samedi 20 juin 2015

Lac Onega, en direction du Nord, Petrozavordsk , Kizhi Islands


J'avais envie de voir autre chose que la ville.
Cependant, j'ai eu l'occasion plusieurs fois d'entrer dans des églises orthodoxes à Moscou. Pas de  problème, et mieux, pendant des offices. L'atmosphère est emplie d'encens. Comme les dimensions n'ont rien à voir avec nos églises gothiques , même les romanes, c'est dans un brouillard de fumée que l'on entre. Ça donne un genre....oppressant. Lorsque les prêtres chantent, ça complète bien. C'était ce que je souhaitais voir et entendre. Les CD de musique d'église orthodoxe sont fidèles.
Mais on se croirait un peu comme dans un caravansérail. C'est un défilé, les gens entrent, sortent après avoir acheté une ou plusieurs bougie de cire d'abeille, diamètre 0,5 cm et les avoir posées sur un cierge géant  que des dévotes ou nones maintiennent propre en permanence. J'ai senti une certaine proximité entre les gens et les temples, peut être liée aux dimensions modestes à l'intérieur des niches où les gens prient?
Bref un bol d'air ailleurs. Vers le lac Onega et l'Ile de Kizhy. L'image de Kizhy est certainement la plus vendue pour représenter la Russie. Et en effet, ça vaut le détour. Il s'agit d'un lieu privilégié, sur une île où ont été réunis des bâtiment de bois, parfois anciens, très anciens dans le souci de préservation, de présenter un ensemble architectural de la même région, avec des informations et agencés superbement bien sûr. Je trouve l'idée très bonne, le site superbe et le temps était avec nous. Je n'étais pas dans un tour donc je n'ai pas eu d'explication mais je ne ressens aucun manque à présent. Le trajet en bateau est un peu long, c'était le bateau des habitants de l'île. C'est habité par des intégristes religieux que je n'ai pas vus, seulement entendus chanter, dans une des églises, où ils chantent à la demande. Superbes polyphonies. 
C'était un havre de douceur superbe. J'y ai trouvé 2 américains de Chicago...
De retrour à Petrozavorsk, a une nuit de distance de Moscou dans le train russe, j'ai eu le temps de paresser par ci par là dans les musées et de préparer un peu la prochaine étape.
Le premier achat de billet de train dans une des gares de Moscou a été une expérience: j'avais écrit avec application, en russe, le point de départ, avec l'heure prise sur internet, l'arrivée, le prix, le mois le jour. Restait le problème du paiement : cash ou carte... On verrait ensuite sur place.
Je suis allée à la gare dite, j'ai choisi le coin des handicapés, après tout, je suis sourde et lorsque mon tour est venu je me suis assise en face de la préposée, j'ai ri et lui ai montré mon papier. Elle a ri, c'était gagné mais pas fini. J'avais très chaud...la dame suivante, de mon mauvais coté pour entendre, me proposait ses services en espagnol....le temps que je m'en aperçoive elle était presque découragée...finalement restait à régler quelle couchette je voulais, en haut en bas, la qualité du service et le repas ou non..... 
J'avais un ticket en main, quand et où aller le lendemain. Pas de résa d'hôtel car j'avais vu un petit truc sur le lac où j'avais bien envie d'aller. En arrivant, le matin, j'avais tout le temps pour m'en occuper.
La cabine était pour 4, 3 hommes et moi. Des ingénieurs divers faisant des allers et retours fréquents avec la capitale. Aucun ne parlait anglais mais l'un avait un dico multilingual: je t'aime, voulez vous sortir avec moi etc dans chaque langue, ça c'était Victor. L'autre Victor était bcp plus réserve et n'avait pas de ressources, le 3°, Oleg, avait étudié l'anglais autrefois. Et il a fait sortir tout ce qu'il pouvait! Il m'a accompagnée à l'hôtel en arrivant à Petrozavorsk, sa femme l'attendait en voiture à la gare. Un superbe Lexus.
L'hotel était entièrement réservé!
J'ai changé mes plans pour un hotel super, avec une suite à 48€. Cuisine équipée, salon, un lit où on ne se retouve pas le matin...
La ville était sympa, des parcs, le lac, des bateaux. Passage obligé pour les croisières qui arrivent de Pétersburg et Vallam vers Kizhy .
La ville Petrozadosvk a servi à Pierre Le Grand, comme base arrière, pour l'approvisionnement en armes et constructions mécaniques et métalliques. Donc un passé qui remonte au 18 °s. et la ville est restée métallurgique jusqu'à la fin des Soviets. Aujourd'hui, bcp de friches industrielles en voie de reclassement et qui font l'objet de beaucoup de mauvais coups mafieux ou de ce style, programmes immobiliers en panne...

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