dimanche 10 juin 2018

Malaisie 5 Borneo

Borneo . 4 mars 2018

Arrivée à Kuching, Sarawack, Borneo. Priorité: organiser le séjour. 
À l’hotel, je trouve Vikie, Hongroise qui vit aux USA. Celine, Belge, volontaire à Bornéo Kalimantan Ouest, dans la protection de la forêt, depuis 6 ans et elle a 26 ou 27 ans.. et autres caractères mais plus standards. Dans l’ensemble des jeunes qui voyagent, travaillent pour se faire un peu d’argent ou au moins pour payer leur gîte.
La ville de Kuching, capitale de l’état qui n’a plus de sultan, qui en avait un, Sultan Blanc, qui a cédé la place aux britanniques après la WW2.
Il y a la rivière, ses couchers de soleil, le pont, la partie chinoise et autour... le parc national de Bakko et les proboscis, les singes en érection permanente. Il m’a fallu du temps pour les voir d’assez près mais hors d’atteinte pour des photos! Lorsqu’ils ont bien voulu se montrer de près, j’ai eu la chance d’être là et prête: un festival! Un mâle dominant pour toute la communauté; toutes les femelles sont pour lui, les autres mâles restent célibataires! La messe est dite. Ils ont un nez énorme comme une saucisse, rouge et long comme leur sexe!  
Nous étions 3 ensemble dans cette virée de 2 jours a Bakko : Vikkie, Alice (Italie) et moi. Ca a été super mais nous avons fait des heureux: les moustiques! Puis j’ai continué avec Vikkie jusqu’à Kinabatangan ( Sabah)Alice partait en Indonésie.
Nous avons galéré pour atteindre Miri et n’avons pas pu décrocher un vol pour nous rendre à Mulu 
Parc Nat.
Nous n’avons pas insisté et de ce pas nous sommes allées à Brunei pour un nuit et de là nous sommes parties sur Sabah. Vikkie était malade ou fatiguée et n’était pas prête à bouger tant à Miri qu’à Brunei.

09.03 Brunei Le Sultanat. Rien de spécial. Rien de superbe, de moderne, d’attractif. Excepté le fait qu’une grande partie de la ville est sur pilotis sur la rive droite de la rivière avec ses mosquées, écoles, service de pompiers etc.
Et la chaleur. Je suis seule et contente. Je me promène comme j’aime, en flânant. Je fait un long détour car il est midi un vendredi: c'est l’heure de la prière, tout le monde observe la trêve jusqu’à 14h, y compris les passeurs pour traverser et atteindre la ville flottante.
J'ai passé un très bon après midi sur les planches, pas toujours à l’aise en raison de l’étroitesse des plateformes ou de leur état et je n’avais aucune envie de tomber à l’eau... j’ai rencontré ces femmes, sans le voile, dans leur maison, et qui produisent une pâte à base de crevettes assaisonnée de poivron, sel , farine. La pâte est saucissonnée, mise à sécher et ensachée lorsqu’elle est prête. Pour la conso courante en tant que snack après avoir été plongée dans l’huile bouillante.
Ces femmes étaient ravies de leur Sultan qui pourvoit à la santé de ses 450 000 hts, à l’instruction de base et qui donne des bourses pour ceux qui le justifient. En revanche, elles trouvent la vie de tous les jours dure au travail.  
Les hommes devaient être à la prière, aucun ne travaillait avec elles.....ils la faisaient durer peut être?
Après mon tour, je suis allée au musée des travaux manuels, assez décevant mais, il y avait un mariage dans le même édifice et j’ai pu apercevoir quelques beaux costumes masculins locaux, des brocards, des couvre chefs etc
Pas grand moyen de se procurer de la bière par ici...
En soirée, nous sommes allées voir la mosquée, « flottante ». C’est assez récurent ici: un croissant de lune et la mosquée sur le bord... mais rien de transcendant! 
Objectif suivant: Sabah, par voie maritime, plus court, pour faire nouveau, pour éviter de longues heures dans les palmiers à huile. Le ferry jusqu’à Labuan, pas de problème. Ensuite: je peux dire tout faux. La mer était dure, la vitesse rapide, confinés dans un express-boat, genre fond de cale, bien qu’en premiere  classe, AC température arctique. 3h de navigation et j’étais à moitié consciente lors de mon arrivée à Kota Kinabaru. Le service de soins m’attendait, chaise roulante, deux infirmiers pour me sortir de là et me conduire à l’hôtel et j’ai eu du mal à récupérer une température normale.
Puis tout est rentré dans l’ordre. Vikkie me disant qu’elle n’était pas brillante non plus!
Donc, à nouveau, un arrêt pour voir plus loin et décider de la suite. Compte tenu de la dernière expérience à Miri, de la difficulté de faire des résa avec nos outils occidentaux, nous avons contacté une agence qui a fait les prochaines résas.,  nous a montré oú nous allions être et nous avons bouclé l’affaire, l’horizon s’éclaircissait! Nous pouvions voir un peu ce qui se passe et nous n’avons pas regretté!


La cause des soucis: les compagnies aériennes malaises ont une politique commerciale difficile à percer. Par internet leurs prix sont attractifs, lorsque l’on remplit les formalités,  vient un moment oú le website nous éjecte avec une erreur.. et le cercle recommence. Nous étions plusieurs personnes, sur différents appareils, y compris les computers locaux, et nous avions tous le même problème. La solution? Peut être travailler avec les App de chaque compagnie aérienne et encore.....
Comme le process a été particulièrement frustrant, consommateur d’énergie humaine, j’ai laissé tomber et le vol suivant pour rejoindre KL , je l’ai acheté auprès de la compagnie aérienne la plus avantageuse et c’était Air Asia; attention au surplus économique pour les bagages en soute car c’est un lowcost!
Pour revenir à KK, nous nous sommes dirigées vers le Kinabaru , sans nous arrêter. Ses 4000m d'altitude n’étaient pas à notre portée à ce moment là. Mais nous avons traversé le « jardin de Sabah » abondance de tout ce que nous ne trouvons jamais dans les assiettes! des légumes.... certes poussés avec force engrais!! De quoi hurler!

Hormis les sentiers battus, peu d’options: plantations et forêts. Dans ces dernières, les accès ne sont pas aisés, ça peut être un gage de conservation...???
Les plantations, j’en ai soupé si on peut dire. 
La forêt en tant que telle n’est pas mon endroit favori du moins dans la jungle: entre humidité, insectes, serpents ou autres et la densité, ce n’est pas un lieu oú je suis à l’aise. Certes, j’ai apprécié les promenades accompagnées, de découverte de jour ou de nuit mais j’étais contente de rentrer aussi. Les espaces consacrés étaient de petites dimensions et j’ai touché du doigt comment les habitats des animaux se réduisant et surtout se divisant, ne suffisent plus aux besoins élémentaires des habitants naturels de ces forêts. Dont le rhinoceros, l’éléphant pygmée, l’orang outang et bien d’autres.
Sabah KK et poursuite vers Sépiloc , vallée de Kinatabantan

16.03 Semporna et Mabul (nord est de Sabah): les gens sont petits, et menus. Les dents généralement pourries ou déjà absentes chez les jeunes. C’est le pays des « gypsies des mers », genre de nomades des mers. Certains vivent sur leur bateau, toute la famille réunie et ils se nourrissent de poisson et en vivent aussi, plus ou moins bien. D’autres se sont arrimés à des pontons, sur des bateaux de pèche ou sur des maisons de bois sur pilotis, amphibies. Les familles sont nombreuses, élargies peut être et bcp d’enfants, mal nourris, ballonnés. Ils ne sont pas affamés, mal nourris. J’avais observé au Tajikistan, un pb similaire: dans un homestay, il y avait un bébé que la mère nourrissait avec un lait artificiel de supermarché au lieu de lui donner le sein et elle était fière de me montrer qu'elle avait les moyens de se payer ce lait. Très explicitement, à ma question elle répondait que ce lait était un sésame pour le bébé, un must..
Semporna est vraiment loin des standards de propreté. C’est seulement le passage obligé pour l’archipel de Semporna. Les trésors sont au large, près du reef de Sipadan. Personne n’habite là, zone protégée et le nombre de visiteurs est contingenté pour limiter l’impact du tourisme. C’était l’un des spots de Cousteau. Après avoir parcouru Semporna en quête d’une manucure ( un de mes ‘monstres’ est cassé) je finis ma recherche chez un coiffeur dont il est difficile de dire si j’ai affaire à un gars ou une fille, ce sont des gars, sympas au demeurant et le quartier regorge de “salons de beauté” de ce type, au moins une dizaine et cela me laisse pensive car aussi bien les homosexuels que les trans ne sont pas vraiment bienvenus dans ces coins...je suis restée au moins une heure au salon et j’ai demandé si ils manucuraient, en vertu de quoi, l’un d’entre eux m’a baladée chez ses copains dont aucun n’assurait  le service....
J’ai finalement trouvé un SPA malay, la préposée faisait la sieste, en fin de matinée, et elle a retiré le vernis existant, a coupé les ongles, n’a pas recollé celui cassé, n’a pas re-vernis faute de vernis et a facturé un tarif plein de 5€.... amusant. J’ai poursuivi mes vagabondages et j’ai opté pour visiter l’Île Mabul avec un nb de nuits indéterminé en pension complète. Départ le lendemain. Excellent choix: une école de plongée très engagée dans l’éducation à l’environnement des enfants de l’île ( ateliers pour ramasser les bouteilles plastique sur la plage, leur recyclage en art, la vente des produits de recyclage
dans le centre et par les enfants, pour les motiver). De nombreux instructeurs étaient des occidentaux rémunérés, extrêmement professionnels et jeunes. Parmi les clients, une grosse moyenne de moins de 30 ans, avec une expérience professionnelle et quelques moyens pour s’offrir les cours et/ ou les plongées à - 20/25 m. de profondeur. 
Bien que ne plongeant pas, j’ai suivi un groupe de 4 et 2 instructeurs pour leurs 3 plongées ce jour là, à des profondeurs distinctes et des sites distincts aussi. Des passionnés qui explorent les sites de plongée à travers le monde. Très intéressant. Et je prenais des photos pour eux depuis le bateau. J’ai passé de bons moments avec eux et j’étais surprise de leur fatigue en fin de journée avant qu’ils expliquent les tenants et aboutissants des plongées! La nourriture était super. Sans parler des bestioles que j’ai pu voir et de la couleur des eaux!
J’ai regagné l’Île ravie avec l’objectif de regagner KK  (Kota Kinabaru) en bus. Mon tour de Sabah étant pratiquement terminé.

21.03 Semporna /Tawau en minivan et en me questionnant sur l’intérêt de m’avaler 9 h de bus vers KK. J’ai changé d’idée et tenté ma chance dans la compagnie Air Asia pour un vol ce jour à KL, direct. Banco, dans 2:45h je suis rendue, sans compter le retard au départ!! Juste le temps d’aller à l’aéroport et de passer tous les checkings: j’ai un petit sac , mais avec un couteau... je dois donner mon sac à l’embarquement! Et payer 20€. 1850 km pour 100€ ça reste acceptable pour le jour même! Ayant traversé tout Sabah et d’autres sultanats avec les palmiers, en arrivant à Tawau j’ai brusquement pensé que j’en avais juste assez!
Une nuit à KL (Kuala Lumpur) dans un un capsule- hotel bien tenu et au frais, dans le quartier chinois; c’est ce que je voulais faire! J’en ai profité pour porter dans ma valise les derniers achats faits à Bornéo et je les enverrai depuis KL en France. A nouveau, mon sac est léger et je suis prête pour Tioman sur la côte Est de la Péninsule.


Sent from my iPhone

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire