dimanche 10 juin 2018

Philippines 1




Objet: Philippines 9.12.2017

Philippines Luzon Nord


J’ai fait le tour du Sri Lanka et je crois avoir quitté le bassin hindu/bouddhist pour entrer dans le bassin catho/musulman.

Me voici aux PhilippinesManille. Un atterrissage décoiffant en ce sens que sans info., sans préparation, je suis tombée dans la zone rouge de Manilatout de suite.
Heureusement, je n’avais pas réservé d’hôtel, j’avais sélectionné 3 options. En arrivant, en taxi, depuis l’aéroport, le quartier m’a semblé louche, « Malate »..., j’ai demandé au chauffeur de m’attendre 5 mn devant la porte pour voir ce qu’était l’hôtel et j’ai décidé de déguerpir. Je ne me sentais pas à l’aise dans le quartier, ce qui ne veut pas dire qu’il était dangereux mais il faut écouter ses instincts n’est ce pas?

Donc, plan B direct, pour l’option 3 qui était tout à fait trad. selon nos concepts. Juste au nord de la zone rouge, dans la zone « Downtown ». Ouf, ça allait mieux! J’y suis toujours. En plus j’ai trouvé un guide book et j’ai internet. Ca aide pour le repérage.

Le plus dur, ce sont les enfants dans les rues de un an à.....
Il y a aussi une très forte communauté chinoise, à Manille .
Je viens de faire le tour du centre, environ 5 km de rayon... mais je reste loin du périmètre!!! Dans la ville même: 11 millions d’hts., sur les 101 millions que comptent les Philippines! Et répartis dans ce qui étaient des villages il y a 100 ans.... tout change vite! Ces quartiers absorbés sont assez disparates mais partout on trouve ces enfants de rues à moitié abandonnés.
Aujourd’hui j’ai changé d’hotel pour qq chose de plus simple et aussi confortable avec quelques étrangers et des voyageurs philippins.
Je prépare mes plans pour les prochains 15 jours au Nord de Manille, île de Luzon qui est la plus 
tribale, population aborigène sans mélange ou peu.(a voir?)
Mon impression première est certes vraie mais non exclusive et demande toutefois une alerte permanente, mais non hystérique. Je trouve chez ces gens là pas mal de traits mexicains, une énergie très positive, de la joie libère. Rien à voir avec ce que j’ai connu en Inde ou Sri Lanka. C’est spontané.

15.12 Pinatubo. Je quitte Manille et ses embouteillages fantastiques; ce qui se traduit par des heures de bus....pour sortir de la ville. C’est un problème à travers toutes les Philippines car les villes sont tentaculaires, il n’y a pas de contournement; cependant la façon de conduire est beaucoup plus occidentale: respect des lignes continues, stops, feu, priorités etc. J’ai déjà utilisé tous les moyens de transport offerts: jeepneys, tricycles à moteur ou non ( je ne sais pas si ces engins passent aux “mines” locales; ils sont partout, sophistiqués, b très fantaisistes et issus du recyclage automobile pour les vitres, tôles..)
Sta Juliana :Tout se passe bien et j’arrive à destination grâce à 3 engins successifs, terminant avec le side- car. J’arrive dans une auberge très fréquentée par des ONG. Il y avait un groupe franco/canadien qui n’avait pas l’air d’être très opérationnel. Le manager faisait des audits de chaque membre et les 4/5 que j’ai entendus ne paraissaient pas positifs. Que font ils là? Mystère ,mais chacun s’amuse bien sur les fonds délivrés...pour aider..
En revanche, en marchant le long d’une rivière, je suis “tombée” sur des paysans. Ils préparaient leur marchandise pour le marché de gros: lavage d’énormes radis blancs, de pommes de terres douces, de racines de bamboo et empaquetage; je suis donc restée avec eux pendant 3 h. Ils travaillent avec leurs 2 ouvriers, 13 et 15 ans qui font toute la manutention des sacs...et les femmes bien sûr qui grattent, frottent!
La journée a été longue pour moi d’autant que je n’ai pas bien dormi la dernière nuit à Manille. Demain, je dois joindre un groupe pour monter au Pinatubo à 5h du mat. ..
Le propriétaire de l’auberge est très concerné par les communautés qui vivent chichement autour du Pinatubo, c’est lui qui organise les transfers en jeep et guides.
Finalement, après la nuit blanche, je me dégonfle. Je vais marcher dans deux villages sur les collines alentour et à mon retour je trouve un groupe en train de se former pour aller je ne sais où mais je me joins au groupe et nous partons en jeep.
Il s’agit d’un groupe de téléphonie philippin qui consacre une fraction de son budget pour aider des communautés reculées. Ici, elles vont porter des cadeaux aux enfants et un repas pour tous à l’occasion de Noêl.
Terrible et aussi super encourageant. Ces gens vivent au jour le jour et sont dans leur schéma: ni heureux ni malheureux , ils vivent et tirent parti de ce qui arrive bon ou mauvais. 
Le plus surprenant est que devant l’arrivée des cadeaux ou de la nourriture ils ne se sont ni agités ni bousculés....ils sont arrivés les uns après les autres. Ils n’étaient pas prévenus, ils ont mangé tout ce qui leur a été donné. En l’occurence, une personne du groupe avait cuit des brochettes de boeuf, une palanquée!
Il fallait les réchauffer seulement, les villageois ont allumé un feu dans les pierres, un grillage de clôture a fait office de grille..
Nous avons visité 2 villages et en fin de journée nous sommes revenus heureux et fatigués, légers: tout distribué, nourriture et cadeaux. 
Le bémol à mon point de vue: les cadeaux étaient tous empaquetés dans du plastic, plastic eux mêmes et tous types de bonbons en étui alu, le tout jonchant le sol partout! Ca n’est pas vraiment un bon point. 

16.dec. Même jour:San Marcelino, de l’autre côté ouest du Pinatubo.
Les “téléphonistes” m’ont conduite à la ville la plus proche et j’ai pu prendre le bus rapidement.
Tout s’est enclenché parfaitement bien que changé de bus plusieurs fois et que ce soit la nuit tombée en arrivant.
Le chauffeur du side car, dernier « taxi » du parcours, m’a amenée dans un hôtel sympa et ainsi de suite, prix ok, restau attenant, philippinos prêts à bavarder, et ainsi de suite. J’aime bcp lorsque tout s’enchaine ainsi sans entrave et dans le bon sens!!!
15 dec.Aglao Mapanuepe. De nouveau, les gens de l’hôtel sont aimables, demandent ma prochaine destination, ils se renseignent car ne connaissent pas etc et tout se met en route, il suffit de demander.!’J’attrappe le jeepney qui va à Aglao. Ce que je ne sais pas 😏 c’est qu’il n’y a pas de retour aujourd’hui!!
En revanche, dans le jeepney les gens sont curieux et me 
demandent ce que je fais là , où je 
vais etc...et là , la solution arrive sur un plateau: « viens chez moi car il n’y a pas de retour aujourd’hui!!”
Le village est celui des « survivants » du Pinatubo. Leur village a été englouti sous le lac Mapanuete....seul reste visible le clocher de l’église..
L’éruption a duré une semaine, projection dans le ciel jusqu’à 40 km de haut, le volcan a été décimé de 300 m. En même temps, violent typhon et pluies violentes: les matériaux volcaniques ont été mobilisés par l’eau en lahars dévastateurs: pas de survivants sur le chemin et plusieurs m de recouvrement dans cette zone ouest.
Là encore, super expérience avec Natty, la dame du jeepney. Après mon tour sur le lac, je l’ai trouvée, tout le monde se connaît.., et je suis restée avec elle, j’ai taillé des baguettes pour les BBQ, 7 pesos une poignée; il faut bcp bcp de poignées pour apercevoir le début d’un revenu! (1€=59 pesos)
J’ai dîné avec elle, dormi chez elle et son mari m’a accompagnée sur sa moto à San Marcelino à 5h du mat. lorsqu’il partait travailler!
Simplement.

18.dec : Vigan. Très long trajet , 15:30! Ce ne sont pas les véhicules sur la route; il y a très peu de voitures individuelles. En revanche, en ville, il y en a! Il n’y a pas un réseau public urbain. Donc c’est l’attente pour traverser les villes, étalées sur des km jusqu’à la suivante...
Vigan est au nord de Luzon, on est proche de la Chine et des Chinois qui sont les premiers à avoir commercé avec leurs voisins, bien avant les Européens. Quand ces derniers sont arrivés, il y a eu tout particulièrement à Vigan une symbiose des usages , des cultures et le résultat architectural est homogène, étendu et en voie de conservation... il reste bcp à faire. J’ai pris plaisir à me promener, le musée est dans la rue et il y avait aussi de bons petits musées, maisons bourgeoises du 19*s.. J’ai changé d’hotel pour le plaisir de voir ces intérieurs et ces planchers et mobilier en bois de rose! J’ai fait des expériences culinaires, peu concluantes. Cette cuisine n’est décidément pas de mon goût. Ils ont de bons et beaux légumes et ils servent 4 oarts de riz pour une de légumes! Autant dire rien et en plus pas bon. Comment ils font? Je ne sais pas!

20 dec. : en route pour le repaire des Marcos


Baguio, 2ieme ville de l’archipel de Luzon et très jeune!
Il faut que je me re-habitue. 
Tout va bien: coupeurs de têtes, tissages, beaux ustensiles en bois, de type arts primitifs. Je découvre cet art pour lequel je trouve de l’intérêt maintenant.
En 50/70 ans tout a changé considérablement pour ces populations. Pas toujours pour le bon à mon point de vue. Les constructions sont hideuses: béton qui sous ces climats humides devient lépreux! Embouteillages sans nom: 6 h pour faire 130 km....
En arrivant à Baguio, j’ai eu la vision d’une caldera volcanique, effondrée, dans laquelle Baguio s’est installée et a grignoté les rebords. La mise en scene : superbe! Ensuite, il a fallu 40 mn pour atteindre le fond de la cuvette à travers les rues dont la pente est > à 10%!! et étroites.
La seconde vision a été celle de Valparaiso: des constructions agglutinées sur des pentes vertigineuses, colorées, sur des pilotis de béton..Compte tenu du contexte volcanique tout autour nul doute qu’en cas de séisme, ça chauffe! La veille il y a eu un tremblement magnitude 4.9, sans dégât.
La troisième a été celle de Tegucigalpa, un désordre absolu.
Finalement, ça fonctionne; il faut de bons mollets car seul le centre est plat. C’est là que convergent 5 ou six artères et c’est complètement congestionné. Il n’y a pas de side cars, seulement des jeepneys: 19 à 23 passagers, rutilants de couleurs et de tuvcychromes!! et des voitures particulières, pour la +part des 4x4.
La ville est récente, début du XX e s., initiée par les Américains en tant que « station » climatique pour les nouveaux colons et leurs troupes. Aujourd’hui, c’est une ville étudiante, bouillante. Riche en musées ethnologiques, historiques, et art contemporain. La température y est très agréable; j’ai navigué de part en part, en jeepney, facilement et jai bien aimé, les contacts faciles aussi. Le 3eme age bénéficie de réductions de 15 à20% même dans les hotels et de plus, il bénéficie de passe droit dans les files d’attente ! alors qu’ils ont tout leur temps..
Demain , je reviens sur Manille et je commence le sud de l’archipel de Luzon.





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