voir défiler les manteaux de fourrure. 
L'air est extrêmement sec, ça me fatigue bcp les yeux en dépit de force gouttes et aussi, il y a bcp d'électricité statique. Tout ce que je touche m'envoie une décharge....Je suis ennuyée pour internet, mais je vais rester au même hotel, bien placé, commode en tout et avec un bon petit dej. et ce sera tout pour aujourd'hui, la nuit a été très courte.
Les musées réputés ouverts ne le sont pas. Je marche dans la ville, le soleil se lève à 9h et se couche vers 16h. La fenêtre est courte! Les couleurs sont un peu glauques et ouatées. Les ciel devient rouge, rose très tôt l'après midi et c'est superbe et court. Je fais un peu les magasins.
Ils ont un musée Trésors de Yakoutia: on fait le tour en 40 mn, sans explication mais bien gardés. Pas de photo, juste plaisir des yeux et tant par les sculptures sur os ou bois de renne ou dents de mammouth ou diamants, c'est superbe! Comme à Moscou, c'est un peu rapide et sec. Deux ou 3 musées ainsi et la journée est finie. Compte tenu des conditions climatiques locales, les journées de travail sont plus courtes pour certains et les salaires plus élevés....oú est l'erreur? Tout le monde ne mange pas dans le même plat ici non plus! 
J'ai pas mal marché à Yakoutsk, il fait soleil, c'est très agréable, tout semble féérique: la glace sur les arbres ressemble à autant de diamants, tout est recouvert de neige, la lumière est très belle l'après midi au soleil couchant. J'ai été bien paresseuse avec mes photos car pour cela il faut se déganter, attraper le tél., le réchauffer, etc...bref se geler.... 
Les jours suivants se déroulent un peu pareil, internet revient à l'hotel et je cherche à aller voir une mine à ciel ouvert, à Mirny, à 850 km. Cela me met en contact avec une agence de voyage qui saute sur l'occasion pour me faire des propositions mirobolantes et top end en prix. Sauf que les prix me sont annoncés à 23h45 la veille d'embarquer dans l'avion. J'ai tout fait par internet, suis allée chercher mes billets d'avion et à 23h50, je répondais que je ferais mes affaires seule, sans ses bons et chers offices. En tout et pour tout, il m'offrait les services d'un chauffeur pour me prendre à l'aéroport à 18h, aller voir 2 musées en arrivant ( ils sont bien sûr fermés à tte heure là), me ramener à l'hotel. Le lendemain, m'amener à la mine à 9 h( il fait encore nuit) celle ci est dans la ville même et à un parc de loisirs et me ramener à l'aéroport à 11h30 avec les services d'un interprète pendant toute la durée de mon séjour. En tout et pour tout 5 h. De temps. Le tout pour la modeste somme de 450 euros. Sachant que l'interprète avait 23 ans et n'était pas de la ville et recevait en salaire moins de 30 euros et le chauffeur était une agence de voyage locale recevant 60 euros pour sa prestation! Pour la difference, c'est l'agence de Yakoutsk qui l'empochait.
Ces 2 personnes m'attendaient à l'aéroport. J'ai tout décliné, payé la course du taxi ( 1,30 euro) et l'interprète s'est proposée comme amie, heureuse pratiquer l'anglais si je voulais bien... Chose que j'ai appréciée hautement. Voilà un peu les Yakoutes....beaucoup la Mongolie.
Nous avons passé une bonne soirée, sommes allées dîner ensemble avec Natalia, ses infos sur les sites à voir étaient les textes que j'avais visités sur internet....,elle m'a aidée à trouver un hotel bon marché et le lendemain, je suis allée avec elle voir ses professeurs à la fac qui étaient friands de pouvoir parler anglais ou français avec moi. Ils m'ont gardée une heure, étaient ravis. Natalia aussi et je l'ai payée ce qu'elle aurait reçu de l'agence de Yakoutsk.

Retour à Yakoutsk, à nouveau 14h30 de mini bus, encore la chance d'être à l'avant. Le chauffeur, à nouveau, à conduit seul, de jour cette fois et nous étions 10 dans le minibus. C'était sympa. Aucun chauffeur ne ferait ça chez nous...invraisemblable et pas le moindre signe de  lassitude à l'égard des passagers...et de leurs fantaisies! Car le chauffeur fait aussi office de débardeur des bagages, il vient chercher le client devant la porte ( trouve le lieu parfois, sinon, c'est du téléphone-guidage) et attend qu'il soit prêt, éventuellement revient en arrière si le client a oublié qqchose! On rêve!
Il m'a laissée à 2h du matin à la gare de Neryungri où j'ai passé la nuit. L'"administradora" a eu la gentillesse de me dire que le train pour Tynda était à 8h20 et qu'elle me réveillerait à 6h30. En fait, elle m'a vendu 4 h de chambre et prévient que le temps est écoulé...amusant et pour moi, utile. 

Novembre 29:
Au réveil, l'administratora me dit d'aller chercher mon billet. Ce que je fais in petto, sauf que l'ATM est en panne, que la gare ne prend que du cash, que je dois affréter un taxi pour aller en ville etc...de quoi me mettre mal avant le lever du soleil. Karacho, comme ils disent, "bien ou ok", me voilà en taxi, prix convenu, le premier ATM est en panne...on en fait 3..la tension monte et mon coeur aussi..c'est idiot, mais je marche comme ça. Peur, stress et angor. Ouf, j'y arrive et je suis toujours dans les temps avec un taxi qui ne rend pas la monnaie sur une grosse coupure. Tant pis, j'ai du cash. En fait le pauvre bougre a besoin de faire de la monnaie aussi, et pendant que je me débats avec ma gracieuse, il arrive avec la monnaie...
Ce n'est pas tout, je dois aller faire un minimum de toilette, m'habiller, rassembler mes affaires et me présenter au train dans les temps. 
Ce démarrage aura été dur. Et l'arrivée à Tynda facile. Je vais rester à la gare encore, le train vers Komsomolsk part les jours impairs, c'est tout de suite ou dans 2 jours. Ce sera dans 2 jours. Je vais dormir dans un lit pour le moment.
Novembre 30 et decembre 1r:
Trouver qq'1 pour se faire comprendre est dur. Je pensais aller dans un village Evenki à proximité. Pas d'horaire affiché, personne pour me renseigner. Il fait beau. Je laisse tomber. Je tente un musée:fermé, on est lundi. Je termine, après une bonne promenade, à la bibli pour internet. J'y passe la fin de l'après midi, le flux est très lent: il m'a fallu 3 h pour transférer les photos de la caméra à l'Ipad! Le temps de trier les photos, faire les albums, j'en ai assez! Je vais faire un autre tour en "ville", de nuit.... Demain, j'irai au musée du BAM et j'aurai une interprète, prof d'anglais en retraite qui arrondit ses fins de mois limitées, ce sera une bonne et utile idée. Un autre tour à la bibli, maintenant que je sais comment y aller, pour finir les photos, sans légende, de Yakoutsk. 
Un petit marché pour 36 h de train et je suis prête.


ière fois je vais utiliser les services hôteliers de la gare. Et ce n'est pas mal. Pas besoin de chercher à la tombée de la nuit quand tous les chats sont gris!
Une fois débarrassée de mes bagages, il fait ici -32.., je vais chercher ce qui se passe en ville...! Pas grand monde dehors. Le temps de me dégourdir les jambes pendant 2 heures et je retourne à la gare. Elle est " comme un oiseau qui prend son vol" paraît il, est excentrée du noyau urbain. Lequel, né en 1974 n'offre pas grande attraction. 
J'ai envie de boire. J'avise un magasin comme il y en a bcp: petit, tout est sous verre, la marchande se trouve derrière la talanquère, et attend la commande. Pas très facile pour choisir quelque chose qui se trouve à l'arrière!!! Je vois des bouteilles de bière et j'en demande une. Je comprends que ce n'est pas possible mais je ne sais pas pourquoi. J'insiste un peu et tout le monde m'explique que non. Avec force gestes la marchande me dit qu'en faisant le tour du magasin je vais trouver de quoi boire...  En effet, il y a un bar à bière et j'entre. Pas grand monde, 3 filles bien mises boivent de la bière et cela me donne confiance. Pas de petite bouteille, on boit au verre, et de 500ccl s'il vous plait! D'accord. Je crains l'overdose et je demande des cacahuètes ou qqchose similaire: il n'y a que de petits poissons secs, crus, ou  de la viande sèche et crue aussi, niet pour moi. Pendant ce temps, les filles rassemble les 3 mots d'anglais qu'elles connaissent et m'invitent à leur table. Elle n'en sont pas à leur premier verre, la table est un cimetière de têtes de poisson et de verres vides. Pas de problème. Elles travaillent à la gare, nous sommes à 400 m, ont entre 31 et 35 ans, ont 1 ou 2 enfants, vivent seules sans mari, aiment à se réunir plusieurs fois par semaine ici. Elle rêvent d'aller travailler à Vladivostok. Elles viennent d'une célébration quelconque et ont reçu des cadeaux qu'elles me refilent: boites de chocolats, de biscuits, de gâteaux à la crème, un peu renversée, des fruits. Il est 21h lorsque je rentre à l'hôtel où elles me raccompagnent. A l'hôtel, les "administratives" me font la fête aussi...jusqu'à 1h du mat. et je prends le train pour Neryungri à 10h. Tout va bien.
Novembre 21: en route pour Yakoutsk. Presque 6 h de train à nouveau, de jour cette fois. Taïga tout le long. Il est 16 h en arrivant à Neryungri. Je ne sais pas trop comment aller à Yakoutsk. Il y a un train, mais pour les marchandises seulement. Restent l'avion et le taxi collectif sans horaire, il part quand il est plein. 
Je commence à poser des questions et j'ai le sentiment de déranger. Une petite voix vient à mon secours sous la forme de "Yakoutsk"  répété doucement, comme en catimini dans l'enceinte de la gare. Je me dirige vers le gars qui me répète le même mot. Je cherche à voir le véhicule, de quoi il s'agit, c'est un super Toyota 4x4 avec 2 dames à l'intérieur, nous convenons du prix et pas le temps de respirer que je suis en voiture pour 10 à 12 h de route! Je suis assise à l'avant, super mais il fait nuit pour les photos. Je comprends que le chauffeur roule tout d'un trait. En fait, il est le seul conducteur, ce qui me fait un peu trembler, mais il s'arrête un peu en route pour les toilettes et se restaurer un peu. Le couple de dames, sont la mère et sa fille. Tout va bien encore. Le gars conduit vite et bien, nous ne sommes pas nombreux sur la route et il la connait bien. La route elle même a à peu près la largeur d'une voie rapide, voire autoroute, le revêtement est 50/50: super et engravé seulement. Moyenne sur le parcours 70km/h.
Novembre 21:
Nous arrivons à Yakoutsk à 3 h du mat. , l'hotel que j'ai réservé n'existe pas....Le chauffeur de taxi passe  des coups de téléphone et me conduit à un hotel, le moins cher de la ville à 50€ la nuit, et je lui suis très reconnaissante de ne pas m'avoir laissée sur le carreau! C'est un chinois qui dit quelques mots d'anglais.
Les adresses ici sont un peu difficiles à comprendre et la recherche, comme au Japon, se termine la plus part du temps par un appel tél. à la personne de l'adresse...
Je suis à Yakoutsk, je me couche et ne demande pas mon reste, la nuit sera courte.

Nov. 22, dimanche: premières impressions:
Comme si je revenais en Mongolie: les gens sont aussi sympa qu'à Oulan Bator. Langage du visage, très similaire. Aussi gracieux! Tous ont les yeux bridés, dur à lire. On voit surtout des femmes. Grands manteaux de vison, renard et autres. Des chapeaux et bottes en fourrure aussi. Peau de renne pour les bottes, semelle de feutre, surmontées de broderies. Presque toutes les femmes ont ça aux pieds. Ma découverte commence, lentement pour ne pas glisser, mais ça ne glisse pas trop car l'air est très sec et la neige reste poudreuse au sol. Les chaussées sont à peu près dégagées.
Pas très sympa la ville. Pas grand chose non plus. Sauf beaucoup de buildings très récents, design, sur pilotis à cause du permafrost. Le centre ancien est ridiculement petit. Les bâtiments d'origine, en bois ont succombé aux incendies ou s'engloutissent dans le sol. Dans la "banlieue", des maisons bois que j'aperçois en bus de ville, un tour de ville tous azimuts.
Je cherche une connexion internet. L'hotel est en panne. Premier tip est un tuyau percé. Second tip: un café, marche mais comme mes clignotants. 
J'y passe 3 h pour transférer seulement 30 photos. Mais j'y ai un repas complet et bon. J'y ai le temps d'apprécier les consommateurs du dimanche et de voir défiler les manteaux de fourrure. 
L'air est extrêmement sec, ça me fatigue bcp les yeux en dépit de force gouttes et aussi, il y a bcp d'électricité statique. Tout ce que je touche m'envoie une décharge....Je suis ennuyée pour internet, mais je vais rester au même hotel, bien placé, commode en tout et avec un bon petit dej. et ce sera tout pour aujourd'hui, la nuit a été très courte.
Les musées réputés ouverts ne le sont pas. Je marche dans la ville, le soleil se lève à 9h et se couche vers 16h. La fenêtre est courte! Les couleurs sont un peu glauques et ouatées. Les ciel devient rouge, rose très tôt l'après midi et c'est superbe et court. Je fais un peu les magasins.
Ils ont un musée Trésors de Yakoutia: on fait le tour en 40 mn, sans explication mais bien gardés. Pas de photo, juste plaisir des yeux et tant par les sculptures sur os ou bois de renne ou dents de mammouth ou diamants, c'est superbe! Comme à Moscou, c'est un peu rapide et sec. Deux ou 3 musées ainsi et la journée est finie. Compte tenu des conditions climatiques locales, les journées de travail sont plus courtes pour certains et les salaires plus élevés....oú est l'erreur? Tout le monde ne mange pas dans le même plat ici non plus! 
J'ai pas mal marché à Yakoutsk, il fait soleil, c'est très agréable, tout semble féérique: la glace sur les arbres ressemble à autant de diamants, tout est recouvert de neige, la lumière est très belle l'après midi au soleil couchant. J'ai été bien paresseuse avec mes photos car pour cela il faut se déganter, attraper le tél., le réchauffer, etc...bref se geler.... 
Les jours suivants se déroulent un peu pareil, internet revient à l'hotel et je cherche à aller voir une mine à ciel ouvert, à Mirny, à 850 km. Cela me met en contact avec une agence de voyage qui saute sur l'occasion pour me faire des propositions mirobolantes et top end en prix. Sauf que les prix me sont annoncés à 23h45 la veille d'embarquer dans l'avion. J'ai tout fait par internet, suis allée chercher mes billets d'avion et à 23h50, je répondais que je ferais mes affaires seule, sans ses bons et chers offices. En tout et pour tout, il m'offrait les services d'un chauffeur pour me prendre à l'aéroport à 18h, aller voir 2 musées en arrivant ( ils sont bien sûr fermés à tte heure là), me ramener à l'hotel. Le lendemain, m'amener à la mine à 9 h( il fait encore nuit) celle ci est dans la ville même et à un parc de loisirs et me ramener à l'aéroport à 11h30 avec les services d'un interprète pendant toute la durée de mon séjour. En tout et pour tout 5 h. De temps. Le tout pour la modeste somme de 450 euros. Sachant que l'interprète avait 23 ans et n'était pas de la ville et recevait en salaire moins de 30 euros et le chauffeur était une agence de voyage locale recevant 60 euros pour sa prestation! Pour la difference, c'est l'agence de Yakoutsk qui l'empochait.
Ces 2 personnes m'attendaient à l'aéroport. J'ai tout décliné, payé la course du taxi ( 1,30 euro) et l'interprète s'est proposée comme amie, heureuse pratiquer l'anglais si je voulais bien... Chose que j'ai appréciée hautement. Voilà un peu les Yakoutes....beaucoup la Mongolie.
Nous avons passé une bonne soirée, sommes allées dîner ensemble avec Natalia, ses infos sur les sites à voir étaient les textes que j'avais visités sur internet....,elle m'a aidée à trouver un hotel bon marché et le lendemain, je suis allée avec elle voir ses professeurs à la fac qui étaient friands de pouvoir parler anglais ou français avec moi. Ils m'ont gardée une heure, étaient ravis. Natalia aussi et je l'ai payée ce qu'elle aurait reçu de l'agence de Yakoutsk.

Retour à Yakoutsk, à nouveau 14h30 de mini bus, encore la chance d'être à l'avant. Le chauffeur, à nouveau, à conduit seul, de jour cette fois et nous étions 10 dans le minibus. C'était sympa. Aucun chauffeur ne ferait ça chez nous...invraisemblable et pas le moindre signe de  lassitude à l'égard des passagers...et de leurs fantaisies! Car le chauffeur fait aussi office de débardeur des bagages, il vient chercher le client devant la porte ( trouve le lieu parfois, sinon, c'est du téléphone-guidage) et attend qu'il soit prêt, éventuellement revient en arrière si le client a oublié qqchose! On rêve!
Il m'a laissée à 2h du matin à la gare de Neryungri où j'ai passé la nuit. L'"administradora" a eu la gentillesse de me dire que le train pour Tynda était à 8h20 et qu'elle me réveillerait à 6h30. En fait, elle m'a vendu 4 h de chambre et prévient que le temps est écoulé...amusant et pour moi, utile. 

Novembre 29:
Au réveil, l'administratora me dit d'aller chercher mon billet. Ce que je fais in petto, sauf que l'ATM est en panne, que la gare ne prend que du cash, que je dois affréter un taxi pour aller en ville etc...de quoi me mettre mal avant le lever du soleil. Karacho, comme ils disent, "bien ou ok", me voilà en taxi, prix convenu, le premier ATM est en panne...on en fait 3..la tension monte et mon coeur aussi..c'est idiot, mais je marche comme ça. Peur, stress et angor. Ouf, j'y arrive et je suis toujours dans les temps avec un taxi qui ne rend pas la monnaie sur une grosse coupure. Tant pis, j'ai du cash. En fait le pauvre bougre a besoin de faire de la monnaie aussi, et pendant que je me débats avec ma gracieuse, il arrive avec la monnaie...
Ce n'est pas tout, je dois aller faire un minimum de toilette, m'habiller, rassembler mes affaires et me présenter au train dans les temps. 
Ce démarrage aura été dur. Et l'arrivée à Tynda facile. Je vais rester à la gare encore, le train vers Komsomolsk part les jours impairs, c'est tout de suite ou dans 2 jours. Ce sera dans 2 jours. Je vais dormir dans un lit pour le moment.
Novembre 30 et decembre 1r:
Trouver qq'1 pour se faire comprendre est dur. Je pensais aller dans un village Evenki à proximité. Pas d'horaire affiché, personne pour me renseigner. Il fait beau. Je laisse tomber. Je tente un musée:fermé, on est lundi. Je termine, après une bonne promenade, à la bibli pour internet. J'y passe la fin de l'après midi, le flux est très lent: il m'a fallu 3 h pour transférer les photos de la caméra à l'Ipad! Le temps de trier les photos, faire les albums, j'en ai assez! Je vais faire un autre tour en "ville", de nuit.... Demain, j'irai au musée du BAM et j'aurai une interprète, prof d'anglais en retraite qui arrondit ses fins de mois limitées, ce sera une bonne et utile idée. Un autre tour à la bibli, maintenant que je sais comment y aller, pour finir les photos, sans légende, de Yakoutsk. 
Un petit marché pour 36 h de train et je suis prête.

mardi 24 novembre 2015

Nord du Baïkal

9 to 11th November Tayshet at Igor's lots of snow, for me. Nothing for them as they reach 2 m hight on January! Had my first experience with Russian banyas! So exiting! Excellent dry birch fragrances! It is kind of blend between sauna and hamam. It is individual, i mean Russian have the banya in the courtyard. The family goes there when fire is prepared. It is not hot spring. I did appreciate the experience, to be beaten with birch leaves! Like a soft massage!
12th november: 2 hours hiking around Severobaïkal with Genia and friends of him. He is involved in turism since long and he created with friends footpaths around and during summertime also do some excursions . Weather was perfect and we had good time sightseeing above the city. Then, as it is his birthday on 15th, he had plenty to do to be ready four all relatives and friends are gathering at his' and i did my way back to my flat.
13th november: Baikalskoye bus at 8 am right hand from statue in gdvakzal square. Visiting Gertruda and hiking hills around with sights of Baïkal and eastern part of it. Gertruda's house is an old and pretty one. She cooked for me...was pretty like my home, warm and all.
14th nov. retour from Baïkalskoye et musée et bibli pour internet et photos. Du moins les mettre sur le web et avoir le mot de passe wifi. C'est toujours un long travail à faire, close to boring...
15th: un saut to natural hot springs by Goudzekit. We saw an amazing lazy baby bear on the way to hot springs. So cute. And surroundings well painted with snow and ice. Temperatures today were -18 degrees C. Still ok. And people stroll around the place or in the city. Shops are open and I could do some shopping, in case, on my way for colder: oscilococcinum and also a pair of sun glasses. Last ones, from Maui, Hawaîï have been with me constantly during 14 months! Uncredible! And I lost them here in Severobaïkalsk!
November 15 th: train to Novi Urgal where I will have a night before Sacha piks me up to visit Evenki reindeer farmers. Une chance à laquelle je n'avais pas rêvé au motif que je ne voyais pas comment entrer en contact avec eux. Or Genia de Severobaïkalsk connait plein de monde et m'a trouvé ce copain, un trappeur et arrangé 4 jours avec lui. ...
Toujours d'accord pour du nouveau! Je ne suis pas restée pour l'anniversaire de Genia, car au total il y a 11h de trajet dont 4 en train ce même jour de jubilée....En revenant des hot springs, j'ai pris le train. L'hôtel à Novyy Uogan était super bien, en face de la gare, tout chaud, plus qu'à me glisser dans les draps!.... A 22h, c'est tout ce que je demandais car les "eaux" ça fatigue et j'en ai profité. Les bains sont en pleine nature, dehors et dans les bassins, chacun a les cheveux, cils et sourcils givrés...

16th: à 10h, Sacha vient me chercher à l'hôtel. Une cinquantaine d'années, vif, brun, rablé. C'est un trappeur. Mais je n'en sais rien et je ne sais pas ce que nous allons faire non plus. Il met ma valise dans la jeep, j'avais prévu de la laisser en consigne à la gare..j'ai mon ticket de train pour Tynda le 19 nov. soir. 
4 h de jeep russe, à travers la montagne et 3 h de traineau avant d'arriver dans la tanière de son copain Serguei, prés d'un lac. Le troc jeep traineau s'est fait dans la tanière de Sacha, il n'y a qu'une place pour dormir et c'est très rustique, mais il y a tout le nécessaire! Le contenu de la jeep est transvasé sur le traineau lequel est accroché à une moto neige. Nous laissons la jeep et après le thé et des biscuits préparés par Serguei nous partons tous les trois,  3 h de traineau. Il est près de 14h 30 environ, il fait -27° et je ne sors pas les mains  pour voir l'heure! Et nous commençons la virée. Je suis comme une poupée: emmaillotée avec un surplus de gants, de pantalons et de veste de chasseur. J'ai du mal a bouger, mais je ne suis pas supposée bouger sauf exception: le sol n'a rien de lisse, parfois il y a des dénivellés de 80cms en + ou en  -! ou bien des rochers de rivières gelées etc et je suis à l'arrière du traineau, je vois les paysages que nous traversons, sur une peau de renne et je ne ressens pas le vent du déplacement car je suis dos au vent. 
La forêt est plus chaude que les lacs sur lesquels nous glissons, mais elle est beaucoup plus chahutée..c'est là que sont les trappes aussi. Chaque trappeur a son territoire qui fait des km2.. De quoi se maintenir en forme! Je suis médusée! Ils sont habiles et futés. Leurs trappes sont comme celles vues au musée de Tayshet: pas un clou, tout en bois trouvé et façonné sur place, le trappeur part avec un havre sac , de la viande pour les trappes, une hache, un coutelas à la ceinture, un peu de "gniole ". 
Arrivés dans la cabanne de Serguei, le feu, le thé et aussitôt, la corvée d'eau au lac. Il fait -30... Je n'ai rien à faire et c'est la nuit de toutes les façons. Sacha prépare une soupe et pour moi ce sera du poisson. Sauf que c'est cru....et gelé. Mais c'est paraît il le meilleur ainsi avec un peu d'eau de vie. Natalia, de Krasnoïarsk me l'avait dit....nous y voilà donc! 
Comme en Mongolie: viande et ici, poisson en plus. Pour eux c'est mangé à l'"apéro" vers 18h30 avec des morceaux d'oignons et des gousses d'ail et du lard de porc congelé, débité en tranches d'1/2 cm et plus tard la soupe, 3 patates et force viande congelée mais cuitedans la soupe aussi. Du renne, surtout. L'odeur est assez forte, je l'ai dans le nez pour la prochaine fois....
Heureusement j'avais prévu un peu le coup. Mon petit dej est assuré avec mes céréales et noix, Sacha avait prévu le lait. Pour les repas, il me restait du fromage acheté au marché de Sevérobaïkal, du bon. Mais j'ai mangé du poisson cru, sans eau de vie, car pour mes 2 hôtes, c'était le mieux qu'ils m'offraient...je n'en suis pas morte, c'était gelé, l'omul du Baikal! Un must!
2 morceaux, soit 12cm env. et 7 cm de diamètre...
Sur le parcours, Sacha a eu dans ses trappes, 2 zibelines. Elles sont gelées aussi, elles vont être suspendues au dessus de ma tête pour la nuit afin de les rendre aptes à leur éviscération et travail de la peau. Elles sont terriblement douces, pas de sang, toutes propres et mortes. 
Mon lit m'a été assigné ainsi que mes couvertures et la promesse que Serguei était le préposé au feu pendant la nuit. La cabane est chaude tant qu'il y a du feu,  après c'est comme dans la yourte....et la nuit n'a pas été si chaude que ça! Personne ne ronflait, pas même le poêle! A 9 h tout le monde dormait jusqu'à 8 h du matin. 
17 nov.: Pas un bruit, il fait -35. Nous avons du boulot aujourd'hui: la pêche au trou sur le lac, 15 cm de glace déjà mi- novembre, relever des trappes autour de la cabane dans un petit rayon de 600m et ensuite partir chez les evenki Sacha et Vladimir. Petit dej normal et aussitôt la pêche. Je suis à nouveau emmaillotée, mais quand même terrible pour les pieds et les mains. Je mesure  le froid et les besoins tant alimentaires que vestimentaires. Immobiles au bord du trou qui regèle en surface aussitôt ouvert, agiter le canne à péche, enlever les glaçons le long du fil et sur la surface du trou ça ne réchauffe pas trop...mais j'ai de la chance et j'en attrape 3 très rapidement. Les autres sont plus durs à avoir. Une fois hors de l'eau, le poisson gèle aussitôt. Plus facile à porter... Au total la prise sera de 5 et les pieds et mains sont froids...Le temps de ramasser la matériel, je cours sur la glace pour me réchauffer et ils me prennent sur le traineau au passage.
Puis viennent les trappes, vérifications, recharge en viande si besoin avec beaucoup de doigté pour éviter les odeurs, les animaux sont aussi malins. Je crois que si j'avais demandé a une agence de m'organiser cette sortie, je me serais fait jeter. Et là, je suis en plein milieu et j'en profite un maximum, avantages et inconvénients inclus! J'adore les fourrures, j'avais un très bon contact avec un fourreur et maintenant, je suis à la source, la trappe. 
 Je suis ravie de participer à tout ça, même modestement , car la marche n'est pas aisée dans la neige, avec tout mon équipement encombrant, le manque d'entrainement etc...je suis plus sur le traineau à enlever la neige que j'ai dessus qu'à courir sur les trappes...
Arrivés à la cabane de Sacha et Vladimir, on relance le feu. La cabane est plus grande, deux poêles ici. On va chercher l'eau, on prépare la soupe, le poisson pour ce soir. Il sera cuit celui là, mais pas mieux: l'huile a une odeur jamais connue avant. De plus le poisson est enfariné copieusement, comme ça il s'imprègne bien du goût de l'huile.... 
Super! Nos hôtes arrivent dans la fin d'aprés midi, la nuit tombe vite ici, à 5h c'est la nuit ! Je vais aux rennes qui s'approchent pour me sentir, me lécher, ils attendent des granulés...il y en a une vingtaine, adultes et jeunes mâles et femelles. Ils servent au transport pour le traineau ici. Sur le traineau assez peu de choses mais quand même, hache et tronçonneuse pour dégager si les arbres tombent, un fusil, un peu de nourriture pour les trappes et le trappeur...et un havre sac.
J'ai été frappée de l'humour de ces gens là. Ils sont souriants entre eux. J'étais seule parmi eux et je pense qu'ils m'oubliaient, donc actaient comme si je n'étais pas là..ils ont joué aux cartes, nettoyé, fait la vaisselle, soigné le renne blessé, nourri les autres, les chiens, arrimé ce qui devait l'être, sans bruit, sans précipitation. Les urgences ne sont pas proches d'eux. Pas trop de soucis non plus. Au lit à 8h30 jusqu'a 8 h le matin où il ne fait pas encore jour...du moins en cette saison. Ils bavardent sans cesse et vaquent à leurs occupations. Le tout accompagné de rasades de vodka, dans la maison. Je ne sais pas dehors. Pour sûr, au moment de se coucher, le Sacha de cette cabane ne tenait plus sur ses pattes; le soir suivant, il tenait debout. Peut être ne boivent ils tant que lorsqu'ils ont de la visite...aucun moyen de savoir. Personne n'entrave rien à l'anglais ici. Il n'y a pas de courant électrique, pas de téléphone. J'imagine qu'une bonne partie de ce qui était dans la jeep était pour refaire les stocks des 3 cabanes...Au retour, nous avons chargé des bois de cerfs en quantité. Le jeune Sacha doit être le leader en quelque sorte, il s'occupe du troc en tout genre de façon à ce que rien ne manque. Mais tout reste a minima. Ils ont quelques assiettes pour la soupe, métalliques, mais pour le reste, ils mangent sur du papier. L'eau étant rare on essuie plus que l'on ne lave. Il y a tout un système de pots avec l'eau. Il faut être professionnel pour s'y retrouver: l'eau de se laver est récupérée dans une bassine, celle de laver les légumes dans une autre, celle de la vaisselle une autre; il y a l'eau froide que l'on peut boire, dans un sceau. L'eau sur le poêle, non consommable que l'on soutire d'un autre sceau.....il vaut mieux demander..!

Traineaux attelés aux rennes. Conduite du traineau, motivation des animaux, 4,  en leur caressant les flancs avec des rennes en cuir et en leur criant des encouragements. La poupée sur le traineau n'en demandait pas plus. Le conducteur est très attentif car il doit tout anticiper des dénivellations, des arbres en travers, de la qualité du sol, même si le renne a du flair pour le danger. J'ai adoré. Même pas froid tellement j'étais occupée à tout manger des yeux et écouter. La magie des clochettes des rennes comme si ils se jouent du trajet! Tout glisse. 
Tout prend du temps et ainsi se sont passés ces jours. Ces hommes ont travaillé à leurs tâches habituelles, routine, moi, j'étais entre parenthèse. Je ne pesais pas lourd dans leur routine et Sacha a tout fait pour que je puisse être aux premières loges et m'a garanti la chaleur. Finalement, et comme je le pensais, le froid est un problème, à - 35 si on ne bouge pas. Eux, ils ont scié, fait des trous, porté les troncs, fendu le bois et je ne sais quelles activités autres, mais ils sont toujours en mouvement dehors. J'ai eu froid aux pieds immobile à pécher, mais en courant, je me suis réchauffée, sans douleur. Même sur le traineau pendant 2 heures, bien enmaillotée, immobile mais sur mes gardes pour ne pas tomber, je n'ai pas eu froid.
J'ai été délicieusement ravie de mon expérience!
  


dimanche 8 novembre 2015

Le long de l'Yenisseï

Découverte de la vallée de l'Yenisseï
Un des 3 plus grands fleuves russes. Il prend sa source dans les Sayan Mountains et en Mongolie, car l'Angara, lui, est l'exutoire du lac Baïkal, dont le principal tributaire est le Selenga qui prend sa source en Mongolie. Chacun des 2 fleuves est très puissant et roule une quantité d'eau impressionnante d'ou la création de barrages pour la production hydroélectrique, qui sont tjs dans les 13 premiers au monde! Mais loin derrière la Chine et le Brésil tant en matière de capacité que de production.
Il coule vers le nord, dans l'océan glacial.
Bref je suis à 800 km de Yeniseisk ma précédente étape et à 350 km de Kysyl, la prochaine demain.
Observation: meme avec des températures négatives et la neige, les femmes sont chaussées avec des chaussures de cuir fin et à talons hauts...!Élégance d'abord!
La route pour atteindre Kyzyl est non seulement d'excellente qualité mais aussi tout le long, ce sont des paysages de steppe ou montagne somptueux. Plus on va vers le sud, plus la taïga disparait au profit de la steppe qui passe de la steppe cultivée à celle de pâturage, même si celui-ci est maigre.
La route suit la chaine de montagnes franchit différents cols. Du bonheur même si le temps est à la neige. Au retour, j'aurai un autre point de vue, ensoleillé!
Kysyl en elle même ne m'a pas vraiment séduite; le bourg s'étire indéfiniment. Trois bâtiments sortent tellement du lot sur la même avenue que c'est quelque peu surprenant. ... Il paraît que la région est riche en minerais en tout genre, précieux. Tout est en place pour un acheminement efficace hors de la région, même si les habitants montrent des velléités d'indépendance, comparables à ceux des Chéchènes... Je ne connais pas la topographie de la Chéchénie, mais ici, on peut très facilement préparer les embuscades..

L'hôtellerie de Kyzyl est un peu limitée et je ne pratique pas le couch surfing, je ne sais pas si ça marche jusque là,  je n'ai pas été séduite pour rester plus longtemps que 2 jours. D'autre part, comme en Mongolie, hors la ville, les moyens de transport sont très limités et les agences de voyage ne travaillent que 2 à 3 mois par an ici....
L'occasion m'a été fournie au centre culturel d'aller en yourte pour 2 jours chez des nomades. Je n'ai pas sauté dessus à cause de la nourriture et du froid...j'ai déjà donné! Peut être erreur, j'assume.
Je retourne sur Krasnoyarsk en vue du Lac Baïkal nord. Au total, le long de l'Yenisseï, ce sont quelques 2500 km, de quoi m'allouer un peu de repos.

mardi 27 octobre 2015

Altaï Russe

Quel plaisir de retrouver des sourires sur des visages en arrivant à Kosh Agach! Non seulement pour le sourire mais aussi dans les conditions de fatigue dans lesquelles je suis, j'ai besoin de baisser la garde, de relax. En plus les paysages sont somptueux, les photos très réductrices.
Première des choses, dormir. J'ai une petite chambre pour moi et il y a une cuisine propre et assez grande. Il n'y a aucun pensionnaire lorsque j'arrive. Le temps de remplir les papiers et je me couche.
Plus tard dans la soirée, je prends un soupe vite faite et repars dormir.
2 jours comme ça et je récupère pour sortir à nouveau faire un petit marché et me faire une bonne soupe de légumes. C'est hydratant et tellement bon avec de bonnes pommes de terre, carottes, ail, citrouilles, lentilles corail. De quoi se refaire une santé et laver les intestins.
Une fois sur pieds, je pars marcher le long de ruisseaux plus ou mois secs, plus ou moins salés. Ici, rien ne pourrit, tout se déshydrate. Il y a moins de 100 mm de précipitations annuelles... Mais il y a plein de micro-climats, nichés dans des replis de montagne, comme des oasis, arrosés et de climat tempéré. Ils ont des fruits comme mandarines, citrons, poires, raisins, abricots, prunes d'Ante.
La neige donne du relief au paysage et il fait très froid . C'est superbe. La cuvette dans laquelle je me trouve a quelques 100 km de diamètre; tout autour l'Altaï enneigé avec des sommets à 4000 . Pas un arbre.
Plus au nord, le Chuysky Trakt passe par des défilés plus ou moins hauts, superbes aussi, mais je suis en minibus. On ne s'arrête que pour se ravitailler ou évacuer... 
J'arrive ainsi, par la vallée de la Katun où se développe un tourisme russe de sports neige, rafting, escalade etc,  à Gornod Altaïsk. La rivière est d'un vert émeraude à faire rêver, comme l'eau dans les îles Caraïbes...
Le minivan m'a déposée devant l'hôtel, situé à coté de la gare des bus. Excellente situation pour moi. Pour me dégourdir les jambes, me voilà partie en reconnaissance de la ville, à pieds. Quelques km qui me donnet envie, à la sotie de la ville de m'assoir. J'avise une église orthodoxe et m'y dirige. Il y a un office en cours, beaucoup d'encens qui brûle conjointement avec les bougies de cire d'abeilles...les officiants marmonnent leurs prières, d'une voix chevrotante, pressée, les fidèles répètent parfois quelques mots, mais le plus souvent leurs actions sont limitées à la réalisation de signes de croix incessants, frénétiques couplés avec des révérences, parfois la tête est près du sol. Le premier que j'ai vu faire, j'ai cru qu'il tombait en avant en pâmoison!
J'en ai eu vite assez de ces grimaces et j'ai levé le camp pour rentrer à l'hôtel.

Le lac de Teletskoye est ma prochaine étape. Dans une vallée parallèle à celle de Chuysky Track, le lac très étroit sur 80 km! Le temps n'était pas très ensoleillé, dommage mais c'était beau tout de même. Le problème ici c'est le développement d'un tourisme récent: les projets éclosent et restent en standby...parfois pour toujours mais aussi, ils prennent des formes étranges en polluant l'espace visuel...par exemple les châteaux forts jouissent d'un grand prestige ici. Donc les chalets sont emprisonnés dans des murailles et des tourettes...
C'est ainsi que j'ai quitté cette région de l'Altaï en direction de Barnault et Novosibirsk.


samedi 17 octobre 2015

Mongolia West 3

Sauve qui peut, à nouveau. Certes j'avais un transport, pas fiable car une fois rendue à mi chemin, pas sure d'avoir une correspondance ou bien quand? J'en trouve un autre qui repart après le festival; il retourne près de Morön, à vide...pas bon pour lui. Je suis un peu de baume et il va faire un détour pour me déposer à Ulaangom.
Je ne peux pas trouver mieux. Il part à 7 h demain matin et il est sur place, dans la guesthouse. Il n'est pas kazakh, ici, c'est compliqué pour lui. D'un seul coup d'un seul, je vais me trouver à Ulaangom, en passant par des pistes. Je l'aurais recherché ainsi, je n'aurais pas pu y arriver et ce chauffeur me sert sur un plateau, avec 9h de conduite, la piste off the beaten tracks. Si bien off que nous nous sommes perdus, retrouvés, avons mangé la poussière et étions fourbus, saupoudrés de "sucre glace" en arrivant à Ulaangom presque 10 h plus tard. Et lui, après un bref déjeuner, pris ensemble, il a repris la route pour 3 à 4 h de plus...
Arrivée à Ulaangom, je me suis couchée et j'ai dormi jusqu'au lendemain 8 h, sans me laver, ni diner. Trop contente d'avoir un lit. Le lendemain, objectif, trouver lit et douche....et voir comment je peux aller sur les sites souhaités.
Le lendemain, changé d'hotel et eu l'impression de faire un autre saut en avant: les hotesses, elles sont 3, ne parlent pas anglais mais sont dégourdies.....je dis ce que je veux et je préssent qu'elles ont compris. En effet j'ai 3 RV pour les 3 jours qui viennent pour 3 endroits differents avec un taxi privé. Aujourd'hui ne semble pas être menacé par les tourbillons et vents de poussière...important pour les plans! La ville, si on peut dire, a des limites assez proches du centre ville...et autour des limites rien de rien. Le désert, la poussière et rien. Je me demande bien ce que font les gens ici.
Mon tour est assez vite fait, même en trainant, surtout pour pourvoir à mes petits besoins alimentaires, chaussettes chaudes etc.
Le jour 1, je dois aller en taxi dans le village de Tarialan, voir les montagnes de plus prés, des sommets de 4000 environ. Je suis prête et voilà que l'hôtel m'apporte un petit dej. ( je ne sais jamais sur quoi compter, alors je ne compte sur rien, jamais déçue): des oeufs frits crevés, comme d'habitude avec une tranche de concombre et une rondelle de salami cuite et horriblement parfumée. Tout passe dans une poche que je mettrai à la poubelle ou que je donnerai à un chien...A la réception, je suis attendue par le "taxi" qui est le père de la réceptionniste et par une autre réceptionniste dont c'est le jour off et Ui va m'accompagner, première nouvelle. Pourquoi pas? Aprés m'avoir expliqué qu'elle est de Tarialan et sa famille aussi et que nous allons déjeuner là- bas, je vais faire des emplettes pour offrir à mes hôtes. J'ai une liste non exhaustive et  indicative et je m'y conforme...et nous voilà partis, pas loin, car une des ses copines s'est jointe à nous. Plus on est de fous plus on rit! Et c'est vrai nous avons passé une bonne journée ensemble, sauf que nous n'avons pas déjeune, les filles ont préféré aller danser dans la salle municipale. Des valses, version mongole, mais ça marche super et il y avait beaucoup de danseurs sur la piste. C'était un jour sur semaine, l'après midi et c'était plein, avec un petit droit d'entrée. J'ai aperçu les sommets, mais plus interressant, le chauffeur m'a amenée au un torrent de montagne aménagé pour irriguer loin dans la steppe....et donner de l'eau au bétail éloigné.
Le retour à Ulaangom s'est fait avec les deux jeunes filles plus la maman de la réceptionniste, plus son ami. Nous étions chargés à l'arrière. J'étais devant.
Le jour 2, j'étais prévenue mais pas tant que ça: objectif, le lac salé Uvs Guur. A nouveau, le même chauffeur de taxi et l'autre réceptionniste, avec son bébé de 10 mois. Pas de problème, le bébé est nourri au sein à volonté. Pas besoin de bagages volumineux. J'ai pressenti un retour rapide dès le départ, donc j'étais préparée pour parer. Et fait l'itinéraire, mais néanmoins, nous ne sommes pas allés bien loin. J'ai donc annulé le 3 eme jour que j'ai consacré à autre chose, notamment photos etc. et à trouver un transport pour aller à Khov, sur le chemin du retour à Olgii. Bien m'en a pris car c'etait le jeudi matin, la réceptionniste, fille du taxi, n'était plus en mesure de me trouver un transport  ou une solution pour aller à Khov et elle m'apprend que le vendredi pas de bus. Lard ou cochon, je ne sais pas mais j'ai filé à la "gare routière" et j'ai attendu dans une jeep qu'elle se remplisse pour partir...toujours sur les starting blocks! Ca fait partie de la fatigue qui s'accumile, toujours à trouver des solutions et vérifier, reverifier, 3 à 4 fois et recouper les infos. Exténuant parfois. Arrivée à Khov à 23 h, sans résa nulle part...
Tout s'arrange néanmoins. Avec la prononciation à l'envers, ou bien ce que le chauffeur a bien voulu faire, j'ai trouvé un lit. Pas celui que je pensais ou demandé au chauffeur mais peu importe. J'ai bien vu le lendemain. Et j'ai changé de crèmerie. Pas de bagage, grande mobilité..ç'est bien utile.
Néanmoins, stress, petites contrariétés, fatigue et voici les ingredients qui aident bien aux embarras gastriques. Et je les ai bien eus! Retour à Olgii deux jours aprés et toujours embarrassée,
Quitté le pays

vendredi 9 octobre 2015

Western Mongolie 1 et 2: le Parc Naturel Tavan Bogd et le festival

27 septembre: avion pour Olgii; 6.30am...sur le pont à 4h am et en taxi à l'aeroport. Rendue en 10mn!
Sauf que l'avion est retardé pour 11h30...Mongolie a cela de commun avec certains pays latinos: le sens du "manaña"....dur de s'y faire!
Mais rien ne se perd, le temps non plus et j'attends gentiment à l'aéroport l'ouverture du café-restaurant qui ouvre à 9h am en compagnie de 3 américains qui vont prendre le même avion que moi. La fine équipe est composée d'un chasseur à l'aigle, c'est une jeune femme, Loren, qui a gagné ses galons ici en Mongolie avec 2 années d'apprentissage. Elle a été recrutée, à prix d'or, par Gopro, équipe de 2 photographes pour ses connaissances du milieu des chasseurs et de la chasse elle même. Ces 2 gars ( Patrick and Mathew) sont armés de 100kg de matériel photographique hightec, "Gopro", basés à Oakland, Californie je crois. Chaque caméra ne dépasse pas 100 gr et si ils n'en ont pas 40,  ils n'en ont aucune...
Objectif: aller chasser avant le festival et apprendre très rapidement les rudiments qui entourent l'aigle, le chasseur, la méthode et ensuite montrer ce que leur matériel Gopro peut faire! Ce sont des fondus de matériel , de techno, et d'expériences hors des sentiers battus. Heureux concours de circonstances pour moi car leurs expériences étaient captivantes! Cependant notre envie partagée d'un petit dej. ne nous quittait pas. A 9 h nous sommes allés, à 50% des effectifs, chercher le resto et gérer les bagages pendant le petit dej.. Le tour fut vite fait, le 3eme étage où devait se trouver le resto. n'était pas encore livré....Nous n'avions que l'annonce à croquer.... L'expérience crée des liens, nous avons attendu sagement le repas dans l'avion et nous l'attendons toujours.
Nous sommes rendus sur les lieux du festival. La fine équipe vient de partir à la campagne et la guesthouse dans laquelle je vais rester, est venue me chercher à l'aéroport.
Pas de doute, j'ai la sensation d'être au bon endroit. Les personnalités changent. Il y a assez peu de touristes qui viennent jusque là: 3 jours de voiture ça a de quoi en décourager bon nombre. J'ai 5 jours libres avant le festival pour aller dans l'Altaï.
Une opportunité se présente pour aller dans le Parc Nat.de Tavan Bogd: 2 israéliens, pour partager les" frais de voyage". Ils disent même mieux: nous faisons nos repas...nous faisons la cuisine! Nous achetons en commun,  ça nous revient moins cher.... La même musique depuis des lustres...
Bilan: ils ont fait la cuisine une fois; les autres jours ont profité et abusé des gens autour pour se faire inviter de force, par nos hôtes ou par d'autres groupes...
Heureusement,j'étais autonome sauf pour de l'eau chaude qui la plus part de temps est dispensée gracieusement plus du lait, yaourt, fromage, beurre en abondance. 
Une fois de plus, j'ai pu vérifier que ces personnes ne sont pas des gens très fiables, tout leur est dû. La raison: ils se sont trouvés fatigués des escursions..
Ainsi se font les expériences. En dehors de cela, des souvenirs en yourte avec des nomades très agréables, des paysages superbes, des treks dans la neige au camp de base du Khuiten Uul, le froid, du lait et yaourt de yak délicieux. 
Pour ce qui est des fromages, c'est une autre histoire. Ce sont des cailloux, sorte de pâte poreuse, très cuite, mise à sécher sous le poêle et cassée au marteau en morceaux. Très salé. À tel point que rares sont ceux affirmatifs sur leur préférence. Pour la viande, il y a des amateurs occidentaux. Pas moi.

Puis arrive le week end du festival. Le temps s'est un peu réchauffé; le froid est remplacé par des tempêtes de poussière....J'ai retrouvé les fondus de Gopro, je serai dans leur vidéo du mois de mars 2016! ( paraît il)
Démonstration de l'attirail pour chasser avec un aigle. Heureusement, Loren m'avait un peu briffée...sans quoi j'aurais été désappointée. Il s'agit, pour ce festival, plutôt de faire revivre des traditions que de vraie chasse. Leurs besoins en nourriture sont largement assouvis par l'élevage.
La journée a été de l'exhibition de beaux profils, hauts en couleurs, de même pour les archers. Puis est venu le dressage des aigles, la façon dont chaque chasseur tire parti des qualités de l'animal. Ca ne marche pas toujours comme le chasseur souhaite...
Le 2eme jour a été plus attirant pour moi: l'aigle qui attrape un leurre, ou un renard vivant; une course de chameaux; des jeux à cheval et un genre de raccourci de bozcatchi. Là, les cavaliers faisaient montre de prouesses à cheval attrapant un mouton mort, au sol, et se le disputant à 2. Enjeu: enlever le mouton à celui qui l'a attrapé au sol. Les locaux s'y sont donné à coeur joie, frôlant parfois la bataille.... C'était dynamique et donnait lieu à de superbes démonstrations.

Tout est fini. Chaque soir je rentrais du terrain de jeux à pieds, quelques 9km, le long de la rivière, en même temps que les cavaliers avec leurs aigles ou faucons. Super.

J'ai encore une semaine pour aller au nord d'Olgii et je viens de trouver un transport qui m'amène à Ulaangom demain matin à 7 h. 8 heures de jeep sur pistes.

mercredi 23 septembre 2015

Mongolia East

Eastern Mongolia.
Pas de chance, je suis dans un super hotel, mais le mercredi il n'y a pas d'eau chaude pour la douche par exemple. Il n'y a pas de chauffage non plus...pas avant octobre semble-t-il. Les températures ont chuté dramatiquement. L'automne semble ne durer que quelques jours...les températures sont déjà négatives la nuit.  
Hier en arrivant dans " la" ville de Gengis Khan, l'hotel recommandé était archi nul. Lorsque je suis arrivée, une nuée de " moineaux" est arrivée en gesticulant, riant, tout était -yes- ou - ok-. Lorsque j'ai demandé à voir les chambres, la salle d'eau puait l'eau croupie, il n'y avait pas d'eau, encore moins chaude si on peut dire, les plafonds semblaient en cours de démontage , les tapisseries aussi , les prises électriques hors les mur, la bouilloire et le frigo, non branchés depuis plusieurs mois mais fermés. Bonjour la fraicheur. Je me faisais une raison, mais au moment de partir, on ne trouvait pas la clef pour fermer la porte. Le cinéma a duré environ 1.30h pour pallier les prises électriques, le frigo, etc..et j'ai fini par leur dire de me remettre mon dépôt pour chercher ailleurs.
Et je suis dans un genre 5 étoiles. Sauf qu'hier arrivaient de Russie et de la capitale des gradés de la police. Ils dormaient à cet hotel et y dînaient. Je ne pouvais donc pas utiliser la salle à manger hier. Aujourd'hui, c'est le courant électrique pour l'eau chaude...amusant.
Je suis allée voir les 2 musées du district, et j'ai marché jusqu'à l'entrée de la ville, 14 km AR, dans la steppe. C'est là que serait né Gengis Khan, la ville a été rebaptisée en 2013 en son honneur. Il y a peu de choses à voir et cela semble surtout un gros centre de contrôle policier . N'ayant pas mon passeport, je n'ai pas pu aller plus loin au nord, est ou sud. Il y a des contrôles sur les routes à partir de là.
Compte tenu de la relative ressemblance dans les paysages, ce n'est pas trop un problème. Mais j'aurais bien aimé rester avec des  shamanes un jour ou 2. Je verrai ça plus au nord, en Russie j'espère.
Je rentre donc à Ulan Bator demain en stop.
En fait de stop, ce n'est pas tout à fait ça: c'est du co-voiturage. A un endroit précis, un chauffeur offre ses services, il peut aussi être un "taxi". Le problème: la surcharge et l'inconfort qui en découle. Et ça, on ne le sait jamais à l'avance. Pour ce trajet nous étions 5 adultes et 2 enfants. Avec la crainte que les enfants vomissent sur moi....plus l'odeur etc. Je n'étais pas très en forme pour ça! Il n'y a pas eu de probléme. Tant mieux. Le prix est un peu supérieur à celui du bus, mais c'est plus rapide et offre la souplesse de l'horaire...eleastique.
Tout était enneigé ce matin autour de la ville. Il y faisait un froid glacial et venté. En arrivant à Ulan Bator, le ciel bas de neige faisait rester la pollution très bas.et tout semblait comme dans du coton.

mardi 22 septembre 2015

Mongolie. Sud. Le Gobi

South Mongolia: Gobi
La décision d'aller dans le Gobi, bien que ferme m'a posé quelques soucis. De mon expérience dans le Nord et Centre de Mongolie, j'ai conclu que je devais choisir une agence pour éviter des déboires et rendre les choses plus faciles pour moi aussi.
Mais l'exercice me semblait difficile. Après avoir récupéré la santé: 6 jours au lit à jeun, intestins pleins, envie de vomir permanente, tout est rentré dans l'ordre après avoir pensé à prendre du Primpéran ( molécule sur internet et j'ai pu la demander en pharmacie ). Mais j'étais comme qui dirait chancelante, sans force. Il m'a fallu 2 autres jours pour me sentir capable de marcher un peu dans la rue..
Je ne voyais pas trop comment aller dans le Gobi; j'ai visité plusieurs agences, plusieurs guesthouses, voir ce qu'elles proposaient pour me faire une idée sur les moyens de partir en groupe ou seule et voir sur place ensuite.
Ces démarches m'ont été assez pénibles au motif que quel que soit le   partenaire, je n'ai pas trouvé tous ces gens très fiables. La seule chose qui les intéresse est la conclusion d'un contrat. Pas trop d'explications, et surtout pas ce certitudes.
J'ai néanmoins conclu un accord pour un tour à 5 personnes qui sont devenues 8 le jour du départ; nous sommes partis à 2 voitures dont l'une a rapidement cassé un des pistons....puis une crevaison est intervenue. Les chauffeurs conduisent, réparent, cuisinent parfois aussi....Les crevaisons sont monnaie courante ici, le changement de pneu prend moins de 12 mn. et on repart avec les pneus un peu plus lisses...un pneu prêt à servir. Un joir, nous avons crevé 3 fois....sans problème!
A ce sujet, de véhicules et aléas, je remarque que en plus d'être cinglés au volant, lors d'un problème sur la route, personne ne s'arrête. Nous avons été témoins d'un violent accident, grace â des animaux qui traversent à tout moment. Le camion s'est retourné roues en l'air sur la chaussée, le chauffeur a partiellement traversé le parebrise, les passagères l'ont tiré, démantelé inerte par le parebrise, posé par terre dégoulinant. Personne ne s'est arrêté. Ni fait mine de.. et j'ai demandé si on pouvait appeler des secours, apparemment cela était malvenu, le guide est intervenu sans plus de succès....le sujet est devenu tabou lorsque j'ai demandé si l'attitude était usuelle..
J'étais assise devant, j'avais donc une bonne visibilité. Le nombre d'animaux dans les bas côtés est assez étonnant: des vaches, des chevaux, parfois en paire. Je n'ose pas imaginer l'état des véhicules et des conducteurs avec les passagers soigneusement compactés à bord.... Ce doit être saignant!

Ces observations faites, la promenade organisée s'est passée au mieux. C'est à dire que sans une agence, on ne peut rien faire. Il faut lâcher prise et suivre. Les guides, ceux que j'ai approchés, se montrent toujours très satisfaits, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les informations sont très ponctuelles, probablement parce que leur niveau de formation est très léger. J'ai rencontré deux fois des personnes qui venaient travailler dans des ONG, à Ulan Bator et qui visitaient un peu autour avant de commencer leur travail. Elles avaient traité, chacune, avec des "guides", prof de français à l'université . Leur voyage était court, 6 jours, le prix assez élevé, 120€/ jour pour le guide plus son logement et sa nourriture, auxquelles dépenses il fallait ajouter leurs dépenses personnelles et le transport. Ces personnes étaient satisfaites. Je l'ai été moins, mais sans guide perso bien sûr.
Le désert a quelque chose de magique. L'impression que j'ai reçue diffère beaucoup de celle du Maroc, Mauritanie ou Altiplano bolivien ou même du Khirguizstan. Je ne sais pas dire si c'est à cause de tous les animaux, des gens, de l'habitat, de l'odeur de lait et de mouton qui imprègne tout ici.. 
J'ai vu que pour tous, même ceux qui mangeaient de tout, après 8 jours de cette alimentation, ils n'en pouvaient plus et aspiraient à autre chose, même la plus mauvaise pizza mongole..
Ensuite, au niveau des sites visités, pour moi, à l'exception des paysages, il reste peu de choses: les ruines des temples détruits par l'armée rouge dans les années 30...., et il y en avait pas mal, et les moines nombreux et les moines ont été pour la plus part abattus de sang froid si on peut dire...

De retour à Ulan Bator, je suis frappée par le volume d'immeubles en construction. Construction de "condominiums" de luxe, en grand nombre dans des ensembles sécurisés, mais vides. La réponse obtenue est: c'est pour loger les jeunes....avec quoi paient-ils? Le gouvernement leur donne 30% du prix!
La ville est un vaste campement. En 1960, il y avait environ 500 000 hts. Les gens arrivent de la "campagne" pour différentes raisons. Les mêmes que chez nous en ajoutant tout de même qu'ici, c'est pire qu'en Argentine. C'est le désert, la steppe; la capacité qu'offre la terre à vivre du bétail est la même depuis toujours. La steppe ne peut pas faire plus. Il faut faire autre chose, la ville par exemple si on peut dire, donc l'éducation.
Les gens mutent, dans des yourtes, à Ulan Bator. Dans des enclos. La ville s'étale sur 34 km d'est en ouest! C'est le foutoir le plus complet mais ça pourrait être pire: il y a l'assainissement des eaux usées de façon très généralisée et des canalisations d'eau potable...à peu près potables sauf dans la steppe bien sûr. Il faut y aller avec son eau, cette dernière est rare et réservée aux locaux.
Pour les eaux de pluie: rien de prévu hormis les bains de pieds...il faut dire qu'apparemment, les orages sont terriblement violents violents, peu fréquents...et les ouvrages terriblement coûteux..!
De retour à la ville, j'ai la chance de rencontrer une japonaise qui m'invite à rencontrer son correspondant mongol. Elle travaille dans une banque japonaise qui finance de gros investissements en Mongolie et ce correspondant est en charge de projets de voies ferrées en Mongolie .
La Mongolie se développe. Son réseau ferré est obsolète, créé en partenariat avec la Russie qui détient qq 50% du capital. Pour évacuer les produits miniers actuels et à venir et les passagers, il est question d'abandonner les normes russes et passer aux normes "standard"1435 mmm...rien de simple mais très intéressant. Et dans la conversation revient le thème du logement et la "bulle" immobilière à UB: trop de logements en cours, chantiers en stand by et rien ne se vend, trop cher, l'état ne peut pas participer à plus de 10% dans la plus part des financements....la boucle est bouclée, les réponses arrivent, même de façon inattendue. 

Il me reste quelques jours avant d'aller dans l'ouest de la Mongolie. Je pense voyager en bus seule, dans l'est.

dimanche 6 septembre 2015

Central Mongolia

Central Mongolia
To get to Central Mongolia, from Mörön, it was about 300 km. I hired a taxi to get there. There is no road, dirt and dirt. Sometimes the grass is good and allows you to drive fast up to 50km/ h. But it was 9 h long stopping for a quick  lunch ( 25 mn) the driver was a good one, the car, a Mitsubichi, even old, was in excellent conditions, and well preserved. The scenery was beautifull all along the way. We saw, in the wild, several "balbal", stone grave markers, animals as eagles, vultures, marmots. Of course yaks.
It was a tiring trip but the driver drove back, same way as soon as arrived...he said he is used to do that. We left at 8 am instead of 7 as said. It is a Mongolian trick to give an appointment. Never on time. A little bit like in Bolivia, 30 years ago. Still not getting used to....
I guess it is part of why I will try to make up a tour on my own from UB. It is hard to plan something, it can be impossible sometimes also. About prices, i suppose it goes the same, as being alone, I have to hire a car at last moment because there is not public transport. Have to say also i feel lonely not talking to any one. 
Arriving to UB, i will look for that.
The place I arrived at Terkiin Nat. Park is excellent comfort, menus can be vegetarian, so I have a good treat. I hiked an extinct volcano, with wonderful weather . I do appreciate all.

After 2 nights there at Maitkan Tolgoi, i left to Tariat, Tsetserleg, where I had good treat too and Old Karakorum. I will stay 2 days here to prepare myself for UB..

And I deed it. I met a lady she helped me to hire a car to go to Orkhon Valley and the Tövkhön Monastery. And I shared the car with June, from Taiwan. We had good experience and the landscapes were so beautiful! But the way to go was all on tracks again and my back is getting sore...also about the food: i had kind of pure natural organic butter on mongolian pankakes with jam..... I was supposed to stop at "mini Gobi" to have look at how it will be in the "major Gobi" but I felt so tired, I canceled the reservation and went back to UB in bad state: my back was sore and all digestive stuff out of order...
I guess the trip was too hard for me meaning tracks are hard, drivers fast, local food too meatty and fatty, altitude is between 1300 to 2000 making hiking bit harder for me.
So i have to rest first to recover good shape and as I am not in any speed, i will try to see how to travel to Gobi and East...

mardi 25 août 2015

Northern Mongolia


No matter about changing everything again.
What was surprising for me was the welcoming in guesthouses in Ulan Bator. First of all, it is not about "guest house" but "guest flat". Soviet style apartment, same way of getting in the place: hard to find out and with lockers everywhere...
Then they are cramped with people. In a flat you get like 20 people. Almost Spanish and French! Or German also.
All being in Mongolia for short time, less than one month, often 15 days, heading to China on Transmongolian train. Eager to find the way to visit Mongolia in short time, best value and immediately from UB. So staff in guesthouse is speedy oriented. Within one or two days you are supposed to buy a tour....not really what I am there for.
So the feelings where not top first arriving. I had my Russian visa to be fixed and the Mongolian one to be extended. And I did it, but it last some days before completed. I used then "visiting" the place.
Unfortunately, it is not a must. All building are less than 60 years old except temple, witch have been refurbished after being unattended and closed during 30 or 40 years. 
Market is something also but I was expecting kind of bazaar I saw in Uzbekistan some years ago, nothing of that.
So I spent time looking for eating as main meals are mutton and rice or rice and mutton, up to you! Always boiled in a soup and then served with the rice. So mutton fat soup and mutton....or it can be bull as well.
They are not typically rich on vegetables except cabbage they eat it like in Russia, beetroots and potatoes. I found, close to buddhists temples, some vegetarian ones and I had meals there. That's all about Ulan Bator.
I started my trip, as usual. Visiting or trying to, on my own, the country side.

Starting was the more challenging as since more than 7 weeks, I was doing it with Tommy.  
And it was easy also when there are paved roads. All of them end in UB...meaning no way for concentric, there is the difficulty!
Out of UB, no english spoken, also people even friendly are not really smily, you have to go through that and through idiom..... It means also very few people, lots of cattle of hairy cows, horses, goats, sheep. And yurts, but not only. Right now, i am close to Altaï mountains, they are green with forests, it is a rainy area, lots of streams, lakes, everything for livestock. There is lot of wooden houses, not the ones I saw in Siberia. Those are for herders. Small, able to be useful on summer time, and winter also, as cattle is gathered localy.

I am enjoying Khövsgöl Nuur Lake, frozen as deep as 120 cm every year!  The place is named Toilogt; to go farer you need a pass as it close to Russian border. It is also a National Park. Enjoying late breakfast, 10 am, early dinner, quick dried pastas, Korean way. And i will ride a horse today and start again with watercolors. That is my goal today.