samedi 27 juin 2015

Péninsule de Kola, Murmansk


Arrivée à Murmansk avec mes 2 Babouchkas, Natalya et Larissa, ilest entendu que cette dernière veut me faire visiter les points importants de sa ville. Ok.je laisse la valise à l'hotel Méridien où elle tenait absolument à m'amener et là nous avons laissé les valises. 
Elle était enseignante, sens pratique aussi, nous voilà parties à la dè ouverte de Murmansk. Je laisse mon hotel sur la touche, je comprends que ce n'est pas à coté et pas facile d'accès... On verra + tard.
De ce pas, elle m'amène au musée régional, moi aussi je l'avais coché, nous n'avons rien payé, visité tout le musée, reçu les encouragements de plein de babouchkas qui la connaissaient et sommes restées là 2 h environ. 
Puis nous sommes allées casser une petite graine à la russe, avec des tartelettes aux épinards etc..puis nous avons poursuivi nos pérégrinations en bus ou en marchant. C'est là que je vois que je vais un peu plus vite que la moyenne. Ainsi avons nous passé la journée et le moment est venu de partir à l'hotel. Je pensais au taxi, elle pensait au bus. Et nous avons fini ainsi moi en taxi et elle en bus vers chez elle. Pas un mot d'anglais et moi rien en russe, pas d'email pour elle pour que je lui envoie des photos... Dommage mais jolie journée.
A l'hotel, idem, pas un mot en anglai mais les dames bien dodues et très gentilles. Tout était néanmoins compliqué pour la moindre question. J'ai donc d'abord, mais il était déjà 20h, "nuits blanches" ici, assuré mes besoins de base, un peu de nourriture, et suis allée me coucher. La visite du brise glace Lenine sera pour demain sans trop savoir comment et j'essaierai de trouver des réponses à mes questions aussi.
Un super petit dej. m'attends le matin, de quoi voir venir la suite.
Le bus est trés facile, dès lors que l'on sait où on va. Je suis retournée à la gare, de trains et autobus. J'ai fait mon  planing  pour pour les jours suivants et suis partie pour le Lenine....
RV pris pour une visite guidée début d'après midi, le gars, Yaroslav, va me rappeler. Je visite les magasins de fourrure, incroyables manteaux, un peu de tout il est vrai, mais particulièrement saisissante était l'allure des robes décolletées en fourrure....Puis j'ai trainé dans la ville resto, pâtisseries, j'ai cramé les calories aussitôt car il faisait froid et j'ai dû repartir en sens inverse vers le port, à 1/2 h en marchant pour la visite du 1er brise glace nucléaire.
Super visite et finalement le gars m'a arrangé une nuit dans un "hotel" à Teriberca où j'avais le bus à 18h30 et retour le lendemain à 7h mais rien entre les 2....les pièces du puzzle se mettaient en place.. Je 
Cette toundra a quelque chose de fascinant, les couleurs, la neige qui restait par endroit, les ruines dans les rares villages, les lacs tout fait un ensemble parfois hallucinant. Que font les gens la bas, de quoi vivent ils?
Je me suis promenée une bonne partie de la nuit dans cette ville fantôme.Le chauffeur de bus dormait au même endroit, donc il ne partait pas sans moi. Pas de problème de panne d'oreiller...
De retour à Murmansk, j'ai envie chaîné avec le centre de la péninsule de Kola, Russie profonde s'il en est.
Il m'a fallu une journée pour atteindre ma destination...3 ruptures de charge avec  des haltes invraisemblables au milieu de nulle part pour le nouveau bus. Heureusement, je ne suis jamais restée plantée seule...Hormis les bâtiments complètement moches et beaucoup de personnes desoeuvrées, ce qui fait beaucoup déjà pour le moral, on se croit un peu à l'écart de la vie réelle où les gens font durer leurs ressources le plus longtemps...Il y avait à Lovozero un superbe musée sur les lapons, leurs usages, leur vie nomade, dont il ne reste plus grand chose. Il n'y avait personne au musée, j'y suis retournée dans les mêmes conditions. Toujours vide. Mon expérience dans le logement chez l'habitant paissait un peu acrobatique au départ et finalement, la propriétaire était sympa, les lieux accueillants, et nous avons fait une mini rando ensemble.

Kem White Sea, Solovetsky Islands


Jusqu'à présent, depuis Moscou, je voyage la nuit et en couchette. Il ne s'agit pas du Transsibérien. Les trains sont lents, ils prennent leur temps et s'arrêtent souvent. Je les trouve propres, confortables et spacieux. On est au plus 4 par compartiment de jour et de nuit et les couchettes font partie du décor même le jour. Donc on peut dormir confortablement pedant la journée si on le veut. J'ai trouvé plus pratique de dormir à l'étage: personne ne me réveille la nuit en se levant le cas échéant. Celui qui a des pb d'incontinence ne va pas partager mon point de vue c'est sür.
Plusieurs options pour les repas. D'abord, il y a un samovar accessible à chacun dispensant de l'eau bouillante, celui qui n'a pas sa tasse, commande un thé ou un café à la chef de wagon moyennant un demi euro et le tour est joué. 
- la même attendante dispose d'un choix réduit de camelote dont l'inconvénient majeur est que le stock ne tourne pas: chocolat décoloré, biscuits un peu mou.
- Il reste le wagon restaurant: je n'ai aucune habitude de ce type d'offre mais il me semble qu'en France c'est très cher et correct. Là, c'est juste passable, 3 plombes d'attente, et pas trés cher. J'ai pris une bière et elles sont plus grandes qu'une ration normale pour moi. Je n'ai donc pas pu la boire. J'ai voulu retourner au wagon avec le verre et la bière. Le verre non et la bière ok mais en la planquant dans la ceinture du pantalon..
- troisième solution: acheter sur les quais, lors des arrêts en gare, les produits locaux que proposent les locaux qui viennent le long du train. C'est un assortiment de marchandises qui va du pain au poisson fumé régional en passant par toutes les tartes salées et sucrées possibles. De plus, parfois le train fait une pose de 20 ou 30 mn. On peut aller au super marché en face de la gare, mais il n'y en a pas toujours...il faut connaître! Il y a quand même toujours une guérite qui vend de tout où on peut obtenir qq produits comme des sucreries, chips etc..
- dernière option, la plus sûre, arriver avec son nécessaire. Là, tout est possible, on voit les glaciaires géantes embarquer. Ces gens là ont de la bouteille au sens propre et figuré. Les repas peuvent devenir une corvée si les gens veulent absolument vous faire partager leurs provisions. Cela n'a rien a voir avec la saucissonnade française ou la tortilla espagnole. Je n'ai jamais à me plaindre des odeurs.
Le temps passe assez vite finalement dans le train. Nous recevons en plus des draps, une serviette de toilette. Tout est immaculé, et finalement, il y a peu d'attente aux toilettes, je pensais le contraire.
Donc, je suis arrivée à Kem en fin d'après et il n'y a rien en ville. On est le long de la voie ferrée qui va à Murmansk et d'une rivière, il y en a partout, et le but est d'arriver au lac pour y embarquer vers les îles Solovetsky. J'ai réservé une nuit dans un complexe"touristique", il n'y a pas grand choix d'hôtellerie sur place....
Il est même plus de 20h quand j'arrive, il n'y a plus de bus....je vois une dame qui attend, je me dirige vers elle pour demander l'autobus ds cette direction. Elle peut m'amener et me fait monter en voiture, elle attend 2 personnes au train, patience. Personne ne vient. Je pensais que l'hotel me l'avait envoyée, pourquoi pas? Je lui ce.a de de m'arrêter à un ATM pour prendre du cash, pas de pb et nous voilà parties. 
Aucun pb. Il fait jour toute la nuit ou presque sous ces latitudes. Donc je repère les lieux et c'est superbe. On arrive au lac, c'est simplement un bon apontement pour les bateaux. Le "complexe hotelier" est surement de même genre que celui du lac Seliger...des chalets bois. Tous est vide, je suis la seule cliente. Mais il n'y a pas de resto à l'hotel, il est un peu plus loin et fait plus ou moins partie du complexe. Il doit être 22h lorsque je tente la manoeuvre pour dîner. Rien en anglais et il y a un seul consommateur à moitié à jeun. Mon choix est vite fait, je suis à côté de la plaque: je voulais du chaud et j'ai du froid, le mec pas à jeun s'en mêle et me suggère de la vodka si j'ai froid . Pour abréger je demande la soupe russe, le borsh et demain je ne reviendrai pas.

Les journées sont très longues: 3 h de semi obscurité, c'est tout et en pleine nuit il fait jour..le suivant je prends le bateau pour aller sur les îles Solovetzski. Gulags pour hommes et femmes. Les statistiques annoncent environ 350 000 prisonniers sont passés là, dont 20 000 n'en sont jamais sortis....
La principale des îles est fameuse depuis le 14* s. au moins pour le monastère. Mais le groupe d'île était occupé déjà 6000 ans BC par des tribus nomades dont la culture était élaborée.
J'ai passé deux bonnes journées à me promener là. Tranquille et dans un bon hotel avant de partir pour Murmansk. A nouveau une nuit de train, en partageant le compatiment avec 2 babouckas, bavardes et sympas.

samedi 20 juin 2015

Lac Onega, en direction du Nord, Petrozavordsk , Kizhi Islands


J'avais envie de voir autre chose que la ville.
Cependant, j'ai eu l'occasion plusieurs fois d'entrer dans des églises orthodoxes à Moscou. Pas de  problème, et mieux, pendant des offices. L'atmosphère est emplie d'encens. Comme les dimensions n'ont rien à voir avec nos églises gothiques , même les romanes, c'est dans un brouillard de fumée que l'on entre. Ça donne un genre....oppressant. Lorsque les prêtres chantent, ça complète bien. C'était ce que je souhaitais voir et entendre. Les CD de musique d'église orthodoxe sont fidèles.
Mais on se croirait un peu comme dans un caravansérail. C'est un défilé, les gens entrent, sortent après avoir acheté une ou plusieurs bougie de cire d'abeille, diamètre 0,5 cm et les avoir posées sur un cierge géant  que des dévotes ou nones maintiennent propre en permanence. J'ai senti une certaine proximité entre les gens et les temples, peut être liée aux dimensions modestes à l'intérieur des niches où les gens prient?
Bref un bol d'air ailleurs. Vers le lac Onega et l'Ile de Kizhy. L'image de Kizhy est certainement la plus vendue pour représenter la Russie. Et en effet, ça vaut le détour. Il s'agit d'un lieu privilégié, sur une île où ont été réunis des bâtiment de bois, parfois anciens, très anciens dans le souci de préservation, de présenter un ensemble architectural de la même région, avec des informations et agencés superbement bien sûr. Je trouve l'idée très bonne, le site superbe et le temps était avec nous. Je n'étais pas dans un tour donc je n'ai pas eu d'explication mais je ne ressens aucun manque à présent. Le trajet en bateau est un peu long, c'était le bateau des habitants de l'île. C'est habité par des intégristes religieux que je n'ai pas vus, seulement entendus chanter, dans une des églises, où ils chantent à la demande. Superbes polyphonies. 
C'était un havre de douceur superbe. J'y ai trouvé 2 américains de Chicago...
De retrour à Petrozavorsk, a une nuit de distance de Moscou dans le train russe, j'ai eu le temps de paresser par ci par là dans les musées et de préparer un peu la prochaine étape.
Le premier achat de billet de train dans une des gares de Moscou a été une expérience: j'avais écrit avec application, en russe, le point de départ, avec l'heure prise sur internet, l'arrivée, le prix, le mois le jour. Restait le problème du paiement : cash ou carte... On verrait ensuite sur place.
Je suis allée à la gare dite, j'ai choisi le coin des handicapés, après tout, je suis sourde et lorsque mon tour est venu je me suis assise en face de la préposée, j'ai ri et lui ai montré mon papier. Elle a ri, c'était gagné mais pas fini. J'avais très chaud...la dame suivante, de mon mauvais coté pour entendre, me proposait ses services en espagnol....le temps que je m'en aperçoive elle était presque découragée...finalement restait à régler quelle couchette je voulais, en haut en bas, la qualité du service et le repas ou non..... 
J'avais un ticket en main, quand et où aller le lendemain. Pas de résa d'hôtel car j'avais vu un petit truc sur le lac où j'avais bien envie d'aller. En arrivant, le matin, j'avais tout le temps pour m'en occuper.
La cabine était pour 4, 3 hommes et moi. Des ingénieurs divers faisant des allers et retours fréquents avec la capitale. Aucun ne parlait anglais mais l'un avait un dico multilingual: je t'aime, voulez vous sortir avec moi etc dans chaque langue, ça c'était Victor. L'autre Victor était bcp plus réserve et n'avait pas de ressources, le 3°, Oleg, avait étudié l'anglais autrefois. Et il a fait sortir tout ce qu'il pouvait! Il m'a accompagnée à l'hôtel en arrivant à Petrozavorsk, sa femme l'attendait en voiture à la gare. Un superbe Lexus.
L'hotel était entièrement réservé!
J'ai changé mes plans pour un hotel super, avec une suite à 48€. Cuisine équipée, salon, un lit où on ne se retouve pas le matin...
La ville était sympa, des parcs, le lac, des bateaux. Passage obligé pour les croisières qui arrivent de Pétersburg et Vallam vers Kizhy .
La ville Petrozadosvk a servi à Pierre Le Grand, comme base arrière, pour l'approvisionnement en armes et constructions mécaniques et métalliques. Donc un passé qui remonte au 18 °s. et la ville est restée métallurgique jusqu'à la fin des Soviets. Aujourd'hui, bcp de friches industrielles en voie de reclassement et qui font l'objet de beaucoup de mauvais coups mafieux ou de ce style, programmes immobiliers en panne...

Sud de Moscou

Sud de Moscou: Tver, Torzjok, Ostarkov
A qq 200 km de Moscou. On est dans la "campagne" mais ce n'est pas notre campagne. C'est la forêt, partout. Des bouleaux, des peupliers, des pins et des sapins, le tout baigne dans l'eau. C'est le début du printemps, le vert des arbres est tout frais et on y voit à travers les arbres...les pissenlits sont les rois. A part cette fleur, il n'y a pas grand chose. Mais ils sont beaux. Ici, on tond à la débroussailleuse, il n'y a pas les pelouses grasses de chez nous... 
Les bus sont lents, 4 h pour arriver; la vitesse est limitée souvent à 60 km/h...
En arrivant à Tver, l'hotel a été facile à trouver, j'ai pris le bus, la préposée aux tickets m'a indiqué où descendre et un garçon de café m'a amenée devant la porte de l'hotel: un appartement. Il faut savoir que c'est un hotel. C'est super sympa, tout neuf, rouge et noir et les jeunes filles sont super. Elles ne parlent pas l'anglais mais devinent bien ce que je cherche. Je suis la seule cliente, je les ai pour moi! Je ressors aussitôt pour voir de quoi il d'agit. Il fait beau et j'ai le temps. Les avenues sont tirées au cordeaux, la ville est traversée par la Volga et se déroule de part et d'autre du fleuve. Après 3 h de flâneries, je suis allée dîner au resto à coté de l'hôtel, du japonais délicieux et des serveurs sympas. Comme j'ai eu le temps de voir les points essentiels de cette petite ville je projette d'aller le lendemain plus loin, à Ostarskov et Torjok. Au moment d'aller me coucher arrivent de joyeux drilles, russes, ils sont de mariage, de St Petersburg, la journée s'est bien passée et ils sont là pour le WE, le mariage dure 2 jours. L'un d'eux a envie de bavarder, ils sont jeunes, 34 ans. Sa femme est prof d'Anglais, Danya et lui, Peter travaille ds 1 banque. Et on commence à papoter, il aime et connait son pays. Me fait des suggestions de visites et il se montre judicieux dans ses suggestions que j'ai suivies pour la plus part. Il est presque 2 h du mat. lorsque nous nous couchons....avec la promesse de prendre contact avec eux quand je serai à St Petersburg et après avoir bu un peu de vodka parfumée au gingembre bien sûr.
La vie est tranquillle dans ces coins. Je ne sais pas ce que cont les gens, de quoi ils vivent. Les gens en ville sont bien habillés, ont des smartphones, vont au resto,qui ne sont pas pleins, certes, mais il y en a partout!
Les gens bougent, les bus sont remplis, les trains aussi. Mais je vois surtout des russes bouger.
Le long du lac Seliger, Ostarshkov, premiers contacts avec des passants, pas mal de chiens promenés le long du lac et ailleurs. Le coin mériterait un traitement plus adéquat. Beaucoup de russes viennent ici tant en été qu´en hiver, en famille. Le climat y est doux, à la russe bien sûr. Il y a des condo sous forme de chalets individuels ou collectifs, des bateaux pour pêcher ou caboter etc. Dans le bus pour arriver là, une dame s'est approchée pour papoter en anglais, elle travaillait dans un de ces complexes. Je m'attendais donc à qqchose assez orienté pour le tourisme, que nenni. Du moins rien de ce qui ressemble à nos stations balnéaires... Tant sur le plan de la restauration que magasins etc. C'était pour le moins bien loin de tout ça et charmant.
Je suis revenue à Tver et de là, partie, pour la journée à Torzjok.
Je suis étonnée de ce que je ne vois pas de champs. Des maisonnettes, pas si petites, des bouts de jardin, mais pas d'animaux, de cultures: la forêt, la forêt. Et sous la forêt, de l'eau...
Torzjok est fameuse pour un monastère, en cours de réhabilitation. Je suis montée sur la partie la plus haute, vue superbe des alentours, dans les monastères, il y a souvent des boulangeries/ patisseries qui font du sucré/ salé. J'ai donc goûté. On n'est jamais déçu.
Les monastères font l'objet de visites de façon assez étonnante: l'architecture des bâtiments actuels date des 18 pour les plus anciennes et 19°s. Auparavant, les construction bois ont toutes brulé. Dans les monastères, il y a eu des flux et reflux en fonction des périodes, elles sont plus ou moins riches d'icônes et de fresques. Toutes sont très lourdes a l'intérieur. La partie la plus rigolote pour moi, sont les dômes, les bulbes, les oignons plus ou moins chamarrés et dorés avec qq1 particuliérement célèbres à Moscou, St Basile et St Petersburg, l'église de Sang Versé et d'autres sûrement.
Retour a Moscou.

jeudi 18 juin 2015

Départ en Russie


A l'arrivée à Moscou, je me suis sentie un peu paumée. L'arrivée à 2 h du matin, même avec un taxi qui devait m'amener à l'hotel, me donnait qq inquiétude. Ce qui est facile à plusieurs prend une autre dimension seule. J'avais choisi ce vol car nous arrivions à 3 personnes ( Natty et son mari faisaient partie du voyage). 
La premiére impression est forte: le taxi me prend en charge, il est 3 h ou plus lorsqu'on arrive à l'hôtel. Devant la porte, il y a plusieurs véhicules qui attendent je ne sais quoi, la porte est en métal. Sombre, et derriére c'est sombre aussi. Le chauffeur me demande de le payer, je lui fais comprendre que c'est l'hotel qui paie et il va fermer la voiture, garée à 30m et nous entrons dans un genre de couloir peu rassurant. J'avais aperçu HM tout en haut sur la porte, mais pour autant je n'étais pas très rassurée. Le côté positif c'est que le chauffeur voulait être payé et que bientôt, les personnes concernées seraient là et je les suivrai... Il y avait une 15saine de jeunes d'Inde qui semblaient être là pour les mêmes motifs que moi...ils sont accompagnés par une guide qui parle anglais et qui me dit que l'hotel est au 4°étage....elle monte une première fois avec une partie du groupe, descend et me dit que notre hôtesse va descendre..
En effet, forte femme, au moins double de mon volume, plus 30 kg. Elle paie les différents transporteurs sur la rue, les uns après les autres. Le taxi est payé, il part ,je la suis.
C'est un peu le gourbi. Au 4° étage, c'est un appart réaménagé: dans le couloir d'entrée, 3 m2, c'est la réception avec les 15 ado qui débordent sur le pallier, hilares. La dame les fait disparaître derrière une porte, magiquement et voilà mon tour. Je découvre un immense Apple sur un minuscule bureau. Elle encaisse mon paiement, me donne une paire de draps et 2 serviettes de toilette, me demande de la suivre sans allumer la lumiere dans une piece attenante ou je ne demande qu'à dormir et là elle allume une petite lampe de lit. Je peux faire mon lit et y voir pour ce faire. C'est vite fait, je me couche, je verrai demain. En fait, elle dort dans la même chambre et se couche habillée qq minutes apès s'étre occupée des indiens je suppose.
Ce n'est pas le moment de réfléchir. Je me couche et dors aussitôt.
Le lendemain tout va bien. Nous sommes 4 dans le dortoir de 7 lits qui est spacieux, lumineux. Il y a une cuisine bien aménagée et un salon digne de ce nom. Voilà qui change la donne. Tout s'arrange. Pas besoin de changer de résidence et finalement, chaque fois qu'il s'agit d'un appartement, la mise en scène est la même, il faut regarder au delà. Bon à savoir.
Comme le reste: je rentre dans un café, self service pour le café, service sur mesure pour sucré / salé. Je me fais couler un café et lorsque ça ne coule plus, j'enlève le gobelet et pars avec mon plateau. Le café reste en train de couler sans vase...il faut être plus patient. Bon à savoir. Pour l'alphabet, c'est pareil. Je fais une étude rapide des grimaces et je me lance dans la lecture des annonces des magasins...les étonnements sont au RV!
En bref, un atterrissage un peu dur à Moscou. J'ai le téléphone et GPS, c'est parfait et Moscou est super bien dotée. Les stations de Metro ne sont pas simples à cause de l'alphabet en grimaces et les noms peuvent être très ressemblants pour moi....je vais essayer de télécharger une application des métros...
Je suis un peu déçue du Kremlin et son environnement puis je me familiarise un peu plus et les yeux changent les choses sûrement car ce n'est plus pareil et j'apprivoise mon espace. Au bout de qq jours, je me dirige.
Je trouve tout ce que nous avons chez nous. Des cafés chics, des supermarchés dans des hôtels particuliers super beaux et bien achalandés en produits du monde entier, vins et fromages y compris. Phase d'adaptation pour moi et bien que je n'aie rien figuré avant de partir, j'avais des idées toutes faites puisque je suis étonnée.
Les femmes sont élégantes. Un peu suranné parfois, mais il y a de la recherche. Par ailleurs, beaucoup sont en robe ou jupe. Il me semble davantage que chez nous. 

Pour changer, je vais partir vers le Sud de Moscou. Légère et chaudement vêtue, il est loin de faire chaud.
 

mardi 9 juin 2015

Santiago 3 bis

April 12: Etape de Terradilla de Templiares a el Burgo ds Ranejo. L'auberge municipale est reputee être tres bonne. J'ai marche avec Quillian, fils de Catherine and Torsten. Americaine et allemand, ils vivent a Divoire a cote de Geneve. Polyglotes comme les enfants. Ils ont un bouquin super bien documente qui recommande l'auberge.
Soirée très sympa avec cours de "tortilla"par Jose Manuel. Très émouvant aussi, andalou et me donne une bonne chambre et compagnieyyyryrp

Santiago 13

Avril 23 : que la route a été longue. Contrairement aux autres agglo. l'entrée à Santiago a été relativement acceptable.
Le pain galicien est très comparable au bon de chez nous, j'en ai trouvé souvent dans les bars y compris. Alors qu'en Navarre, c'est un pain blanc dont toutes les bulles ont le même diamètre...horreur! La soupe galliega, a base de pommes de terres et choux ou bien épinard ancien et jambon et parfois chorizo est très bonne. Pas encore gouté le pulpo....
En revanche, les km annoncés n'avaient aucune certitude et les derniers ont été très très longs.
Je reste sur une impression plutôt défavorable.
Apres avoir fait contre signer mon crédential à la cathédrale, j'ai regarée ce que je pouvais faire en attendant Natty. Nanda ne répond pas. Je vais à Porto. Les filles sont coincées en emploi du temps entre le travail et la mère de Sonia. Les bus sont bons, l'affaire est emballée.
Je reviens lundi 27 et je trouverai Natty selon sa proposition. Je ne comprends pas pourquoi elle est en arrière maintenant et elle ne répond pas à mes questions... 

Santiago 12

Avril 22 : la journée démarre avec la pluie et ce sera ainsi toute la journée...je n'ai pas vu les mêmes personnes aujourd'hui. De plus, j'ai l'impression que vu le temps, bcp se sont arrêtées à Arzua.
Même topo. J'ai voulu avancer par trentaines...
En revanche, aujourd'hui, pour la premiere fois, j'ai pris l'eau de toutes parts, les pieds surtout. Est-ce pour celà ou à cause de çà, j'ai eu modérément mal aux pieds.
Je me suis payé le luxe de me tromper de direction....2km de travers, à refaire en sens inverse..sous la pluie bien sûr.
Au total du jour 34 + 4.
La fin de journée est plus sympa: le soleil pointe son museau vers 19 h! Et je m'arrête au km 26 ...moins pour demain.
Je m'offre un autre caldo, toujours bon. Avec un portion de fromage et pain de campagne, le tout avec un bon vin! Super. Je suis à Salceda.

Santiago 11

Avril 21 : l'aubergiste a été bien sympa, elle a surveillé ma lessive, je peux l'emballer. Le petit dej est bon, comme la soupe la veille. En fait, je suis entrée dans la pension et n'en suis sortie que pour partir le lendemain matin à 8 h
Je marche plus ou moins bien, ça dépend du sol..
J'ai trouvé 2 français, retraités, de Paris et je vais les retrouver dans la journée..ils s'arrêtent par ci par là. Moi non, si je m'arrête ou m'assieds, je ne repars pas. Je le sens comme ça.
Je brûle d'envie de faire 30 km si je peux afin de me coucher avec 60 à faire...
Dans le courant de l'après midi, il se met à pleuvoir, il fait lourd et l'orage ne tarde pas à s'en mêler. Je marche dans les bois, je ne sais pas trop où je suis. Je m'intéresse seulement aux bornes kmétriques..mais il est temps que je m'arrête. Il est déjà 17.30. Je stoppe à un café et je suis prés d'une auberge, les hôteliers viennent me chercher et me ramèneront sur le camino demain.
Je suis dans un dortoir de 4 et nous serons finalement 2 avec Kim, Coréenne. Pas de ronflement, un ronronnement tout au plus. 
Bonne nuit, il y avait 2 espagnoles dans une autre chambre, c'est tout. J'ai eu un bon caldo gallego avec des légumes dont des haricots et ensuite du riz avec des haricots verts et petits pois, que j'ai assaisonnés à l'huile d'olive.
Bonne journée avec 30 au compteur!

Santiago 10

Avril 20: après une bonne nuit réparatrice, a Sarria, plus la pharmacie plus un pull de plus: il fait froid le matin et la transpiration, mêlée à la rage, donne une fragrance détonnante.
La campagne est belle, un plaisir de se balader ainsi. Mais je suis partie très tard, 10h30. Il fait vite chaud en marchant et les pieds chauffent aussi....ça, c'est plus compliqué.
La faune pèlerine a à nouveau changé. Nous sommes Lundi.. qui sait?
J'ai mangé en route ma boite de sardines et j'ai acheté du vrai pain et de super bons biscuits faits maison.
J'ai rencontré des locaux un peu timides, qui proposent des trucs aux pèlerins, pas trop mordants , un peu comme gênés. Les fermes sont surtout d'élevage. Les odeurs d'engrais ou de fourrage ouvert sont les mêmes que chez nous... Pas du meilleur!
Arrêt a 17 h, j'ai patine avec la chaleur. 
J'ai trouvé la Pension du Pèlerin a Portomarin et j'ai la chance, à 22 h, d'être seule dans une chambre de 4 lits...j'ai pu faire la lessive et tout a été le matin dehors.
Je me souhaite bonne nuit.

Santiago 9


Avril 18 : après la nuit prévue, je panse mon doigt de pied gauche pour le 30 km a faire dont 8 durs et interminables dans un beau paysage de bruyères.
En arrivant, après 9 h de marche, je ne trouve pas Natty. De toutes les manières je ne dors pas en dortoir ce soir. Je choisis donc où dormir.  Je connecte a internet, Natty me dit qu'elle est à telle auberge, je la cherche et apprends qu'elle est encore devant moi. Un peu pénible à la fin!
Je fais mes affaires et vais manger une soupe et boire un verre de cidre.
Bonne nuit. 
Demain, l'étape serait de 21 km, je vais avancer de 8km de plus, a Montan.

Santiago 8

April 17: depart de Ponferrada. Natty m'attend a Villamarca, qq 24 km. Elle y est depuis le 15 PM.
La sortie de Ponferrada est assez nulle. 6 ou 7 km sur la nationale. L'arrivée a Cacabelos assez sympa. Le pont est en refection ce qui donne lieu a une attente de transport collectif assuré par la commune, pour tous. 
Le taxi nous laisse à 200 m du pont et à nouveau la marche en direction de Villamarca après le refroidissement des muscles. J'y trouve Natty, a la 1re auberge Ave Felix. Elle semble y avoir ses habitudes.
La nuit sera dure car dans le dortoir des femmes il y a deux ronfleuses: Natty et une espagnole. Nuit blanche pour moi.
Les pieds ne sont pas mieux. Je pense que le patch surélève à peine et génère au pied gauche une douleur inter orteil...pas de quoi rire.

Bonne nouvelle. Il me reste 177km...

Santiago 7

April 16: Retour a Astorga et bus a Ponferrada. Journée de repos pour les pattes et le corps. Change d'hotel et je dors. Ce matin j'ai pu travailler les photos de Navarre et Rioja. Autant de fait. Restent celles de Castille, mais beaucoup moins.
Natty m'envoie un message. Elle est toujours devant a 25 ou 30 km. Le bus aide bien. Je n'ai aucune chance de la rattraper.
J'ai voulu essayer les empanadas, pas de chance, elles sont un peu comme les focacias italiennes: presque 50cm sur 30! Et avec de la viande et des blettes.... Tant pis. 
Tous les toits et pavements sont en ardoise. Le château/ couvent des templiers, de Ponferrada, entièrement remanié  est recouvert d'ardoise, les escaliers sont en ardoise pleine superbe.
Lorsque on pense au djihadisme et que l'on voit les édifices du Moyen - Age des Templiers et autres ordres, il y a de quoi réfléchir. 
Je suis allée chez une podologue recommandée par une pharmacie, qui a pris RV pour moi pout tt de suite. La douleur ne lui paraît pas être du syndrome de Morton mais plutôt une vive inflammation des "coussinets", appuis à l'articulation des métatarses. Elle me confectionne une petite prothèse et m'en fabrique d'autres pour le reste du Camino.
April 14 : Arcahueja a San Martin del Camino
Paysages sans interêt aucun, le long de routes nationales très trafiquées. Me suis arrêtée à Villandegos del Pàramo pour déjeuner. Indiqué par Antonino a Villarente. Puis les françaises sont arrivées pour déjeuner et je suis partie vers 3h20 pour le but suivant: San Martin.
L'auberge municipale sera mon refuge. Il y fait un froid de canard et je suis seule. Douche et lessive du quotidien. Tout baigne, puis je vais faire des courses pour diner. Soupes, yogourts et fruits plus sardines. 
Au café du coin, je mets mes photos en place mais c'est très long ; je vais avoir du travail de rangement...!
Mon ronfleur de Arcahueja arrive pour boire un coup. Il se descend 3 bouteilles de vin. Il y a des matches de foot ce soir et je pense que les spectateurs seront murs....bonjour les voisins de leur hotel! Carlos et Neto, brésiliens les 2. Carlos a ronflé au 1er etage a Arcahuerja, a alumé sa torche, tout le monde en a profité et en plus en revenant monter a son lit, s'est  cassé la figure.

Demain, rejoindre Natty si elle m'attend un peu. Il devrait faire bon et pluvieux.
Je ne trouve pas trop d'interêt dans ce camino, lorsque je vois les paysages. ...Il n'y a rien. 

lundi 8 juin 2015

Santiago 4

April 13:  El Burgo Ranero. Depart de l'auberge et vite rattrapée par les americano-german-franco pelerins Cathleen, Torsten, Marleen, Lian( William) Quillian. Avons fait un bout de route ensemble et font par tronçons le Camino.  Ont vécu en Bruxelles, Genève, Chicago, Francfort etc et sont assez étonnants. Elle travaillait a l'ambassade d'Allemagne a Chicago. Elle peint aussi, huile et acrylique.
Avons déjeuné ens10 Avril : départ de Castrojeriz. Il est 7 h, pas de petit dej. ce matin. De la route à faire jusqu'au plus près de Carrion. 
La route commence par une montée assez dure qui me casse les pattes...3h30 pour faire 12 km sans avoir un déjeuner. Super one!
Je rencontre les français de Montpelier que j'ai rencontrés à Ages. Leur amis ont abandonné, trop dur pour la dame, bonne marcheuse mais qui ne mangeait rien...
La route jusqu'a Fromista est longue , jusqu'a une série d'écluses assez jolies. Je me restaure, il est 14 h et j'ai longuement marché avec Juanis, qui a un lourd bagage sur les épaules aussi. Ses filles lui font son travail: s'occuper de leur jeune soeur qui a une maladie la clouant sur un fauteuil roulant, 17 ans.... Je la laisse a Fromista, déjà 30 km, pour me rapprocher a Carrion de los Condes à 17 km plus loin.
La marche est le long de la route, sur une voie piétonne certes mais fastidieuse. Nous arrivons dans un petit village où je peux m'assoir, sortir mes pieds des chaussures, les masser et me reposer. Je repars et je trouve Barbara, Hongrie, qui a trés mal a une jambe: que des éclopés sur le Camino. Nous faisons qq km et nous arrêtons à l'auberge Amanecer, à Villarmentero. Super, nous sommes 2 clientes...Barbara et moi, Wwhoww!! Avons un bon diner, un bon feu de cheminée.  
Wilbert est le hollandais qui fait tourner l'auberge. Il perçoit la participation volontaire pour le petit dej et vit sur place.

11 Avril: petit dej. Pour nous avec tt ce que l'on peut souhaiter. Des céréales, miel, du pain maison, café, thé etc.
Nous partons un peu avant 8 h. Nous sommes a Cuerza a 14h 10 et Natty y est arrivée une heure avant. Nous avions fait une pause a Carillon pour un 2 eme petit dej., apres 2 h de marche, la routine! De là, Barbara, bien chargée dans son sac retourne qq objets en Angleterre, elle soulage ses jambes aussi. Je fais route pendant pres de 16 km avec Yoki, Malaisie qui vit en Angleterre depuis plus de 40 ans. Va avoir 61. Elle fait bcp de bénévolat et voyage en offrand des seances d'acuponcture pour les traitements paliatifs de cancer, HIV un peu partout dans le monde Nelle Zélande, Mongolie, où elle enseigne les soins aussi. Me donne des tuyaux aussi pour participer..
Finalement nous arrivons au village où s'est arretée Natty, je la trouve et passons 1h ensemble. Je continue environ 8 km de mieux. J'arrive avec Mits, Japon à l'étape des Templiers, il est pres de 17h30. L'auberge est privée, les chambres sont de 8 lits, un peu serrés mais ce n'est pas plein. On peut y diner et avoir le petit dej. Le matin si on veut. Pas mal d'allemands que je n'avais pas vus sur le Camino auparavant, et ils sont bruyants ....c'est pratiquement neuf avec bar, resto, épicerie intégrée.nemble, rencontré Joseph, PHA a Rome et tout en suivant.
Puis Cathleen étant fatiguée, j'ai pris mon rythme et finalement suis arrivée a Arcahueja. Plus près que je ne pensais. Mais la température aidant, contente de m'arrêter à l'albergue de la Torre. 
J'ai tout passé à la machine à laver....y compris sac a dos...
L'ordi tourne même lentement pour enregistrer les photos sur Picasa, mais je crois être tirée d'affaire.
Aprés un diner au riz, potage et dessert, tout le monde au lit. Demain sera une étape à Leon et au delà. Natty est toujours devant, ce qui veut dire qu'elle est en bus...April 12: Etape de Terradilla de Templiares a el Burgo ds Ranejo. L'auberge municipale est reputee être tres bonne. J'ai marche avec Quillian, fils de Catherine and Torsten. Americaine et allemand, ils vivent a Divoire a cote de Geneve. Polyglotes comme les enfants. Ils ont un bouquin super bien documente qui recommande l'auberge.
Soirée très sympa avec cours de "tortilla"par Jose Manuel. Très émouvant aussi, andalou et me donne une bonne chambre et compagnie.

Santiago 3

10 Avril : départ de Castrojeriz. Il est 7 h, pas de petit dej. ce matin. De la route à faire jusqu'au plus près de Carrion. 
La route commence par une montée assez dure qui me casse les pattes...3h30 pour faire 12 km sans avoir un déjeuner. Super one!
Je rencontre les français de Montpelier que j'ai rencontrés à Ages. Leur amis ont abandonné, trop dur pour la dame, bonne marcheuse mais qui ne mangeait rien...
La route jusqu'a Fromista est longue , jusqu'a une série d'écluses assez jolies. Je me restaure, il est 14 h et j'ai longuement marché avec Juanis, qui a un lourd bagage sur les épaules aussi. Ses filles lui font son travail: s'occuper de leur jeune soeur qui a une maladie la clouant sur un fauteuil roulant, 17 ans.... Je la laisse a Fromista, déjà 30 km, pour me rapprocher a Carrion de los Condes à 17 km plus loin.
La marche est le long de la route, sur une voie piétonne certes mais fastidieuse. Nous arrivons dans un petit village où je peux m'assoir, sortir mes pieds des chaussures, les masser et me reposer. Je repars et je trouve Barbara, Hongrie, qui a trés mal a une jambe: que des éclopés sur le Camino. Nous faisons qq km et nous arrêtons à l'auberge Amanecer, à Villarmentero. Super, nous sommes 2 clientes...Barbara et moi, Wwhoww!! Avons un bon diner, un bon feu de cheminée.  
Wilbert est le hollandais qui fait tourner l'auberge. Il perçoit la participation volontaire pour le petit dej et vit sur place.

Santiago 2eme

- 9 Avril : étape de Burgos à Hontanas ou Castroferiz. 30 ou 40 km
Départ a 7h de l'auberge. Je trouve la Castille bien monotone pour marcher: champs de blé ou d'orge à perte de vue.j'avance bien et dans les temps du guide. Les pieds me font souffrir de temps en temps. Dommage car à part ça, ça va bien. Nous sommes peu nombreux sur le chemin je trouve. Je fais de courts arrêts 10 mn environ et j'arrive a Hontanas avec un peu de pluie. Je fais un déjeuner copieux: bon potage aux asperges et des lentilles. Une fois restaurée, arrêt d'une heure, je repars avec des jeunes, Rachel et Gabriel Melbourne et Milan et nous sommes tous les 3, sous la pluie et heureux.
Je m'offre un hotel, pour 25 euros. El Manzano, en arrivant a Castroferiz, super, adieu les ronfleurs.
A voir comment sera Natty demain. Nous sommes au même village et a 20 h, elle n'a pas répondu à mon message.10 Avril : départ de Castrojeriz. Il est 7 h, pas de petit dej. ce matin. De la route à faire jusqu'au plus près de Carrion. 
La route commence par une montée assez dure qui me casse les pattes...3h30 pour faire 12 km sans avoir un déjeuner. Super one!
Je rencontre les français de Montpelier que j'ai rencontrés à Ages. Leur amis ont abandonné, trop dur pour la dame, bonne marcheuse mais qui ne mangeait rien...
La route jusqu'a Fromista est longue , jusqu'a une série d'écluses assez jolies. Je me restaure, il est 14 h et j'ai longuement marché avec Juanis, qui a un lourd bagage sur les épaules aussi. Ses filles lui font son travail: s'occuper de leur jeune soeur qui a une maladie la clouant sur un fauteuil roulant, 17 ans.... Je la laisse a Fromista, déjà 30 km, pour me rapprocher a Carrion de los Condes à 17 km plus loin.
La marche est le long de la route, sur une voie piétonne certes mais fastidieuse. Nous arrivons dans un petit village où je peux m'assoir, sortir mes pieds des chaussures, les masser et me reposer. Je repars et je trouve Barbara, Hongrie, qui a trés mal a une jambe: que des éclopés sur le Camino. Nous faisons qq km et nous arrêtons à l'auberge Amanecer, à Villarmentero. Super, nous sommes 2 clientes...Barbara et moi, Wwhoww!! Avons un bon diner, un bon feu de cheminée.  
Wilbert est le hollandais qui fait tourner l'auberge. Il perçoit la participation volontaire pour le petit dej et vit sur place.

Santiago, premiere partie





27 Mars: départ de Bordeaux. Changement à Bayonne et attente de prés de 2 h. Ca me donne le temps de voir Bayonne prés du pont St Esprit en attendant la connexion vers Cambo. Et de là, le bus a St Jean Pied de Port. Je pensais retrouver un village familier. Que nenni. Parfaitement étranger, plein de pèlerins. La ville est très jolie avec ses murailles d'enceinte. Il est relativement tôt, l'auberge est fermée et Natty et Gerardo dehors, mais pas à la gare...
Je vais me chercher un crédential et reçois un programme du camino et je commence à trouver cette faune des pèlerins que je ne connais pas. Puis je trouve mes Colombiens et je suis ravie. Ils ont l'air en pleine forme et prêts pour le chemin. Sauf que ils ont 8.5 kg sur le dos et n'ont pas l'intention de laisser quoi que ce soit à St jean pour le retour....Nous déjeunons au resto qu'ils ont eu l'occasion de tester hier et dont ils sont contents puis l'hotel étant ouvert , nous y allons déposer mon sac. Il pleut sur Dt Jean. Gérardo est fatigué et nous le laissons pour aller faire un petit tour avec Natty. Découvrir les gâteaux basques , le chocolat chaud local etc. Puis nous nous couchons tôt.
28 Mars: départ à 7 heure avec un bon petit déjeuner. La route va être longue et très longue pour tous. Nous partons avec entrain. Gerardo pense que nous devons suivre quelque marcheur au risque de nous perdre....
29 Mars: on ne suit plus personne aujourd'hui. En dépit de plusieurs suggestions faites à Gerardo, celui ci a DECIDE de marcher. Il fait l'étape jusqu'à Zubiri ou je les attends. Je les avais distancés afin qu'ils puissent parler entre eux et décider entre eux. Ils arrivent exténués. L'auberge est sympa. Ils ont deux lits normaux sans voisins au dessus. Nous allons diner en ville et Gérardo semble récupérer assez bien.
30 Mars: Lever a 6h pour faire un tour au petit dej. que prépare l'auberge privée. Le linge est propre, tout semble aller bien. Gérard charge son sac et sort......vers la gare de bus! Bon. Natty est décontenancée, peut être est il à la gare de bus, peut être part-t-il sur le chemin pendant que nous le cherchons a Zubiri, sans succés...
Durant la matinée, Natty reçoit l'info par des marcheurs que Gerardo a pris le bus le matin même. Le soir nous sommes a Pampelune. Nous questionons les Auberges en réseau, personne n'a Gerardo comme client. Nous allons à la gare routière, personne. Il est 20h et les messages internet commencent a arriver sur le tel. de Natty. De Bogota. Gerardo est a Madrid et il prend l'avion le lendemain matin pour Bogota. Tout va bien.
L'auberge est tenue par Cesar, a la japonaise, dans des box. Super sympa, propre, et petit dej. à volonté.
A l'auberge chacun prend des nouvelles du mari....
31 mars: Pampelune a Puente la Reina. 25 km...en passant par le col de l'Alto du Pardon. La montée est un peu rude, nous y arrivons quand même. L'arrivée a Puente est laborieuse, l'auberge ne fait pas a manger, nous allons prendre notre premiere bière locale et nous ne pensons qu'a nous reposer. La nuit va être longue au motif que les ronfleurs sont vaillants....
- 1 avril : Puente la Reina à Estella. A Estella, je tente un autre type d'hébergement: hotel modeste. Cette fois, c'est Natty qui ronfle et quand elle s'arrête, ce sont les jeunes dans la rue.... La ville est belle, de part et d'autre du rio. Finalement après être allée chercher Natty à l'entrée du village, nous avons pris les repas dans l'hotel. La cuisinière nous a  donné 4 oeufs bouillis pour le picnic des jours suivants. Super sympa, elle n'a pas voulu être payée.
- 2 avril: Estella a Los Arcos. L'étape n'est pas très longue, mais suffisante pour Natty. J'y arrive vers 14 h et je trouve le petit groupe d'aquarellistes attablé devant une bière. 
Je pars réserver la nuit a l'auberge et reviens pour une bière bienvenue. Le temps passe et 2 h après arrive Natty. Je commande 2 bières....et voila le début de la fin.. Apres l'installation a l'auberge, j'ai faim, rien d'ouvert ou seulement des tapas et il est 18h et plus. Je suis prise d'une malaise horrible, soudain avec une envie de vomir irrépressible mais je n'ai pas grand chose a vomir et je ne peux pas bouger. Natty achete du Doliprane, j'en prends 1 et je rentre a l'auberge pour me coucher sans demander mon compte. La nuit est bonne et reposante. Le lendemain, je suis fraiche comme un gardon.

- 3 Avril: Los Arcos a Logrono. Les espagnoles aquarellistes étaient déjà rendues a Sansol depuis la veille. Nous partons a 6h et j'arrive à Sansol quand les filles partent. J'y attends Natty qui se présente tardivement et aujourd'hui l'étape est longue.. A la sortie du village, nous trouvons partie des aquarellistes. Nanda a une douleur au genou tenace et a été évacuée a Logrono.
- 4 Avril: je marche seule aujourd'hui: Natty reste avec Nanda a Logrono. Elles prendront le bus dans le début PM.
En sortant de l'auberge , a 7 h, suis arrivée a 13h40. Bonne étape de plus de 30km. A la sortie de la ville, j'ai rencontre Théophile, 83 ans. Nous avons fait quelques km ensemble, m'a donné des tuyaux pour aller mieux, plus vite...puis j'ai continué mon chemin. Un peu monotone parfois sous un ciel couvert et venté. Bon pour marcher. Le mal des orteils me fait souffrir parfois et c'est décourageant. 
Puis un gars de Perpignan, Daniel, m'a rattrapée et j'ai bien fait 8km avec lui. Le temps passe sans se rendre compte et les km aussi...mais j'ai du mal à parler en marchant. Bref les 31 km se sont déroulés sans encombres. Je suis presque arrivée avant les filles ! L'auberge est des plus rustiques bien que dans un local neuf: dortoir de 92 lits! La cuisine minuscule nous a permis de faire une petite popote. Et la nuit a été tranquille: au lit a 20.30, avant les ronfleurs!

- 5 Avril: apres une bonne nuit a Najera, douche froide et pieds geles pour aller dormir, mais bon dinner ave Nanda et Natty. J'avais acheté une soupe de citrouille et Nanda aussi, ainsi nous l'avons partagée. Peu a peu les pèlerins changent: la semaine de Pâques se termine pour les Espanols et les rangs s'éclaircissent. 
Tant mieux, ils sont extravertis mais aussi très bruyants.
Natty se trouve en forme pour faire 5 km et plus si affinités et pour déjeuner a Azofra, puisque nous partons le matin le ventre vide.
Le démarrage est dur et la montée immédiate. Ca me casse les pattes aussitôt. Mais peu à peu, je monte. Une heure après je suis à Azofra. Nanda y est aussi: sa tendinite au genoux est supportable mais elle pense ne pas aller plus loin. après petit déjeuner, nous la laissons, elle dessine, je prends des photos du nid de cigognes qui viennent tous les ans. L'an dernier, les habitants ont dû déposer le nid , 500 kg, qui menaçait d'endommager le clocher de l'église. Les cigognes sont revenues et le nid ré déborde....
200 habitants dans le village, à peine. Peu d'emplois dans ce lieu agricole. Les jeunes partent à Logrono ou plus loin.
Les champs sont du blé et du blé ou de la vigne. Vigne très basse et sans support. Quelques petits jardins et arbres fruitiers. La route est assez facile et longue. 
Nous traversons le village de Ciruena, au bord de l'abandon; en revanche, mystère de financements faciles, un très important programme immobilier autour d'un golf. Ca ressemble à un éléphant dans un magasin de vaisselle....
Dépassé rapidement pour arriver a Santo Domingo. Une seule auberge. Dans un monastère réhabilité, très bien tenu, neuf, propre. Il est 13 h, c'est dimanche de Paques , peude magasins ouverts mais je trouve une épicerie pour le repas de midi et pour ce soir avec Natty. La cuisine est bien dimensionnée.
Natty arrive épuisée, Nanda s'est arrêtée a Ciruena pour la nuit.
Il fait très frais, le vent y est pour beaucoup et je regrette un peu de ne pas avoir marché jusqu'a Grañon, à 7 km plus loin.
Néanmoins, je suis arrivée à envoyer par mail les photos de l'Iphone sur Picassa! Reste à les ordonner et mettre les légendes. Tout s'arrange donc au moins partiellement.

- 6 Avril: departde St Domingo avec  Julian, 65 ans  Burgos. Avons marché bon rythme jusqu'a ce que le Morton me prenne a nouveau. Natty doit arriver en bus a mi-chemin et cependant je ne l'ai pas trouvée, elle m'attend a Belorano ou nous trouvons Janis de Barcelone. Ses filles ont pris sa place au travail et lui ont offert du temps pour faire le Camino! 
Nous faisons un bout de chemin et Natty est Ok pour marcher un peu, 4 km, qui vont se convertir en 8...
Arrivées à Tosantos, l'auberge paroissiale nous accueille. Tout baigne sauf qu'arrive un couple français, dont j'ai encore honte. Il commence à occuper l'espace sonore, puis spatial. Ils parlent tous les idiomes, arrivent de Norvege....etc. Très rapidement nous décidons de passer notre chemin jusqu'à 2 villages plus loin. Il fait beau, Natty est en forme et nous voila sur le chemin pour qq km encore, Espinosa del Camino sera notre prochaine halte.
Nous y rencontrons Tami ( Tamara San Francisco) et nous sommes 4 pèlerines avec Janis qui arrive un peu plus tard. Nous y déjeunons. C'est un peu l'arnaque alimentaire. Pas de commerce, il faut prendre ce qu'il y a.
La nuit y est bonne et la chambre bien chauffée car il fait froid dehors et le vent souffle. Mais nous avons un poêle a bois que le tenancier a chargé pour nous....

- 7 Avril: départ a 8.30 après un petit dej. frugal. Nous attaquons une montée où Natty excelle puis chacune reprend son rythme. Les paysages sont plus monotones qu'en Navarre à mon point de vue. Arrivée a 11.45 a San Juan Ortega. La rénovation du couvent est en cours, les photos ne sont pas très faciles à prendre. C'est très monumental. J'ai fait un long parcours seule, notamment le long d'un site où un charnier de 60 personne à été mis à jour lors des travaux de mise en valeur du Chemin de St Jacques. Le charnier date des premiers jours de la guerre civile en 1936. Il semble que 300 personnes aient été fusillées là. Ce n'est pas la premiere fois que je vois des plaques commémoratives, souvent très simples et émouvantes. J'ai pleuré sur un bout du chemin puis j'ai rencontré une italienne, aperçue à Tosantos hier. Nous sommes arrivées ensemble à San juan de Ortega, Maria Pie. Aprés avoir pris un café cortado, une barre de céréales je suis repartie. Tami m'a dit qu'elle est loin derrière. Nous avons RV à Agés.
Objectif du jour pour Natty, marcher qq 20 km et + si affinités.
Me voici à Ages et j ´attends au soleil. La voila qui arrive. Il est 15h déjà. Que veut elle faire? Nous cassons une petite croûte, des lentilles, demi-portion et je reste à nouveau un peu déçue par l'attitude des hôteliers: pas trop charmants, trop obséquieux et àq fond la pédale sur les prix. Comment je le sais? Lorsque l'on s'écarte du chemin, les prix sont locaux et au moins un tiers moins chers....c'est un peu déroutant et dérangeant pour moi.
En fait, comme je marche souvent seule, j'ai bien le temps de méditer...et de m'insérer dans cette mouvance jacobine. A tel point que par exemple, je suis fatiguée des gens trop bavards, des regroupements importants comme dans les auberges municipales ou paroissiales. Je suis plus attirée par des petits coins tranquilles. 
Après ce déjeuner léger, il est 4h30 lorsque nous reprenons la route. Nous avons décidé de repartir car il n'´y a pas d'alimentation ici, les gens sont peu aimables à mon point de vue et Natty après 2 h de halte est ok. Il nous reste environ 2 ou 3 km de plus à faire pour trouver une auberge et il fait bon mais nous nous sommes refroidies...
Natty est à fond dans son Iphone. C'est plutôt agaçant. Que faire? Elle met une heure et plus pour arriver...et je pense lui proposer un débriefing, savoir ce qu'on fait et comment. Car attendre n'est pas une solution et il faut bien tenir une feuille de route...il me semble. Elle passe son temps avec Whatsapp et la Colombie, met deux fois plus de temps pour arriver, mange un peu partout, porte son sac toute la journée et arrive sur les rotules.
Nous en parlons, nous allons voir comment ce sera demain. Elle est d'accord qu'elle devrait couper son portable mais ne le fait pas....
A Atapuerca, nous retrouvons Tami et nous convenons de partager notre diner le soir, tôt car elle est morte de faim. A 5 h, l'alimentation ouvre et nous achetons spaghettis, fromage, olives et fruits pour le repas . Tout va bien. Il fait bien froid, de la gelée le matin sur la rosée ( rocio). Je vais me coucher tôt ce soir. Demain objectif Burgos.

- 9 Avril : étape de Burgos à Hontanas ou Castroferiz. 30 ou 40 km
Départ a 7h de l'auberge. Je trouve la Castille bien monotone pour marcher: champs de blé ou d'orge à perte de vue.j'avance bien et dans les temps du guide. Les pieds me font souffrir de temps en temps. Dommage car à part ça, ça va bien. Nous sommes peu nombreux sur le chemin je trouve. Je fais de courts arrêts 10 mn environ et j'arrive a Hontanas avec un peu de pluie. Je fais un déjeuner copieux: bon potage aux asperges et des lentilles. Une fois restaurée, arrêt d'une heure, je repars avec des jeunes, Rachel et Gabriel Melbourne et Milan et nous sommes tous les 3, sous la pluie et heureux.
Je m'offre un hotel, pour 25 euros. El Manzano, en arrivant a Castroferiz, super, adieu les ronfleurs.
A voir comment sera Natty demain. Nous sommes au même village et a 20 h, elle n'a pas répondu à mon message.